A feu et à sang

Harry Potter - J. K. Rowling
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A feu et à sang
Summary
Le braconnage des éléphants atteint des sommets en Afrique. Harry Potter, reporter du National Geographic s'envole pour le Congo, afin de soutenir Hermione Granger, responsable du parc national de La Garamba et son énigmatique employé, Drago Malefoy.
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Chapter 6

Salut à tous !
J’espère que cette suite vous plaira.
Pour vous donner un nombre exact, il y a eu 45 éléphants abattus durant le premier semestre de l’année 2017, et dans ce parc uniquement…
Musiques d’accompagnement bizarres : « Hurts like hell », la version masculine de Nightcore et « November » d’Olafur Arnalds.
Bonne lecture !

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- Je te rappelle que je suis responsable de la lutte anti-braconnage. Je dois parler à la police. Reste ici et dors un peu au lieu de poser tout le temps des questions. On se verra demain…

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- Debout là-dedans ! s’écrie Issa en ouvrant la porte d’entrée en grand.

Harry se réveille en sursaut, les yeux écarquillés à la recherche de cette voix familière. Ses jambes sont emmêlées dans les draps, du fait de la nuit agitée qu’il a passée. Il se redresse et repousse les tissus au fond du lit. Son regard se pose sur la silhouette sombre du guide.

- Quoi ?! Il y a un problème ? articule le reporter en essuyant la bave qui coule sur sa joue.

- Prends tes appareils et suis-moi ! Il faut que tu voies ça.

Il n’en faut pas davantage à Harry pour se précipiter hors de sa chambre, à moitié vêtu, les cheveux en bataille. Dans ses mains se trouvent un pantalon, une paire de chaussures, une veste et sa sacoche. Issa lève un sourcil en détaillant sa présentation débraillée. Un sourire amusé naît sur ses lèvres.

- On n’est pas pressé à ce point, Harry, précise le guide en gloussant doucement. Enfile tes vêtements, puis rejoins-moi dans la jeep.

- Faudrait savoir, marmonne le reporter tout en sautant dans son pantalon.

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Les minutes défilent rapidement depuis que les deux hommes sont montés dans le véhicule. Harry se sent maintenant tout à fait éveillé, prêt à se prendre une nouvelle journée en pleine figure. Fébrile, le reporter comprend que le guide l’emmène à l’endroit où seize éléphants sont tombés à peine quelques heures plus tôt.

Les yeux verts de Harry balayent le sol, à la recherche des premières victimes. Mais quelques minutes plus tard, son regard se lève d’un mètre et ses sourcils se froncent. Le jeune homme ne comprend pas vraiment ce qui se passe, lorsqu’il découvre une dizaine d’éléphants, quasiment immobiles et regroupés sur quelques mètres. Ce n’est qu’en s’approchant qu’il réalise que leurs trompes et leurs pattes effleurent et palpent respectueusement les cadavres qui se trouvent sur le lit de la savane.

- Issa ? Que font-ils ? demande Harry à voix basse.

Un autre véhicule du parc se trouve là. Harry reconnaît la tête blonde de Drago et les cheveux indisciplinés de Hermione. Le guide arrête sa jeep à leur hauteur. Les deux groupes se saluent d’un signe de tête. Maya se trouve assise à l’arrière du véhicule. Ses yeux tristes se tournent vers le reporter.

- Que font-ils ? répète Harry en sortant son appareil photo.

- Ceci est la preuve que les éléphants ont des liens très forts entre eux et qu’ils ont besoin de veiller leurs morts pour faire leur deuil, affirme Drago sans la moindre hésitation.

- Je croyais que les éléphants évitaient de rencontrer leurs morts, ajoute Harry, les sourcils maintenant relevés de surprise.

Contrarié, Drago tourne la tête vers Issa qui lui renvoie un sourire désolé.

- Tu continues à déblatérer tes bêtises sur les cimetières d’éléphants et tout ça ? ! Harry n’est pas un touriste, Issa, mais un journaliste. Alors, tiens-toi aux faits s’il te plaît.

