Deux soirées pour tout détruire

Harry Potter - J. K. Rowling
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Deux soirées pour tout détruire
Summary
A leur sortie de Poudlard, Léwina, les maraudeurs et leurs amis n’hésitèrent pas avant de se jeter corps et âme dans la guerre contre les forces du mal qui faisait rage. Cependant, protégés pendant trop longtemps par les murs de Poudlard, la réalité du terrain fut bien différente de celle qu’ils s’imaginaient. Peut-être étaient-ils trop jeunes, trop faibles ou bien trop naïfs ? Mais cela n’avait plus d’importance, car une fois engagés dans l’Ordre du Phénix, plus aucun retour en arrière n’était possible. Alors, il ne tenait plus qu’à eux d’honorer leur promesse à Dumbledore et de prendre tous les risques pour la victoire du bien. Ou bien préféreront-ils se tourner vers le mal après avoir été confrontés à la souffrance, à la torture, à la mort de leurs amis et à leur propre sacrifice ? Car « La colère, la peur et la souffrance peuvent transformer le plus raisonnable des Hommes en monstre. ». Sept minutes suffisent pour s’aimer.Mais deux soirées suffisent pour tout détruire.
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Le quartier général de l'Ordre du Phénix

-Qu’est-ce que tu nous prépares de beau, demande Sirius en faisant irruption dans la cuisine ?
Léwina était devant les fourneaux, une délicieuse odeur se dégageant dans l’air. Sirius put remarquer qu’elle était déjà habillée et préparée alors que lui était encore seulement en pyjama. C’était peut-être l’une de leurs plus grosses différences. La Serpentard aimait se lever à l’aube et profiter de l’air frais du matin ou des couleurs que le levée de soleil faisaient apparaître dans le ciel. De son côté, Sirius aimait être au chaud sous une couette et se levait que lorsqu’il y était obligé.
-Des tourtes et au moins un milliard d’autres choses pour ce midi, se plaint-elle sans lui adresser un regard.
Un sourire naquit sur les lèvres de Sirius. Il n’avait jamais pensé que Léwina serait si bonne cuisinière, tant mieux, car lui était une véritable catastrophe dans ce domaine.

Il s’approchait alors d’elle et entoura ses bras autour de son corps, posa la tête sur son épaule et observa sa baguette virevoltée dans les airs pour couper les légumes, allumer le feu et mettre le plat au four. La vie à deux était bien plus agréable que Léwina et lui n’auraient pensé. Bien qu’ils étaient chacun pas forcément des personnes très simples à vivre, ils avaient réussi à trouver un équilibre parfait et cela en très peu de temps. Sirius n’avait jamais été aussi calme et serein de sa vie. Lorsqu’il habitait encore chez les Black, la colère et la peur ne le quittaient jamais et lorsqu’il avait fui chez les Potter, bien que ceux-ci aient été parfaitement accueillant et gentils, il n’avait jamais réussi à se sentir complètement à sa place. Dans sa nouvelle maison, il sentait enfin son cœur léger et cela était sûrement grâce à la jolie blonde qu’il avait dans ses bras.

Le monde extérieur ne connaissait que la Léwina pleine de confiance, directe et froide alors Sirius se sentait privilégié lorsqu’il se glissait dans leurs draps et qu’il voyait la Serpentard lui adresser un sourire doux en venant dans ses bras. Elle semblait si fragile dans ces instants alors qu’il la serrait contre lui. Léwina se laissait complètement aller à son contact et c’est ce qu’il avait toujours aimé.

Comme aujourd’hui où il vint déposer des baisers papillons dans son cou. Il sentit un frisson la traverser alors qu’elle pencha inconsciemment la tête pour lui laisser plus d’espace. Sirius ne put que sourire contre sa peau, profitant silencieusement du pouvoir qu’il avait sur elle. Alors, il continua ses petites attentions, tantôt survolant son cou, tantôt allant presque à la morsure. Ses mains se délièrent et partirent rejoindre les hanches de Léwina tandis que celle-ci en oublia ses tartes. Sa respiration s’était accélérée, son corps s’était relâché en s’appuyant contre celui de Sirius jusqu’à qu’elle se retourne pour lui faire face. Ses mains vinrent naturellement se poser sur ses épaules et sa bouche partit rejoindre sa sœur. Sirius la serra contre lui, comme si c’était possible de la rapprocher davantage. Il la voulait pour lui, il la désirait, il l’aimait. Et par l’envie et le désir qu’elle lui transmettait à travers ce baiser, cela était également valable pour elle. Léwina rouvrit les yeux pour les planter dans ceux de son homologue. Son regard gris semblait être animé par un feu nouveau. Elle aimait le voir heureux. Sa respiration était toujours aussi rapide et l’excitation avait pris possession de son corps lui faisant oublier le monde extérieur. Mais soudain, une odeur la ramena à la réalité : du brûlé.

