Dieu de la mort.

Harry Potter - J. K. Rowling Marvel Cinematic Universe The Avengers (Marvel Movies) Iron Man (Movies) Thor (Movies)
Gen
M/M
G
Dieu de la mort.
Summary
Briseur de sort était un de ces métiers où on peut dire qu'il faut se méfier des anciens dans une profession qui tue jeune. Harry blâmait pourtant sa chance Potter lorsqu'il fut éjecté de sa dimension, pour atterrir dans un monde où les dieux existent. Au moins, il pouvait offrir une bonne vie à son double. Et qui sait ? Peut-être même rencontrer son dieu favoris.
Note
Fic aussi postée sur ffnet. Les 5 premiers chapitres sont écris et seront posté ici aujourd'hui ou dans les jours qui viennent.
All Chapters Forward

Rexy, le dernier dinosaure.

 

Alvis mangeait son petit déjeuner au lit, lorsqu'il entendit les bruits de pas légers d'un petit garçon devant sa porte. Il attendit, se demandant s'il aura le cran de frapper. Cependant, au bout d'une minute, il lança :

 

_ Tu peux entrer, Harry.

 

Le garçon ouvrit la porte et passa une tête timide par l’entrebâillement. Il lui sourit et tapota le lit à côté de lui. Harry hésita encore un instant, avant de le rejoindre.

 

_ Kreattur.

 

L'elfe apparut et il pointa Harry.

 

_ Apporte-lui son petit déjeuner, s'il te plaît.

_ Bien sûr, maître.

 

Il partit et un plateau apparut bientôt devant le petit garçon, avec une potion.

 

_ Je te conseil de boire la potion avant de manger, pour faire passer le goût.

 

Il hocha la tête et le fit.

 

_ Donc, bien dormi ?

_ Oui, oncle Alvis ! Le lit est super confortable.

_ Je sais. Je suis content que tu aimes. On achètera plus tard de quoi décorer ta chambre comme tu le souhaites.

 

Le petit garçon le fixa à travers sa frange, une pointe de méfiance toujours présente dans son regard. Il hésita visiblement, avant de demander :

 

_ Est-ce que je peux avoir des dinos ?

 

Il cligna des yeux, surpris par la questions, avant de hocher la tête.

 

_ Bien sûr. Tu aimes les dinosaures ?

 

Harry hocha la tête avec un léger sourire.

 

_ On les a vu en cours ! Ils étaient super grands et super cool !

_ Oh ? C'est lequel ton favoris ?

_ Le T-rex !

 

Il se mit à décrire des dinosaures avec enthousiasme et Alvis l'écouta avec un sourire indulgent. Il avait beau être un passionné d'histoire, et l'équivalent magique d'un archéologue, il ne s'était jamais vraiment intéressé à l'histoire d'avant l'arrivée des hommes. Après tout, les dinosaures ne pouvaient pas faire de magie. De ce qu'il en savait.

Andromeda arriva alors qu'ils finissaient de manger. Elle les salua, puis sortit de son sac un paquet de vêtements et les tendit à Harry.

 

_ Tient, ce sont de vieux vêtements de ma fille, mais ils devraient t'aller pour aujourd'hui.

 

Il hocha la tête, les accepta et partit dans la salle de bain. Andromeda sortit ensuite sa baguette et lança plusieurs sorts de diagnostiques sur lui. Elle souleva aussi la couverture et releva la jambe de son pantalon pour observer son genoux.

 

_ Alors ? Verdict ?

_ Tu peux bouger avec des béquilles. Comment comptes-tu faire le rituel ?

_ Il faut tracer un cercle. Je préférerais qu'il soit endormi pendant la procédure.

_ Que qui soit endormi ?

 

Ils se tournèrent vers la porte de la salle de bain et virent Harry. Il avait une salopette en jeans, un tout petit peu trop grande pour lui, un T-shirt vert et des chaussettes roses. Alvis lui sourit avant de tapoter le lit. le garçon vint s'asseoir sans un mot en continuant de les fixer. Il traça la cicatrice sur le front de l'enfant en répondant :

 

_ Le sort qui t'a fait cette cicatrice a laissé des résidus de magie noire. Ils sont contenues pour le moment par la protection de ta mère, mais ça ne durera pas. Plus on les laisse là longtemps, plus ils deviendront dangereux pour toi. Je veux faire un rituel de purification pour t'en débarrasser.

_ Oh. Pourquoi je dois dormir ?

_ Ce n'est pas une obligation, mais je voudrais t'éviter la douleur de la procédure. Je vais devoir rouvrir la plaie pour en extraire les résidus.

 

Le garçon hocha la tête avec hésitation avant de se mordiller la lèvre. Alvis attendit patiemment qu'il prenne sa décision.

 

_ D'accord, je veux bien dormir.

 

Il lui sourit avant de lui ébouriffer les cheveux, faisant bien attention à télégraphier son mouvement.

 

_ Bien. Laisse-moi m'habiller. Andromeda peut te montrer la salle de rituel et te donner ta tenue et une potion de sommeil.

 

Il hocha la tête et accepta la main de la femme. Elle le guida hors de la pièce et Alvis soupira. Il ne savait pas ce qu'il aurait fait sans son aide. Il sortit du lit avec l'aide des béquilles. Il ne ressentait vraiment aucune douleur dans son genoux, mais il pouvait bien voir qu'il était enflammé. Il soupira, c'était ce qu'il gagnait à se prendre trop de Crutiatus au fil des ans et à se faire exploser la jambe lors d'une bagarre de bar. Il avait beau avoir l'air jeune, il sentait chacune de ses quarante-et-unes années. Peut-être que faire une pause pendant dix ans ne lui fera pas de mal ? Il pourra laisser à son corps le temps de se reposer un peu et de guérir. Il avait juste peur de s'ennuyer ferme lorsque Harry sera à l'école. Peut-être qu'il devrait lui aussi s'inscrire à une formation. Probablement une non-magique. Il se connaissait assez pour savoir qu'il serait tenter de faire des trucs stupides pour apprendre de la magie intéressante. Il ne pouvait pas se permettre de mourir avant la majorité de Harry.

