Au-delà du monde

Harry Potter - J. K. Rowling Magic Kaito
Gen
G
Au-delà du monde
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Summary
Une bombe a explosé au Ministère et la magie des sorciers s'affaiblit.L'auror Potter est sommé de trouver une solution, et vite. La piste le mène au Japon, vers la magie étrange de Kid l'insaisissable.
Note
Doooonc.Bonjour tout le monde ! Je publie sur ce site une longue fic que j'avais déjà publié sur un autre sous le pseudo de Missfontaine, disparu depuis. Une minute de silence svp.A noter que je ne sais plus du tout quel titre je lui avais donné, alors elle se retrouve avec un autre.C'est un crossover Harry Potter x Magic Kaito qui se déroule des années après Poudlard, quand Harry est déjà installé en tant qu'auror et que Kaito est encore empêtré dans sa lutte contre l'Organisation. Je n'ai pas modifié le texte.Bonne lecture !Michan
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Retour en Angleterre

 

   Quand il put enfin respirer de l'air frais, après douze heures trente de vol, Harry avait des fourmis dans les jambes, un poids dans l'estomac et l’œil morne. Il suivit sans un mot Kid et les quelques passagers hors de l'appareil. Le voleur, très silencieux pendant le trajet, avait oscillé entre simili sieste et lèche-hublot. Du moins, c'est ce que l'esprit fatigué de l'auror supposait. Malgré le long trajet, il était sûr d'avoir vu le voleur sursauter quand un ronflement de Summers avait retentit dans l'avion.

 

   Suivi de ses deux collègues, Harry parcourut le tunnel de métal qui les emmènerait vers l'aéroport, miroir de celui qu'ils avaient prit en entrant dans l'appareil. L'écho des avions qui décollaient et atterrissaient se réverbérait dans le couloir. Le bruit, bien plus fort que le matin, termina de réveiller Harry.

 

-Home sweet home, marmonna Andersen quand ils laissèrent enfin l'avion derrière eux.

 

En arrivant dans l'aéroport, ils furent surpris de constater qu'il y faisait beaucoup plus froid qu'au Japon. Summers et Kid éternuèrent de concert. L'air portait avec lui quelque chose de glacial. Peut-être était ce la raison qui les avait menés là, le temps qui jouait contre eux, où quelque chose d'autre, mais Harry se sentait oppressé par l'air froid de son pays natal. Des voyageurs, portant des bagages variés, marchaient ou courraient de long en large et les appels du haut-parleur interrompaient les conversations, qui reprenaient dès que possible avant d'être à nouveau interrompues. Le brouhaha était constant, bien loin du calme endormi du matin.

 

-Bien, messieurs, annonça Kid avec la voix d'Akako. Guidez-moi donc hors de ce charmant endroit.

 

Ils passèrent le dernier cordon de sécurité, reprirent leurs bagages et sortirent enfin de l'aéroport. Harry prit une minute pour apprécier la vue du boulevard qui s'étendait devant lui.

 

-Potter, on n'est pas là pour admirer le paysage, dépêche.

 

-Oui, oui...

 

-Attendez !!

 

Un capharnaüm de bruits et de hululements fit sursauter le groupe. A l'est du boulevard, Hedwige déboula dans un fatras de battements d'ailes et s'accrocha comme il put à l'épaule de son maître. Harry grimaça en sentant les serres de l'oiseau se planter dans son bras et ses plumes lui battre le visage. Il resta immobile et la chouette put se stabiliser. Elle était pourchassée par un groupe d'hommes qui arboraient presque tous l'uniforme de la sécurité de l'aéroport. Le seul à ne pas porter cet uniforme était un jeune homme, à la tête du groupe, qui arborait le sigle « SPA » sur sa chemise blanche.

 

-Elle... Elle est à vous cette chouette ? ânonna-t-il en voyant l'oiseau perché sur son épaule.

 

Tandis que les voyageurs sortant de l'aéroport et les quelques passants regardaient la commotion d'un œil surprit, figés dans leurs grands manteaux, Harry dut convaincre l'employé que oui, Hedwige était à lui et que non il n'était pas perdu. Le jeune homme, clairement perplexe, lorgna vers l'oiseau qui, voyant tous les regards sur lui, se cacha le bec de ses ailes. La première Hedwige aurait profité de l'occasion pour bomber le torse et Harry ressentit une pointe douloureuse dans son cœur. Finalement, les membres de la sécurité se retirèrent, voyant la situation sous contrôle, et l'employé en fit de même, après avoir insisté pour donner son numéro à Harry, au cas où il perdrait à nouveau sa chouette.

 

   Harry jeta un regard noir à l'oiseau, qui l'ignora. Ils avaient perdu du temps. Les passants continuaient à les regarder et Harry se sentait de plus en plus mal à l'aise.

