Noël à l'hôpital
Case 8: Noël à l’hôpital (911 Lonestar)
On était le soir du réveillon et TK était bien loin d'être détendu. Il ne cessait de guetter les allers-retours devant sa porte, scrutant le moindre visage, la moindre expression et un soupir lui échappait quand la personne ne faisait aucun mouvement vers lui.
Aujourd'hui était supposé être un jour de fête, de joie, son premier Noël en tant qu'époux (mais aussi sans Gabriel) mais la journée avait pris une toute autre tournure.
Déjà hier, Carlos ne s'était vraiment pas senti bien, au point de délaisser son poste de Ranger plus tôt que prévu, ce qui n'était pas dans ses habitudes dernièrement.
Il avait tenté de le rassurer en lui affirmant que ce n’était rien, juste un coup de fatigue et que ça irait mieux pour le réveillon.
Or, têtu comme il était, Carlos n'avait rien dit sur sa réelle douleur et ce fut ainsi qu’à cinq heures du matin, plusieurs grognements de douleur provenant de l’autre côté du lit avaient fini par le réveiller. Le latino était brûlant de fièvre et se tenait le côté droit du ventre, replié sur lui-même.
Affolé, TK s'était senti impuissant et n’avait pu qu'appeler l'équipe de nuit de la 126 pour prendre immédiatement Carlos en charge.
La douleur s'était atténuée sous l’effet des calmants, mais pas la fièvre ni les vomissements, ne faisant qu'augmenter l'inquiétude de son époux tout le long du trajet vers les urgences les plus proches.
Après un examen rapide, le bilan était tombé : crise d’appendicite aiguë à opérer en urgence.
L’opération était une simple formalité, lui avait assuré le chirurgien de garde, mais TK n’avait pu cesser de se sentir coupable et craintif. Et s’il s'était passé quelque chose pendant l’intervention ? Il s’en serait tant voulu de ne pas avoir insisté plus pour emmener Carlos aux urgences immédiatement. Comment aurait-il pu regarder Andréa dans les yeux après ça ? Son mari et son fils la même année… il n'avait même pas pu imaginer la douleur à venir.
Heureusement, au bout de deux heures passées à tourner en rond et se ronger les ongles dans la salle d’attente des urgences (décroché/raccroché son téléphone à maintes reprises), le médecin était venu lui annoncer que tout s'était bien passé et qu'il allait pouvoir le retrouver dans la chambre assignée au latino pour la nuit à venir.
Quand Carlos s'était réveillé une heure après, groggy de l’anesthésie, TK avait enfin pu souffler et s'était dit que finalement leur Noël n'allait pas être aussi mauvais qu’il ne l'avait pensé. Ca, c'était sans compter sur sa maladresse légendaire
Même s’il ne s'était pas senti le cœur en fête, il avait fini par rentrer chez eux et avait proposé à Owen et Andrea de passer un petit réveillon avec lui, histoire de marquer le coup malgré l’absence de son mari. Celui-ci même qui avait bien insisté pour qu'il s’amuse quand même ce soir, au moins un peu.
Eh bien non…
Quand Carlos l'avait vu revenir dans la chambre, il n'avait pas pu s'empêcher de soupirer, même s'il avait un petit sourire amusé, en remuant la tête puis de lui lancer.
“Hé bébé, si tu voulais passer le réveillon avec moi, t'avais qu'à le dire. Pas besoin de t’ouvrir la main comme une huître pour ça !”