XOXO, Hermione

Harry Potter - J. K. Rowling
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XOXO, Hermione
Summary
Hermione Granger était au sommet de sa gloire.Écrivaine à succès, elle résidait dans un somptueux penthouse de l'Upper East Side, une ascension spectaculaire pour la fille modeste de Brooklyn qu’elle avait été.La vie d’Hermione était désormais un tourbillon de fêtes mondaines, où elle avait rencontré Ronald, son petit ami actuel.Ronald, riche héritier et enfant gâté, traînait une réputation de séducteur invétéré, mais il offrait à Hermione une distraction suffisante pour qu’elle ferme les yeux sur ses défauts. La plupart du temps, il se montrait attentionné, du moins en apparence...
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Chapter 13

Fleur faisait les cent pas dans son petit appartement de Montmartre, incapable de trouver le sommeil. Depuis des heures, elle tournait en rond, l’estomac noué, les pensées embrouillées. Elle guettait désespérément un signe, un message, un appel… quelque chose. Mais rien ne venait.

Soudain, son téléphone vibra dans le silence de la nuit. Sans même regarder l’écran, elle décrocha précipitamment.

— Mademoiselle Delacour, c’est Harry. Je l’ai trouvée. Nous allons à l’hôpital !

La voix était couverte par un vacarme de sirènes, étouffée par le grésillement du haut-parleur. Fleur comprenait à peine. Les sons se mêlaient, rendant la conversation chaotique.

— Harry ? Quel hôpital ? Je t’entends très mal ! cria-t-elle, la gorge serrée.

Mais l’appel se coupa brutalement.

Fleur rappela aussitôt, encore et encore, sans succès. Puis, enfin, elle reçut un message :

"En route pour la Salpêtrière. Hermione inconsciente."

Son souffle se bloqua dans sa gorge. Pendant une seconde, tout vacilla. Elle sentit les larmes monter, prêtes à déborder. Mais elle les ravala d’un geste, inspirant profondément. Ce n’était pas le moment de craquer.

Elle saisit son téléphone à deux mains et tapa rapidement une réponse :

"Je vous rejoins là-bas. Demandez le docteur Flamel, c’est un ami. Il est de garde, je le préviens."

Sans perdre une seconde, elle appela son collègue.

— Flamel ? C’est Fleur. Je suis désolée de t’appeler si tard… Une amie très proche arrive par ambulance à la Salpêtrière. Je ne sais pas encore ce qui s’est passé, mais c’est grave. Peux-tu t’en occuper ? J’arrive.

Le ton de sa voix était calme, professionnel. Mais à l’intérieur, elle tremblait.

À cette heure avancée de la nuit, il n’y avait plus aucun transport en commun en service pour rejoindre la Salpêtrière. Fleur tenta de commander un Uber, mais les délais d’attente étaient bien trop longs.

Sans réfléchir davantage, elle enfila un manteau par-dessus ses vêtements de nuit, attrapa ses clés et traversa la place du Tertre en courant, direction : l’appartement de son oncle, situé de l’autre côté.

Elle tambourina à la porte. Il fallut un moment avant qu’une lumière s’allume dans l’entrée et que le cliquetis de la serrure se fasse entendre. Le vieil homme, en pyjama rayé, les cheveux ébouriffés, entrouvrit la porte avec un air inquiet.

— Fleur ? Il est trois heures du matin, tu es folle ou quoi ?

— J’ai besoin de ta Peugeot. Hermione a des ennuis. Je dois aller à la Salpêtrière, maintenant.

À ces mots, toute trace de sommeil disparut du visage du vieil homme. Il hocha simplement la tête.

— Oui, oui, attends. Je t’emmène les clés.

Il se dirigea vers le mur de l’entrée, décrocha une vieille clé rouillée suspendue à un crochet, puis s’arrêta devant Fleur.

— N’oublie pas, cette vieille dame est capricieuse. Ne la brusque pas trop.

Il lui fit signe de le suivre jusqu’au petit garage attenant à l’immeuble. Ensemble, ils ouvrirent la porte coulissante, et il souleva délicatement une bâche poussiéreuse pour dévoiler… une mobylette bleue délavée.

