Au-delà du monde

Harry Potter - J. K. Rowling Magic Kaito
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G
Au-delà du monde
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Summary
Une bombe a explosé au Ministère et la magie des sorciers s'affaiblit.L'auror Potter est sommé de trouver une solution, et vite. La piste le mène au Japon, vers la magie étrange de Kid l'insaisissable.
Note
Doooonc.Bonjour tout le monde ! Je publie sur ce site une longue fic que j'avais déjà publié sur un autre sous le pseudo de Missfontaine, disparu depuis. Une minute de silence svp.A noter que je ne sais plus du tout quel titre je lui avais donné, alors elle se retrouve avec un autre.C'est un crossover Harry Potter x Magic Kaito qui se déroule des années après Poudlard, quand Harry est déjà installé en tant qu'auror et que Kaito est encore empêtré dans sa lutte contre l'Organisation. Je n'ai pas modifié le texte.Bonne lecture !Michan
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Un suspect insoupçonnable

 

   L'implication de ces quelques mots fit frémir Harry. Alors que Summers commençait à murmurer des choses sans queue ni tête, Kid fouilla dans sa poche et en sortit un petit appareil noir. Un clic retentit, puis la voix de Summers :

   “Et ça change quelque chose à notre enquête ?! Peut-être que depuis tout ce temps tu transmets des infos à Kid ? Qui irait soupçonner le grand Harry Potter, héros des Griffondors ?!”

   Andersen était blanc comme un linge. Kid reprit :

-J'aurai cru que votre formation de “policiers” impliquait de reconnaître des mouchards... Surtout quand il est collé au revers de la veste.

Fébrilement, Harry palpa sa veste. Il n'y avait rien. Andersen fit de même, les mains tremblantes, mais ce fut Summers qui découvrit l'objet, dissimulé dans le creux de son bras. Il l'arracha.

   Tandis qu'Andersen, qui ne pouvait plus compter sur sa magie, bouillait de rage en fixant Kid et que Summers écrasait le mouchard dans sa paume, Harry réfléchissait. Quelque chose n'allait pas. Kid connaissait leur plan, ils n'avaient plus l'avantage de l'effet de surprise et ça ne le surprenait même pas, considérant le personnage. Cependant... Pourquoi Kid leur avait-il révélé l'emplacement du mouchard ? N'était-ce pas dans son intérêt de les laisser s'entre-déchirer en cherchant un espion ? Ça pourrait être une erreur, un caprice du voleur ou un plan alambiqué.

   Ou un test, murmura une voix familière dans sa tête.

   L'idée avait du mérite et, contrairement à ce qu'il aurait fait il y a quelques mois, il ne la chassa pas. Ils avaient devant eux un voleur qui rendait toujours ses vols, moldu aux dernières nouvelles, et qui se spécialisait dans les bijoux de grande valeur.

   Kid, quand à lui, avait devant lui trois sorciers venus d'un autre pays, capables d'utiliser une magie défaillante. Et... C'était tout. Harry réalisa que Kid ne savait pas grand chose sur eux et tester leurs capacités semblait la bonne chose à faire de son point de vue. Pour un moldu, rien de tel pour attirer des sorciers que titiller leur orgueil... Et ils étaient tombés droit dans son piège.

   Sur le bord du toit, Kid commençait à s'ennuyer. Il s'amusa à faire apparaître et disparaître des colombes, surveillant du coin de l’œil les sorciers. Andersen, qui venait de comprendre que l'histoire du mouchard était un test et qu'ils avaient échoué, rugit et se rua sur le voleur, qui fit simplement un pas de côté.

-Andersen !!

Le sorcier, emporté par sa course, se sentit basculer en avant. A plusieurs dizaines de mètres sous lui, la cime des arbres s'approchait à grande vitesse. Spontanément, il voulut s'emparer de sa baguette mais une sensation de brûlure intense près de sa main l'en empêcha. Il était maintenant au bord du toit, un pas de plus et il tomberait...

   Une main gantée le retint au bras sans ménagement. Alors que les deux autres, plus haut, essayaient de descendre sur les tuiles, Kid s’arque-bouta pour faire contrepoids et tira le sorcier vers lui. Ce faisant, il glissa lui-même sur le dénivelé.

-Ah !

Andersen, sentant la poigne qui venait de le sauver s'ouvrir, réagit au quart de tour et sa main se referma sur le coude du voleur. Ils parvinrent enfin à se stabiliser, à un pas du vide.

-Andersen, ça va ?!