Il prit une douche rapide et s'habilla d'un jeans et d'une tunique bleue, ses gants et ses bottes venant compléter sa tenue. Il n'aimait pas ne pas avoir les mains couvertes, elles étaient couturées de cicatrices dû à toutes les fois où il avait travaillé ou s'était battu sans protection, et il avait même perdu des phalanges à une malédiction nécrotique. Les gants en peau de dragon étaient devenu une norme pour lui.

Il rejoignit la salle de rituel et hocha la tête en direction d'Andromeda en voyant que Harry était endormi. Il sortit un journal de son sac et le fouilla, jusqu'à l'exorcisme qui l'intéressait. Il avait toujours les potions nécessaires pour des exorcismes ou des rituels de purifications, on ne savait jamais quand ils pouvaient servir. Il allait s’accroupir pour tracer le cercle, quand Andromeda lui prit le journal et la craie des mains.

 

_ Va t'asseoir. Je suis parfaitement capable de tracer un cercle rituel. T’accroupir par terre n'aidera pas ton genoux.

 

Il acquiesça rapidement, il valait toujours mieux éviter de contrarier les guérisseurs, surtout une Black comme Andromeda. Il s'assit dans la chaise qu'elle avait conjuré et sortit son kit de potion. Il trouva celles qu'il cherchait et les mit de côté. Puis, il fouilla son sac et en ressortit ce qui ressemblait à un boîte d’allumettes en pierre. Il la posa de côté et attendit patiemment que sa cousine finisse le cercle.

Lorsque ce fut fait, elle plaça Harry au centre et traça les runes qu'il indiqua sur son front avec de la suie de sureau. Il sortit ensuite la baguette du même matériaux de sa bourse et tendit l'une des potions.

 

_ Il doit la boire maintenant.

 

Elle hocha la tête et l'administra avant de sortir du cercle. Il prit une inspiration pour se concentrer et éclaircir son esprit, puis il débuta le rituel. La cicatrice se rouvrit aussitôt, laissant écouler du sang rouge, mêlé à de l'ichor noir. Il pouvait sentir sa magie être décuplée grâce à al baguette alors qu'il forçait l'horcruxe hors de la cicatrice, renforçant au passage la protection de sang qui fonctionnait toujours avec lui. Il avait eu peur qu'avec l'adoption de sang, il perde la connexion qu'il avait à Lily, et donc à la protection sur Harry, mais cette dernière le reconnaissait toujours comme le membre de la famille le plus proche du garçon, et donc une source viable d'énergie pour s'alimenter.

Il réussit au bout d'une dizaine de minutes à extraire totalement le morceau d'âme intrusif et fit signe à Andromeda de lui donner la seconde potion. Il ne referma pas la plaie, pas pour le moment. Il effaça le cercle, puis, fit léviter la boite en pierre au centre et l'élargit. Il souleva le couvercle d'un sort, dévoilant un bassin de purification.

 

_ Un bassin de purification portable ? Je ne savais pas que ça existait.

_ Une invention récente. Ou en tout cas, qui aurait eu lieu en 2018. Ils sont devenus obligatoires dans le kit d'un briseur de sort et ont sauvé des centaines de vies.

 

Il lui tendit diverses plantes purificatrices qu'elle laissa tomber dans le bassin. Puis, ils y plongèrent Harry et les plantes se désintégrèrent dans l'eau, qui se mit à briller d'une lueur blanche. Ils attendirent qu'il fasse son œuvre pour purifier l'enfant, avant de l'en sortir et de le sécher. Alvis lança des sorts de détection et hocha la tête, satisfait, en constatant que l'horcruxe était totalement parti et qu'il n'y avait plus la moindre trace de magie noire dans la cicatrice.

Cet exorcisme avait été beaucoup plus facile que le sien. Mais, en même temps, le sien avait eu lieu lorsqu'il avait seize ans et que la protection de sang était extrêmement affaiblie. Le morceau d'âme avait eu le temps de s'ancrer dans son esprit et son noyau magique, ce qui n'avait pas été le cas ici. Il était content de l'avoir retiré assez tôt pour éviter de trop grosses séquelles sur son noyau. Il allait déjà devoir voir un spécialiste à cause du sort de mort et de la protection de sang. Et en parlant de ça...

 

_ Andromeda ? Est-ce que tu connais un spécialiste en noyau magique ?

 

Elle leva un sourcil, avant d'acquiescer.

 

_ J'en connais quelques-uns, oui. Pour toi ou Harry ?

_ Les deux, il faudra refaire mon dossier médicale et tu ne peux pas faire cette partie là.

_ C'est vrai, mais ça serait utile d'en avoir une copie que je pourrais modifier.

 

Il leva un sourcil, avant de mettre la main dans son sac et de sortir une copie de son dossier médical complet. Il en gardait toujours une dans sa maison, au cas où il devrait travailler avec un guérisseur inconnu et qu'il aurait besoin de connaître ses antécédents. Elle l’accepta et commença à le feuilleter, alors qu'il lévitait Harry en direction de sa chambre. Il le changea d'un coup de baguette et le laissa dormir. La potion devrait être évacuée dans l'heure suivante, ce qui lui laissait le temps de discuter avec Andromeda de certaines choses. Ils s'installèrent dans le salon et du thé et des biscuits apparurent devant eux sans qu'il n'ait besoin d’appeler Kreattur. Andromeda posa son dossier et prit sa tasse.

