
Chapter 10
Harry et Ginny étaient déçus après l’appel de Fleur. Bien qu’ils comprenaient que la situation était délicate, ils ne pouvaient s’empêcher de ressentir une pointe de frustration. Malgré tout, ils n’avaient pas perdu espoir. Assis dans le restaurant élégant de l’hôtel, ils dînaient tranquillement en amoureux, discutant à voix basse de la meilleure manière de gérer la situation.
Le calme de leur soirée fut brutalement interrompu par l’arrivée d’un Ron Weasley en colère. Sans même prendre le temps de respirer, il se planta devant eux, les joues rougies par l’émotion.
— Vous l’avez trouvée et vous n’avez rien dit ! lança-t-il, furieux. Si papa n’avait pas vendu la mèche, je serais toujours en train de déprimer à New York comme un idiot !
Ginny leva les yeux vers lui, incrédule, et son expression changea instantanément. Sa colère monta d’un coup, et ses joues devinrent aussi rouges que ses cheveux.
— En train de déprimer ? répéta-t-elle, la voix tremblante de rage. Sérieusement, Ronald ?! Si Hermione a fui le pays, c’est à cause de toi !
Ron ouvrit la bouche pour répliquer, mais Ginny ne lui laissa pas l’occasion.
— Tu es un connard de venir ici en te faisant passer pour une victime ! Hermione t’a donné tellement de chances, et toi, tu l’as trahie encore et encore ! Si quelqu’un mérite de déprimer, c’est bien elle, pas toi !
Ron resta figé un instant, décontenancé par la violence de ses mots. Harry, qui était resté silencieux jusque-là, se leva lentement et posa une main ferme sur l’épaule de Ron.
— Ginny, calme-toi, murmura-t-il doucement, avant de se tourner vers son meilleur ami. Et toi, Ron…
Son ton était glacial.
— Dégage de ma vue. Je n’ai absolument pas la patience de te parler en ce moment.
Les yeux de Ron vacillèrent entre Harry et Ginny. Il sembla chercher quelque chose à dire, mais aucun mot ne sortit. Finalement, il pivota sur ses talons et quitta le restaurant d’un pas lourd.
Harry serra la main de Ginny, entrelaçant leurs doigts pour l’apaiser, puis l’entraîna vers la sortie.
— Viens, murmura-t-il. On a assez donné pour ce soir.
Ils quittèrent le restaurant, laissant Ron seul au bar, l’air abattu et désorienté, ses pensées tournant en boucle.
Sur les bords de la Seine, sous un ciel étoilé, Fleur arriva à l’endroit indiqué par Hermione. Elle ralentit en apercevant une petite péniche amarrée, surprise de reconnaître ce lieu qu’elle connaissait bien.
Juste devant l’embarcation, Hermione l’attendait. Elle portait une chemise blanche légèrement ouverte et un pantalon noir ajusté, le tout avec une élégance discrète mais envoûtante. Dans ses mains, un bouquet de roses rouges.
Fleur sentit son cœur fondre. Jamais personne n’avait fait un tel geste pour elle. L’attention d’Hermione la toucha profondément, et pendant un instant, elle resta figée, absorbée par la douceur de la scène.
De son côté, Hermione était stupéfaite par la beauté naturelle de la Française qui s’avançait lentement vers elle. Fleur, dans une robe fluide couleur noire, semblait irréelle sous les reflets dorés des lumières de Paris.
— Tu es venue… murmura Hermione, sa voix légèrement tremblante.
Fleur s’approcha doucement, savourant chaque pas, voulant prolonger cet instant aussi longtemps que possible.
— L’invitation était trop belle pour la refuser, répondit-elle avec un sourire tendre.
Hermione lui tendit le bouquet.
— Pour toi.
Fleur attrapa délicatement les roses, les yeux brillants d’émotion.
— Elles sont aussi belles que toi, murmura-t-elle avant de se pencher pour déposer un baiser léger sur la joue d’Hermione.
Le contact soudain fit rosir les joues d’Hermione, qui détourna légèrement le regard pour se ressaisir avant de lui offrir son bras.
