Pour toujours
Léwina et Sirius n’étaient pas retournés en mission dans les jours qui suivirent la fameuse discussion. Leurs journées, plus que remplies, suivaient le rythme infernal des tours de garde, de leurs entraînements réguliers (des heures de souffrance pure pour Sirius) et des fréquentes réunions de l’Ordre du Phénix. Le sujet de l’autorisation de pratiquer des sortilèges impardonnables n’était pas revenu sur la table. En effet, durant ces derniers jours, les tensions entre les différentes maisons semblaient avoir diminuées d’intensité. Peut-être était-ce l’effet Noël ?
Léwina et Sirius avaient passé le réveillon du 24 décembre seuls. Ils en avaient profité pour se préparer un long et délicieux repas. Ils avaient diné pendant plus de deux heures en parlant et riant aux éclats. D’une certaine façon, toutes ces histoires de maison n’avaient réussi qu’à les rendre encore plus proches qu’auparavant. Il était de coutume qu’ils se sentent particulièrement en harmonie après une dispute.
Le lendemain, ils avaient rejoint la maison de Lily et James où Remus et Peter se trouvaient déjà. Les maraudeurs avaient pris l’habitude de fêter Noël ensemble chez les Potter et ils ne souhaitaient pour rien au monde briser cette tradition. Pourtant, Léwina et Sirius avait abordé cette soirée différemment. En effet, ils avaient été plus méfiants car compte tenu des récentes tensions, ils avaient peur que tout dérape, à n’importe quel moment.
Heureusement, rien ne s’était déroulé de cette façon. A peine après que Léwina eut fait un pas dans la maison, James s’était précipité sur elle, lui avait pris la main et l’avait traîné dans une autre pièce. La scène avait été si étrange que Sirius avait hésité à intervenir mais il avait confiance en son meilleur ami et en sa copine et avait donc décidé de les laisser régler eux-mêmes leurs différends. En effet, il fallait seulement assister pendant quelques minutes à l’une des réunions de l’Ordre pour se rendre compte que les idéologies de Léwina et James étaient aux antipodes.
Une fois arrivés dans la fameuse pièce : le Gryffondor avait paru perdu, il ne savait par où commencer. Il traversa la pièce de long en large, les yeux sur le parquet, les mains s’entremêlant avant de s’arrêter devant Léwina, les bras ballants.
-Ecoute, lance-t-il en réprimant une grimace. Je ne suis pas vraiment en accord avec votre décision mais je la comprends, d’une certaine façon.
Léwina le regarda sans vraiment le voir, elle se demandait de qui entre Sirius ou Lily avait menacé James pour qu’il vienne lui dire ça. Néanmoins, elle appréciait qu’il lui parle ouvertement et se promit de faire en sorte d’arranger leurs rapports, au moins pour Sirius.
-Je comprends que tu n’adhères pas vraiment à cette décision, répond-t-elle, maintenant son regard. On aurait préféré éviter aussi. Mais c’est comme ça, c’est la guerre… Tu n’as rien à faire, James, à part, accepter que l’on fasse des choses que tu n’oserais imaginer.
Le Gryffondor acquiesça. Ils s’adressèrent un petit sourire avant de rejoindre les autres : tout allait redevenir normal.
La soirée s’était ensuite divinement bien déroulée. Remus riait aux éclats et cela réchauffa le cœur de Léwina et Sirius. En effet, les deux avaient été mis au courant par Arthur concernant les sentiments conflictuels de Remus à son égard et étaient donc heureux de revoir une once de bonheur chez leur ami. Le loup-garou avait semblé méfiant en début de soirée envers la meilleure amie de celui à qui il avait confié ses sentiments mais après s’être rendue compte que celle-ci ne le jugeait nullement, il s’était enfin laissé aller, l’alcool qu’il buvait aidant sûrement quelque peu. D’un autre côté, Peter avait été questionné par ses amis concernant la raison de ses sorties : ils avaient bien remarqué que l’agenda de Peter était bien plus complet qu’habituellement ces dernières semaines. Le concerné avait fini par avouer, après un-énième encouragement de James, qu’il fréquentait une fille. Cette information fut accueillie sous les cris des maraudeurs qui voulurent tout savoir d’elle : était-ce une sorcière, comment elle s’appelait, était-elle belle, quelle école avait-elle fait ? Léwina avait profité du vacarme ambient pour discuter plus amplement avec Lily qu’elle affectionnait particulièrement mais avec qui elle avait peu d’occasion de converser étant donné qu’elles étaient souvent entourées par des gens bien plus bruyants qu’elles. Le temps s’était alors écoulé à une vitesse effarante et Léwina et Sirius avait rejoint chez eux seulement lorsque le soleil pointait son nez.