 

-Allons-y, ma sœur nous attends, improvisa Andersen, compréhensif.

 

Il prit la tête du groupe et d'un bon pas, ils longèrent le boulevard jusqu'à arriver près d'un pâté de maisons. Immobile sur son épaule, Hedwige continuait d'attirer les regards malgré lui. Gêné, Harry s'engouffra dans la première ruelle venue et enfin, s'autorisa à souffler.

 

-Tu ne pouvais pas attendre une demi-heure ? gronda-t-il.

 

La chouette émit un hululement plaintif. Elle portait un parchemin roulé et retenu par une cordelette à la patte et d'un coup, Harry oublia sa colère.

 

 

Harry,

C'est la cata ici. La magie a totalement disparu, Ron est malade, il ne peut même plus tenir une plume, George a cassé une étagère hier et Pomfresh est débordée. Les Sorciers Facétieux ont du fermer boutique et je crois que McGonnagal n'en peut plus de toutes ces lettres, elle m'a demandé de l'aider et tu n'imagine pas ce que c'est, il y a des parents qui l'insultent ! J'ai vu l'infirmerie ce matin, c'est horrible, les élèves restent sans bouger et personne ne sait quoi faire ! Je suis sûre que tu-sais-quoi est là, mais je ne sais pas qui est l'hôte ! Il y a des rumeurs sur l'obscurial qui enflent. Je n'ai plus de magie, Saint-Mangouste est bondé, le Ministère m'a demandé de répéter à tout le monde que tout va bien, mais je ne peux pas, ça serait comme mentir ! McGonnagal a même reçu des lettres de menace qui la comparent à Voldemort ! Elle a dut fermer les portes de Poudlard, personne ne peut plus rentrer ou sortir, je suis moi-même coincée dans une chambre qu'elle m'a donnée. Les elfes de maisons ont l'air malade eux aussi. J'ai peur de savoir pourquoi. La moitié des oiseaux de la volière a disparu, d'ailleurs je ne sais pas si Hedwi-

 

 

-Gha !

 

Une violente douleur à l'épaule empêcha Harry de finir la lettre. Trop concentré sur l'écriture tremblante de son amie – elle qui d'ordinaire était si ronde et nette – il n'avait pas remarqué que la chouette s'était mise à s'agiter, battant des ailes et claquant du bec de plus en plus fort. Finalement, il poussa un hululement sonore et s'envola, laissant une trace rouge sur l'épaule de son maître.

 

-Hedwige !

 

Impuissant, Harry regarda son oiseau disparaître dans le rectangle de ciel nuageux qui marquait l'entrée de la ruelle. Il songea un instant au numéro de téléphone que l'employé de la SPA lui avait laissé, mais cette pensée mourut à peine formée. Harry réalisa un peu tard qu'Hedwige lui était resté fidèle parce que son comportement avait été modifié par magie. Sans magie, Hedwige redevenait une chouette sauvage qui n'avait rien à faire avec des humains.

 

   Le cœur lourd, Harry arracha son regard au rectangle de ciel et se tourna vers les trois autres. Il roula la lettre et la glissa dans sa poche, puis reprit, d'une voix qu'il voulait ferme :

 

-Bon, il nous faut un coin discret... Summers ? Le point de jonction ?

 

-Ah, oui, balbutia l'autre et reprenant maladroitement son carnet. Il est... à cinq cent mètres d'ici, à l'est.

 

-C'est pas loin, c'est pratique, marmonna Andersen.

 

-Comme si une entité supérieure avait pitié de nous, ajouta Kid.

 

 

Dans la zone désignée par Summers, ils trouvèrent un terrain vague où des adolescents jouaient au ballon. Alors que Summers fouillait dans ses affaires à la recherche d'un autre carnet et que Harry réfléchissait à une excuse pour éloigner les témoins, Andersen prit le taureau par les cornes.

 

-RHAAA ! Dégagez de chez moi ! Oust !

 

Les gamins essayèrent de protester mais l'auror ne les laissa pas parler. Il leur lança une litanie d’imprécations et d'injures et Harry était sur qu'il en avait inventé la moitié. Les gamins détalèrent comme une nuée d'étourneaux. Quand plus un seul ne fut en vue, Andersen se calma et remarqua les regards des trois autres.

 

-Quoi ? Ils sont partis maintenant. Aller, la magie rouge, qu'on en finisse.

 

 

   Dessiner le cercle étoilé ne leur prit pas de temps grâce à Kid qui avait emporté une photo. Quand il eût fini, les quatre hommes fixèrent le cercle de craie, mal à l'aise, serrant leurs poupées de chiffon. Personne ne savait par où commencer. Harry se surprit à regarder régulièrement aux alentours, nerveux à l'idée de ne pouvoir lancer de repousse-moldu.

