XOXO, Hermione

Harry Potter - J. K. Rowling
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XOXO, Hermione
Summary
Hermione Granger était au sommet de sa gloire.Écrivaine à succès, elle résidait dans un somptueux penthouse de l'Upper East Side, une ascension spectaculaire pour la fille modeste de Brooklyn qu’elle avait été.La vie d’Hermione était désormais un tourbillon de fêtes mondaines, où elle avait rencontré Ronald, son petit ami actuel.Ronald, riche héritier et enfant gâté, traînait une réputation de séducteur invétéré, mais il offrait à Hermione une distraction suffisante pour qu’elle ferme les yeux sur ses défauts. La plupart du temps, il se montrait attentionné, du moins en apparence...
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Chapter 12

Suite à l’appel paniqué de Fleur, Harry quitta sa suite à grandes enjambées et alla tambouriner à la porte de la chambre de Ron, réveillant Ginny au passage.

— Harry ? Qu’est-ce que tu fais ? gémit-elle depuis le lit, les yeux encore mi-clos.

Mais Harry ne répondit pas. Il frappa à nouveau, plus fort. Aucune réponse.

— Ron, ouvre-moi ! cria-t-il.

Rien.

Il finit par soupirer, frustré, et retourna dans sa suite, les sourcils froncés.

— Il ne répond pas. Il n’est pas dans sa chambre, dit-il en attrapant son téléphone.

Il composa le numéro de Ron à plusieurs reprises, en vain. La boîte vocale s’enclenchait à chaque fois. Ginny, désormais assise dans le lit, le regardait, perplexe.

— Harry, qu’est-ce qui se passe ?

— Mademoiselle Delacour vient d’appeler, répondit-il sans détour. Ron s’est pointé à son appartement, a fait un scandale, et Hermione est repartie avec lui.

Ginny écarquilla les yeux.

— Quoi ?!

— Il lui a dit qu’il la ramenait ici, à l’hôtel. Mais ils ne sont jamais arrivés. Fleur est très inquiète, et honnêtement… moi aussi.

Ginny passa une main dans ses cheveux.

— Peut-être qu’ils ont juste… parlé ? Ou qu’ils sont en train de… tu sais… renouer ? Et qu’ils ne veulent pas être dérangés ?

Harry haussa un sourcil, sceptique.

— Tu y crois vraiment ? Hermione est partie sans prévenir, sans donner de nouvelles pendant des semaines, et maintenant elle retomberait dans les bras de Ron sans poser de questions ?

— Dit comme ça… admit Ginny. Mais je connais mon frère. Il aime Hermione. Il ne lui ferait jamais de mal.

— C’est ce qu’on espère tous, répondit Harry, grave. Mais je préfère en avoir le cœur net.

Il regarda sa fiancée avec douceur.

— Retourne dormir, je passe un dernier coup de fil. Je veux juste avoir la conscience tranquille.

Ginny hocha la tête et retourna dans la chambre, laissant Harry seul avec ses inquiétudes.

Il attrapa à nouveau son téléphone et appela un autre numéro, plus officiel.

— Arthur ? Désolé de te déranger. J’ai besoin d’un service… Ron est-il toujours sous surveillance GPS ?

La voix d’Arthur Weasley, bien que fatiguée, resta calme.

— Bien sûr. Avec notre statut, je trace encore tous mes enfants, par sécurité. Il y a un problème, Harry ?

— J’en suis pas certain. Mais il est parti d’ici fâché, il a récupéré Hermione sans prévenir, et je crains qu’il soit en train de faire une énorme bêtise.

— Je t’envoie sa position tout de suite, mon garçon. Et s’il te plaît… veille sur mes enfants.

— Toujours, répondit Harry. Merci, Arthur.

À peine deux minutes plus tard, Harry reçut un SMS avec les coordonnées GPS. Il entra rapidement l’adresse dans son téléphone… et se figea.

Ce n’était ni un restaurant, ni un bar, ni l’hôtel.

C’était un endroit qu’il n’aurait jamais imaginé.

Sa nuit allait être bien plus longue que prévu. Et il avait encore un appel à passer.

 

Quelque part dans Paris…

— Ronald, c’est ça ? Pourquoi sommes-nous ici ?

Hermione, toujours amnésique, jetait des regards inquiets autour d’elle. L’appartement dans lequel Ron l’avait conduite était sombre, décrépit, et dégageait une odeur de renfermé. Elle ne comprenait pas ce que quelqu’un prétendant être un riche héritier faisait dans un endroit aussi lugubre.

Elle commençait sérieusement à regretter d’avoir quitté Fleur.

— Je voulais un endroit tranquille, répondit Ron en verrouillant la porte derrière lui. On est chez un ami. Tu vois, mon amour, on a beaucoup de choses à se dire. Assieds-toi.

Il désigna un vieux canapé défoncé.

— S’il te plaît, évite de m’appeler comme ça. Je ne te connais pas, dit Hermione en reculant légèrement.

— Allons, tu es ma Mione ! Mon amour depuis le collège, la femme de ma vie ! Je comptais même te demander en mariage le soir où tu as disparu !

— Ron, je suis désolée… Mais comme tu le sais, je ne me souviens de rien. Et sans Fleur, je ne serais peut-être même pas en vie.

Rien que d’évoquer la Française fit battre son cœur un peu plus fort. Oui, Fleur lui avait caché des choses… mais jamais elle ne s’était sentie autant aimée, autant respectée.

— Mione, cette femme ne t’a pas sauvée, elle t’a utilisée, cracha Ron avec colère. Elle t’a menti depuis le début. Regarde ça.

Il jeta un dossier usé sur la table basse devant elle. Hermione le prit, les sourcils froncés, et commença à le feuilleter. Ron continua, sa voix pleine de venin.