Le sorcier ne répondit pas, la main toujours sur le coude du voleur qui, lui, avait la sienne sur son avant-bras. Pendant quelques secondes, une expression de stupeur muette se refléta sur les deux visages. Puis Kid cilla, recula d'un pas et disparu dans un nuage de fumée.

 

-Il vous a encore échappé ?!

A ce stade, Harry aurait cru que Koizumi avait l'habitude, mais encore une fois, elle fulminait.

-Vous devriez peut-être changer de tactique, marmonna Summers, qui n'avait digéré ni l'histoire de la chambre, ni celle du mouchard.

Koizumi se mit à faire les cent pas, ses cheveux volant derrière elle.

-Pour ce que ça a donné jusque là ! Toute ma magie ne peut rien faire, il s'en sort toujours ! Je pensais que des sorciers étrangers auraient plus de chance mais non !

-Vous n'avez pas vraiment dit pourquoi vous voulez qu'on l'attrape, fit Andersen.

-Ne la ramenez pas. Vous l'aviez littéralement sous la main et vous l'avez laissé filer !, gronda-t-elle.

Elle n'avait pas répondu. Harry se demanda s'ils n'étaient pas tombés dans une guerre interne entre la sorcière et le voleur. Les tours de Kid ne ressemblaient à aucun sort qu'il connaissait. Jusqu'à preuve du contraire, il était moldu, mais parvenait encore et toujours à leur échapper. Son regard fit le tour de la pièce : Summers avait repoussé son fauteuil dans un coin et griffonnait fébrilement sur son carnet, les débris du mouchard sur les genoux. Il refusait de regarder les autres depuis qu'ils étaient revenus. Andersen se disputait avec Koizumi, tout en refusant de s'approcher à moins de deux mètres. La scène aurait pu être comique si Harry ne se sentait pas si acculé.

-D'accord, bon, on peut pas continuer comme ça.

Il se redressa.

-Mademoiselle Koizumi, articula-t-il, des vies sont en jeu dans cette enquête. Si vous ne nous donnez pas le nom de notre criminel, des centaines de personnes risquent de perdre leur magie à tout jamais.

Elle le fixa d'un regard noir.

-Trop tard, Potter, grogna Andersen.

Harry refusa de le regarder ou de lui demander ce qu'il voulait dire par là.

-Je vous ai accueillis chez moi en échange d'une simple chose, siffla Koizumi. Vous avez été incapables de tenir parole et c'est moi la méchante ? Je n'ai que faire de vies de l'autre côté de la planète. Ma propre magie va très bien. Si vous n'arrivez pas à attraper Kid, retournez donc en Angleterre !

Harry eut l'impression qu'on l'avait giflé. Spontanément, il alla pour s'emparer de sa baguette mais la même sensation de brûlure qui avait surprit Andersen le fit sursauter. Rapidement, il sortit son arme. Dans sa main, sa baguette n'avait pas changé d'apparence, mais la connexion qu'il partageait avec elle lui faisait ressentir une angoisse qui n'était pas tout à fait la sienne.

   Dans sa baguette, quelque chose était en train de mourir.

 

   Ils décidèrent de reprendre l'enquête depuis le début, en listant ce qu'ils avaient apprit.

-La bombe utilise des composants moldus trouvables quasiment partout, résuma Summers à l'aide de son carnet, et utilisés aussi bien dans le monde sorcier que le monde moldu.

-Nous avons innocenté tous les sorciers ayant eu accès au Ministère avant l'explosion, continua Andersen.

-Y comprit le passeur et Sakamoto, le commanditaire de George, qui voulait juste impressionner ses gosses, ajouta Harry.

-Minute, j'ai une question, grogna Summers en se grattant la tête avec son stylo, son carnet dans les mains. Si le sodium peut se trouver n'importe où, pourquoi Sakamoto est-il allé se fournir en Angleterre ? On a bien vu que plein de boutiques vendent du sodium ici !

-Peut-être qu'il voulait autre chose, qu'on ne trouve pas au Japon.

-Le passeur sorcier a bien dit qu'il avait transmit les Fuseboum à Sakamoto ? rappela Andersen avec un mouvement de tête vers Summers.

Celui-ci feuilleta son carnet, retrouva la page où il avait noté le résultat du témoignage, se gratta la tête avec son stylo, puis soupira.

-Je crois qu'il n'a jamais parlé de Fuseboum, juste du sodium dedans.

-Ça ne change rien, gronda Andersen, impatient.