 

_ Comment es-tu encore en vie ?

_ Beaucoup de chance et une pointe de compétence.

_ Explique pour le noyau magique endommagé.

 

Il acquiesça et prit une gorgée de thé avant de se mettre à expliquer de la manière la plus claire possible :

 

_ Le sort de mort a fissuré mon noyau. En temps normal, j'aurais guéri sans problème, j'étais assez jeune et mon noyau assez flexible pour s'adapter. Cependant, il fallait prendre en compte la protection de sang. Elle doit avoir une source de magie pour s'alimenter, et comme j'étais le seul sorcier dans cette famille, elle tapait dans mon noyau. ce qui le stressait et l'empêchait de guérir, car elle me protégeait activement de l'horcruxe dans ma cicatrice. Puis, ajoutez à ça le développement d'un obscurus, dû à ma merveilleuse famille, bloqué par la protection, et mon noyau était encore plus stressé. Elle me protégeait et stabilisait mon noyau, mais en même temps, elle ne faisait qu’aggraver la fissure.

 

Il prit une autre gorgée alors que sa cousine commençait à comprendre à quel point sa survie jusque l'âge adulte avait été un miracle.

 

_ Puis, je suis entré à Poudlard, avec un noyau endommagé, sans le savoir. L'obscurus a totalement arrêté de se développer, vu que j'ai aussitôt accepté ma magie lorsque j'ai appris que j'étais un sorcier. Ce qui a soulagé la protection et mon noyau. Un autre soulagement était qu'elle pouvait taper dans la magie ambiante de Poudlard pour partiellement s'alimenter. Ce qui m'a permis de guérir un tout petit peu. Mais ! Lors de ma premières années, Voldemort possédait le professeur de défense contre les forces du mal, et l'horcruxe réagissait à sa présence. Ce qui stressait la protection, qui essayait de le garder endormi et scellé, ce qui en retour stressait encore mon noyau. Et comme je l'ai affronté à la fin de l'année et j'ai utilisé la protection pour littéralement le brûler sous mes mains, vu qu'il ne pouvait pas me toucher sans être blessé, la fissure n'a fait que s’élargir. Le morceau d'âme s'est éveillé, j'ai énormément stressé mon noyau et personne ne s'est rendu compte qu'il y avait un problème.

 

Il prit une nouvelle gorgée et poursuivit :

 

_ Deuxième année, j'ai été confronté à un horcruxe, puis j'ai affronté un basilic. En le tuant, j'ai été empalé par l'un de ses crochets, et j'ai été soigné par Fumseck.

 

_ Ce qui explique la quantité aberrante d'anti-venin dans ton sang qui rend inutile les potions contenant du venin.

 

Ce qui représentait la quasi totalité des potions médicale et était la raison pour laquelle elle avait dû commander leurs alternatives avec d'autres ingrédients, qui n'étaient pas gardées en stock, considérant la rareté d'une allergie au venin. Ou, dans ce cas, une immunité totale.

 

_ Oui.

_ J'ai presque peur de demander, mais les années suivantes ?

 

Il eut un sourire sardonique, avant de répondre :

 

_ Troisième année, Sirius s'est enfuit de prison et Fudge, le ministre de l'époque, n'a rien trouvé de mieux que de placer des détraqueurs autour de l'école pour la garder. Je me suis fait attaquer trois fois et j'ai appris à faire un patronus. Avec un noyau endommagé. Et un morceau d'âme en plus qu'ils essayaient d'avaler en plus de la mienne et donc qu'ils dégageaient un peu de la protection.

_ Merlin...

_ Et ce n'est pas fini ! Quatrième année, Voldemort a réussi à me faire kidnapper et a utilisé mon sang dans un rituel pour lui rendre un corps. Du coup, la protection ne pouvait plus me protéger de lui, vu qu'il avait mon sang. De plus, elle s'affaiblissait de plus en plus avec l'âge et le peu de temps que je passais avec mon oncle et ma tante. Comme il avait un corps, notre connexion s'est renforcée et j'ai commencé à avoir des visions à travers ses yeux. Note que je ne savais pas encore pour l'horcruxe, ou même qu'ils existaient.

 

Il prit une autre gorgée, avant de fixer sa tasse avec amertume. Son adolescence n'avait pas été la meilleure et il y avait de très bonnes raisons pour lesquelles il s'était barré du pays.

 

_ Juste avant les vacances d'hiver, j'ai eu une vision, à travers les yeux du serpent de Voldemort, cette fois. Ça a été mon premier indice que quelque chose n'allait pas. Et à la fin de l'année, Voldemort a profité de notre connexion pour m'attirer dans un piège, ce qui a conduit à la mort de Sirius.

 

Il avait fait le deuil depuis longtemps, il avait eu le temps de vivre et savait que Sirius était parti comme il l'aurait voulu, au combat, en protégeant sa famille. C'était un homme brisé à cause d'Azkaban, mais il avait réussi à partir avec un bang.

 

_ La sixième, Dumbledore a commencé à me donner ce qu'il appelait des leçons. Il me faisait juste regarder des souvenirs concernant la vie de Voldemort. Jusqu'à ce que j'arrive à obtenir un souvenir de Slughorn concernant les Horcruxes. Là, il m'a expliqué ce que c'était. Il a aussi dit quels objets il pensait que Voldemort avait utilisé, Nagini comprise, en oubliant soigneusement de m'ajouter à la liste. Cependant, je ne suis pas stupide. J'ai pu voir à travers les yeux du serpent, comme je voyais à travers ceux de Voldemort et il n'y avait qu'une chose en commun entre les deux.