— Ta "sauveuse" est une prostituée. C’est pour ça qu’elle était là, cette nuit-là. Elle n’a pas voulu t’emmener à l’hôpital parce qu’elle avait peur d’attirer l’attention. Elle va à Amsterdam chaque mois, un week-end à la fois, pour voir un riche homme d’affaires qui la paie très cher pour ses services.

Hermione releva brusquement la tête, ses yeux brillants d’indignation.

— Tu dis n’importe quoi. Elle est infirmière. J’ai vu son badge, ses plannings. Et tu crois vraiment qu’une prostituée de luxe vivrait dans une ancienne chambre de bonne, avec un plafond qui fuit et une cuisinière à gaz des années 80 ? Ça ne tient pas debout, Ron. Je ne sais pas d’où vient ce dossier, mais c’est faux.

— L’argent est sûrement bien planqué, répliqua Ron. Elle t’a reconnue, c’est évident, et elle y a vu une opportunité. Elle n’a juste pas prévu ta perte de mémoire.

— Non. Arrête. Ramène-moi chez elle. Je dois lui parler.

Hermione se leva brusquement, déterminée à quitter l’appartement. Mais Ron lui bloqua le passage.

— Tu n’iras nulle part, mon amour. Pas encore. On n’a pas terminé.

Il s’approcha d’elle, son regard devenant plus lourd, plus dangereux. Il leva la main pour lui caresser la joue. Hermione recula d’un pas, le cœur battant.

— Ne me touche pas. Je ne suis pas ta petite amie.

— Oh si, tu l’es. Tu as juste oublié… Laisse-moi te rafraîchir la mémoire.

D’un geste brusque, il posa une main sur ses fesses, l’attira contre lui et tenta d’embrasser ses lèvres.

Mais Hermione réagit avec une vivacité inattendue.

CLAC !

La gifle résonna dans la pièce comme un coup de tonnerre. Ron chancela sous la violence du geste.

— Ne me touche plus jamais ! hurla Hermione, le regard en feu, le souffle court.

Son cœur battait à tout rompre, mais cette fois ce n’était plus la peur… c’était la colère.

Et elle savait maintenant qu’elle devait fuir.

L’homme en face d’elle était bien plus fort. Avant qu’elle ne puisse réagir, il l’attrapa brutalement et la souleva du sol. Hermione se débattit, criant, mais il la jeta violemment sur le vieux matelas usé de la chambre.

Elle tenta de se relever, mais Ron se précipita sur elle, l’immobilisant de tout son poids. Il lui maintenait les poignets au-dessus de la tête, son visage penché dangereusement près du sien.

— Pourquoi tu t’agites autant ? susurra-t-il. Je veux juste te faire du bien… te rappeler à quel point on était bien ensemble.

— Je ne veux rien de toi ! cracha Hermione, les yeux brillants de rage. Tu es malade, Ron. Et si je t’ai quitté, c’est que tu le méritais sûrement !

D’un mouvement sec, elle leva le genou et lui asséna un violent coup dans l’entrejambe.

Ron gémit de douleur et recula, offrant à Hermione une précieuse seconde d’avance. Elle bondit hors du lit, courant vers la porte.

— Salope ! hurla-t-il derrière elle. Tu vas me le payer !

Elle avait la main sur la poignée quand ses mots la figèrent.

— Je savais que j’aurais dû m’en occuper moi-même. Tout serait réglé depuis longtemps si je n’avais pas engagé des incapables !

Hermione se figea, le cœur battant à tout rompre.

— C’était… toi ? souffla-t-elle, se retournant lentement. C’est toi qui m’as fait attaquer à Amsterdam ?

Ron se redressa lentement, un rictus cruel sur les lèvres.

— Pas directement. Juste… des amis à moi. Tu crois vraiment que tu pouvais me quitter comme ça ? Je suis Ronald Weasley, héritier d’un empire. Personne ne me quitte. Tu étais parfaite pour l’image de la famille. Mon père t’adorait. Mais tu ne voulais plus jouer le rôle…

Hermione recula, trébuchant presque contre un vieux meuble.

— Alors… pourquoi vouloir ma mort ?

Ron haussa les épaules, comme s’il expliquait une évidence.

— Tu as vu quelque chose cette nuit-là. Quelque chose que tu n’aurais jamais dû voir. Si tu avais parlé, mon père m’aurait déshérité. Alors oui… j’ai dû prendre des mesures.

Hermione attrapa un éclat de bouteille brisée posé sur un meuble et le brandit devant elle, tremblante, prête à se défendre.

— Recule, Ron. Je te jure que je n’hésiterai pas à te blesser.

Il avança d’un pas, inconscient — ou indifférent — au danger.

— Tu n’oserais pas. Je t’aime, Hermione. Je t’aime vraiment. Je ne t’en veux même pas pour ta nuit avec Viktor. Au moins, maintenant, on est quittes. Et si tu rentres avec moi à New York… je suis prêt à tout oublier.

— Tu es fou…

Elle reculait lentement, dos contre la porte, cherchant à tâtons la poignée sans quitter Ron des yeux.

— Ce n’est pas de la folie, c’est de l’amour, Hermione, murmura-t-il en s’approchant encore. Tu étais à moi.

Elle sentit enfin la poignée tourner dans son dos.

D’un mouvement rapide, elle ouvrit la porte et s’élança dans le couloir. Ses pieds nus claquaient sur les marches d’escalier. Son cœur battait à tout rompre, ses pensées s’entrechoquaient, une seule obsession : fuir.

Mais dans sa précipitation, elle manqua une marche.

Un cri s’échappa de ses lèvres.

Elle entendit plusieurs voix hurler son nom, mais tout se brouilla.

Une douleur fulgurante, une impression de chute, puis… le noir complet.

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