Renaissance
31 octobre 1926
Le manoir semble calme, rien n’indique que quelque chose se passe dans ce lieu si n’est pas pour les dizaines de personnes présentes dans un grand salon décoré de violet et d’argent. Il y a de tout âge, de 3 à 156 ans, tous sont présents entrain de prier les divinités supérieur auquel leur clan croient depuis des générations espérant que l’accouchement, en train de se dérouler dans la pièce de l’autre côté du grand couloir, se passe au mieux. Tous savent qu’il est peu probable que la mère vive après, elle-même le sait mais elle donnerait tout pour donner vie à son enfant à naître, son corps est trop malade depuis sa naissance et le peu de magie qui lui restait encore avant sa grossesse à été utilisé pour soutenir la croissance de son enfant. Les au-revoirs ont été bien avant le moment attendu, tout le monde connaît le souhait de la mère et tout le monde l’a accepté, de toute façon pour eux la mort n’est pas quelque chose à craindre, elle ne l’a jamais été.
Dans l’autre pièce, une magnifique femme aux cheveux noires corbeau est en train de donner naissance à son premier et dernier enfant, elle ne peut rien trouver à regretter malgré les larmes bordant ses beaux yeux blancs, aveugles. Elle sert la main de son mari aussi fort que la douleur est présente et cri à plein poumon de douleur alors qu’elle pousse et pousse encore, elle donnera tout, sa vie compris, mais elle prie les divinités supérieurs, toutes celles qu’elle connaît parce qu’elle est prête à croire à tous pour au moins sauver la vie à sa progéniture.
- Allez ma belle fleur, courage, tu vas y arriver ! Son mari l’encourage autant qu’il peut avec les larmes aux yeux sur le point de pleurer.
Son pauvre mari, à cause de la grossesse il aura la responsabilité d’élever leur enfant tout seul, ils le savent tous les deux, ils auraient pu adopter mais elle, Elarian, avait toujours voulu connaître la grossesse, avoir un enfant de son sang même avec sa santé fragile, elle en connaissait les risques probablement plus que n’importe qui d’autre.
Elle crie encore quand elle sent la tête déchiré son vagin, elle est trop épuisé pour pouvoir mener cette grossesse à terme elle le sent mais elle ne veut pas abandonner, ses prières s’intensifie pendant que sa magie restante s’empare de son corps pour lui donner les dernières forces dont elle a besoin.
Quelques minutes plus tard les premiers pleurs d’un nouveau-né se fait entendre dans tout le couloir atteignant le groupe de personnes présentes dans l’autre pièce, les soulageant d’un poids bien que des larmes se mirent à couler sur beaucoup de visage, ceux-ci comprenant que la femme venant de donner la vie est probablement morte ou le sera dans quelques minutes.
Dans la chambre d’accouchement, des faibles halètements se fait entendre, les larmes sur le visage de la femmes commencent à sécher mais peu importe son fils est sur sa poitrine dans ses bras, il est en vie et c’est le plus important, même si elle sent la mort approcher de plus en plus elle ne peut ressentir que le bonheur de ce moment. Les médico-mages présent terminent et s’en vont comprenant qu’il faut les laisser dans leur derniers instants en famille.
- Il est magnifique, dit-elle. Elle ne peut pas le voir de ses propres yeux mais elle le sent.
- Oui bien-sûr qu’il l’est, tu es sa mère et la plus belle femmes que j’ai jamais vu.
- Tu n’es qu’un charmeur, un petit sourire apparaît sur son visage.
- Comment devrions-nous l’appeler ? Je sais que tu y as réfléchi.
- Eh bien nous sommes le 31 octobre notre fils est donc scorpion et est l'étoile la plus lumineuse de ma vie à présent donc je suppose qu’Antarès sonne bien.
- Antarès, l’étoile la plus brillante de la constellation du Scorpion. Oui c’est magnifique. Mais seulement Antarès ce n’est pas très digne de notre rang.
- Eh bien je ne vais pas prendre toutes les décisions, n’est ce pas ? Sa voix faiblit de plus en plus.
- Non tu as raison, eh bien je dois honorer la tradition familiale de donner un prénom en rapport avec nos croyances n’est-ce pas ? Pourquoi pas Phoenyx ? Ça reste dans le thème des étoiles.
- Oui j’aime celui-ci. Est-ce assez digne maintenant ? Sa voix a encore faibli.