— Je parlais de la voiture, souffla Fleur, à la fois amusée et désespérée.

— La voiture n’a plus de batterie. Mais ma brave "Suzette", elle, démarre toujours au quart de tour.

Il saisit le guidon et la fit rouler jusqu’à l’extérieur.

— Sois prudente, Fleur, murmura-t-il, posant une main sur son épaule. Je ne veux pas retrouver mes deux nièces préférées dans un lit d’hôpital.

Fleur haussa un sourcil, attendrie malgré l’urgence.

— Tu dis "deux nièces" ?

Il lui adressa un clin d’œil complice.

— Je suis peut-être vieux, ma fille, mais pas aveugle. Va retrouver ta petite amie, et tiens-moi au courant. Je vous rejoindrai à l’ouverture du métro.

Fleur lui sourit, touchée, malgré l’angoisse qui lui nouait le ventre.

— Promis. Je te la ramènerai entière.

Elle enfourcha la vieille mobylette, mit son casque à la hâte et tourna la clé de contact. Le moteur toussa, gronda… puis partit dans un vacarme assourdissant qui résonna dans toute la place endormie.

— Tu vas réveiller tout Montmartre, souffla son oncle en secouant la tête.

— C’est urgent ! cria Fleur par-dessus le bruit, déjà prête à démarrer.

Heureusement qu’il lui avait appris à conduire cette antiquité pendant son adolescence.

Et sans attendre, elle s’élança dans la nuit, direction l’hôpital.

Fleur dévala les pentes de Montmartre à toute allure, slalomant entre les pavés et les virages serrés. Le rugissement de la vieille mobylette résonnait dans les rues vides, alors qu’elle rejoignait les grands boulevards presque déserts à cette heure avancée de la nuit.

Il lui fallut un peu plus de trente minutes pour atteindre l’hôpital de la Salpêtrière.

Elle gara la mobylette en vitesse sur le parking réservé au personnel et courut directement vers les urgences, poussant les portes automatiques d’un geste fébrile.

Derrière le comptoir d’accueil, elle reconnut Marie, l’une de ses collègues de l’équipe de nuit.

— Fleur ? s’étonna Marie. Qu’est-ce que tu fais là ? On t’a appelée en renfort ?

— Non. Une lueur d’angoisse traversa les yeux de la jeune femme. Une de mes amies a été amenée ici. Je dois la voir. S’il te plaît, dis-moi qu’elle va bien. Elle s’appelle Hermione.

Mais avant que Marie ne puisse répondre, une silhouette familière surgit à ses côtés.

— Miss Delacour… Elle est en chirurgie. Le médecin a dit de patienter.

Fleur se tourna brusquement.

— Appelle-moi Fleur, Harry. S’il te plaît.

Elle inspira difficilement, luttant pour rester debout, puis se tourna de nouveau vers Marie.

— Montre-moi son dossier. Je t’en supplie.

Marie hocha la tête et tapa rapidement sur son clavier.

— Hermione Granger, entrée en urgence il y a moins d’une heure… Traumatisme crânien sévère, contusions faciales, fracture de l’avant-bras gauche et de la jambe droite. Elle est actuellement au bloc avec Flamel et toute l’équipe chirurgicale.

Elle posa doucement une main sur le bras de Fleur.

— C’est pas joli… La nuit va être longue, Fleur. Tu devrais te reposer un peu dans une salle de garde. Tu as l’air de ne pas avoir dormi depuis des jours.

Ces mots suffirent à faire craquer la carapace.

Tout ce que Fleur avait contenu jusque-là, la peur, l’angoisse, la culpabilité, remonta à la surface en un seul souffle. Ses jambes flanchèrent et elle glissa doucement au sol, le dos contre le comptoir, incapable de retenir ses larmes.

Des sanglots bruyants l’ébranlaient, et elle murmurait des mots indistincts, comme si elle s’adressait à Hermione… ou à elle-même.

