Dieu de la mort.

Harry Potter - J. K. Rowling Marvel Cinematic Universe The Avengers (Marvel Movies) Iron Man (Movies) Thor (Movies)
Gen
M/M
G
Dieu de la mort.
Summary
Briseur de sort était un de ces métiers où on peut dire qu'il faut se méfier des anciens dans une profession qui tue jeune. Harry blâmait pourtant sa chance Potter lorsqu'il fut éjecté de sa dimension, pour atterrir dans un monde où les dieux existent. Au moins, il pouvait offrir une bonne vie à son double. Et qui sait ? Peut-être même rencontrer son dieu favoris.
Note
Fic aussi postée sur ffnet. Les 5 premiers chapitres sont écris et seront posté ici aujourd'hui ou dans les jours qui viennent.
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Convergence.

 

Andromeda Tonks était en train de travailler dans son bureau à St Mangouste, lorsqu'un elfe de maison apparut à côté d'elle, saisit sa manche et disparut tout aussi sec, avant qu'elle ne puisse réagir. Elle dégaina sa baguette au moment où elle arriva à destination pour se défendre et se figea en entendant les hurlements d'un enfant. Elle repéra aussitôt la source en voyant un homme immobiliser un enfant emprunt de convulsions violentes. Il leva la tête vers elle et elle put voir la terreur dans son visage alors qu'il demandait :

 

_ Qu'est-ce qu'il a ?!

 

Elle s'approcha et s'accroupit à côté d'eux.

 

_ Que s'est-il passé ? Il me faut des détails.

 

Elle vit enfin le visage du gamin et se figea une seconde en reconnaissant Harry Potter. Ils étaient dans la maison des Black et le Survivant était en train de hurler comme s'il était sous cruciatus. Que se passait-il ? Ça ne pouvait pas être l'homme, il paniquait clairement face à la situation.

 

_ Je ne sais pas. On a transplané dehors pour rentrer, et on avait à peine commencé à traverser le hall lorsqu'il s'est effondré. Ce ne sont pas les protections, elles le reconnaissent comme un membre de la famille. Et je ne pense pas que c'est un cas de désartibulement, ça se serait manifesté aussitôt, pas après.

 

Elle hocha la tête et fit tout de même le sort de diagnostique pour confirmer que ce n'était pas une conséquence du transplanage. Le sort revint négatif, donc elle en utilisa un concernant la magie noire. Celui-ci revint positif, mais uniquement pour sa cicatrice, où la magie était contenue par quelque chose.

 

_ Magie noire dans la cicatrice.

_ Il l'avait avant. Contenue par une protection de sang sacrificielle, je comptais utiliser un rituel pour la retirer aujourd'hui.

 

Elle hocha la tête et chercha de nouveau. Le gamin finit par se taire et perdre connaissance, mais les convulsions continuaient et l'homme avait l'air d'avoir du mal à le maintenir immobile. Ses bras tremblaient aussi beaucoup. Maintenant qu'elle regardait, il tremblait lui-même beaucoup, et ça ne pouvait pas être dû à l'enfant ou à la panique.

 

_ Et vous ? Vous tremblez aussi.

_ C'pas important, probablement une conséquence de mon dernier accident de travail.

_ Pas si ça se transmet à lui. Quel accident et quel travail ?

_ Briseur de sort, déplacement dimensionnel.

_ Pas temporel ?

_ Différences historiques.

 

Elle le fixa plus attentivement, yeux verts, traits Black et Potter, cheveux noirs... Elle porta la main à sa frange et l'écarta pour dévoiler une fine cicatrice, quasiment invisible. Elle utilisa un sort pour confirmer son identité et constata que, oui, elle avait deux Harry Potter devant elle.

 

_ Convergence.

_ Pardon ?

_ Vous êtes identiques, l'univers n’aime pas ça, donc il essaye de supprimer l'anomalie. C'est pour ça qu'il y a aussi peu de survivants aux déplacement dimensionnels. C'est un miracle que vous soyez encore en vie.

