Le fantôme de mon amour

Harry Potter - J. K. Rowling Twilight Series - Stephenie Meyer
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Le fantôme de mon amour
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Summary
Prisonnier de son amour passé pour Cédric, Harry quitte sa femme Ginny et le monde sorcier pour tenter de se reconstruire loin.A Forks, il rencontrera une famille pas comme les autres.
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Edward Anthony Masen ou Cullen

Comme tous les matins, Edward entra dans sa volvo grise, accompagné de Jasper et Alice et se mit en route pour le lycée de Forks. Il poussa légèrement la vitesse, pas assez pour dépasser la limite autorisée, mais suffisamment pour l'obliger à se concentrer sur la route au lieu de ruminer ses pensées et sa vie en générale.

Edward jeta un coup d’œil dans le rétroviseur sur la baquette arrière où se trouvait Alice et Jasper. Alice avait cet air joyeux qui annonçait souvent une catastrophe à venir. La dernière fois, elle avait vue dans une de ses visions qu'un élève allait la bousculer et lui faire un sourire. La scène avait bien eu lieu, et l'odeur de l'humain resta sur les vêtements d'Alice toute la journée, aggravant la soif de Jasper au point que cela envahisse toutes les pensées de l’empathe et par effet ricochet, Edward avait lui aussi lutter toute la journée pour ne pas égorger un des humains sur place.

Edward soupira intérieurement tout en ralentissant pour entrer dans le parking du lycée. La journée allait sans aucun doute être encore une fois longue.

Comme chaque matin, Rosalie et Emmet entrèrent dans l’enceinte du lycée exactement au même moment qu'Edward. Comme toujours, ils se garèrent à la même place dans le parking. Et comme chaque jour, ils sortirent tous de leur véhicule, attirant sans le vouloir l'attention des humains.

Les humains n'écoutaient plus leur instincts depuis des décennies, mais rien y faisait, ces derniers prenaient le dessus. Leurs visages pâles et immobiles, leur perfection non naturelle. Tout comme la lumière attire le papillon pour mieux le brûler, les vampires étaient des êtres parfais pour attirer leur proie.

Et ses pensées avaient encore pris un chemin bien dépressif, pensa Edward tout en observant l’assemblée humaine qui se pressait autour d’eux. Est-ce que l'un d'entre eux pourrait un jour réellement s'intéresser à Edward Anthony Masen, l'ancien humain, et non à Edward Cullen, le vampire ?

Comme dans chaque ville où ils s'arrêtaient, Lui et sa famille se mêlaient aux autres sans vraiment faire partie du même monde. Aucun humain ne faisait le moindre effort pour entrer dans le groupe, cela aidait au moins Jasper. Mais Edward devait bien l'avoué. N'avoir de vrai relation personnelle qu'avec sa famille et éventuellement les Denali depuis presque un siècle devenait lourd à porter. Edward se rendit bien compte que ses pensées étaient particulièrement moroses en ce jour, mais l'enthousiasme d'Alice lui avait fait peur en quelque sorte.

Edward fut tenté de faire demi-tour. Il pouvait rentrer à la maison, dire à Carlisle qu'il ne souhaitait plus rester à Forks, partir quelque temps. Mais il savait qu'il ne le ferait pas. S'il partait, toute la famille serait obligée de déménager. Et Alice, Esmée et Carlisle se plaisaient beaucoup à Forks. Ils avaient attendu avec impatience leur retour ici.

Il devait se reprendre.

Edward décida de suivre son rituel du matin : il observait sans vraiment voir, écoutait sans vraiment entendre. Une fois qu'il faisait taire ses pensées personnelles, celle du monde autour de lui devenaient un tourbillon incessant de voix intérieures, un chœur de pensées futiles et bruyantes auxquelles il ne pouvait échapper.