Harry se pencha immédiatement pour la soutenir, posant une main sur son épaule, tandis que Marie s’agenouillait à ses côtés. En quelques gestes doux, ils la relevèrent avec précaution.

— Je vais appeler quelqu’un pour me remplacer à l’accueil, dit Marie à Harry. Je l’emmène se reposer. Vous voulez bien m’aider ?

Harry acquiesça, gardant une main sur le dos de Fleur pour éviter qu’elle ne tombe. Ils avancèrent lentement dans les couloirs silencieux de l’hôpital, croisant quelques internes aux visages tirés.

Arrivés devant une petite salle de garde, Marie ouvrit la porte et se tourna vers Harry avec un sourire triste.

— Merci. Je m’en occupe. Vous pouvez retourner dans la salle d’attente.

Harry hocha la tête, jeta un dernier regard inquiet à Fleur, puis s’éloigna sans un mot.

Marie installa doucement Fleur sur l’un des petits lits de repos. La jeune femme était épuisée, les yeux rougis, le souffle court. Elle s’allongea sans résistance, comme si son corps avait enfin admis la défaite.

Marie s’assit près d’elle, lui caressa tendrement les cheveux, et d’une voix douce, elle se mit à fredonner une berceuse.

Une mélodie simple. Un chant d’enfance.

Quelque chose pour rassurer une âme trop secouée, trop épuisée.

Fleur, enfin, ferma les yeux.

 

Quand Fleur ouvrit les yeux, une lumière pâle filtrait à travers les stores de la salle de garde. Il faisait à peine jour. Elle s’assit brusquement sur le petit lit, le cœur battant. Elle avait dormi, mais bien trop peu, à peine une heure, peut-être.

Elle sortit de la pièce d’un pas rapide et silencieux, longea les couloirs familiers, jusqu’à l’entrée des urgences.

Dans la salle d’attente, elle aperçut Harry, endormi contre le dossier d’un fauteuil, la tête posée sur l’épaule de Ginny, qui lui caressa distraitement les cheveux. En voyant Fleur, Ginny lui adressa un signe de tête bienveillant, sans dire un mot.

Fleur se dirigea vers l’accueil, où Marie était toujours en poste, un café à moitié vide à la main.

— Tu devrais retourner te reposer, Fleur, dit-elle doucement en la voyant arriver. Tu as dormi quoi… une heure, à peine ?

— Je ne peux pas. J’ai besoin de savoir. Tu as des nouvelles ? demanda Fleur, la voix plus tendue qu’elle ne l’aurait voulu.

Marie soupira, posa son gobelet et se tourna vers son écran.

— Toujours au bloc. L’intervention a pris du retard. Ils ont découvert une lésion au rein droit, et une autre au foie. C’était inattendu. Ils ont dû prolonger la chirurgie.

Le cœur de Fleur se serra.

— Je vais aller voir par moi-même.

Marie se leva aussitôt.

— Fleur, non. Tu n’es pas en service. Et surtout, tu n’es pas en état émotionnel pour être dans un bloc. Ne m’oblige pas à te barrer la route… ou à appeler la sécurité.

— Marie, je dois la voir ! insista-t-elle, presque désespérée.

— Justement. Tu n’es pas ici en tant qu’infirmière, mais en tant que proche. Tu connais les règles, Fleur. Et tu sais qu’elles sont là pour nous protéger tous.

Fleur baissa les yeux, les poings serrés. Elle avait envie de hurler. De courir jusqu’à la salle d’opération. Mais Marie avait raison.

— Va t’asseoir, reprit cette dernière plus doucement, en désignant Harry d’un mouvement de tête. Il s’est effondré de fatigue, mais il n’a pas quitté cette salle une seule seconde. Sois patiente. Je finis mon service dans une heure. Si d’ici là il n’y a pas de nouvelles, je t’apporterai le petit déjeuner.

— Je ne pourrai rien avaler.

— Tu dois prendre des forces, répliqua Marie avec fermeté. Ta femme n’a pas besoin de te voir dans cet état-là.

Fleur releva brusquement la tête.