 

Il écarquilla les yeux avant de jurer dans plusieurs langages qu'elle ne connaissait pas. Il finit par sortir une boîte en bois de son sac et l'ouvrir, dévoilant des potions.

 

_ J'ai un phœnix qui m'a sauvé avec un embrasement. Est-ce que si on lui donne de la Goutte du Mort-Vivant, il sera assez stable pour tenir une heure ? Ou au moins n'aura pas mal ?

_ Oui.

 

Il essaya de prend la potion en question, mais ses mains tremblaient beaucoup trop. Elle lui écarta la main d'une tape et se chargea d'administrer la bonne potion au garçon.

 

_ Kreattur, emmène-le dans sa chambre. Et apporte-moi une robe en lin.

 

L'elfe s'exécuta aussitôt. L'homme se leva en tremblant et la fixa avec un air fiévreux.

 

_ J'ai une idée, mais j'aurais besoin de vous.

_ Un rituel ?

 

Une robe de lin ne pouvait vouloir dire qu'une chose.

 

_ Rituel d'adoption de sang et changement de nom magique. Si je ne suis plus Harry Potter, alors l'univers ne nous considérera plus comme une anomalie. En théorie.

_ Et si ça ne fonctionne pas.

 

Il lui sourit avec un air résigné, mais déterminé.

 

_ Alors je mourrais. Sa vie est plus importante que la mienne.

 

Il n'y avait aucune hésitation dans sa voix ou son comportement, il avait dit ça comme si c'était une évidence. Elle espérait que ça n'en viendrait pas à ça.

 

_ Très bien, allons-y. La salle de rituel au sous-sol ?

 

Il hocha la tête. Elle l'aida à s'y rendre et il lui fournit le livre avec le cercle rituel nécessaire. Elle le traça pendant qu'il se changeait dans la robe. Elle pourra poser des questions plus tard, elle avait un neveu à sauver. Voir, deux neveux.

 

_ Nom ?

_ Alvis Corvus Black.

_ Corvus, je comprends, mais Alvis ?

_ Le nom que mon parrain m'a donné lorsqu'il a fait une adoption magique, quelque jour après ma naissance.

 

Elle leva un sourcil vers lui à ce détail.

 

_ Votre parrain ? Sirius ?

_ Oui.

_ N'a-t-il pas trahi vos parents ?

_ Non. Il était l'appât, ici aussi.

 

Il sortit de son sac des documents et lui tendit. Elle les saisit et resta sous le choc en voyant des certificats de Gringotts d'une adoption magique et de serments de parrain magique. Sirius ne pouvait pas avoir trahi James et Lily, ça l'aurait tué. Son cousin était peut-être innocent...

 

_ Pourquoi n'est-ce pas ressorti à son procès ?

_ Il n'en a pas eu.

 

Il ferma les yeux, les mains tremblantes, alors qu'elle encaissait la nouvelle. Son cousin était en prison pour un crime qu'il n'avait peut-être pas commis, sans procès, depuis six ans. Elle posa les documents sur le côté, une nouvelle détermination s'installant en elle. Elle allait sauver Alvis et Harry, puis s'inquiéter de Sirius.

 

_ Si ça peut vous rassurer, Madame Bones est sur l'affaire.

 

Elle hocha la tête et se mit en position.

 

_ Bien. Je vais tout de même demander à mon mari d'aider. Sirius aura besoin d'un avocat.

 

Il la fixa avec surprise et elle se demandait pourquoi. Bien sûr qu'elle allait aider son cousin s'il était innocent !

 

_ Ted ?

_ Bien sûr, qui d'autre ?

 

S'était-elle mariée à quelqu'un d'autre dans son monde ?

 

_ Personne, c'est juste... Il était aussi un guérisseur là d'où je viens. Du coup, je suppose que j'ai bien fait de suivre mes vieilles habitudes et de vous appeler vous, plutôt que lui.

 

Elle acquiesça. Ted n'était pas mauvais en sorts de soin, mais avait décidé de devenir avocat lorsqu'on lui avait refusé une place d'apprentissage de médicomagie en faveur d'un sang-pur.