 

Il se tut un long moment en fixant sa tasse, perdu dans ses souvenirs. Il s'était sentit trahis par Dumbledore, qui ne lui avait rien dit et l'avait clairement élevé pour qu'il se sacrifie en martyre. Il s'était sentit salis jusqu'aux tréfonds de son âme, de savoir qu'un morceau du meurtrier de ses parents vivait en lui. Et il avait été terrifié, parce qu'il ne voulait pas mourir, mais savait que ce serait probablement nécessaire pour se débarrasser de ce monstre pour de bon.

 

_ Qu'est-ce que tu as fais ?

_ J'ai fais mon sac et je suis allé à Gringotts. J'ai demandé à engager Bill Weasley comme briseur de sort. Il a confirmé mes craintes et m'a aidé à rassembler une équipe pour trouver une solution. Ils ont réussi à m'exorciser avant ma majorité, le moment où la protection disparaîtrait. Je les ai ensuite engagé pour m'aider à traquer tous les autres morceaux pour les détruire.

 

Il finit sa tasse et se resservit, avant de grignoter un morceau de biscuit en se laissant aller contre le dossier du canapé.

 

_ C'est comme ça que j'ai été introduit au métier et je ne l'ai pas quitté depuis.

_ Je vois.

 

Ils restèrent silencieux un long moment. Alvis n'aimait pas beaucoup parler de son passé, même s'il avait fait la paix avec la guerre de sang. Il préférait parler de son travail et de toutes les magies intéressantes qu'il avait apprises au fil des années.

 

_ Est-ce que Ted a eu le temps de lire le dossier que je t'ai fournis ?

_ Oui. Il a accepté d'être l'avocat de Sirius et doit discuter avec Madame Bones ce matin. Il a aussi dit qu'il allait s'occuper des Dursley. Avec mon rapport médicale et les informations que tu as donné, on devrait pouvoir les envoyer en prison, ou au moins détruire leur réputation.

_ Bien.

 

Au moins, les choses avançaient de ce côté là.

Harry descendit quelques minutes plus tard et Alvis décida de passer le temps jusqu'au déjeuner en lui montrant l'album photo de ses parents et en racontant des anecdotes, avec l'aide d'Andromeda. Il décida de donner le vieil album au garçon, il le connaissait par cœur et en avait d'autre de sa famille. Il pourra toujours faire des copies plus tard.

Déjeuner avec Ted était intéressant, l'homme était toujours le même, à la différence qu'il était un avocat et pas un guérisseur. Ils évitèrent de parler travail avec Harry à la table et se concentrèrent donc sur des banalités.

Après manger, Andromeda et lui transplanèrent à la limite des protections du château et firent le reste du chemin jusqu'aux grilles à pieds. Ils n'eurent pas à attendre longtemps après avoir sonné pour qu'Hagrid n'arrive pour leur ouvrir.

 

_ Andromeda ! Je ne savais pas que vous viendriez aujourd'hui. Venue visiter Nymphadora ?

_ Entre autre, oui, Hagrid. Mon ami, Alvis, doit parler avec Dumbledore d'un sujet important. Pourrais-tu nous laisser entrer ?

_ Bien sûr, bien sûr.

 

Il leur ouvrit et les guida jusqu'au hall d'entrée. Alvis se retint de commenter sur le manque de sécurité et la laxité d'Hagrid. Ce n'était pas parce qu'il connaissait bien quelqu'un qu'il devrait les laisser entrer sans plus de détails ou sans vérifier leur identité. Cependant, ils n'étaient plus en guerre et Andromeda était une parente d'élève et ancienne alliée de l'Ordre, donc c'était compréhensible qu'il ne soit pas très vigilant sur la question. Et Alvis savait qu'il était un peu parano sur les bords, mais, pour sa défense, il était la définition de « ce n'est pas de la paranoïa s'ils essayent vraiment de vous tuer ».

Les élèves étaient déjà retournés en cours, donc les couloirs étaient relativement vides. Alvis fixa les escaliers, puis ses béquilles, puis se visualisa les utiliser sur sept étages.

 

_ Tu sais quoi ? Le règlement peut aller à Helheim pour tout ce que ça me chante.

 

Il sortit son balais de son sac et monta à l'indienne dessus. Il leva un sourcil vers Andromeda, la mettant au défis de le faire descendre. Elle se contenta de soupirer en secouant la tête, il pourrait même jurer qu'elle avait un léger sourire amusé sur les lèvres.

 

_ Je suppose que c'est le mieux que je puisse obtenir pour que tu respectes mes directives.

 

Ils montèrent jusqu'au septième étage où Alvis les guida vers la salle sur demande. Il passa trois fois devant et ils entrèrent dans la pièce. Plutôt que d'avoir tous les objets trouvés, il avait demandé une salle avec des horcruxes. Il leva un sourcil en en voyant trois. Le diadème qu'ils étaient venus chercher, une montre à gousset et une poupée de porcelaine.

Il plaça aussitôt des barrières d'isolement autour de chacun, avant de sortir de son sac la coupe. Un sort de détection plus tard, il avait confirmé que la coupe et le diadème étaient les deux seuls morceaux restant, en plus d'un esprit errant loin au Sud. Il sortit sa dague et les planta tous les quatre. Autant ne pas laisser des objets possédés dans une école pour enfants.

Ils repartirent ensuite pour rejoindre le bureau du directeur.

Alvis entra dans le bureau, suivit d'Andromeda, et ignora promptement Dumbledore et McGonagall pour se diriger vers Fumseck.

 

_ Bonjours Fumseck !

 

L'oiseau poussa un cri joyeux et se laissa gratter la tête sans hésiter. Alvis lui sourit, avant de sortir de sa poche son bébé phœnix et de lui montrer.