— Ce n’est pas ma femme. Elle est juste… une amie.

Marie esquissa un sourire en coin, moqueur mais tendre.

— À d’autres, Delacour. Tu parlais dans ton sommeil, tu sais. "Mon amour, tiens bon, mon amour…"

Fleur sentit ses joues s’empourprer malgré elle.

— Va te doucher dans les vestiaires, proposa Marie avec douceur. Et mets autre chose que ton pyjama. Je suis sûre qu’Hermione te préférerait habillée.

Ce fut seulement à cet instant que Fleur baissa les yeux sur elle-même. Son pantalon en coton froissé, son t-shirt un peu trop large, ses chaussettes dépareillées…

Elle avait traversé Paris en pleine nuit, dévalé les rues de Montmartre, foncé à toute allure à l’hôpital en pyjama. L’agitation, la panique, la peur… tout l’avait happée au point qu’elle n’y avait même pas pensé.

Un rire nerveux lui échappa.

— Mon Dieu… J’ai traversé la moitié de Paris en pyjama. Sur une mobylette.

Marie éclata de rire à son tour, la tension se relâchant légèrement entre elles.

— T’inquiète, ça ne fait que confirmer à tout l’hôpital que tu tiens vraiment à elle.

Fleur esquissa un mince sourire, touchée malgré elle.

— Je vais me changer.

Fleur se dirigea vers les vestiaires du personnel, reconnaissante d’avoir toujours une tenue de rechange laissée là "au cas où". Ce soir-là, ce petit réflexe avait tout simplement sauvé sa dignité.

Une fois enfermée dans l’une des cabines de douche, elle laissa l’eau chaude lui tomber sur la peau comme une pluie brûlante. Elle appuya son front contre le carrelage froid et ferma les yeux.

Les images défilaient dans son esprit à un rythme effréné.

Le réveil dans les bras d’Hermione.
Leur promenade magique à travers Paris.
Les rires, les regards volés, les promesses muettes.
Puis l’instant où tout s’était effondré : Ron sur le pas de leur porte, les révélations, la douleur dans les yeux d’Hermione… et sa décision de partir avec lui.

Le téléphone. L’appel d’Harry. L’angoisse. L’hôpital.

Tout se mélangeait, formant un nœud d’émotions si serré qu’il semblait impossible à défaire.

Des larmes silencieuses se mêlèrent à l’eau brûlante.

Ce sont les dernières, murmura-t-elle pour elle-même, presque en prière. Je dois être forte pour elle.

Mais une peur lui nouait le ventre. Elle ignorait comment Hermione allait réagir à son réveil. Allait-elle la rejeter ? L’accuser ? Ou ne pas se souvenir de ce qu’elles avaient partagé ?

Et si elle ne se réveillait pas du tout… ?

Fleur serra les poings. Non. Elle ne devait pas penser comme ça. Hermione était une battante. Elle avait survécu une première fois à Amsterdam, contre toute attente. Elle se réveillerait. Elle devait se réveiller.

Quand elle ressortit de la douche, vêtue d’un jean et d’un pull propre, ses cheveux encore humides tirés en arrière, elle avait retrouvé un peu de sa contenance. Pas tout à fait solide, mais debout. Assez pour tenir jusqu’à ce qu’Hermione ouvre les yeux.

Elle retourna à la salle d’attente. Ginny était toujours là, assise dans le même fauteuil, les bras croisés, les traits tirés. Fleur s’approcha lentement et prit place à côté d’elle.

Elles ne s’étaient pas encore vraiment parlé depuis leur arrivée à l’hôpital.

Mais maintenant, Fleur avait besoin de comprendre.

Elle tourna doucement la tête vers Ginny.

— Posez-moi la question, Miss Delacour, murmura Ginny. Harry m’a tout raconté avant de sombrer dans le sommeil.

Sa voix était basse, presque un chuchotement, pour ne pas réveiller son fiancé endormi à ses côtés. Fleur hocha la tête.

— Qu’est-ce qui s’est passé cette nuit ?

Ginny soupira, passant une main sur son visage fatigué.