- Navré, mais toi aussi tu ne t’en tiens pas aux faits, Drago, rétorque gentiment le guide sans perdre son sourire.

- Vraiment ? dit Drago en levant un sourcil de défi.

- Tu es convaincu que les éléphants ont des rites funéraires, mais personne n’a encore pu le démontrer.

- Alors regarde bien, Issa ! Observe-les faire et ose me dire qu’il ne s’agit pas de rites funéraires ! Je n’ai besoin de personne pour me montrer ce qui est évident, rétorque Drago d’un ton cinglant.

- Comment ça des rites funéraires ? questionne Harry en prenant quelques clichés des éléphants avant d’attraper sa caméra.

- Je partage l’avis de Drago, intervient Hermione calmement. Regarde Harry. C’est juste incroyable.

- Je n’ai jamais dit que je ne partageais pas cet avis, insiste le guide. Si je t’ai emmené ici, Harry, c’est pour que tu puisses te forger ta propre opinion. C’est vrai que ce que je t’ai dit est inexact. Habituellement, les éléphants veillent leurs morts et rendent visite à leurs squelettes année après année. Mais avec le braconnage, certains comme Kimya évitent soigneusement d’être confrontés aux cadavres mutilés d’autres éléphants. L’instinct de survie les pousse à choisir la fuite. Pour ce qui est des hardes de femelles, il est vrai que les éléphantes meurent entourées par leur clan. Mais en ce qui concerne les mâles, je reste convaincu qu’ils portent en eux une mémoire ancestrale des cimetières d’éléphants disséminés sur leur territoire et qu’ils se retirent là-bas le moment venu.

- C’est absurde, grommelle Drago. Ce que tu vois, Potter, c’est un cimetière d’éléphants. Les braconniers sont à l’origine de ces regroupements de cadavres d’éléphants qui ont ensuite créé la légende.

Harry se mord inconsciemment la lèvre inférieure, de plus en plus troublé par leur joute verbale et tiraillé par le doute. Hermione, quant à elle, reste immobile et silencieuse, comme hypnotisée par la scène étrange qui se déroule devant eux.

- Alors comment expliques-tu que certains regroupements de squelettes présentent des défenses intactes ?

- Il y a une explication à cela, poursuit Drago, sans perdre de sa prestance. Je pense qu’il existe un autre type de regroupement. Le point faible des éléphants âgés est leur dentition. Souvent, ils finissent par souffrir terriblement à cause de leurs dents abîmées et ils essayent d’apaiser leur souffrance en utilisant la boue qu’ils trouvent dans les points d’eau. La plupart n’arrivent plus à s’alimenter et sont donc affaiblis, au point de ne plus être capables de sortir de la marre de boue. Beaucoup meurent ainsi au même endroit. Et lorsque le point d’eau s’assèche, cela ne ressemble plus qu’à un grand rassemblement de squelettes d’éléphants. C’est le bon sens qui les amène là.

- Maintenant taisez-vous, ordonne Hermione. Ce n’est pas ça qui importe maintenant, poursuit-elle, la gorge serrée.

Les trois hommes font silence et regardent. Pendant un long moment, Harry ne pense même plus à filmer. Sa caméra repose sur ses cuisses, tandis que ses yeux s’imprègnent d’images qu’il ne pourra jamais oublier.
Certains éléphants se balancent d’avant en arrière, d’autres ne bougent pas. D’autres encore enroulent leurs trompes autour de celles, inanimées, qui gisent par terre. Des pattes se soulèvent et caressent doucement, avec la plus grande des précautions, la peau des pachydermes morts.
Harry sent les larmes inonder soudainement ses yeux. Il ressent leur souffrance. Des images de ses parents à la morgue lui reviennent en tête. Harry aurait voulu rester des jours entiers, à se sentir misérable et seul à leur côté. Mais sa tante et son oncle maternels ne lui ont pas permis de se recueillir. Harry aurait voulu être éléphant en les voyant agir ainsi, en les voyant accorder de l’importance à ce moment de vie et de mort.
Le reporter comprend de lui-même que ces éléphants se sont connus par le passé, qu’ils étaient certainement très proches, peut-être de la même famille.
Quelques éléphants montrent un comportement encore plus étrange. Ils jettent de la terre avec leurs trompes sur les corps, pendant que d’autres s’éloignent du groupe pour arracher quelques branches d’acacia qu’ils déposent ensuite sur leurs défunts.