-Putain, merde, laisse-t-elle échapper !

Elle se sépara en vitesse de Sirius qui n’avait pas encore compris la situation et ouvrit avec précipitation le four. Une fumée noire se propagea dans la cuisine et Léwina agita ses mains devant elle, espérant la faire partir. Dès qu’elle y vit plus clair, elle put sortir le gratin, complètement noir, du four. Elle souffla d’exaspération et jeta un regard à Sirius.

-Bah alors, lance-t-il, le feu brûlant toujours dans son regard, on a été déconcentré par autre chose ?

Elle monta les yeux au ciel :
-Et bien, mon amour, répond-t-elle sarcastiquement, si tu n’avais pas accepté que notre maison devienne le QG de l’Ordre peut-être que je pourrais venir m’amuser avec toi en haut mais ce n’est, malheureusement, pas le choix que tu as fait. Alors faudra garder ta bite dans ton caleçon encore un peu car je pense que c’est pas demain qu’on aura l’occasion.

Le Gryffondor ne put lui répondre qu’en riant, le regard noir qu’elle lui laissait n’était pas crédible pour lui qui la connaissait si bien. Cette décision de devenir le quartier général de l’Ordre du Phénix, il l’avait prise à deux. Malgré tout, maintenant qu’il y pensait, peut-être qu’il avait un peu trop milité pour alors que Léwina s’était montrée plus sur la réserve. Sirius désirait désespérément se rendre utile pour l’Ordre et proposer sa maison était la preuve d’une loyauté sans égal. Léwina voyait tout cela sous un autre œil : elle aimait la tranquillité de sa maison et désirait nullement voir des gens aller et venir toute la journée, Arthur, James et Remus le faisaient déjà suffisamment à eux trois. Bien sûr, elle n’avait pas été fermement opposée à cette idée. Fournir à l’Ordre un quartier général faciliterait beaucoup de choses et donc leur efficacité, c’est pourquoi elle avait fini par accepter, devant un Sirius suppliant.

-Bonjour à tous, lance une voix joyeuse provenant de l’entrée !
Léwina roula des yeux. Il n’y avait qu’une seule personne pour entrer sans toquer de cette façon. Elle n’eut bientôt plus aucun doute quand James Potter, avec Lily Evans sur ses talons, pénétra dans la cuisine.
-Merde, il est déjà si tard, réalise Sirius qui avait donné rendez-vous pour manger à tous les membres de l’Ordre.
-Toujours en pyjama, Sirius, se moque James ? Quoique je préfère te voir en pyjama que dans l’autre tenue que tu aurais pu être chez toi.
-Ca ne serait pas la première fois que tu nous voies nus, James, lui lance Léwina, le regard noir, n’ayant toujours pas digéré son coup de la dernière fois.
Lily fit semblant d’être choqué et le rire de James envahit la pièce. Sirius fila à l’étage pour se changer afin d’être prêt à accueillir les autres membres de l’Ordre. Heureusement que James et Lily étaient arrivés les premiers, devant eux il n’avait jamais honte. Léwina continua de s’occuper des préparations et se résolut à jeter son gratin, ne sachant pas quoi faire d’autres de ce met immangeable. Lily vint la rejoindre pour l’aider et James s’assit sur une chaise du salon et les regarda s’affairer.

-James Potter, le réprimande sa copine, je peux savoir pourquoi tu ne viens pas nous aider.
-Ma chérie, tu sais très bien que je vous aide mieux en restant là qu’en allant en cuisine.
-Il y a plein d’autres choses à faire, vient mettre la table !

Léwina ne put s’empêcher de ricaner en laissant un regard amusé à James qui se leva comme un prisonnier qu’on amenait dans sa cellule. Rien n’était plus drôle à ses yeux que de voir le grand James Potter se faire mener du nez par Lily. Ce dernier ne semblait pas fier de cette vérité au vu du regard noir qu’il lança à Léwina pour la faire taire. Malheureusement, cela ne fit qu’accroitre son rire.
Et c’est dans cette drôle d’ambiance que Sirius redescendit quelques minutes plus tard.