— Mon idiot de frère a cru intelligent… de séquestrer Hermione. Il voulait, soi-disant, "la ramener à la raison". Il a tenté de la forcer à rentrer dans son lit, comme si cela suffisait à faire revenir la mémoire… ou l’amour.

Fleur pâlit, la gorge serrée.

— Mais Hermione… elle ne s’est pas laissée faire. C’est une lionne, comme toujours. Elle a essayé de s’enfuir. Malheureusement, dans sa course, elle a chuté dans un escalier.

Fleur porta une main à sa bouche, horrifiée.

— Heureusement, Harry et Viktor sont arrivés juste à temps pour appeler les secours.

Ginny marqua une pause, son regard se durcissant.

— Viktor est resté avec la police. Ils ont arrêté Ron pour avoir sa version des faits. Mon père est dans l’avion en ce moment. Il vient à Paris pour… officialiser sa décision. Il va déshériter Ron. Et il lui a interdit l’accès aux avocats de la famille.

Fleur resta un moment sans voix.

— Mon Dieu… quelle histoire.

Ginny hocha lentement la tête, puis se redressa avec précaution pour ne pas réveiller Harry. Elle le coucha doucement sur les sièges de la salle d’attente, ajusta son manteau sur lui, puis se tourna vers Fleur.

— Il y a encore quelque chose. Mais pour ça… on va devoir sortir.

— Vous me faites peur, confia Fleur en se levant à son tour. Qu’est-ce qui pourrait être pire que ce que vous venez de me dire ?

Ginny ne répondit pas tout de suite. Elles sortirent dans le froid matinal. L’air piquant leur rosit les joues.

— En attendant la police, Viktor est resté dans l’appartement avec Ron. Et là, il est tombé sur un dossier… avec votre nom dessus.

Fleur s’immobilisa.

— Un dossier ?

— Oui. Un dossier contenant des informations sur vous. Et d’après Viktor, certaines… sont très troublantes. Assez pour me faire douter de vous.

— Je ne ferais jamais de mal à Hermione, dit Fleur d’une voix ferme.

— Alors pourquoi ne pas l’avoir emmenée à l’hôpital à Amsterdam ?

Fleur baissa les yeux, ses doigts tremblant légèrement.

— Je… je pensais…

— Qu’elle était comme vous ? lança Ginny, sèche. Une vulgaire pute ?

La gifle partit sans prévenir. Un claquement net dans le silence du matin.

— Comment osez-vous ?! siffla Fleur, les yeux brillants de colère.

Ginny la fixa, surprise, mais ne répondit pas immédiatement.

— Les photos étaient pourtant claires, selon Viktor, reprit-elle finalement.

— Elles sont fausses. Manipulées. Et si vous voulez la vérité… oui, j’ai cru, cette nuit-là, qu’Hermione était une travailleuse du quartier. Elle portait une robe trop légère pour la saison, pas de papiers, elle était blessée et seule. J’ai cru la protéger en la soignant moi-même.

Fleur inspira profondément pour se calmer.

— Si ses blessures avaient été plus graves, je l’aurais immédiatement emmenée à l’hôpital. Je ne suis pas irresponsable.

Ginny croisa les bras.

— Et vous vous êtes attachée à elle ?

Fleur détourna le regard.

— Oui. Bien plus que je ne l’aurais cru. Mais après tout ça… je doute qu’elle veuille encore me voir.

Ginny garda le silence quelques secondes, puis reprit, plus posée :

— Laissez-la en décider. Mais sachez une chose : je vous surveille, Delacour.

Fleur allait répondre… quand la porte s’ouvrit brusquement derrière elles. Harry surgit, essoufflé, le visage bouleversé.

— Ils ont fini ! Elle est sortie du bloc. Hermione est en soins intensifs.

Fleur sentit son cœur bondir dans sa poitrine. Elle aurait voulu courir à toute vitesse jusqu’à elle… Mais ses jambes ne répondaient plus.

Une larme coula lentement sur sa joue.

Pour la première fois depuis des heures… c’était une larme de soulagement.

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