Deux soirées pour tout détruire

Harry Potter - J. K. Rowling
F/F
F/M
M/M
G
Deux soirées pour tout détruire
Summary
A leur sortie de Poudlard, Léwina, les maraudeurs et leurs amis n’hésitèrent pas avant de se jeter corps et âme dans la guerre contre les forces du mal qui faisait rage. Cependant, protégés pendant trop longtemps par les murs de Poudlard, la réalité du terrain fut bien différente de celle qu’ils s’imaginaient. Peut-être étaient-ils trop jeunes, trop faibles ou bien trop naïfs ? Mais cela n’avait plus d’importance, car une fois engagés dans l’Ordre du Phénix, plus aucun retour en arrière n’était possible. Alors, il ne tenait plus qu’à eux d’honorer leur promesse à Dumbledore et de prendre tous les risques pour la victoire du bien. Ou bien préféreront-ils se tourner vers le mal après avoir été confrontés à la souffrance, à la torture, à la mort de leurs amis et à leur propre sacrifice ? Car « La colère, la peur et la souffrance peuvent transformer le plus raisonnable des Hommes en monstre. ». Sept minutes suffisent pour s’aimer.Mais deux soirées suffisent pour tout détruire.
All Chapters Forward

Le mensonge

Sirius ragea et jeta le torchon qu’il tenait : il avait encore fait brûler le dîner. Comment était-il possible d’être un sorcier aussi accompli mais de ne jamais réussir à préparer le plus simple des plats ? Il pensait sérieusement à se mettre à la cuisine moldue, peut-être aurait-il plus de réussite s’il n’avait pas une baguette entre les mains.

Après s’être calmé, il avait fini par ouvrir le frigo. Il ne porta que peu d’attention au fait que ce dernier était presque vide et s’empara d’une boîte qui datait de quelques jours. Heureusement, c’était une salade, il n’aurait donc pas la possibilité de la brûler elle aussi. Attrapant au passage une fourchette, il alla s’asseoir sur le canapé et commença à manger dans un profond silence. Oui, la vie de Sirius Black ne faisait plus rêver grand monde maintenant. Avant, il aurait pu faire apparaitre des étoiles dans les yeux de n’importe qui : il possédait sa propre maison, avait une copine et était si riche qu’il n’aurait jamais besoin de travailler de sa vie. Mais le rêve avait viré au cauchemar. Alors oui, il possédait toujours sa propre maison, avait toujours une copine et était toujours aussi riche. Mais il restait en pyjama toute la journée, les volets fermés. Il se nourrissait seul de n’importe quoi qui pouvait lui passer sous la main. Son hygiène de vie commençait à devenir plus que douteuse. Pour couronner le tout, Léwina et lui ne devaient pas s’être adressé la parole depuis au moins trois jours. Sirius avait bien conscience qu’il était en train de devenir un déchet humain mais il n’en avait que faire. Alors il s’alluma une cigarette. La première fois qu’il avait fumé remontait à plusieurs années. Cette fois-là, il avait de nouveau fugué du domicile familial et avait fini par voler des cigarettes. Sans connaître les dangers de celles-ci, il avait commencé le paquet, imitant une femme un peu plus loin dans la rue. De suite, il avait aimé leur capacité à l’apaiser et depuis il les ressortait dans les moments les plus difficiles de sa vie.

A l’enterrement d’Arthur, Sirius avait espéré que sa relation reprendrait vie et que Léwina redeviendrait un peu elle-même. Du moins, elle lui avait donné des raisons d’espérer lors de la cérémonie. Pourtant, rien de tout cela ne s’était concrétisé. Malheureusement, Sirius était seulement humain alors, devant le mur que représentait Léwina, il avait préféré jeter l’éponge. Il savait qu’il ne méritait plus d’être son copain maintenant, lui qui avait si vite fuit devant l’adversité. Mais, il ne pouvait plus supporter cette situation, elle le rongeait de l’intérieur. Il aimait Léwina mais cela ne pouvait que le faire souffrir actuellement. A chaque fois qu’il la voyait, il sentait son cœur se serrer un peu plus. Alors, il avait de nouveau tout tenté dans l’espoir infime de voir une réaction sur le visage de sa copine, mais, rien n’était jamais venu. Alors, il avait fini par accepter la situation : Léwina n’en avait que faire de lui de toute manière. En effet, il ne voyait pas pourquoi il devait continuer à se battre pour quelque chose qu’il avait déjà perdu. A y réfléchir, c’était probablement un mécanisme d’auto-défense, il préférait croire qu’il n’en avait que faire de cette blonde qui se laissait mourir à petit feu plutôt que de souffrir. Il avait beau avoir conscience de cela, il ne faisait plus rien maintenant, il avait déjà tout essayé.