— Si mademoiselle Delacour veut bien me suivre…
Fleur saisit son bras, amusée, et elles montèrent ensemble sur la passerelle de la péniche. À l’intérieur, une table joliment dressée les attendait, éclairée par la lueur douce de chandelles qui dansaient au rythme de la rivière.
Fleur observa la décoration, émue par le soin apporté à chaque détail.
— Oncle Pierre doit vraiment t’estimer pour te prêter son bébé, lança-t-elle en jetant un regard admiratif autour d’elle.
Hermione lui sourit.
— Disons qu’il tient surtout beaucoup à toi. Sans lui, je n’aurais jamais pu organiser tout ceci. J’avais vraiment envie de te montrer combien tu comptes pour moi.
Une chaleur douce se diffusa dans la poitrine de Fleur. Elle ouvrit la bouche pour répondre, mais un léger silence s’installa, trop chargé d’émotion pour être comblé par des mots.
Hermione, légèrement nerveuse, brisa le silence.
— Et si on passait à table ? proposa-t-elle.
Elles s’installèrent et dînèrent en tête-à-tête, leurs yeux se cherchant sans cesse à travers la lumière vacillante des bougies. Le repas fut ponctué de rires discrets, de regards complices et de compliments timides.
Au moment du dessert, Fleur, qui tenait la main d’Hermione sur la table, sentit une douce musique s’élever dans la pièce. Le célèbre air de Mon amant de Saint-Jean résonna doucement.
Fleur se leva, ses yeux brillant d’une malice tendre.
— M’accorderiez-vous cette danse, mademoiselle Emma ? demanda-t-elle en tendant une main.
Hermione rit doucement, secouant la tête.
— Fleur, je ne sais pas danser. Je vais te massacrer les pieds.
— J’ai survécu à bien pire, répondit Fleur en tirant doucement Hermione de sa chaise.
Dans le petit espace, elles se laissèrent emporter par la musique. Hermione posa une main hésitante sur l’épaule de Fleur, tandis que cette dernière glissa ses doigts autour de sa taille. Petit à petit, elles se mirent à tournoyer lentement, oubliant le monde extérieur.
Leurs rires se mêlèrent à la mélodie, et au fil des secondes, la gêne initiale disparut. Fleur la guida avec douceur, évitant soigneusement de laisser Hermione piétiner ses pieds, tout en resserrant un peu plus leur étreinte.
À la fin de la chanson, les yeux azur de Fleur plongèrent dans les prunelles chocolat d’Hermione. Leurs respirations se firent plus lentes, plus profondes. L’air semblait chargé de tension, une tension douce, presque électrique.
Fleur murmura d’une voix légèrement rauque :
— Depuis cette nuit à Amsterdam, j’ai très envie de t’embrasser.
Hermione répondit sans hésiter, son regard brûlant de sincérité.
— Alors fais-le, Fleur. Ne te retiens pas.
Leurs lèvres se rencontrèrent dans une douceur infinie. Le baiser, d’abord timide, devint rapidement plus profond. C’était un mélange d’émotion, de désir et de soulagement. Elles se perdaient l’une dans l’autre, savourant chaque seconde, chaque frisson, chaque battement de cœur.
Lorsqu’elles se séparèrent enfin, à bout de souffle, leurs fronts restèrent collés l’un contre l’autre, leurs respirations entremêlées.
Fleur, les joues rosies, murmura avec un sourire complice :
— Je crois que tu ne m’as pas massacré les pieds, finalement…
Hermione éclata de rire, son regard brillant d’un bonheur sincère.
— Peut-être que je devrais danser plus souvent avec toi, alors.
Fleur caressa doucement sa joue, ses yeux remplis de promesses.
— Si tu veux, je peux t’apprendre… mais seulement si chaque leçon se termine comme ça.
Hermione acquiesça, comblée, et l’attira à nouveau dans ses bras. Ce moment leur appartenait entièrement, et elles n’avaient aucune envie de le laisser s’échapper.