Comme chaque année, cette semaine était réservée aux festivités puisque Léwina et Sirius retournèrent une nouvelle fois chez Lily et James pour fêter le nouvel an. Cette fois-ci, ils étaient nettement plus nombreux : la plupart des membres du Phénix de moins de quarante ans avait répondu positivement à l’invitation. Fidèles à leur habitude, Léwina et Sirius avaient passé le pas de la porte des Potter bien après tout le monde. Pour ne pas déroger à la règle, la Serpentard s’était plainte de cela à Arthur, néanmoins avec un grand sourire sur les lèvres.
En voyant sa meilleure amie passer le pas de la porte, Arthur n’avait pas hésité à délaisser le groupe composé de sa sœur, son frère, Sturgis et Anna pour venir lui parler. Or, il ne les avait pas quittés pendant bien longtemps puisqu’il finit par traîner Léwina jusqu’à eux. Anna était en grande conversation avec les ainés Lei. Léwina sourit en remarquant cela. Cela faisait maintenant cinq ans que son meilleur ami et la Serdaigle sortaient ensemble. Après tout ce temps, elle connaissait forcément bien la famille Lei.
Léwina s’était toujours bien entendue avec Anna. C’était quelqu’un qui semblait réservé, presque niaise, au premier abord mais qui se révélait être très intelligente et douce lorsqu’on apprenait à la connaître. Elle cachait également son côté borné à la plupart des gens et bien que Léwina ne l’ait que rarement vu, elle le savait bien présent : il fallait tout de même tenir tête à Arthur et cela ne devait pas être simple tous les jours.
-Prête à dire au revoir à 1979, demande Arthur à sa meilleure amie en lui servant un verre ?
Léwina ne lui demanda même pas ce qu’il avait versé dedans mais elle but d’une traite : cette soirée se devait d’être mémorable.
-J’ai l’impression que 1977 était hier, répond la Serpentard, le regard traversant la foule.
Elle avait rapidement perdu Sirius de vue lors de leur entrée dans la maison. Or, elle pouvait maintenant le distinguer aux côtés des autres maraudeurs, en riant aux éclats. Arthur suivit le regard de son ami et déclara avec son fameux sourire en coin de sortie :
-Ferme la bouche ou tu vas baver sur le sol.
Léwina lui lança un regard lassé et cela ne sut que faire rire Arthur. Leur dynamique était assez particulière mais Léwina ne se laissait jamais des remarques acerbes de son ami qui trouvaient toujours le moyen de la faire rire. Arthur aimait sa franchise ainsi que sa capacité à l’écouter sans juger.
Leur première rencontre ne s’était aucunement déroulée lorsqu’Arthur s’était assis avec nonchalance aux côtés de Léwina après s’être lui aussi faire répartir à Serpentard. A cet instant, toute la table avait regardé cet enfant d’à peine onze ans s’asseoir d’une telle manière à côté d’une Malfoy. Lucius, assit à quelques places à peine, avait froncé les sourcils et lancé un regard noir au nouvel arrivant. Mais le jeune garçon n’en n’avait que faire.