 

_ Est-ce que tu peux garder Fumi le temps qu'il récupère ? Je suis sûr qu'il sera mieux avec un autre phœnix.

 

Fumseck hocha la tête avec un nouveau cri et pointa la coupelle sous sa perche. Alvis y déposa Fumi et le recouvrit de cendre. Le plus vieux enroula ensuite les plumes de sa queue autour de l'oisillon pour lui tenir chaud, ce dernier gazouillant de bonheur. Alvis hocha la tête, satisfait de voir qu'il n'y aura pas de convergence pour eux. L'embrasement avait dû suffire pour les différencier. Ou ça prendra un peu de temps pour que l'univers capte qu'il y avait deux Fumseck, il n'était pas sûr. Il verra bien si le sien revenait auprès de lui, une fois de nouveau adulte.

 

_ Merci Fumseck, t'es le meilleur. Après Fumi, bien sûr.

 

Il se tourna ensuite vers les autres habitants de la pièce et sourit en voyant l'air exaspéré de sa cousine, celui irrité de McGonagall et celui amusé de Dumbledore.

 

_ Bonjour, directeur Dumbledore, professeur McGonagall.

 

Il sauta de son balais pour s'installer dans un fauteuil, à côté d'Andromeda.

 

_ Bonjour. Puis-je savoir qui vous êtes ? Ainsi que la raison de votre visite, si ce n'est pas juste pour demander à Fumseck de jouer les babysitter.

_ Bien sûr que vous pouvez !

 

Il attendit en silence en fixant Dumbledore. McGonagall tiquait un peu plus. Le vieil homme sourit, amusé, avant de dire :

 

_ Ah, toutes mes excuses pour avoir posé les mauvaises questions. Qui êtes vous ?

_ Alvis Black Peverell. Le nouveau Lord Black et Peverell. Et régent Potter.

 

Il était techniquement parlant toujours Lord Potter, mais il préférait prétendre être régent, pour éviter qu'on ne lui demande comment il était lié à la famille. Au moins, il pouvait expliquer la régence via les Peverell. Dumbledore se tendit de façon presque imperceptible, puis jeta un rapide coup d’œil à Fumseck et le bébé phœnix, avant de se détendre. Un phœnix ne se lierait jamais à quelqu'un de maléfique.

 

_ J'ai bien peur de n'avoir jamais entendu parlé de vous. Dans quelle maison étiez-vous, déjà ?

_ Aucune. Mon père a préféré me donner des tuteurs. J'ai aussi quitté l'Angleterre à la fin de ma scolarité pour voyager et ne suis revenu que récemment, dû à un accident de travail.

_ Oh ? De quel travail s'agit-il ?

_ Briseur de sort. Une profession dont vous semblez complètement ignorer l'existence.

 

Dumbledore leva un sourcil avant de prendre un bonbon au citron.

 

_ Vraiment ? Je peux pourtant vous assurer que je sais ce qu'est un briseur de sort. Il me semble d'ailleurs qu'un de nos élèves souhaite en devenir un, n'est-ce pas, Minerva ?

_ En effet, Albus. William Weasley, pour être plus précis.

 

Alvis leva un sourcil et fit de rapides calculs. Bill était né en Novembre, donc il serait entré à Poudlard en 1982 et devait donc être à la fin de sa cinquième année. Ça lui faisait étrange de savoir que celui qui l'avait introduit à la profession et lui avait appris les bases, était toujours un élève de Poudlard et n'avait même pas commencé sa formation.

 

_ Êtes-vous venu ici uniquement pour vous présenter, Lord Black ?

_ Non, je suis venu vous traiter d'idiot.

_ Ah.

 

Dumbledore avait l'air plus amusé et intrigué qu'autre chose, McGonagall plus offusquée que jamais.

 

_ Faites donc preuve d'un peu de respect envers le directeur.

_ Oh, je suis sûr qu'il a entendu pire, et de la part de personnes moins justifiées que moi. Je suis tout aussi sûr qu'il est parfaitement capable de se défendre tout seul, professeur.

 

Elle allait répliquer, lorsque Dumbledore leva une main avec un air calme.

 

_ Minerva, laisse-le donc terminer, d'accord ? Pourquoi suis-je un idiot à vos yeux, Lord Black ?

_ Plusieurs raisons. Je reconnais que vous êtes un maître dans le domaine de la métamorphose, et probablement dans ceux de magie de combat et d'alchimie. Je me trompe ?

_ Non, je suis bien un maître dans ces domaines.

_ Bien. Et qu'en est-il de la magie noire et de la nécromancie ?

 

Son ancienne directrice de maison s'étouffa sur sa salive alors que Dumbledore levait un sourcil.

 

_ J'ai bien peur de n'avoir que des connaissances limitées en la matière. Ce genre de magie est dangereuse et ne devrait pas être étudiée.

_ C'est ce que je pensais. Et vous êtes tellement déterminé à essayer de détruire et interdire toute mention de magie dangereuse, que les briseurs de sorts venant d'Angleterre doivent tous être rééduqués et reconditionnés pour pouvoir être utiles. Après tout, ne pas savoir qu'un rituel nécromantique existe veut dire ne pas savoir non plus comment le contrer.

_ Est-ce là la source de votre irritation avec moi ?

_ Oh non ! C'est plus un problème de Gringotts, vu qu'ils ont le monopole, et de toute façon, ça leur permet de charger encore plus les anglais dans leurs frais d'apprentissage. Non, je dis ça pour vous informer que n'importe quel briseur de sort semi-compétent s'y connaît en nécromancie et en magie noire. Et donc, qu'ils sont les mieux placés pour examiner des blessures causées par magie noire. Je sais que St Mangouste et tous les autres hôpitaux magiques emploient au moins deux briseurs de sorts justement pour ces cas là.