A peine une heure plus tard, leur salon était plein à craquer, rempli de membres de l’Ordre qui discutaient joyeusement mais surtout bruyamment autour d’un verre que James avait eu la gentillesse de proposer. Léwina regardait les alentours depuis un coin de la pièce quand Arthur vint la rejoindre :
-Alors ? Tu regrettes déjà d’avoir dit oui à Sirius pour cette histoire de QG, lui demande-t-il son petit sourire irritant collé au visage.
-J’essaye de pas, si je commence à le regretter maintenant, j’imagine pas ce que ça va être plus tard. J’ai dû préparer la chambre d’amis ce matin, j’ai changé le vieux bureaux en une chambre avec plusieurs lits et j’ai dû réaménager le grenier afin de pouvoir y mettre des couchages, ici encore. Remus a posé ses valises dans la première chambre, je crois qu’il attendait la bonne occasion pour venir s’installer définitivement. James l’a proposé aussi à Lily mais merci Merlin, elle a refusé. J’espère juste que ce maudit Mondingus ne viendra pas souvent, je peux pas le surveiller aussi la nuit.
Le sourire d’Arthur s’étendit encore plus à ses dires. Il imaginait bien Léwina, réveillée depuis l’aube, à s’affairer dans toute la maison alors que Sirius dormait paisiblement. Léwina n’aimait pas ne rien faire, il fallait qu’elle reste toujours active afin de jamais se laisser aller à penser car sinon c’était dans ces moments-là qu’elle devenait une proie à la peur. Malgré une façade bien construire, Léwina comme tous les autres sorciers de Grande-Bretagne avaient peur de la guerre. Alors elle cuisinait, faisait des plans, s’entrainait au combat toujours dans l’espoir d’échapper à ses pensées. Arthur savait qu’elle n’appréciait que guère devoir laisser sa maison à l’Ordre mais le Serpentard y voyait seulement son attachement à Sirius.

-Tu as abandonné Anna pour venir me voir, lui demande-t-elle ?
-Oui, répond simplement Arthur en la cherchant dans la foule, je l’ai laissé avec Emmeline. Je… En fait, je voulais aller parler à Remus après.
-Il t’évite toujours ?
-Oui.
Ils cherchèrent le loup-garou dans la foule. Sans grande surprise, ils le trouvèrent aux côtés de Sirius, James et Peter, riant aux éclats.
-Il ne m’adresse même plus la parole.
-Tu veux que je soudoie Sirius pour savoir, propose la Serpentard ?
Arthur considéra la proposition quelques instants, elle était plus que tentante. Remus avait été l’un de ses grands amis leur de sa scolarité à Poudlard, il ne comprenait pas comment il avait pu s’éloigner de lui à ce point depuis leur sortie de l’école. Arthur lui avait tout donné, il était devenu son confident, il l’avait chouchouté, s’était occupé de lui après les pleines lunes, avait gardé son secret. Il se sentait trahi, complètement trahi. Le Serpentard avait un côté très rationnel qui lui soufflait que toute cette affaire n’était qu’un mauvais malentendu mais, peut-être pour la première fois de sa vie, il n’avait pas envie d’écouter ce côté de lui. Alors dans sa tête résonnait seulement l’attitude de Remus qu’il considérait comme une trahison.
-Non, c’est entre lui et moi, répond-il en serrant les dents. Et puis je ne suis même pas sûr que Sirius ne sache quoi que ce soit.
-C’est toi qui décides, répond sa meilleure amie.

Ils avaient fini par tous s’attabler et malheureusement pour Arthur, Remus et lui étaient séparés par trois personnes et ils leur étaient donc impossible de parler. Léwina présidait la table avec Sirius à ses côtés. Ils avaient dû se serrer pour réussir à faire rentrer tout le monde. Bien que très pratique, leur maison n’était pas particulièrement adaptée au niveau de sa taille à accueillir de telles assemblées. Dumbledore leur avait malgré tout assuré que cela ne serait pas un problème car, en vérité, il est assez rare que tous les membres de l’Ordre soient présents à une même réunion.