 

_ En effet. Prêt ?

 

Il s'assit difficilement dans le cercle et hocha la tête, déterminé.

 

_ Oui.

 

Elle prit une inspiration, avant d'activer le cercle et de s'entailler la main au-dessus d'une coupe. Elle laissa tomber exactement sept gouttes et il en fit de même. Elle récita ensuite la formule qu'elle avait mémorisée en traçant le cercle et il but la coupe. Elle plaça une main sur sa tête et dit :

 

_ Moi, Andromeda Belvina Tonks, née Black, adopte ce sorcier en tant que frère magique et de sang. Qu'il soit désormais connu sous le nom d'Alvis Corvus Black, ainsi je le déclare devant la magie, ainsi soit-il.

 

Il y eut un flash de magie et elle sentit que la magie acceptait sa déclaration. Alvis s'effondra et se mit à convulser alors que ses traits changeaient légèrement. Elle s'accroupit à côté de lui et attendit que la crise passe et la transformation se termine. Lorsqu'il cessa de trembler, elle constata que ses traits tiraient désormais un peu plus vers le Black que le Potter et que ses cheveux étaient plus bruns sombres que noir. Sa frange avait aussi l'air beaucoup plus nette et facile à coiffer qu'avant. Elle souleva une paupière et vit qu'il avait toujours les yeux du même vert qu'un sort de mort, ce qui était déjà différent du vert émeraude de Harry.

Comme il était toujours inconscient, elle utilisa un sort de diagnostique globale. Les résultats qu'elle reçu la firent se demander si elle avait bien lancé le sort. Elle recommença et constata qu'ils étaient toujours les même. Une chose était certaine, sa tolérance à la douleur devait crever le plafond, ce qui en disait long sur le genre de vie qu'il menait.

 

_ Kreattur.

 

L'elfe apparut et la fixa avec une légère antipathie, mais ne l’insulta pas.

 

_ Que veut miss Andromeda ?

_ Emmène-le avec ses affaires dans sa chambre. Où est-ce ? Et Harry ?

_ Premier étage, pour le moment.

 

Puis, il disparut avec Alvis et toutes ses affaires. Elle se redressa, s'épousseta, et monta les escaliers jusqu'au premier étage. Elle trouva d'abord la chambre de Harry et fit un scanne complet. Elle lui donnera l'antidote à son retour. Ce qu'elle pouvait lire sur ce test était très inquiétant et en disait long sur sa vie jusque là. Ça expliquait en tout cas pourquoi Alvis avait pris le risque d'aller le chercher.

Elle quitta la maison et retourna à l'hôpital. Elle avait des potions à récupérer et commander.

 

-sSs-

 

Harry grogna en se réveillant. Il était perclus de courbatures et avait la bouche pâteuse, comme s'il s'était fait tabasser par Dudley et avait attrapé froid en même temps. Cependant, il était sur quelque chose de beaucoup trop confortable pour être son matelas, et l'endroit où il se trouvait ne pouvait pas être son placard, car il y avait de la lumière. Il ouvrit les yeux et regarda autour de lui, mais tout était flou. Il lui fallait ses lunettes. Il essaya de bouger et grogna de nouveau, il avait mal partout. Il se força tout de même à se déplacer jusqu'au bord du lit (qui était super confortable !) pour atteindre la table de chevet. Il chercha à tâtons et finit par tomber sur ses lunettes. Lorsqu'il les mit, il vit qu'il était dans une chambre spacieuse. Plus grande que celle de Dudley pour sûr. Elle était décorée en bleu avec des motifs en argent. Son lit avait des rideaux ! Et il y avait un bureau contre un mur, avec des étagères contenant quelques livres. Sur sa droite, il y avait deux portes et une autre se trouvait sur le mur en face du lit. Il se demandait où il était. Tout ce dont il se souvenait était...

Il se leva brusquement en regardant vraiment autour de lui. Un homme aux yeux aussi verts que les siens était venu et l'avait libéré des Dursley ! Puis, il les avait téléportés ailleurs ! Comme par magie ! Et puis une douleur absolument horrible l'avait submergé et il s'était effondré. Il avait dû perdre connaissance.