- Je les reconnais, murmure Hermione, le visage décomposé par l’abattement. Tous ces éléphants ont grandi dans la même harde. Il s’agit de frères, de cousins, d’amis. Ils n’ont pas plus de quinze ans.

- Quel putain de gâchis, gronde la voix de Drago, dont les lèvres sont tremblantes.

Harry serre les dents et remet sa casquette de reporter. Il attrape sa caméra, régularise volontairement son souffle afin de stabiliser ses mains et se remet à filmer la scène, l’idée de rites funéraires plus que jamais ancrée dans sa tête.

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La journée s’est écoulée étrangement. Harry a l’impression d’être ailleurs, de marcher, de parler, d’accomplir des tâches mais son essence n’est pas là. Le reporter se perd dans le monde des souvenirs et des songes. Son esprit convoque les siens, ceux qui l’ont aimé et qui ne font plus partie du cercle fermé des vivants.
Harry a toujours été passionné par son travail, mais il sent que le contact des éléphants le bouleverse au-delà des mots. Il ne s’agit plus d’un travail mais d’un combat pour des êtres qu’il apprend à aimer et qui lui rappellent la douleur que l’on ressent quand on aime sans condition.
Harry se croyait heureux et épanoui. Il comprend aujourd’hui qu’il a tord, qu’il s’est réfugié dans le travail, dans la distance que crée l’appareil photo entre lui et le monde des vivants. Il a beau être une personne sociable, la vérité n’en est pas moins qu’il fuit l’amour véritable de peur de souffrir à nouveau comme il a souffert à la mort de ses parents.
Harry prend pleinement conscience de sa solitude et de la peur qui lui tenaille les entrailles.
Installé dans sa chambre, ses doigts glissent sur une vieille photo de ses parents. Des larmes roulent sur ses joues. Ses yeux se ferment et Harry s’imagine devenir un éléphanteau. Sa trompe s’enroule autour de celles de ses parents dont le corps repose paisiblement dans la savane. La souffrance et l’amour ne font alors plus qu’un. Harry finit par ne plus rejeter ce qu’il ressent.
Une langue râpeuse vient soudain lui racler la main.

- Maya, murmure Harry en souriant.

Le guépard s’est faufilé dans la chambre et se tient juste devant le reporter. Ce dernier pose la photo sur le lit et commence à caresser l’animal qui se met immédiatement à ronronner. Ses yeux de félin forment deux belles amandes.

- Maya ? appelle Drago en entrant dans la maison.

- Ici, répond doucement Harry, en jetant un œil à sa montre qui indique 22 heures passées.

- La journée a été longue, grommelle Drago en entrant dans la chambre. Est-ce que ça va ? demande-t-il après un moment d’hésitation.

Le reporter essuie les larmes qui luisent encore sur son visage. Les sourcils de Drago se froncent d’inquiétude.

- La journée a été difficile mais ça va mieux, explique Harry en souriant. Ce qui se passe ici me renvoie à des souvenirs que j’aurais voulus mettre de côté. Comme le fait que mes parents ont été tués quand j’étais jeune et qu’on m’a empêché de faire mon deuil.

Drago l’écoute attentivement. Ses yeux ne le jugent pas, ne le prennent pas en pitié et n’anticipent aucune réponse banale. Ses yeux écoutent réellement.