Alors qu’ils finissaient le plat principal, Sirius tapota sa cuillère contre son verre et attira ainsi l’attention de toute la tablée. Léwina faillit recracher son vin en riant devant l’action ridicule et moyenâgeuse de son copain : Sirius avait été éduqué par des gens qui se revendiquait comme nobles alors cela n’était pas très étonnant de sa part. Ce dernier se leva alors, nullement choqué par son geste, devant les yeux ronds du reste des invités. Il étira quelque peu sa chemise et déclara :
-Merci à tous d’être venus. Comme vous le savez, notre maison, cette maison, va devenir le quartier général de l’Ordre du Phénix. Nous allons la protéger, d’ici quelques jours, par un sortilège de Fidelitas dont Dumbledore sera le gardien du secret. Sachez que nous sommes ravis de vous accueillir et n’hésitez pas à venir déposer vos affaires pour quelques jours, certains l’ont déjà fait -dit-il en adressant un regard à Remus qui rougit-, nous avons six lits et un grenier à aménager. Merci pour votre attention, profitez bien du dessert !
Il se rassit aussitôt. Les différentes personnes autour de la table furent surprises de cette intervention mais bientôt les bruits des couverts, des conversations et des rires remplirent de nouveau le salon. Ce n’était pas le cas de Léwina qui laissa son regard sur Sirius pendant plusieurs instants. Celui-ci finit par se sentir fixé et tourner la tête à droite pour découvrir sa copine en pleine observation de sa personne.
-Oui, lui demande-t-il surpris d’une telle attention ?
-Rien, répond-t-elle, un énorme sourire placardé sur le visage. Depuis quand tu fais ce genre de choses ?
-Ce genre de choses, questionne-t-il dubitatif ?
-Faire des annonces comme ça.
Il hésita quelques secondes avant de se rapprocher de son visage et de demander doucement :
-C’était bizarre ?
-Je pense que tout le monde a déjà oublié, affirme Léwina. Belle présence à l’oral Black, j’imagine que tu as beaucoup travaillé pour ça.
-Tu n’imagines pas, finit par répondre Sirius avant de se concentrer de nouveau sur son assiette.

*****

La foule avait fini par se disperser. Nombre d’entre eux étaient retournés auprès de leur famille respective et n’étaient restés que les amis proches de Sirius et Léwina qui discutaient tranquillement autour d’une bière sur les canapés. La Serpentard préférait nettement ce cadre à celui dans lequel ils avaient été précédemment : elle n’était pas prête à cuisiner, servir et préparer sa maison pour recevoir tant de monde. Malheureusement pour elle, ces situations ne seraient qu’amenées à se répéter dans le futur.

Alors que Léwina riait joyeusement avec Arthur et Emmeline, la sonnette retentit. Elle se leva dans un dernier éclat de rire. Et tout en faisant signe à Sirius de se rasseoir, elle partit ouvrir la porte. Elle pensait que cela était probablement l’un de leurs invités qui avaient oublié un quelconque objet. Alors, son cœur fit un bond dans sa poitrine de surprise lorsqu’elle reconnut Hazel Smith devant sa porte. Cette dernière n’avait pas vraiment changé en un an. Ses longs cheveux gris avaient toujours cet aspect légèrement décoiffé, comme si elle avait marché sous un vent infernal. Ses yeux marron clair étaient camouflés par ses imposantes lunettes rondes à la monture colorée. Léwina fut soudainement rappelée à la réalité par le petit raclement de gorge de son ancienne professeure, elle s’excusa et la laissa rentrer à l’intérieur.

-Madame Smith mais qu’est-ce que vous faites ici ?
C’était tout ce qu’elle était capable de lui demander. Pourquoi une professeure de Poudlard venait-elle chez l’une de ses anciennes élèves, complètement à l’improviste ? Léwina était contente de la revoir, là n’était pas la question. La défense contre les forces du mal était sa matière préférée à Poudlard et Hazel Smith, sa professeure préférée. Tout cela s’était répercuté dans les résultats de Léwina et grâce aussi à des avantages naturels, la Serpentard avait excellé dans cette matière, décrochant un « Optimal » lors de ses ASPIC.