Il regarda ses vêtements et vit qu'il portait une chemise de nuit vert pâle, une de ces vieilles chemises avec des froufrous aux ourlets. Il se demandait qui l'avait changé, mais décida que ça pouvait attendre. Il se dirigea vers les portes de droite en premier. Celle du côté fenêtre menait à une immense salle de bain, avec une baignoire pouvant contenir quinze personne ! Au moins ! Un comptoir courrait sur le mur à sa droite, avec deux vasques et un grand miroir, ainsi que des placards. Et des serviettes blanches à l'air super douillettes étaient sur un étendoir. Une partition dans le fond cachait même un toilette !

Il secoua la tête face à la salle de bain super luxueuse et ressortit. Il n'était pas certain d'avoir le droit de l'utiliser. La seconde porte menait dans un dressing, mais il n'y avait pas encore de vêtements dedans. Donc, il devait probablement se contenter de la chemise de nuit.

La dernière porte menait dans un couloir. Il sortit avec précaution en regardant à droite et à gauche. Des portes s'alignaient dans le couloir et il pouvait voir les escaliers sur la droite. Il hésita, incertain d'où aller, lorsqu'il entendit des voix venir d'une des pièces sur sa gauche. Il s'avança avec précaution en se tenant au mur, il était toujours courbaturé. Il pencha la tête dans l’entrebâillement et vit son oncle Alvis, assit dans un lit, avec une femme à l'air super strict.

 

_ Et interdiction de bouger de ce lit jusque demain, minimum.

_ Mais Andromeda...

_ Pas de « mais » qui tienne, jeune homme ! C'est un miracle que tu sois en vie !

 

Il prit une inspiration surprise en entendant ça et recula d'un pas, sur une latte craquante. Les deux personnes se tournèrent vers lui et il resta figé sur place, ne sachant pas s'il devait fuir ou non. Oncle Alvis lui sourit doucement et tapota le lit.

 

_ Vient, Harry.

 

Il entra avec hésitation, avant de rejoindre l'adulte et de s'asseoir avec soulagement. Alvis lui sourit avant de pointer la femme.

 

_ Je te présente ma cousine, Andromeda Tonks. Elle est guérisseuse.

_ Enchanté de vous rencontrer, madame.

 

Elle lui sourit doucement et eut l'air beaucoup moins stricte à ses yeux.

 

_ Un plaisir de te rencontrer aussi, Harry. Tu peux m’appeler Tante Andy.

_ D'accord, tante Andy.

 

Il ne connaissait pas encore les règles, donc il préférait ne pas prendre de risque et faire ce qu'on lui disait.

 

_ Comment te sens-tu ?

 

Devait-il dire la vérité ? Ou mentir ? Il sursauta lorsqu'Alvis lui tapota l'épaule.

 

_ Tu devrais dire la vérité. Tu as le droit de ne pas aller bien.

 

Il hésita, puis murmura :

 

_ J'ai des courbatures.

 

Elle hocha la tête et sortit un bâton de sa manche avant de le faire passer devant lui. Il la regarda faire, confus. Puis, elle dit :

 

_ Tes muscles sont encore un peu stressés à cause des convulsions. Tu iras mieux après un peu de repos.

_ D'accord.

 

Il hésitait à demander ce qu'il s'était passé. La première règle des Dursley était de ne pas poser de question. Est-ce que ce serait pareil ici ?

 

_ Tu peux poser des questions. Autant que tu veux, même.

 

Il fixa Alvis avec surprise. Est-ce qu'il lisait dans ses pensées ? L'homme se contenta de lui sourire doucement avec un air encourageant. Est-ce qu'il lui faisait confiance ? Il l'avait sauvé des Dursley, donc, sûrement, il pouvait tenter ?

 

_ Que... Qu'est-ce qu'il s'est passé ?

 

Alvis grimaça et il se demanda s'il avait dit une bêtise. Mais Andromeda répondit en pointant l'homme.