Malheureusement, sa folie d’adolescent devait bientôt prendre fin. En effet, leur maison restait malgré eux le quartier général de l’Ordre du Phénix et bien que la disparition d’Arthur eût mis une pause à leurs activités, elles devaient bien reprendre un jour. Sirius jeta un coup d’œil à l’horloge : quinze heures. La prochaine réunion était donc dans une heure et le Gryffondor laissa échapper un soupire si long qu’il en vida l’air de ses poumons. Il n’avait envie de rien.
Or, ces responsabilités l’appelaient, alors il finit par se lever et monta en haut après avoir déposé son assiette dans l’évier. Il monta jusqu’à la chambre d’amis pour se trouver une tenue à peu près convenable. Sirius avait fini par déplacer ses habits de la chambre. En effet, Léwina dormait littéralement toute la journée et il ne supportait plus de la voir. Il attrapa des habits à l’aveugle qu’il enfila immédiatement. Jamais, de sa vie, il n’avait donné aussi peu d’importance à son apparence.

Comme s’ils avaient attendu qu’il soit enfin prêt, des petits coups retentirent à la porte. Sirius était surpris lui qui pensait que James serait le premier à venir le voir. Or, ce n’était pas James, James frappait toujours à une porte comme s’il allait la défoncer ou il ne frappait pas du tout. Curieux, Sirius dévala l’escalier à vive allure et ouvrit la porte. Devant lui se tenait deux personnes qu’il connaissait bien. La première n’était d’autre qu’Anna : le maquillage cachait habillement la fatigue et la tristesse qu’affichaient ses traits. Le deuxième était Owen qui lui adressa un faible sourire. Sirius fut surpris de les voir ici. En les laissant rentrer, il commença à stresser : que devait-il dire s’ils lui demandaient des nouvelles de Léwina ? Devait-il dire que sa copine était devenue un véritable zombie et qu’il hésitait à supplier des gens pour qu’ils se relayent pour la surveiller ?

Owen et Anna s’avancèrent dans le salon et Sirius regretta de n’avoir pas passé un coup de ménage avant leur arrivée. D’un coup de baguette, les volets s’ouvrirent et Sirius redécouvrit presque l’intérieur de sa maison. Anna fit un tour du salon dans un silence profond alors qu’Owen continuait de le regarder avec un air presque désolé sur le visage. Sirius ria intérieurement : il devait vraiment faire peur à voir. Il n’avait pas pris le temps de brosser ses cheveux alors ils devaient plus ressembler à une grosse boule de nœuds sur sa tête, il avait oublié de se raser également et quoiqu’il pensait que la barbe et la moustache lui allait bien, l’entretien était essentiel. Enfin, il imaginait assez facilement comment de longues cernes noires devaient souligner son regard.