-Et bien, répond Hazel, qu’est-ce qui m’interdit de venir passer une visite à l’une de mes anciennes élèves ?
Léwina lui sourit, une certaine nostalgie avait pris possession de son corps lorsqu’elle l’avait vu sur le palier de sa porte. La Serpentard se rappelait alors de ses douces années à Poudlard. C’était des souvenirs si agréables qu’ils firent apparaitre un sourire sur son visage.
-Je peux vous servir quelque chose à boire ? Il y a plein de vos anciens élèves dans le salon, vous voulez venir les voir ?
Hazel Smith lui adressa un grand sourire. Est-ce que Léwina Malfoy était stressée ? Cela la faisait rire. Elle avait donc une si grande importance aux yeux de la Serpentard. Il est vrai qu’elle était consciente qu’elle inspirait chez quelques élèves une certaine admiration mais elle n’avait pas pensé que Léwina faisait partie d’eux. Elle se rappelait encore de son visage lorsque cette dernière avait pénétré la salle d’examen. Elle semblait si calme dans toute cette agitation. Alors depuis ce jour, il était difficile pour Hazel Smith d’imaginer que Léwina Malfoy pouvait être stressée.

-Du calme ma chère, lui dit-elle alors en la retenant par l’épaule quand cette dernière tenta de rejoindre la cuisine, je suis là seulement pour te voir.
Elle marqua une pause avant de jeter un œil aux alentours :
-C’est une charmante maison que tu as Léwina, c’est une bonne nouvelle qu’elle soit devenue le quartier de l’Ordre.
-Vous faites parties de l’Ordre, Professeure, demande Léwina surprise de n’avait pas été mise au courant d’une telle information ?
-Non, assure-t-elle, disons que je suis plutôt une sympathisante.
Un léger silence s’installa où l’on entendit plus que les exclamations de tous ceux qui se trouvaient dans le salon. Léwina ne comprenait toujours pas pourquoi Madame Smith était venue la voir, n’aurait-il pas été plus simple de simplement lui envoyer une lettre ?

-Sirius Black, hein, finit par déclarer la professeure de Poudlard ?
-Pardon ?
Voilà une tournure de la conversation que Léwina n’avait nullement anticipé. Les yeux de la Serpentard ne firent que grossir et grossir au fur à mesure que madame Smith récita sa tirade :
-Je croyais qu’ils y avaient de fort désaccord entre vous mais visiblement j’avais tort. Je ne comprends pas tout mais apparemment cela a été une évidence pour tout le monde sauf moi. Et si je peux te demander pourquoi pas Marcus Sommers. Vous aviez l’air de bien vous entendre et c’était un garçon beaucoup plus calme que Black je pensais que vous vous entendriez mieux.

Léwina était bouché-bée. Depuis qu’elle l’avait vu arriver, un millier de scénarios s’étaient joué dans sa tête pour essayer de trouver la raison de la venue de sa professeure mais voilà qu’elle lui racontait maintenant son point de vue sur ses relations amoureuses. Devant l’absurdité de telles déclarations, Léwina finit par éclater de rire.
-Marcus était juste un ami, déclare-t-elle.

Malgré tout, le regard d’Hazel lui prouvait qu’elle ne jugeait nullement. Il est vrai qu’elle avait été un peu directe dans ses déclarations et Léwina décida alors de rajouter « aime les ragots » sur la liste mentale qu’elle avait de son caractère.
-Ca a toujours été Sirius finit par déclarer la Serpentard d’un ton solennel, oubliant qu’elle parlait à son ancienne professeure.
Cette dernière lui lança alors un sourire radieux :
-Le plus important, ma chère, c’est que tu sois heureuse. Bon, passé les retrouvailles ! Voilà la vraie raison de ma visite.
Smith se mit à fouiller dans le petit sac qu’elle portait sur son épaule et elle en sortit un gros livre qu’elle posa sans douceur sur les mains de Léwina. Elle replongea la main dans son sac et avec un air de souffrance, elle en sortit un deuxième, encore plus gros, qui vint rejoindre le premier. Elle réitéra l’opération deux fois de plus et Léwina avait presque disparue derrière la pile de livres de Madame Smith. Elle dut rapidement les déposer sur le meuble le plus proche, les livres étaient trop lourds pour ses pauvres bras.
-Qu’est-ce que c’est, demande-t-elle ?
-Ce sont des livres de sortilèges d’attaques et de défenses. Ils viennent de ma collection personnelle et sont annotés méticuleusement par la Serdaigle que je suis.
-J’ignorais que vous étiez une Serdaigle.
Hazel balaya sa remarque d’un geste de la main et continua d’un ton assuré :
-J’ai une grande confiance en toi Léwina. Je sais que tu as d’importantes capacités pour ce qui est du combat. Alors avec ces livres et un entrainement régulier, rien ne pourra jamais te résister, j’en suis certaine.

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