 

_ Ton oncle a eu un accident de travail qui a eu des conséquences inattendues. Il avait une maladie, on va dire, qui s'est transmise à toi lorsqu'il a utilisé sa magie pour vous amener ici.

_ Mais la magie n'existe pas.

 

C'était une chose qu'on lui avait toujours répété. La magie, ça n'existe pas. La femme leva un sourcil, puis fit un geste avec son bâton et une chaise apparut devant elle. Il sursauta en fixant l'objet. Il tendit la main et le toucha du bout du doigt et écarquilla les yeux en voyant qu'il était vrai.

 

_ Comment ?

_ Magie. Elle existe. J'en possède, ton oncle en possède, tes parents en possédaient et tu en possède aussi.

_ Mais... Mais je suis juste Harry. Je peux pas avoir de magie.

 

Alvis eut un reniflement amusé et Harry le fixa un instant avec indignation.

 

_ Alors, pour commencer, je te conseil d'oublier toute notion de normalité et d'être « juste Harry ». Ça ne sera pas possible, pas avec notre famille. Ensuite, est-ce qu'il ne s'est jamais passé de choses étranges autour de toi lorsque tu étais en colère ou apeuré ? Des choses pour lesquelles tes gardiens te punissaient sans explication ?

 

Il hésita, puis hocha lentement la tête. C'était arrivé, plusieurs fois.

 

_ C'est ce qu'on appelle de la magie accidentelle. C'est normal chez les enfants et tu finiras par apprendre à t'en servir lorsque tu auras onze ans et pourras entrer à l'école de magie.

_ Est-ce qu'ils savaient ?

_ Oui. Pétunia a toujours été jalouse de Lily parce qu'elle avait de la magie et pas elle. Ça ne me surprend pas qu'elle ai été assez mesquine pour s'en prendre à toi sur le sujet.

_ Oh...

 

Il baissa la tête. Donc c'était pour ça qu'ils le détestaient et qu'il n'arrivait jamais à leur faire plaisir ? C'était parce qu'il avait de la magie et ils n'aimaient pas la magie ? Deux doigts se posèrent sur son menton et relevèrent doucement sa tête. Alvis lui sourit et dit :

 

_ Hey, ce n'est pas de ta faute. Ce sont eux qui sont d'horribles personnes. Tu n'y es pour rien, et ta magie non plus. Okay ?

 

Il hésita, puis hocha la tête.

 

_ Okay, Oncle Alvis.

 

Il hésita encore avant de demander, d'une petite voix :

 

_ Est-ce que ça veut dire que mes parents étaient pas des ivrognes morts dans un accident de voiture ?

_ Non. Ils étaient des héros.

 

Il se redressa vivement face à la réponse direct, les yeux écarquillés. Des héros ?

 

_ Ton père faisait parti de la police magique. Il luttait contre un mage noir très dangereux, avec d'autres personnes. Ce mage noir a fini par trouver où vous viviez avec l'aide d'un traître et a attaqué ta famille. Cependant, tes parents ont réussi à le neutraliser avant de mourir. Ils sont des héros et je sais qu'ils t'adoraient plus que tout. Ils sont morts pour te protéger et protéger la communauté sorcière anglaise d'un monstre horrible. Tu devrais être fier d'être leur fils.

 

Il hocha la tête, avant d'éclater en sanglot. Ses parents étaient des héros ! Et ils l'aimaient ! Il se tendit lorsqu'Alvis le prit dans ses bras, mais fini par se détendre contre l'homme et pleurer contre son torse.

Il mit un moment à se calmer et était réticent à l'idée de quitter les bras réconfortants de son oncle. C'était la première fois que quelqu'un le serrait dans ses bras comme ça. C'était confortable et il savait qu'il pouvait s'écarter quand il voulait. Cependant, son stupide ventre choisit de gâcher le moment en grognant bruyamment. Il rougit et baissa la tête, prêt à être réprimandé, mais Alvis se contenta de rire, amusé.

 

_ Kreattur.