Le silence s’alourdit de seconde en seconde et Sirius se demanda s’ils étaient venus seulement pour l’observer. Il se rendit soudainement compte qu’il avait oublié les politesses d’usage en tant qu’hôte et demanda subitement s’ils souhaitaient boire quelque chose. Owen déclina en le remerciant et son visage se tourna vers Anna qui le regardait déjà. Or, elle ne répondit nullement à la question :
-Je vais quitter l’Ordre, Sirius.
Le Gryffondor cligna plusieurs fois des yeux sans jamais réellement comprendre ce qui venait de sortir de sa bouche. Quitter l’Ordre ? Quelle blague. Mais le regard triste d’Anna le fit rapidement déchanter et il s’approcha d’elle.
-Mais qu’est-ce que tu racontes, tu ne peux pas quitter l’Ordre comme ça !
-Je ne peux pas continuer ici Sirius, déclare-t-elle doucement, tout est un rappel constant d’Arthur. J’ai besoin de voyager, de voir du pays, d’oublier ce qui se passe ici.
-Mais… Mais la guerre n’est pas terminée, tu ne peux pas tout oublier comme ça…
-Sirius, dit-elle fermement en lui attrapant les mains pour le faire taire, ce qui marcha puisqu’il se mit à la fixer, les yeux grands ouverts. C’est mon choix et ça fait plusieurs jours que j’y pense. J’ai suivi Arthur lorsqu’il avait voulu s’engager dans l’Ordre mais ma place n’est pas sur un champ de bataille. Je ne te remercierais jamais assez pour tout ce que tu as fait ces derniers jours mais il faut me laisser partir maintenant.
Sirius se sentit abandonné, une fois de plus, tout s’échappait et s’envolait loin de lui comme de la fumée. Anna le prit alors dans ses bras mais il sut à peine lui retourner l’étreinte. Elle lui chuchota un merci à l’oreille et il dut la raccompagner à la porte. Durant ces derniers jours, la Serdaigle était l’une des seuls à avoir réussi à le faire rire et la voir partir de la sorte lui déchira le cœur.

Sirius resta plusieurs instants dans l’entrebâillement de la porte à fixer là où elle avait disparu quelques minutes plus tôt. Est-ce que tout le monde allait l’abandonner ? Arthur, Léwina, maintenant Anna, qui était le prochain sur la liste ?
C’était alors avec une certaine rage qu’il claqua la porte et qu’il retourna dans le salon. Owen était-il lui aussi venu lui annoncer son départ ? Sirius sentit des larmes de colère perlées aux coins de ses yeux. Il essayait de tout faire bien pour arranger les choses mais rien ne sembler fonctionner. Il avait protégé le secret de la mort d’Arthur, il avait supporté Léwina de toutes les façons possibles, il avait pris la parole à un enterrement et il avait tenté de se mettre à la cuisine. Tout cela en étant dans l’état de fatigue le plus extrême. Il n’arrivait plus à dormir car dès qu’il fermait les yeux, il se retrouvait de nouveau dans cette forêt. Sauf que cette fois-ci, Léwina se faisait torturer devant lui, à quelques mètres à peine du corps inanimé d’Arthur. Il s’entendait supplier les Mangemorts, les prier de le tuer lui plutôt qu’elle. Il se réveillait alors, trempé et haletant.

Dès qu’il croisa le regard bleu d’Owen, la tristesse remplaça la colère. Ne pouvait-il pas prétendre d’être Arthur pour quelques heures tout au plus. Juste le temps qu’il voit le sourire de Léwina, qu’il puisse la prendre dans ses bras et embrasser ses lèvres roses. Owen dut se sentir fixé puisqu’il tapota la place à côté de lui sur le canapé pour inviter Sirius à venir s’y asseoir.
-T’inquiète pas, ça fait le même effet à tout le monde, dit-il alors que le Gryffondor se laissait tomber à ses côtés.
-De quoi tu parles ?
-Ma mère ne supporte plus de me regarder dans les yeux. Elle a l’impression de revoir Arthur.
Sirius n’eut pas besoin de regarder Owen pour voir le désespoir, il l’entendait bien assez dans sa voix. Sirius l’imagina se regarder dans le miroir et voir pendant un instant le regard de son frère mort, la sensation devait être horrible.

-Comment va-t-elle ?
Owen brisa une nouvelle fois le silence, il avait toujours été bavard, comme…
Sirius dut suivre son regard qui était dirigé vers les escaliers pour comprendre de qui il parlait.
-Léwina ?
Il secoua la tête en signe d’approbation.
-Je…
Son hésitation dura plusieurs secondes : il ne savait même plus quoi dire tant tout allait mal, il ne savait par où commencer. Etait-il bien légitime d’ailleurs de se plaindre de sa relation à celui qui pleurait toujours la mort de son frère cadet ?
-Tu n’as pas besoin d’en parler si cela te fait souffrir, lui rappelle Owen en posant une main rassurante sur son épaule.
Sirius tenta de ne pas penser à combien Arthur et Owen se ressemblaient.