 

Dumbledore commençait à se tendre et ses yeux s'étaient étrécis à la mention de blessure via magie noire. Alvis lui sourit joyeusement avant de demander d'un ton vicieux :

 

_ Puis-je savoir pourquoi vous n'avez pas emmené mon neveu être examiné par un briseur de sort après qu'il se soit pris un sort de mort dans la figure ?

 

Dumbledore se leva aussitôt avec un air sévère.

 

_ Qu'avez-vous fais de Harry ?

_ Ce que vous auriez dû faire lorsque ses parents sont morts ! Je suis revenu en Angleterre, avec l'intention de repartir dès que possible, quand on m'a informé que mon cousin et sa femme étaient morts en laissant un fils derrière. Naturellement, j'ai traqué mon neveu, pour au moins voir s'il avait une bonne vie avec sa famille. Savez-vous ce que j'ai trouvé ? Un gamin mal-nourrit traité comme un elfe de maison et forcé de dormir dans un placard !

 

Un silence choqué suivit sa déclaration et Dumbledore pâlit en se laissant retomber dans sa chaise.

 

_ Quoi ?

_ Sa tante maternelle hais la magie et son mari n'est pas mieux. Je sais que vous êtes vieux et qu'à l'époque où vous étiez gosses, ce qui était acceptable de faire à des enfants était différent d'aujourd'hui. Cependant, le faire dormir dans le placard, lui donner toutes les corvées dans la maison et le jardin, lui refuser ses propres vêtements en le forçant à porter les vieux vêtements de son cousin, le priver régulièrement de nourriture et le punir à chaque fois qu'il a un épisode de magie accidentelle, n'est pas acceptable ! Et ce n'est pas le pire, non. Le sort de mort a endommagé son noyau magique et la protection de sang n'a pas aidé de ce côté, parce qu'il lui faut une source de magie active pour fonctionner, la seule disponible chez ces pauvres excuses d'être humains étant Harry lui-même.

 

Il prit une inspiration après sa tirade et leva une main lorsque le vieil homme essaya de parler.

 

_ Savez-vous ce que j'ai trouvé en examinant sa cicatrice ? Un horcruxe. Un morceau d'âme, qui appartenait probablement à Voldemort.

 

Il ignora leurs exclamations de surprise horrifiée et poursuivit :

 

_ N'importe quel briseur de sort compétent aurait pu le détecter et exorciser le gamin. ça m'a pris moins d'une heure pour l'en débarrasser et lui faire passer un rituel de purification. Moins d'une heure, Dumbledore ! Vous avez de la chance que la protection de sang ait maintenant le fragment séparé de son âme et de son noyau magique ou ça aurait été plus difficile. Si on avait attendu quelques années plus tard, il aurait pu avoir de graves séquelles au niveau de son âme, de son noyau et de son esprit. Alors, oui, pourquoi, par Loki, n'avez-vous jamais songé à l'emmener voir un professionnel ?!

 

Il y eut un long instant de silence. La colère de McGonagall était maintenant redirigée vers Dumbledore, attendant elle aussi ses réponses.

 

_ Je... Je ne pouvais pas être sûr de qui était un Mangemort ou non. Il fallait le mettre en sécurité le plus vite possible. Je ne pensais pas que les Dursley seraient aussi horribles avec lui, mais c'était l'endroit le plus sûr possible pour lui.

 

Il se pinça l'arrête du nez en lâchant un lourd soupir.

 

_ Vous savez ce qui est votre plus gros problème ? En plus de laisser les moutons de la communauté anglaise vous faire croire que vous êtes les seul à pouvoir résoudre tous les problèmes du monde parce que vous avez battu votre ex ? Votre tendance à toujours voir le bon chez les gens, sans penser à vérifier derrière s'ils le sont réellement. Je peux comprendre que vous pensiez que la famille est quelque chose d'important, mais ce n'est pas le cas de tout le monde. Le sang ne fait pas une famille heureuse, demandez donc à tout ces gamins qui viennent vous supplier de les laisser passer leurs vacances à Poudlard parce que leur situation à la maison est horrible ! Parfois, aussi surprenant que cela puisse être pour des adultes sages et éclairés, les enfants ont des raisons pour leurs actions et leurs demandes, et ne sont pas forcément des menteurs pathologiques qui exagèrent des choses. Vous auriez, au minimum, dû vérifier comment il était traité. Et pour ce qui est d'un briseur de sort digne de confiance, vous auriez pu juste aller à l'étranger. Que ce soit en France, ou en Amérique, ou même au Japon. Ou vous auriez pu préciser à Gringotts qu'il fallait que ce soit un briseur de sort non originaire d'Angleterre et non-associé à Voldemort. Vous aviez des options.

 

Ils restèrent un moment dans le silence alors que Dumbledore digérait ses remontrances. Il avait pâlit lorsqu'il avait évoqué Grindelwald, mais Alvis n'en avait rien à faire. Oui, il avait vaincu son ex et mit fin à la guerre. Oui, il était un sorcier puissant. Non, il n'était pas un très bon chef de guerre. Cependant, la communauté sorcière anglaise était remplie de moutons qui l’avaient mis sur un piédestal et s'attendaient à ce qu'il résolve tous les problèmes qu'ils avaient, pendant qu'ils se tournaient les pouces. Après ça, ce n'était pas étonnant qu'il se soit mis à croire lui-aussi qu'il était le seul à avoir la solution, il n'était vraiment pas aidé.

Alvis soupira, puis sortit une boîte de son sac et la posa sur le bureau. Il en sortit un à un les Horcruxes.