 

Un claquement retentit et Harry tourna la tête vers la source et vit une petite créature rachitique et chauve, avec de grandes oreilles et de grands yeux, et juste une tête disproportionnée comparée au corps. Il se demandait ce qu'il était, parce qu'il ne pouvait pas possiblement être humain.

 

_ Que peut faire Kreattur pour le Maître ?

_ Un repas pour trois, quelque chose de léger et facile à digérer pour Harry.

_ Deux, Alvis, je vais rentrer manger chez moi.

_ D'accord, pour deux.

_ Kreattur apporte ça tout de suite.

 

Il disparut aussitôt et Harry leva des yeux écarquillés vers son oncle.

 

_ Qu'est-ce qu'il est ?

_ Un elfe de maison, ils servent les sorciers en échange de la magie qui leur permet de vivre. Si tu as besoin de quelque chose et que tu ne peux pas l'obtenir par toi-même, demande à Kreattur. Ou moi, c'est comme tu veux.

 

Il hocha la tête. Il ne savait pas quoi penser d'une race de serviteurs, mais il avait vu à la télé que c'était un métier tout à fait légitime. Et oncle Alvis n'avait pas l'air d'être méchant avec Kreattur... Il devra poser des questions, mais plus tard.

 

_ Est-ce que ça veut dire que les dragons existent ?

_ Oui. Et les licornes aussi. Tu peux assumer que toutes les créatures magiques dans les légendes existent.

_ Wow... Comme le Père Noël ?

 

Alvis rit et il rougit, en se demandant s'il avait dit une bêtise.

 

_ Ah, non, il n'existe pas. Mais ça ne veut pas dire que tu n'auras pas de cadeaux à noël. Même si je préfère Yule, une occasion de se faire des cadeaux n'est jamais à perdre.

 

Il lui fit un clin d’œil avec un sourire joueur et Harry hocha la tête. C'était dommage que le Père Noël n'existe pas, mais s'il avait quand même des cadeaux... Il n'avait jamais reçu de cadeaux chez les Dursley, il avait hâte d'en avoir. En tout cas, il espérait que son oncle Alvis ne le faisait pas marcher, comme le faisaient parfois les Dursley.

Un craquement le fit se tourner vers Kreattur qui venait de réapparaître avec un plateau dans les mains. Il s'écarta avec réticence de son oncle et s'assit devant son bol de ragoût. Il leva les yeux vers son oncle, pour être sûr d'avoir le droit de manger.

 

_ Mange autant que tu peux. Tu ne seras jamais privé de nourriture ici.

 

Il hocha la tête, puis sursauta lorsque Andromeda lui tendit une fiole. Il l'accepta avec hésitation en la fixant avec incompréhension.

 

_ C'est une potion nutritive. Tu vas en prendre une avec chaque repas jusqu'à ce que tu ai un poids acceptable pour ton âge. Suis-je claire ?

_ Oui, tante Andy.

 

Il la déboucha et l'avala. Avant de tousser face au goût absolument horrible de la potion. Alvis rit de nouveau et lui tapota l'épaule.

 

_ Les potions ont toujours un goût horrible. Mais elles sont extrêmement efficaces.

_ Donc tu n'auras aucun problème à prendre les tiennent lorsqu'elles arriveront ?

 

Harry cacha un sourire en voyant l'homme se recroqueviller face au regard noir de sa cousine. On dirait que son oncle avait des ennuis.

 

_ Bien sûr.

_ Bien. Je reviendrais demain pour un check up, en attendant, interdiction de quitter ce lit.

_ J'ai des choses à faire, sûrement c'est pas quelques courbatures qui vont m'empêcher de bouger ?

 

Elle pointa sa baguette d'un geste vif vers le lit et la couverture s'écarta sur le côté droit d'Alvis, dévoilant son pyjama rayé. La jambe de son pantalon remonta et Harry écarquilla les yeux, laissant retomber sa cuillère dans son bol. Toute la zone autour de son genoux droit était rouge vif et couturée de cicatrices blanches. L'homme cligna les yeux en voyant ça et poqua sa jambe avec un doigt. Harry remarqua alors qu'il lui manquait la première phalange de son indexe et de son majeur gauche. Il se demandait ce qu'il lui était arrivé.