Non, leur rencontre remontait quelques heures plus tôt alors qu’ils venaient de traverser la barrière magique séparant les voies neuf et dix de la gare de Kings Cross. Léwina se tenait sur le quai entre sa mère et son frère qui discutaient tranquillement. Elle ne portait pas attention à leur conversation et préférait laisser ses yeux courir sur les sorciers présents devant le train rouge. Or, son regard croisa celui d’un jeune garçon qui devait avoir plus ou moins son âge. Ses cheveux bruns étaient en bataille sur son crâne et ses yeux bleus étincelaient de malice et d’amusement. Il était accompagné par deux adultes que Léwina identifia rapidement comme son père et sa mère. De plus, un jeune homme et une jeune femme se tenaient non loin. Le premier portait fièrement un pull rappelant les couleurs flamboyantes de Poufsouffle tandis que la deuxième arborait son uniforme de Poudlard où un lion rayonnait sur l’écusson.
Un énorme fossé semblait séparer ces deux enfants qui se fixaient sur le quai. Peut-être était-ce le pull violet de la mère, le jean bleu électrique du père ou bien le rouge de la fille. En effet, la couleur semblait animer cette famille. De son côté, Léwina était vêtue de noir, à l’image de sa mère et son frère arborait fièrement les couleurs sombres de la maison Serpentard. Léwina eut l’impression qu’ils n’appartenaient pas au même monde, ils venaient de deux réalités différentes qui n’étaient pas faites pour se mélanger. Pourtant, le garçon lui lança un sourire. Bien que, Léwina n’était pas du genre sympathique et surtout pas avec les inconnus, ce sourire eut un effet imprévu sur son être. Tant, que rapidement, ses lèvres se courbèrent à son tour. Cela eut l’air de faire rire le garçon.
Mais elle avait fini par le prendre de vue. L’heure approchant, le quai était de plus en plus bondé et les espoirs de retrouver ce contact visuel était nuls pour Léwina. Alors, elle se laissa faire quand son frère l’entraina dans le Poudlard Express, ignorant si elle reverrait un jour cet inconnu. Pourtant, lorsqu’elle regarda l’énergumène qui s’était assis à côté d’elle à la cérémonie de répartition, elle se dit que ses cheveux en bataille lui évoquaient quelque chose. Il n’eut plus aucun doute, lorsqu’il releva le regard et lui adressa le même sourire que sur le quai.
Plus de sept ans plus tard, le garçon du quai avait bien grandi. Il avait laissé pousser ses cheveux dans l’espoir de réussir à les discipliner et ils étaient attachés dans un chignon négligé. Son corps était passé de celui d’un enfant gringalet à celui d’un homme musclé. Pourtant, Arthur restait le même qu’il avait toujours été et cette lueur de malice et d’amusement brillait toujours autant dans son regard.
-Je n’arrive pas à croire que j’ai réussi à te supporter pendant tout ce temps, lance Arthur.
-Tu ne peux pas te passer de moi, c’est pour ça, contre Léwina en se plongeant dans son regard.
-Peut-être… Mais l’inverse est tout aussi vrai !
Leur discussion dut néanmoins s’arrêter là puisqu’ils se firent entraîner par Mary et Marlène sur la piste de danse.
*****
La soirée suivit son cours et les deux Serpentard, hilares, sortirent de la piste de danse pour rejoindre le buffet. Ils étaient complètement essoufflés. Le salon de Lily et James avait été soumis à un sortilège d’agrandissement mais il restait tout de même trop petit pour accueillir la trentaine de personnes qui s’y trouvaient. Léwina ne comptait plus le nombre de fois qu’elle s’était faite marcher sur les pieds. Après tout, elle aussi avait dû le faire de nombreuses fois alors elle se considérait quitte avec la foule. Par hasard, ils tombèrent sur Lily qui était en train de déguster un sandwich avec le plus grand appétit.
-Toi aussi t’as perdu ton mec, demande Léwina, un énorme sourire sur le visage témoignant du fait qu’elle avait probablement bien trop bu ?
-Non, il n’est pas très loin, répond Lily en pointant le centre de la piste.