Fleur baissa légèrement les yeux, un sourire en coin. Elle jouait distraitement avec la coupe de vin dans sa main, hésitant à prononcer ce qui lui brûlait les lèvres.
— Je ne devrais pas dire ça… mais maintenant, j’ai très envie de te conduire dans la cale et de t’enlever cette chemise.
Elle releva lentement les yeux vers Hermione, une lueur de désir mêlée à une pointe de malice.
— Mais c’est sûrement une mauvaise idée… Le vin doit me jouer des tours, ajouta-t-elle, un brin taquine.
Hermione haussa un sourcil, amusée, avant de se pencher légèrement vers Fleur, sa voix devenant plus douce, plus grave.
— Fleur… ne te retiens jamais d’exprimer ce que tu ressens, surtout quand je meurs d’envie d’enlever cette robe.
Elle glissa ses bras autour de Fleur, l’attirant doucement contre elle. Leurs souffles se mêlèrent, et Hermione déposa un baiser léger sur la nuque de Fleur, suivi d’un petit mordillement à son oreille.
— Laissons-nous aller pour cette nuit, murmura-t-elle à son oreille. Ton oncle m’a même donné la clé de la chambre.
Fleur frissonna au contact de ses lèvres et recula légèrement pour croiser le regard d’Hermione.
— Tu ne crois pas que c’est un peu… rapide ? demanda-t-elle, hésitante, son esprit tiraillé entre la raison et l’envie.
Hermione lui caressa doucement la joue, son regard d’une sincérité désarmante.
— Seulement si tu le décides. Nous pouvons juste dormir ensemble… ou simplement rester l’une contre l’autre.
Un silence lourd de tension s’installa, les yeux de Fleur sondant ceux d’Hermione. Elle savait qu’elle mourait d’envie de la découvrir pleinement, d’effacer cette distance qu’elles s’étaient imposée jusque-là. Mais une petite voix intérieure la ramena à la réalité. Elle devait d’abord parler à Hermione… lui révéler son passé. Elle ne pouvait se laisser emporter par ses sentiments sans lui dire la vérité.
Fleur prit une inspiration profonde, puis sourit doucement.
— Rentrons à la maison. Dormir enfin ensemble me semble déjà parfait… Avec mes gardes à l’hôpital, on n’a jamais eu l’occasion. Voyons où cela nous mène… lentement.
Hermione, bien que légèrement déçue, respecta cette décision. Son sourire se fit tendre, presque complice.
— Vous êtes une personne très sage, mademoiselle Delacour, murmura-t-elle.
Elle déposa un dernier baiser sur sa joue avant de se redresser.
— Laisse-moi débarrasser la table, et nous pourrons rentrer.
— Pas question que tu fasses tout toute seule, répondit Fleur en se levant. Je vais t’aider. Ce sera plus rapide.
Leur complicité était évidente. Elles débarrassèrent en silence, échangeant quelques sourires et effleurements de mains.
De retour à Montmartre, l’appartement semblait plus chaleureux que jamais. La lumière tamisée des lampes diffusait une douce lueur dorée, et le parfum des lys flottait encore dans l’air, rendant l’atmosphère presque envoûtante.
Fleur referma la porte derrière elles, posant son sac sur la petite table de l’entrée. Elle se tourna vers Hermione, un sourire léger sur les lèvres.
— Enfin à la maison… murmura-t-elle.
Hermione ôta lentement sa veste, la déposant sur le dossier d’une chaise.
— Tu sais, j’aime vraiment cet endroit. Il me donne l’impression de respirer pour la première fois depuis longtemps, dit-elle en se rapprochant doucement. Mais je pense que c’est surtout grâce à toi…
Leurs regards se croisèrent, l’air chargé d’une tension douce et palpable. Hermione leva une main et effleura la joue de Fleur, son pouce traçant une caresse légère.
— Je suis vraiment heureuse d’être ici, avec toi.
Fleur inspira profondément, son cœur battant un peu trop vite.
— Moi aussi… répondit-elle dans un souffle.