 

_ Oh. J'avais pas remarqué ça.

_ Considérant que la moitié de tes nerfs sont endommagés, ça ne me surprend pas. Est-ce que tu ressens la douleur où que ce soit ?

_ Vaguement. Ma magie me soigne toujours quand j'ai des blessures mineures et j'ai une tolérance à la douleur tellement haute que je ne le remarque que rarement quand j'ai mal.

 

Elle soupira en hochant la tête alors qu'il continuait de poquer curieusement sa jambe.

 

_ L'accident a stressé la totalité de ton corps, et ton genoux est déjà bien amoché comme ça. Ne t'appuie pas dessus jusqu'à nouvelle ordre, au moins le temps que l'inflammation disparaisse. Suis-je claire ? Et arrête d'y toucher.

 

Il écarta aussitôt la main avec un air coupable, avant de hocher la tête.

 

_ D'accord. Promis. Mais est-ce que ça veut dire que je ne pourrais pas faire le rituel que j'avais prévu demain ? Il est comme qui dirait, super important.

_ Est-ce que tu peux le faire assis ou avec des béquilles ?

_ Oui.

_ Dans ce cas je t'aiderais demain matin, après votre examens.

_ Brillant ! Il faut aussi que je passe à Poudlard pour compléter le set et parler à Dumbledore.

 

Elle se renfrogna, puis hocha finalement la tête.

 

_ Ce qu'on peut faire, c'est que vous veniez manger à la maison le midi, et qu'on aille tous les deux à Poudlard pendant que Ted garde Harry.

_ D'accord, ça marche pour moi. Si je lui donne l'argent, tu penses qu'il acceptera de l'emmener acheter des vêtements côté non-magique ?

 

Elle acquiesça sans hésiter et Harry décida que son repas était la chose la plus intéressante au monde. Ils allaient lui acheter des vêtements ! Des rien que pour lui ! Il n'y avait jamais eu le droit chez les Dursley ! Il se demandait si monsieur Ted le laisserait choisir des vêtements avec des dinosaures dessus...

Andromeda partit après s'être mise d'accord avec Alvis sur l'heure à laquelle elle arrivera. Harry se retrouva tout seul avec son oncle et leur repas.

 

_ Est-ce que tu as d'autres questions ?

_ Plein.

_ Tu peux les poser, ça ne me dérange pas.

 

Alvis rebaissa la jambe de son pantalon, avant de se couvrir de nouveau de la couverture et d'attaquer son repas. Harry hésita, puis pointa sa jambe.

 

_ Il vous est arrivé quoi ?

_ Un sort explosif dans la jambe. Mon job n'est pas le plus sûr au monde.

_ Oh !

 

Si son job n'était pas sûr... Harry sentit l'inquiétude en lui.

 

_ Est-ce que ça veut dire que je retournerais chez les Dursley si vous vous faites tuer ?

_ Non. Pour commencer, je vais mettre mon job de côté jusqu'à te majorité, histoire de pourvoir être avec toi tout du long. Ensuite, même s'il m'arrivait quelque chose, j'ai déjà mis des choses ne place pour qu'Andy obtienne ta garde.

 

Il hocha la tête. Puis posa une autre question :

 

_ Alors pourquoi elle l'a pas prise quand mes parents sont morts ?

 

Il rougit, ça sonnait comme une accusation ! Il ne voulait pas qu'ils soient en colère contre lui pour les avoir accusé de choses ! Il allait s'excuser, mais Alvis le devança :

 

_ Parce qu'elle a été déshéritée par la famille pour avoir épousé quelqu'un dont le précédent chef de famille désapprouvait. Comme je suis le nouveau chef, je peux la réintégrer dans la famille, avec son mari et sa fille, et la désigner comme ta gardienne s'il m'arrive quelque chose.

_ Pourquoi il désapprouvait ? Est-ce que monsieur Ted est méchant ?