-Attends, attends, marmonna Summers, en pleine réflexion, on a oublié une chose. Est-ce que les gamins de Sakamoto sont sorciers ou moldus ?

Harry se souvenait vaguement d'un détail mentionné par le commandant : les sorciers au Japon se comptaient sur les doigts d'une main. Ce qui voulait dire...

-Oh, murmura-t-il.

Summers referma son calepin d'un coup sec et soupira.

-Si les enfants de Sakamoto sont moldus, il n'avait aucune raison d'acheter les Fuseboum pour les Fuseboum. Alors soit il y a du trafic dans l'air, soit il a retiré le sodium des Fuseboum volontairement. Peut-être avec l'aide du passeur.

-Mais pourquoi ? Ça n'a aucun sens, fit Andersen. Et pourquoi le passeur ne nous a rien dit ?

-Parce qu'on n'a pas demandé, fit remarquer Harry, le regard fixé sur ses chaussures. Ou peut-être qu'il ne savait pas.

Ils se regardèrent. La marche à suivre clignotait dans l'esprit de Harry. Pour comprendre ce qu'avait fait leur suspect des Fuseboum achetés en Angleterre via le passeur, ils devraient en retrouver les restes. Ce qui impliquait de se salir les mains.

-J'en ai marre, conclu Andersen.

 

   Ils laissèrent le hasard décider de qui filerait leur à-nouveau-suspect et qui irait faire des recherches pour retrouver le cadavre des Fuseboum jetés il y a maintenant plus d'un mois. L'espoir d'avoir une preuve physique était mince. Au final, ce fut Summers qui fut désigné pour aller trier les ordures.

   Quand ils se retrouvèrent au café, quelques jours plus tard, Summers transportait sur lui une légère odeur rance de fromage. Il navigua entre les tables pour rejoindre ses collègues et là où il passait, les clients fronçaient le nez. Andersen ne put retenir une grimace en le sentant arriver.

-La ferme, gronda Summers.

-J'ai rien dit.

-Je t'entends penser.

-Ahem, toussota Harry qui se sentait retomber dans le rôle du médiateur. Summers, vas-y, raconte-nous.

-J'ai plus appris sur le tri sélectif au Japon en deux jours que dans toute ma vie et je veux juste rentrer chez moi prendre une douche.

A en juger par ses cheveux légèrement humides, songea Harry, ça ne serait pas la première de la journée.

-Il y a bien des traces correspondantes aux Fuseboum, continua Summers. J'ai du répéter la procédure plusieurs fois pour être sûr. Et me glisser dans l'usine quand tout le monde est parti. Vous savez à quel point c'est glauque une déchetterie la nuit ?

Harry n'était pas certain qu'il existe une procédure pour ce que Summers avait dû faire mais il préféra ne pas le dire. L'enquête traînait en longueur et les trois aurors étaient déjà à cran.

-Et le sodium ? demanda Andersen.

-Aucune trace. L'emprunte magique des Fuseboum est hyper faible à cause du temps passé, mais elle est reconnaissable. Aucun reste de sodium n'a été jeté avec.

Harry préféra ne pas imaginer l'état de la trace magique s'ils avaient imaginé ce plan quelques jours plus tard.

-Donc, Sakamoto a bien utilisé le sodium contenu dans les Fuseboum avant de les jeter.

-Et vous alors ? Vous avez pu discuter avec lui pendant que je faisais le sale boulot ?

Andersen recommençait à s'agiter, agacé par le ton venimeux de son collègue – et son odeur de fromage. Harry intervint.

-On l'a filé, dit-il en sortant discrètement des oreilles à rallonge. La magie des objets n'est pas encore touchée par le siphonnage. Sakamoto est prof de chimie au lycée d'Ekoda. Hier, il en parlait à sa femme.

-Donc il a récupéré le sodium pour son lycée, proposa Andersen.

-Et il a acheté les Fuseboum pour analyser leur contenu et tester ses connaissances en chimie, continua Harry.

-Je suppose, marmonna Summers. Autre chose avant que je retourne sous la douche ?

Harry et Andersen se regardèrent.

-On a.. peut-être... un nouveau suspect, ajouta Harry. Hier, Sakamoto a passé la soirée à se plaindre d'un de ses élèves. Il disait qu'il avait plus de connaissances en chimie que lui et il fait de ses cours un enfer.

Summers cilla.

-Ouais, c'est peut-être une piste. C'est qui ?

-Kaito Kuroba. Il a dix-sept ans.

 

 

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