 

_ Journal intime trouvé chez les Malefoy, ne me demandez pas comment je l'ai obtenu. Coupe dans le coffre de Bellatrix Lestrange, encore une fois, ne posez pas de questions. Il y avait une bague dans la chaumières des Gaunt, mais je m'en suis débarrassé avec un effondrement en cascade, donc il n'en reste rien. Médaillon, trouvé dans la maison des Black, Regulus l'a volé avant de mourir dans le but de le détruire, mais n'a jamais pu le faire lui-même. Et enfin, diadème, qu'on a trouvé ici, dans la salle sur demande. J'ai vérifié avant de le détruire, tout ce qu'il restait était un esprit désincarné quelque part loin au Sud, donc je peux vous garantir que votre mage noir ne reviendra pas.

 

Dumbledore les observa avec surprise, avant de murmurer :

 

_ Comment ?

_ Je suis un briseur de sort. J'ai utilisé l'amulette pour traquer tout le reste. Voldemort est mort, pour de bon.

_ Mais... La pro...

 

Il l'interrompit avant qu'il ne puisse finir :

 

_ Quoi ? La prophétie ? Celui qui a le pouvoir de vaincre le Seigneur des Ténèbres approche... il naîtra de ceux qui l'ont par trois fois défié, il sera né lorsque mourra le septième mois... et le Seigneur des Ténèbres le marquera comme son égal, mais il aura un pouvoir que le Seigneur des Ténèbres ignore... et l'un devra mourir de la main de l'autre car aucun d'eux ne peut vivre tant que l'autre survit... Celui qui détient le pouvoir de vaincre le Seigneur des Ténèbres sera né lorsque mourra le septième mois.

_ Comment savez-vous ça ?

_ Albus ? Vraiment ? Une prophétie ? Ne me dites pas que vous croyez à ces fadaises.

 

Il eut un sourire amusé à leurs réactions. C'était connu que McGonagall n'aimait pas la divination, donc avoir son boss qui croit à une prophétie concernant Voldemort et un gamin devait être irritant pour elle.

 

_ Je sais des choses, répondit-il simplement.

_ Et la vérité ?

_ Ah... La vérité, elle est toujours belle et terrible, c'est pourquoi il faut l'aborder avec beaucoup de précautions.

 

Il ne pouvait vraiment pas s'empêcher de jouer avec le vieil homme. Il ajouta :

 

_ Qu'est-ce que cela peut-il faire comment je sais et ce que je sais ? Le plus important, c'est que Voldemort soit mort, non ? Pour ce qui est de la prophétie, je suis né fin juillet, donc je remplis au moins l'un des critères, non ?

 

Il fit un sourire innocent et Dumbledore le fixa un long moment, comme s'il essayait de résoudre un puzzle. Son regard se porta sur Fumseck et Fumi, puis sur Alvis.

 

_ De quel genre d'accident avez-vous été la victime, déjà ?

_ Oh ? Ça ?

 

Il se gratta la joue avec un air faussement gêné.

 

_ Il y avait ce cite, où une mise en garde pouvait se traduire par « les intrus seront bannis de la réalité ». J'étais en train de démanteler une protection lorsque je me suis pris un sort dans le dos et me suis réveillé dans la forêt interdite.

_ Ah, c'était donc vous. Je me demandais ce qu'il s'était passé.

 

Dumbledore se recula dans sa chaise, les mains liées devant lui avec un air amusé.

 

_ Déplacement temporel ou dimensionnel, Harry ?

 

McGonagall passa son regard de l'un à l'autre avec un air incrédule. Alvis rit et se laissa un peu plus aller contre son fauteuil.

 

_ Dimensionnel. Et laissez-moi vous dire que profaner votre tombe pour vous briser le nez post-mortem a été incroyablement satisfaisant.

 

Il eut l'air vraiment attristé en l'entendant et demanda :

 

_ Haïssais-tu donc mon double à ce point ?

 

Il se renfrogna avant de secouer la tête.

 

_ Ce n'est pas de la haine, juste de la colère et un sentiment de trahison. Le pire, c'est que je pouvais comprendre ses motivations et pourquoi il a fait ce qu'il a fait. Cependant, s'il avait ne serait-ce que pensé à aller chercher de l'aide ailleurs, qu'il avait reconnu qu'il n'avait pas forcément toutes les réponses à tous les problèmes, peut-être que les choses auraient pu être réglées beaucoup plus vite, avec beaucoup moins de morts. Comme je l'ai dis, l'un de vos plus gros problème est de laisser les moutons vous faire croire que vous êtes le seul à pouvoir régler les problèmes du monde. Ils oublies trop facilement que vous êtes humain et pouvez faire des erreurs.

 

Dumbledore hocha la tête et dit doucement :

 

_ Pour ce que ça vaut, je suis désolé.

_ Ce n'est pas à moi que vous devez vous excuser, mais au gamin qui a vécu comme un esclave pendant six ans, parce que vous n'avez pas fait votre job. J'ai récupéré sa garde et je m'attend à ce que vous ne vous en mêliez pas, en dehors de sa scolarité à Poudlard.

 

Il hocha la tête

 

_ Je peux accepter ça et t'aider avec le Magenmagot.

_ Albus ? Que se passe-t-il ?

_ Lord Black est un autre Harry Potter qui a été éjecté de son monde pour atterrir dans le nôtre et a survécu grâce à sa version de Fumseck. Ce qui explique nettement comment il sait ce qu'il sait. C'est rare, mais ce genre de choses arrivent.

 

Elle hocha la tête, mais c'était clair qu'elle aurait des questions pour le directeur plus tard. Alvis sortit des papiers de son sac et les tendit à l'homme.

 

_ Si vous pouviez faire revalider ceci par le CIMS, ce serait très appréciable.