_ Oh non ! Il n'est pas méchant du tout. Non, les Black sont une vieille famille sorcière, on les qualifie de sang-pur. Sauf qu'ils faisaient parti de ces familles qui considèrent que ceux venant de familles non-magiques sont impures et indignes d'êtres des sorciers, et que les no-maj sont des créatures inférieurs et stupides. Ted vient d'une famille non-magique.

_ Oh ! Comme les Dursley qui aiment pas ceux qui ont de la magie, ils aiment pas ceux qui n'en ont pas.

_ Voilà. Mais, heureusement, le plus gros de la famille est soit décédé, soit en prison. Il reste juste Andy, mon cousin Sirius, qui a quelques soucis juridiques en ce moment qu'on est en train de régler, et Narcissa Malefoy, la sœur d'Andy, qui, elle, s'est mariée à un sang-pur qui est tout aussi raciste que le reste de la famille. Tu as deux cousins, Nymphadora Tonks et Draco Malefoy. Ou en tout cas, c'est ça pour la famille directe. Les Black se sont mariés dans quasiment toutes les familles sang-purs d'Angleterre, donc on doit avoir pas mal de cousin ici et là, juste moins proches. Je sais que les Weasley ont du sang Black, via la mère d'Arthur Weasley, Cedrella. Arthur a sept enfants, si mes souvenirs sont bons. Les plus jeunes doivent avoir ton âge. Cedrella a été déshéritée pour avoir épousé un Weasley, qui sont considérés comme des traîtres à leur sang, parce qu'ils soutiennent les sang-mêlés et les première générations.

 

Harry commençait à être perdu dans ce qu'il disait, même si c'était intéressant de savoir qu'il avait de la famille du côté de son père. Quelque chose lui disait qu'Alvis était du genre à utiliser le mot « cousin » dans le sens le plus large du terme pour désigner d'autres membres de la famille. L'homme dû remarquer qu'il avait du mal à suivre, car il se tue avec un claquement de mâchoire et se gratta l'arrière de la tête avec un air gêné.

 

_ Désolé, je sais que c'est un peu compliqué à suivre, et je n'ai fait qu'effleurer la surface. Il y a un arbre généalogique dans l'un des salons, si tu veux. Et je connais une potion qui donne un arbre généalogique direct.

_ Vraiment ?

_ Oui. On pourra la faire plus tard, si ça t'intéresse ? Je vais juste essayer de reporter les leçons d'histoire et de généalogie à quand tu te seras bien installé.

 

Il hocha la tête. Il trouvait ça un peu barbant et difficile à apprendre, mais c'était sa famille. Il voulait en savoir plus sur eux ! Et peut-être qu'il rencontrera des cousins qui seront gentils avec lui ? Ça serait cool !

Il bâilla et Alvis lui tapota la tête.

 

_ Tu devrais aller dormir. Tu as eu une longue journée et celle de demain le sera tout autant.

 

Il hocha la tête et se leva. Il se demandait s'il devait emporter le plateau pour faire la vaisselle, mais il disparu avant qu'il ne puisse demander. Ça devait vouloir dire que Kreattur s'en était occupé ?

 

_ Harry, une dernière chose.

 

Il le fixa avec attention, reconnaissant le ton sérieux.

 

_ La maison a été abandonnée pendant quelques années. Kreattur est en train de la nettoyer et de la remettre en état, cependant j'aimerais que tu n'ailles pas au-delà du premier étage et du rez-de-chaussé, tant que je ne t'aurais pas donné le feu vert. C'est pour ta sécurité, il y a des bestioles magiques qui se sont installées dans la maison et certaines sont dangereuses, surtout pour un enfant sans défense. Tu comprends ?

_ Oui, oncle Alvis.

_ Bien. Tu peux y aller. Dors bien. Ta chambre t'appartient pour y faire ce que tu veux, y compris la salle de bain.

 

Il hocha la tête et s'en alla après lui avoir souhaité une bonne nuit. Il passa aux toilettes avant de se blottir dans son nouveau lit super moelleux. Cette nouvelle vie s'annonçait tellement mieux que chez les Dursley ! Il espérait que ça allait rester comme ça super longtemps.

 

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