Arthur et Léwina se retournèrent et découvrirent un spectacle des plus drôles. Sirius et James dansaient de manière complètement désordonnée, leurs mouvements n’avaient plus aucun sens. Ils manquaient de tomber à chaque instant. Les gens s’étaient alors éloignés, laissant une distance de sécurité autour des deux Gryffondor. Sur un air de rock, James tenta d’attraper la jambe de Sirius pour y mimer sa guitare. Malheureusement pour lui, son meilleur ami l’avait mal compris. Le pauvre James se retrouva rapidement face contre terre. Les Serpentard firent volte-face vers Lily, leurs rires reprenant de plus belle. La rousse ne put que sourire en levant les yeux au ciel.
Après quelques instants, Arthur avait enfin retrouvé son souffle. Il s’approcha du buffet et attrapa une part de pizza qu’il dévora en un claquement de doigt. Il entreprit ensuite de servir les filles. Il tendit à Léwina sa boisson ne lui disait toujours pas ce qu’il y avait dedans. Il se mit à rire seul en voyant sa meilleure amie vider son verre : il pouvait vraiment lui faire boire n’importe quoi de cette manière ? Réalisant qu’il devait paraitre un peu fou de l’extérieur à rire seul, il finit par se calmer et demanda, toujours perdu dans ses propres pensées, à Lily ce qu’elle souhaitait boire.
-Rien pour moi, merci, déclare la rousse, je tourne à l’eau.
-Bien sûr, je te fais ça… Attends quoi ?
Le Serpentard se stoppa soudainement dans ses mouvements et se rapprocha de la Gryffondor : avait-il bien entendu ?
-Tu bois… de l’eau ? Toi ? Lily Evans ? De l’eau ?
-T’es en train de me faire passer pour une alcoolique là Arthur, répond-t-elle en posant ses mains sur ses hanches tout en tentant de se grandir pour apparaitre plus menaçante.
-T’es pas alcoolique, je n’ai pas dit ça, se défend-t-il en se rapprochant d’elle. Mais tu prends toujours ta petite dose en soirée et d’ailleurs, maintenant que j’y pense, t’es toujours sur la piste de danse en soirée.
Lily tenta soudainement de fuir son regard. Arthur détailla un instant son ami avant que la connexion se fasse dans son cerveau.
-Lily, demande-t-il d’une voix incertaine ? Tu ne serais pas… Enceinte ?
Léwina regarda la scène avec une surprise facilement discernable sur son visage. Arthur, quant à lui, continuait de fixer la rousse et cette dernière soupira.
-Ne dites rien vous deux mais… oui.
Arthur prit les mains de Lily et celles de Léwina et s’improvisa dans une petite danse de la joie. Il était si heureux pour Lily et James. Néanmoins, il jeta un regard en coin à la rousse pour s’assurer de son propre bonheur. Il savait qu’elle et James avaient tendance à tout vouloir faire vite dernièrement mais il ne s’était pas attendu à une telle révélation si rapidement. Après tout, ils n’avaient encore que dix-neuf ans. Mais Lily abordait un sourire des plus étendu. Elle ajouta d’une petite voix pour qu’ils soient les seuls à l’entendre :
-On voulait l’annoncer ce soir mais j’ai du mal à trouver le moment.
Comme si sa demande avait été entendue par Merlin, ce fut à cet instant que James s’approcha d’elle. Le Gryffondor ne semblait pas si alcoolisé que cela en fin de compte, l’euphorie de la fête était plutôt à accuser pour son comportement de tout à l’heure. Un drôle de sentiment parcouru Léwina alors qu’elle regardait les lunettes tordus sur le visage de James. Un instinct qui lui soufflait de faire un pas pour reculer car quelque chose allait se passer.
En effet, l’instant d’après, le brun s’empara de la main de la rousse et cria par-dessus le bruit ambiant :
-Qu’on me coupe la musique !
La mélodie déchainée du morceau se coupa et les danseurs se stoppèrent soudainement dans leur mouvement. Léwina se demanda si James avait fini par apprendre à faire de la magie sans baguette magique jusqu’à ce que son regard tombe sur Sirius, qui, d’un coup de baguette, abaissait discrètement les enceintes. Forcément, lui aussi était dans le coup.