 

Dumbledore lit les documents, avant de hocher la tête.

 

_ Il me faudra les souvenirs de quand ils ont été décernés.

 

Il hocha la tête et sortit une fiole de son sac, avant de placer un doigt sur sa tempe et d'en retirer un souvenir. Il donna ensuite la fiole au directeur, qui la glissa en sécurité dans ses robes.

 

_ Y a-t-il autre chose que je puisse faire pour vous ?

_ Oui.

 

Il tendit les certificats de Sirius et dit :

 

_ Ce sont ceux de ce monde. Là d'où je viens, il était un appât et Peter était le gardien du secret. Il a été envoyé à Azkaban sans procès, je compte lui en obtenir un avec l'aide d'Amélia Bones et Ted Tonks. Est-ce qu'on peut compter sur vous ?

 

Dumbledore sembla vieillir de plusieurs siècles en lisant les documents et en se rendant compte qu'il avait laissé un innocent se retrouver en prison.

 

_ Oui. Vous pouvez compter sur mon soutient.

 

Il hocha la tête, satisfait.

 

_ Bien. C'était tout ce que j'avais pour aujourd'hui. Merci de m'avoir reçu à l'improviste.

_ Il n'y a pas de quoi. Merci de m'avoir informé de la mort de Tom, tu m’enlève un lourd poids des épaules. Et je suis encore désolé pour Harry. J'ai vraiment fait ce que je pensais être pour le mieux pour lui.

_ Je sais. Mais ce n'est pas pour rien qu'on dit que le chemin des Enfers est pavé de bonnes intentions. Je vous demande juste de vous rattraper.

 

Il acquiesça. Andromeda et lui dirent leurs au revoir et s'en allèrent. Ils restèrent un moment dans le hall lorsqu'ils croisèrent Nymphadora, sa cousine les présentant tous les deux et informant sa fille qu'elles allaient être ré-acceptées dans la famille Black, sans conditions.

Lorsqu'ils rentrèrent, Harry était dans le salon, en train de lire un livre pour enfant, tout en serrant dans ses bras une immense peluche de diplodocus qui faisait sa taille.

 

_ Hey Harry. Comment était ton après-midi ?

 

Le garçon se leva, un large sourire sur-excité sur le visage. Il portait des jeans à sa taille, un T-shirt avec un imprimé de T-rex et des chaussettes roses avec des flamant-roses.

 

_ Oncle Alvis ! Oncle Ted est super ! Il m'a acheté Rexy !

 

Il pointa la peluche et Alvis leva un sourcil.

 

_ Je pensais que c'était un nom de T-rex, pas de diplodocus.

_ Je sais, c'est pour ça que je l'ai donné à Rexy. Elle est une T-rex dans l'âme !

_ Ah. D'accord. Qu'est-ce que vous avez fait d'autre ?

 

Il s'assit dans le canapé et écouta le garçon raconter sa journée avec enthousiasme. Il était content de le voir aussi heureux, ça changeait de la veille. Il savait qu'il aurait beaucoup de travail à faire pour le déconditionner des Dursley et l'aider à s'en remettre, mais il était content de le voir sourire comme ça. C'était bon signe.

Ils dînèrent tranquillement avec les Tonks. Lorsque Harry se fut endormit sur le canapé, pendant qu'ils buvaient du thé, Andromeda lui demanda :

 

_ Que comptes-tu faire, maintenant ?

_ Il faut encore que je contacte la reine et ses mages de cours pour voir si je peux récupérer mon adoubement. Dumbledore va se charger de mon immunité diplomatique avec le CIMS. Après ça, tout ce qui me reste à faire en Angleterre est de faire libérer Sirius, mais ce n'est plus entre mes mains. Avec de la chance, les problèmes administratifs seront tous terminés avant l'été et je pourrais essayer d'obtenir la permission du MACUSA pour vivre aux États-Unis.

_ Tu veux quitter le pays ? Pourquoi ?

_ Je ne peux pas piffer l'Angleterre, j'y ai beaucoup trop de mauvais souvenirs. J'enverrais Harry à Poudlard, c'est là que ses parents sont allés et je m'y suis fait de bons amis, mais je refuse de vivre ici. À ce sujet, Andromeda, est-ce que tu accepterais d'être mon proxy au Magenmagot ?

_ Es-tu sûr ? Tu peux toujours revenir juste pour les sessions, non ?

 

Il se gratta la joue et secoua la tête.

 

_ Disons que mes leçons d'étiquette et d'étique se sont terminées au bout de deux semaines parce que je donnais des idées à Andy, et elle ne voulait pas céder à la tentation. Elle les a juste résumées à rester polie, respecter le rang des gens et ne pas me faire attraper si je décide d'entrer par effraction chez la moitié des membres du Magenmagot pour les maudire avec un sort de Babel modifié parce qu'ils sont des idiots de moutons racistes qui m'irritent un peu trop. J'ai peut-être l'immunité diplomatique, mais la paperasse à remplir si je me fait attraper n'en vaudrait pas la peine ? Ou quelque chose dans le genre.

 

Il y eut un silence, avant qu'elle ne soupir.

 

_ Je vois. Très bien, j'accepte d'être ta proxy au Magenmagot.

_ Brillant ! Merci beaucoup.

_ Ce n'est rien, ne me fais juste pas regretter ma décision.

 

Il hocha la tête, puis finit son thé.

 

_ Il se fait tard, je devrais vraiment y aller.

 

Elle acquiesça, puis il s'en alla avec Harry. Il donna les vêtements à Kreattur pour qu'il puisse les laver et les ranger et coucha le petit garçon avec sa peluche. Il alla ensuite se coucher lui-même, complètement drainé au niveau émotionnel.

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