- Non, non ce n’est pas encore suffisant. Il lui en faut au moins encore des dizaines pour montrer à quel point il est exceptionnel. Il est désespéré de garder sa femme bien aimé encore quelques instant avec lui avant de lui dire définitivement au revoir.
- Azrail Jonas Peverell je t’interdis de donner encore plus d’un nom à mon fils ! Elle arrive encore à sourire devant la stupidité de son mari, elle sait ce qu’il essaye de faire mais elle sait aussi qu’elle ne tiendra plus que quelques minutes.
- D’accord, je suis désolé. Il se penche et l’embrasse sur le front puis sur la bouche, il n'a plus beaucoup de temps, il veut qu’elle voit son fils se faire nommer correctement.
- Je t’aime, murmure-t-elle.
- Ta fleur préférée est le lys pas vrai ? Je n’aime pas les variantes de son nom dans notre langue mais en japonais c’est Yuri.
- Yuri. Oui c’est parfait…
- Alors qu’il en soit ainsi, il pose sa main sur le dos nu du nouveau-né, invoque la magie familial et fait appel à la Mère Magique, à partir de cette instant cet enfant né de notre union, descendant de la famille Peverell se nommera Antarès Phoenyx Yuri Peverell.
Une forte vague de magie envahit la pièce, submergeant leur sens, avant de se calmer. La magie ambiante bourdonne pour donner son approbation au couple.
- Azrail, je t’aime…
- Moi aussi, Elarian je t’aime de tout mon coeur.
- Prends soin de Antarès, il est déjà puissant, il le deviendra encore plus au fil du temps… Sa voix se tarit et ses yeux se ferment, elle respire encore doucement, à peine perceptible.
Azrail se penche vers et la recouvre de son corps la calinant elle et leur fils pour ce qui est leur dernière étreinte.
- Je te promets. Repose-toi maintenant tu l’as bien mérité, Antarès est en sécurité. On se voit de l’autre côté.
Il reste dans cette position inconfortable pendant des ce qui semble être des heures mais qui sont enfaite que quelques minutes jusqu’à ce qu’il ne puisse plus sentir la respiration de sa femme. Au même moment, Antarès se mets à pleurer, l’obligeant à se relever, aucune larmes ne coulent, il est en paix, la mort n’est pas à fuir mais à accueillir à bras ouvert, elle lui manque déjà mais il ne regrette rien,, il est juste triste que son fils ne connaisse jamais sa mère.
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C’est quelques instant plus tard que Azrail présente Antarès au reste du clan présent dans le manoir attendant patiemment. Plusieurs personnes se sont précipitées vers lui, personne ne propose de condoléance, ce n’est pas nécessaire.
- Il est magnifique, dit un première femme aux cheveux brun.
- Oui, il a les cheveux de sa mère aussi noir que le corbeau, un des hommes les plus âgés commentent.
- Merci, le père sourit déjà très fière de son fils.
Les personnes autour de lui commencent à s’éloigner le laissant passer pour atteindre le jeune homme assis sur le grand fauteuil de l’autre côté de la pièce, comme un roi sur un trône, l’aura l’entourant était destiné à être intimidante pour toute personnes extérieur mais toujours accueillant pour les membres du clan. Cette personne en face du nouveau père est le chef de clan, le chef de famille et Lord Peverell actuel malgré son jeune âge, Akira Eos Peverell, 24 ans.
- Lord Peverell, voici mon fils, dit-il en mettant son enfant dans les bras du jeune homme qui s’est levé, Antarès Phoenyx Yuri Peverell.
Le lord observe attentivement le bambin dans ses bras pendant plusieurs secondes, il doit lui donner un prénom supplémentaire, tradition familial oblige, ce prénom ne sera pas reconnu officiellement mais dans les archives de la famille il sera important. Cependant ce qu’il le préoccupe pour le moment est la magie du petit, elle est à la fois étrangère et familière, très étrange, elle est aussi très puissante et pourtant il est naît il qu’une petite heure, dans son esprit c’est très claire, cet enfant deviendra une personne très puissante.
Des cheveux blancs se mettent en travers de vision , il lève la main pour les replacer derrière son oreille, ses yeux se dirigent automatiquement vers la tignasse du tout petit et il sait le prénom qu’il lui attribuera.
- Ses cheveux sont comme ceux de sa mère, hum ? Un noir corbeau profond, la douce voix explique tranquillement. Son nom sera Raven.
A ces mots la magie familiale envahit la pièce et la propre magie de l’homme aux cheveux blancs entoure le bébé, l’acceptant officiellement dans la famille par magie.