- Je me rends compte que j’ai fini par fuir ces émotions et par fuir autant que possible le souvenir de mes parents. En étant reporter, je pensais que c’était une façon de me rapprocher de mes parents qui étaient journalistes, mais je n’ai fait que me mentir à moi-même. C’était une solution pour fuir l’Angleterre et ne jamais rester bien longtemps quelque part, pas suffisamment pour m’attacher en tout cas. Mais ici, c’est différent. Je ne contrôle rien. Je ne m’attendais à rien de tout ça. Ces éléphants ont quelque chose de plus que nous, Drago. Ils n’ont pas été pervertis par leur intelligence. Ils savent encore la mettre au service de la sagesse et de l’intérêt collectif. Ils n’ont pas perverti le sens du mot amour. Nous, humains, l’utilisons à tord et à travers mais nous ne savons même plus ce que l’amour inconditionnel signifie. Nous ne savons plus ce que c’est de vivre en harmonie avec l’écosystème qui est le nôtre. Nous ne savons plus ce que cela signifie d’être à sa place et de se sentir en paix. Ces éléphants me rappellent tout ça. J’en ai marre de courir et de fuir, Drago. Je resterai là le temps nécessaire pour vous aider et si je dois consacrer ma vie à la sauvegarde des éléphants, je le ferai. Ils en valent la peine.

Un sourire incontrôlable joue sur les lèvres de Drago.

- Tu comprends enfin. Te voilà officiellement des nôtres. De ceux qui sacrifient leur vie pour ces êtres magnifiques. Parce que, entends-moi bien, Potter, c’est une vie de sacrifices. Toute ta vie tournera autour des éléphants. Tu ne pourras plus faire machine arrière. Es-tu toujours sûr de toi ?

- Absolument, répond Harry sans l’ombre d’un doute.

- C’est Granger qui sera heureuse de l’apprendre. Elle t’apprécie beaucoup.

- Moi aussi. C’est une femme incroyable.

- Sans blague, minaude Drago en faisant un clin d’œil.

- Oh je t’emmerde, Malefoy ! s’écrie le reporter en plaisantant. Ce n’est pas ce que tu crois.

- Oui, bien sûr. Sache simplement que son cœur est à prendre…

- D’accord…

- J’ai une idée, Potter. Avec tout ce qui s’est passé hier, je crois qu’on a besoin de souffler un peu. Une heure et demie de route, ça te dit ?

- Pour aller où ?

- Au refuge de Minerva McGonagall. J’aimerais que tu rencontres toute l’équipe et puis, ça fait deux mois que je n’y suis pas retourné. On pourrait y rester jusqu’au matin.

- Génial ! Je suis partant !

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La nuit est déjà tombée depuis bien longtemps, mais Drago n’a aucune difficulté à trouver son chemin. Harry est endormi depuis une heure, à l’image de Maya qui est allongée de tout son long à l’arrière du véhicule. Ses interminables pattes touchent les sièges avant.

- Réveille-toi, Potter. On arrive.

- Mmmh…

- Pathétique, ricane Drago.

- Je t’emmerde, Malefoy, marmonne Harry, les yeux toujours fermés.

- C’est déjà mieux.

La jeep s’immobilise doucement. Le reporter trouve le courage d’ouvrir les yeux et c’est avec surprise qu’il découvre tous les membres de l’équipe McGonagall prêts à les accueillir. Tous se tiennent alignés devant l’entrée d’un grand complexe. Une lumière chaleureuse se diffuse des lampes extérieures. Harry remarque que l’endroit ressemble à une forêt luxuriante.

Drago ! s’écrie une dame âgée aux cheveux gris relevés en chignon.

Le jeune homme se presse vers elle et arrive à sa hauteur. Cette dernière, vêtue d’une robe rouge bordeaux aux motifs ethniques africains jaunes et verts, prend son visage en coupe et l’examine attentivement avant de l’enlacer.

- J’ai appris ce qui s’est passé hier. Comme je maudis ces hommes. On ne peut pas se permettre de perdre seize éléphants comme ça.

- Je sais, murmure Drago.

- Au moins, la police les a arrêtés cette fois-ci. Des Soudanais, n’est-ce pas ?

- Oui, armés de mitraillettes. Ils étaient trois groupes de cinq.

- Vous ne pouvez pas continuer à protéger les éléphants avec si peu d’hommes. C’est trop dangereux. Il vous faut plus de moyens.