Au vu du visage de Lily, celle-ci ne semblait pas savoir ce qui allait se dérouler. En fait, seuls les maraudeurs semblaient le savoir puisque tous les autres invités, après avoir râlés suite à l’extinction soudaine de la musique, regardaient le couple avec surprise. Le regard d’Arthur passa ensuite sur James. Il regardait Lily comme s’il était hypnotisé et le cœur d’Arthur accéléra : ce n’était pas ce qu’il pensait, si ?
-Lily, finit par dire James trop fort pour considérer qu’il ne parlait qu’à elle et pas assez fort pour considérer qu’il s’adressait à la foule. Durant ces deux dernières années, tu as fait de moi le plus heureux de tous les hommes.
Arthur ne doutait plus maintenant sur les intentions de James : il avait toujours été si simple de lire en lui. Son regard se posa inévitablement un instant sur Anna et son cœur fit une embardée. La Serdaigle arborait un petit sourire et regardait la scène avec attention. Arthur la trouvait magnifique, il n’avait jamais trouvé quelqu’un d’aussi beau. Ses boucles brunes retombaient avec élégance sur ses épaules et sa robe violette faisait ressortir le vert de ses yeux. Perdu dans son admiration, Anna se sentit fixée et elle quitta un instant des yeux la scène qui se déroulait devant elle. Elle repéra rapidement Arthur qui la fixait depuis l’autre côté de la pièce. Le Serpentard lui sourit, de son sourire doux qu’il ne réservait qu’à elle. Un sourire sans aucune moquerie, un sourire empreint d’amour. Au début, ses amies lui avaient déconseillé de sortir avec Arthur Lei, il avait mauvaise réputation. On disait qu’il ne savait que se moquer et se croyait supérieurs aux autres. Alors, quand ils avaient commencé à discuter ensemble en Sortilège et quand les techniques de drague du Serpentard avaient été repérées, tout le monde avait dit qu’il se jouait d’elle. Or, Anna n’était pas quelqu’un d’influençable, alors, elle l’avait abordé en cours de Défense contre les forces du mal. Leur rapprochement avait été progressif mais inévitable, quelques semaines plus tard à peine, ils sortaient ensemble.
-Lily, reprit James. J’aimerai dire que nous avons la vie devant nous mais en ce moment toutes nos décisions paraissent pressées. Tout peut s’arrêter demain et je ne souhaite perdre aucun instant. Chaque jour à tes côtés me parait être une bénédiction et je n’ai qu’un seul désir…
James laissa sa phrase en suspens. Lily avait maintenant des yeux aussi gros que des cognards : son cerveau peinait à enregistrer tout ce que James venait de lui dire. Il y avait quelque chose de différent dans le regard du Gryffondor. L’étincelle qui y brillait était la même que celle qui était apparu lorsqu’ils avaient appris qu’ils attendaient un enfant.
James ne se fit pas attendre plus longtemps. D’un mouvement souple, sa jambe droite se plia et son genou vint rencontrer le sol. Les invités poussèrent des petits cris de surprise, mais cela n’était rien comparé à la réaction de Lily. Cette dernière, qui s’était toujours montré en position de force, avait ramené ses mains sur sa bouche et des larmes perlaient aux coins de ses yeux.
-Lily, fit une dernière fois James. Avec cet enfant qui arrive, plus rien ne me retient de faire ce que j’attends depuis plusieurs semaines. Lily Evans, veux-tu m’épouser ?
Derrière les larmes, Lily réussit à hocher la tête et un brouhaha de félicitations s’éleva rapidement après cela. Les deux amoureux avaient un sourire resplendissant et James ne put s’empêcher de crier à tue-tête que Lily Evans allait devenir sa femme et qu’il allait être papa.
Arthur resta plutôt calme au contraire de tous ses voisins qui sautèrent de joie et qui s’empressèrent d’aller féliciter les nouveaux fiancés. Un sourire rêveur apparut sur son visage et son regard retomba dans celui d’Anna. Arthur sentit son cœur gonfler par cet échange silencieux : ils seraient les prochains.