Le silence retomba dans la pièce à nouveau et Sirius se demanda si Léwina allait les honorer de sa présence. Il n’était pas fou au point de croire qu’elle dormait toute la journée. Il savait qu’elle était juste couchée dans leur lit, les yeux grands ouverts et le cerveau plongé dans des réflexions qu’il ne comprendrait jamais. Alors, elle devait sûrement les entendre parler. N’avait-elle pas envie de discuter avec son si grand ami qu’était Owen ? Sirius serra les dents et eut un sourire désagréable : allait-elle préférer parler avec son ami plutôt qu’avec lui ? Lui, qui se donnait jour et nuit pour elle ?

-Sirius ?
Owen qui l’appelait le coupa soudainement dans ses réflexions malsaines. Il se tourna vers lui et pour la première fois il vit Owen quelque peu stressé, il semblait chercher ses mots.
-Dis-moi… Enfin, je sais… Depuis que tu l’as annoncé j’ai toujours eu des doutes. Mais nos dernières conversations m’ont fait comprendre que tu cachais bien quelque chose.
Il prit une grande inspiration avant de déclarer :
-Je sais que tu mens, à propos de ce qui s’est passé cette nuit-là.
Sirius chercha à rester de marbre mais cette phrase le fit immédiatement replonger dans la froideur et l’humidité de la forêt. Le corps d’Arthur retombait avec lourdeur devant lui, les rires des Mangemorts se répercutaient sur chaque arbre et Léwina ne réalisait pas encore ce qu’elle avait fait. Seul l’instinct de survie de Sirius leur avait permis à tous les deux d’en ressortir en vie, mais à quel prix ? Il était sûr que Léwina espérait chaque fois qu’elle fermait les yeux, qu’ils l’eurent tué elle, plutôt qu’Arthur.
-Ecoute Sirius.
La main qu’Owen posa sur son genou était chaude et elle le fit sortir de ses pensées qui le hantaient.
-Je ne t’en veux pas mais Arthur est… était mon frère. J’ai besoin de savoir ce qu’il s’est réellement passé cette nuit-là. Je ne le dirais à personne si cela peut t’encourager.
Le regard d’Arthur était suppliant, Owen le suppliait. La gorge de Sirius s’assécha et il eut comme une envie de vomir. Il ne pouvait pas trahir Léwina : Owen ne pouvait pas se retourner contre elle. Sirius ne voulait pas imaginer ce qui se passerait si une telle situation se produisait. Les conséquences seraient terribles, peut-être funestes.
-Je ne peux pas, laisse-t-il échapper en détournant le regard.
La main d’Owen resserra sa prise sur son genou et il chercha ses yeux en se rapprochant de lui :
-J’ai besoin de savoir, Sirius.
Ce dernier se sentait peu à peu céder à la tentation. Le poids d’un tel secret pesait sur ses épaules si lourdement qu’il en oublia les conséquences et ce qui pourrait arriver à Léwina si la nouvelle s’ébruitait. Alors, le Gryffondor prit une grande inspiration pour se donner du courage et commença son récit :
-Nous étions tous les trois, Léwina, Arthur et moi au milieu de la forêt. Nous croyons avoir repéré nos passeurs et on s’approchait discrètement d’eux. Mais tout n’était qu’un piège.
La voix de Sirius se brisa et Owen se mit à lui caresser doucement le haut du dos dans l’espoir de le détendre.
-Ils étaient au moins quinze Mangemorts à nous attendre. Il y avait Trin Barnes, mais il n’était pas seul, il y avait aussi Bellatrix, Rodolphus Lestrange, William Grimshaw et même Voldemort… Nous étions trois contre quinze et nos chances de survie étaient nulles. Le premier de nous qui fuirait aurait peut-être la vie sauve mais il condamnait les deux autres à mourir alors nous sommes restés là. Léwina a tenté de déconcentrer l’ennemi, elle n’arrêtait pas de leur parler et de les provoquer dans l’espoir que vous vous rendrez compte de notre absence et que vous vendriez nous chercher. Mais cela était idiot.
Sirius se prit le visage entre les mains. Il se rappelait de tout, dans les moindres détails. Sa jambe se mit à tressauter et Owen ne sut le calmer. Néanmoins, Sirius continua son récit :
-Et puis quelqu’un à pointer Léwina du doigt et sous la surprise de tout le monde, Barnes l’a passé sous Imperio. J’étais sûr qu’elle arriverait à le combattre, rien ne peut jamais l’attendre et elle est si forte autant en attaque qu’en défense. Je n’imaginais pas une seule seconde qu’elle y succomberait.
Owen était pendu à ses lèvres et découvrit les détails d’un récit qu’il n’avait jamais pu entendre. Il savait que Sirius mentait, il voyait bien son regard fuyant lorsqu’on évoquait les conditions de décès d’Arthur.
-Alors… Tout s’est passé trop vite, je n’ai rien pu faire. Elle a levé sa baguette et l’a tué.
Sirius avait presque crié la dernière phrase et il sera davantage sa tête entre ses deux mains. Il voulait faire sortir les images de sa tête, il ne pouvait plus le supporter. Il entendait ces rires qui venaient le hanter jusqu’à dans ses rêves. Il ne voulait plus jamais les entendre. Il voulait éteindre son cerveau, profiter de quelques heures de répit.