Hermione se pencha lentement, déposant un baiser doux sur ses lèvres. Ce n’était pas un baiser brûlant, mais un baiser tendre, rempli de promesses et d’émotion. Fleur y répondit immédiatement, s’abandonnant à la sensation rassurante de leurs lèvres qui se retrouvaient.
— Viens… murmura Hermione en entrelaçant ses doigts avec ceux de Fleur.
Hermione acquiesça, un sourire tendre aux lèvres.
— Et si on faisait de cette nuit un moment dont on se souviendra longtemps ? proposa-t-elle, son ton à la fois léger et chargé d’émotion.
Elle s’approcha de Fleur et, sans un mot, glissa ses mains jusqu’à ses épaules, dénouant la fine attache de sa robe. Le tissu glissa doucement le long de son corps, tombant à ses pieds dans un frisson soyeux. Fleur ne bougea pas, captivée par le regard brûlant et sincère d’Hermione.
Hermione reprit son souffle, ses yeux ne quittant jamais ceux de Fleur.
— Tu es magnifique…
Fleur sourit, rougissant légèrement, puis fit un pas vers Hermione.
— Et toi… je te trouve absolument irrésistible.
Elle déboutonna lentement la chemise d’Hermione, ses doigts glissant sur chaque bouton avec une douceur calculée. Une fois la chemise ouverte, elle la fit glisser sur les épaules d’Hermione, révélant sa peau nue. Ses mains restèrent un instant sur ses bras, savourant le contact.
Leurs respirations s’accélérèrent doucement. Fleur remonta ses doigts le long de la taille d’Hermione, effleurant chaque parcelle de peau.
— Tu es sûre que tu veux qu’on prenne notre temps ? souffla Fleur, son regard plongé dans celui d’Hermione.
Hermione hocha la tête, son sourire malicieux trahissant néanmoins son envie.
— Oui… mais rien ne nous empêche de savourer chaque seconde.
Elles continuèrent à se déshabiller lentement, savourant chaque geste, chaque frisson. Les vêtements tombèrent l’un après l’autre, jusqu’à ce qu’elles soient enfin peau contre peau.
Fleur passa doucement ses bras autour d’Hermione, la serrant contre elle.
— Viens… murmura Fleur. Elles avancèrent ensemble jusqu’à la chambre, l’intimité de l’espace renforçant l’intensité du moment. Hermione tira doucement Fleur vers le lit, l’entraînant à s’asseoir à ses côtés.
— On pourrait juste rester là, comme ça… suggéra Fleur, sa voix à peine audible, alors que ses doigts jouaient distraitement avec ceux d’Hermione.
— Ça me va très bien…
Hermione posa sa tête sur l’épaule de Fleur, fermant un instant les yeux. Leur respiration se synchronisa, et un sentiment de paix s’installa entre elles, comme si rien d’autre n’existait en dehors de cette bulle.
Fleur tourna légèrement la tête, ses lèvres effleurant la tempe d’Hermione.
— Tu te rends compte qu’on n’a jamais eu de moment comme celui-ci ? murmura-t-elle. Juste… nous deux.
Hermione sourit doucement, ses yeux pétillants d’une lumière nouvelle.
— Peut-être parce qu’on l’a toujours attendu sans vraiment le savoir…
Fleur ferma les yeux un instant, savourant ces paroles. Elle savait qu’elles avaient encore beaucoup à se dire, beaucoup à découvrir. Mais pour l’instant, c’était parfait.
— Dormons ensemble, dit-elle enfin, ses doigts caressant doucement le bras d’Hermione. Sans précipitation…
Elles se glissèrent sous les draps, toujours enlacées, leurs corps en parfaite harmonie. Leurs baisers étaient tendres et profonds, ponctués de murmures et de rires doux. La chaleur entre elles ne faisait que grandir, mais elles prirent leur temps, comme une promesse de tout ce qui les attendait encore.
Ce soir-là, il n’y eut aucune hâte, seulement le plaisir de se découvrir lentement. Elles se perdirent dans leurs caresses et s’endormirent enfin dans les bras l’une de l’autre, bercées par la tranquillité de la nuit parisienne.