 

-Si on appelait Hermione ? proposa-t-il.

 

-Non, trancha Andersen. On n'a pas de poupée pour elle et on n'a pas le temps de la faire venir. Il nous reste trois heures. Elle est mieux là où elle est.

 

Trois heures avant que l'obscurial n'ait assez de consistance pour attaquer une école pleine d'enfants. Trois heures avant de commencer à compter les pertes. Trois heures pour débloquer leur accès à la magie. Summers prit une grande inspiration, ferma les yeux, serra sa poupée et entra dans le cercle.

 

   Rien ne se produisit.

 

-C'est pas vrai, s'exclama Andersen, on est si proches ! Pourquoi ça marche pas ?

 

A cet instant, Harry regrettait amèrement l’absence de Koizumi. Sa beauté envoûtante mise à part, elle aurait su les emmener dans cette dimension qui leur était fermée. Ils avaient tout ce qu'il leur fallait, à l'exception d'un accès à la magie rouge. En désespoir de cause, Summers apostropha Kid :

 

-Et toi, comment comptes-tu casser les nœuds ?

 

-J'ai mon idée, répondit le voleur sans se départir de son sourire. A ce propos, il serait temps de confirmer ma théorie... Citez-moi des sorts et leurs effets ?

 

-C'est pas le moment, grogna Andersen.

 

-Au contraire, petit mage.

 

-Alohomora, proposa Harry d'une voix fatiguée. C'est un sort qui ouvre sans clé les portes verrouillées.

 

-Potter !

 

Kid acquiesça et attendit la suite.

 

-C'est vraiment le moment ? grommela Summers, le nez dans son carnet à la recherche d'un élément qu'ils auraient oublié.

 

-Protego crée un bouclier autour de soi, Revigor redonne de l'énergie...

 

-En d'autres termes, reprit Kid avec un sourire satisfait, Alohomora modifie la structure de l'air autour de la cible pour la faire bouger, Protego durcit les gouttes d'eau présentes dans l'air pour renvoyer d'autres sorts et Revigor accélère la régénérescence naturelle des cellules humaines... C'est bien ce que je pensais. Votre magie est basée sur des réactions chimiques, comme la bombe. La chimie, ce sont des formules de maths. Le sodium explose dans l'eau selon la formule 2Na + 2H2O --> 2NaOH + H2. Si on retire un des composants, il n'y a plus de réaction chimique. C'est le même principe pour la magie : elle ajoute, modifie ou retire des composants de la matière pour la faire réagir de manière précise. C'est simple.

 

   Les trois sorciers le fixèrent. Pendant quelques secondes, personne ne parla. Puis Summers répéta :

 

-T'as dit « simple » ?

 

Harry avait du mal à croire qu'un moldu qu'il connaissait depuis deux semaines venait de lui faire un cours de... magie moldue ? Chimie sorcière ? Peut-être était-ce pour ça qu'il ne comprenait pas ses tours de passe-passe... Le nuage de fumée que son tire-carte avant lancé ressemblait bien à de la chimie.

 

-D'accord, d'accord, grogna Andersen. C'est bien mignon d'apprendre des nouveaux trucs mais tu n'as pas répondu. Comment tu comptes dénouer ces trucs, ces flux ?

 

-Il suffit de modifier la formule, répondit le voleur. C'est de la chimie. C'est simple, surtout si je peux voir ces flux. D'ordinaire il faut un microscope...

 

-Bon, on y va ? s'impatienta Summers. Ça nous aide pas ton petit cours de chimie. Une fois entrés dans la quatrième dimension, on sera l'équivalent d'aimants à magie !

 

-Si on se place en cercle ou en zig zag, on pourra peut-être faire tourner la magie vers Kid sans se faire griller au passage, proposa Harry. Si on la contre, on se fera emporter. Alors peut-être qu'on peut la manipuler.

 

-Ok, on fait comme ça, mais on ne sait toujours pas comment y entrer, rappela Andersen.

 

-Il faut du sang.

 

-Personne touche à – oh.

 

Andersen ravala une réplique acerbe et baissa le nez. Il observa le cercle étoilé et ses trois compagnons d'infortune autour de lui, chacun tenant sa poupée dans la main.

 

-Il faut qu'on donne tous du sang ?

 

-La magie rouge fonctionne comme ça, rappela Kid.

 

Andersen grimaça, puis soupira.

 

-Allons-y alors, fit-il. Mais si je survis à cette histoire, comptez pas sur moi pour aller la raconter.

 

-T'inquiètes, je suis sûr que quelqu'un d'autre s'en chargera.

 

 

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