A ses côtés, Owen était choqué. Sa main était restée dans les airs et avait arrêté de toucher Sirius. Ses yeux, grands ouverts, fixaient un point invisible. Alors, voilà la vérité. Le Poufsouffle eut envie de pleurer, il eut envie de pleurer Léwina qui devait être dans une souffrance telle qu’il ne l’osait l’imaginer. Elle avait déjà perdu celui qu’elle considérait comme un frère. Même si c’était Owen qui partageait le sang d’Arthur, Léwina avait été infiniment plus proche de lui qu’Owen ne le serait jamais. Il n’arrivait pas à imaginer même les pires Mangemorts capables d’une telle cruauté.
Owen raccrocha soudainement toutes les pièces du puzzle et le comportement de Léwina lui apparut comme la plus grosse des évidences : qui ne serait pas dans un tel état après avoir tué son meilleur ami ?

Owen tourna le regard vers Sirius qui était en train de s’enfoncer ses ongles dans son crâne. Léwina était en train de s’auto-détruire et elle entraînait Sirius dans sa chute.
-Et toi, ça va, finit par demander Owen ?
Sirius se releva soudainement sous la surprise. Il venait de lui raconter la vérité sur la mort de son frère et c’était la première question qu’Owen lui posait ? Etait-il devenu fou à cause de la douleur ?
-Léwina est très importante à mes yeux, lui confie Owen. Encore plus maintenant qu’Arthur est parti car l’une des dernières attaches que j’ai avec lui, c’est à travers elle. Ce qu’il s’est passé cette nuit-là… était d’une cruauté sans nom. Et jamais, jamais, je lui rapprocherais d’avoir succombé à un Imperio surtout si ce dernier a été réalisé par Trin Barnes en personne.
Owen marqua une légère pause pendant laquelle Sirius le scruta cherchant peut-être un signe de… De quoi déjà ?
-Je comprends pourquoi tu as dissimulé la vérité et sache que je ne le répéterai à personne. Mais… Il est essentiel de ne pas laisser tomber Léwina.
A cette phrase, le cœur de Sirius sembla recommencer à battre. Il ne voulait pas la laisser tomber, il ne l’avait jamais voulu. Mais, il ne pouvait la ramener dans le monde des vivants seul, il n’était pas assez fort pour supporter toute la douleur qu’elle portait.

-Il faut à tout prix qu’elle recommence à vivre, elle ne peut pas se laisser mourir pour un fantôme.
Les mots qui sortirent de la bouche d’Owen le firent souffrir mais il savait qu’ils étaient vrais. Arthur était mort depuis une semaine déjà et il fallait maintenant qu’ils reprennent tous leurs vies en main. Anna avait ouvert le bal, c’était à leur tour dorénavant.
-Sirius, n’abandonne pas, lui demande Owen. Tu n’es pas seul. Je suis là, les maraudeurs sont là et tout l’Ordre est derrière toi.
Le Gryffondor ne sut que lui adresser un petit sourire en relevant son visage vers lui. Or, il ne retomba pas dans ce regard bleu qui lui rappelait quelqu’un qui avait disparu. Il vit seulement le côté gauche de la mâchoire de son ami. Ce dernier fixait un point qui se trouvait derrière lui, alors Sirius se retourna.

Léwina était là.

Forward
Sign in to leave a review.