- Potter y travaille, affirme Drago en se tournant vers le reporter. Pas vrai ?

Harry descend du véhicule et s’approche du couple en souriant. Un instant plus tard, Maya imite les déplacements du reporter et s’assoit à côté de son maître, l’air groggy.

- Bonsoir, j’imagine que Drago vous a parlé de moi ? dit le reporter en serrant la main de Minerva McGonagall.

- Oui, bien sûr ! Même s’il râle beaucoup, il sait que votre présence est dans l’intérêt de Garamba.

Le jeune homme fait une moue, tandis que la vieille dame lui adresse un sourire plein d’humour et d’affection.

- Allez, viens Potter, que je te présente la bande.

Et ainsi, Harry rencontre Blaise Zabini, avec qui Drago semble très proche. Le jeune homme à la peau noire se montre plutôt réservé mais détendu. Puis, Harry serre la main de Dean Thomas, qui se montre plus chaleureux avec lui qu’avec Drago. Sept hommes originaires du Congo se succèdent ensuite, tous plus enthousiastes les uns que les autres. Ne restent que deux hommes blancs et une très belle femme à la peau sombre.

- Et voici Severus Rogue, le responsable de la logistique, explique Drago.

- Et accessoirement oreiller pour éléphanteau…, ronchonne l’homme sans desserrer les dents.

Harry éclate de rire, ce que le responsable de la logistique ne semble pas du tout apprécier. Ce dernier tourne les talons sans ajouter un mot, sous le regard courroucé de Minerva McGonagall.

- Ne faites pas attention à lui, dit la vieille dame. Nous avons récupéré deux éléphanteaux il y a quatre jours et nous manquons de personnes pour rester jour et nuit à leur côté. Résultat, je n’ai pas eu d’autre choix que de lui demander de se dévouer. Depuis, il est assez imbuvable et imperméable à l’humour.

- Comme si ce n’était pas le cas tout le temps, ricane Drago.

- Et moi, tu ne me présentes pas, Malefoy ? demande l’autre homme dont les cheveux roux ont quelque chose d’irréel.

Harry remarque que le visage de Drago se ferme immédiatement.

- Ah oui, lui, c’est Weasley…, informe Drago, tout en reniflant de dégoût.

- J’ai un prénom, espèce de snobinard, siffle le rouquin dont les joues ont gagné une teinte de rouge.

- C’est pas bien fini les gamineries ? ! gémit Minerva McGonagall en levant les yeux au ciel. Vous vous voyez si peu, vous pourriez au moins faire l’effort de bien vous tenir dans ces moments de réunion.

- Impossible, répondent les deux hommes en cœur.

- Au moins une chose sur laquelle vous tombez d’accord, dit la vieille dame en soupirant.

- Lui et moi, c’est une histoire déplaisante de plus qui ne vaut même pas la peine d’être racontée, précise Drago au reporter qui ne peut s’empêcher de trouver le rouquin amusant et avenant.

Harry prend l’initiative de lui serrer la main, ce que le rouquin semble bien apprécier. Drago roule des yeux et s’éloigne des deux hommes. Ces derniers engagent la conversation pour faire connaissance, rejoints rapidement par les autres membres de l’équipe, à l’exception de la jeune femme qui profite précisément de cette occasion pour retrouver Drago.
Discrète, la jeune femme garde le silence. Elle le détaille de ses yeux marrons comme si elle mettait son âme à nue. Drago déglutit. Son regard est tout aussi intense. Il observe son visage ovale et symétrique, sa longue chevelure noire enjolivée de minuscules tresses, sa silhouette élancée. Leurs respirations s’accélèrent sensiblement. Drago finit par enlacer leurs mains. Un sourire naît sur les lèvres généreuses de la jeune femme.

- Matenda…, murmure le jeune homme d’une voix incroyablement douce.

- Drago… Je suis contente que tu sois ici.

- Allez, venez ! Les éléphanteaux nous attendent pour faire dodo ! s’exclame Ron Weasley, plein d’entrain.

Tous suivent le rouquin à l’intérieur du complexe.

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