Les adolescents, leurs esprits saturés de préoccupations banales, étaient à la fois un ennui éternel et une distraction bienvenue de ses propres pensées. Les pensées des jeunes filles parlaient de leurs petites amours, de leurs désirs, de leurs peurs ; des garçons se demandaient s’ils allaient passer à la fête, si leurs cheveux étaient bien coiffés, ou s’ils avaient bien révisé pour le contrôle de la semaine. Tout cela se mêlait dans un grondement constant dans son esprit.

Sans même s'en rendre compte, Edward était assis à son premier cours de la journée, mais il n’était pas réellement attentif. Comment toujours, il entendait tout. Il savait tout ce que chaque élève pensait dans cette classe pensait, il entendait les réponses dans l'esprit de l'enseignant.

Mais ce matin, les humains étaient encore plus frénétiques qu'habituellement.

Une pensée, un nom, semblait revenir sans cesse : Harry. "Harry, le nouveau."

Le prénom résonnait dans toutes les têtes, de manière quasi ininterrompue.

Forks était une petite ville, et le lycée un microcosme. Toute nouvelle arrivée était le ragot de la ville pour les semaines à venir. Était-ce cela qu'Alice avait vu dans sa vision ? Si oui, pourquoi ne pas en avoir parlé ?

Curieux, et n'ayant rien de mieux à faire, Edward se concentra sur chacun de ses collègues de classe et lu leur pensées précises pour avoir un aperçu de ce nouvel élève.

D’abord, il y avait ces filles qui le trouvaient "mignon". Certaines murmuraient qu'il avait un air "mystérieux" ou «  trop cool ». D'autres semblaient déjà le juger comme "bizarre", ou encore "un peu étrange, tu ne trouves pas ?"

D'après les pensées générale, il avait l’air plus âgé que les autres. La plupart des élèves ne semblaient pas savoir quoi en penser.

"Pourquoi il est là, lui, à cet âge-là ?" se demandait un élève. "C’est un peu étrange de revenir au lycée à cet âge-là, non ?" « Peut-être qu'il est idiot, il n'avait pas l'air de suivre en mathématique ce matin ».

Oh. Sans s'en apercevoir, Edward était passé de cours en cours, plongé cette fois de manière volontaire dans l'esprit des adolescents autour de lui à la recherche d'information sur ce Harry.

Il y avait comme un consensus parmi les élèves, une impression générale qui semblait se former autour de lui : Harry était différent et étrange. Personne n'avait semblé oser l'approcher. Edward pour l'une des rares fois de sa vie, aurait aimé avoir une télépathie plus puissante, pouvoir couvrir l'ensemble du lycée avec son pouvoir et être capable d'aller lire les pensées d'Harry d'aussi loin.

Mais il devait se contenter des pensées des élèves de sa classe et de la classe adjacente.

C'est ainsi qu'Edward passa les trois dernières heures de la matinée à écouter les pensées des élèves concernant le jeune homme.

Finalement, lors de la dernière heure de cours de la matinée, Edward eut de la chance. Harry semblait être dans la classe adjacente et Edward put enfin tenter de lire ses pensées.

Les pensées de Harry, n'étaient pas faciles à déchiffrer. Il semblait passé d'un extrême à un autre. Admirant l'ingéniosité de la calculatrice comme un enfant pour enchaîne sur le fait que cela serait utile à une certaine Hermione pour ensuite se dire qu'elle en avait probablement déjà une, pour ensuite se concentrer sur le cours qui lui était donné. Il semblait autant présent qu'absent durant son cours, alternant souvenirs et concentration.

Edward pouvait comprendre maintenant pourquoi certain élève devait le trouver étrange. Il était à la fois dans le présent et le passé.

C'était inhabituel pour un adolescent, eux qui sont toujours concentré sur le présent.

Mais Edward se rappela que d'après les pensées des autres élèves, ce Harry avait dix-neuf ans. Et il semblait fort mature pour son âge. C'était peut-être la raison de ces pensées plus profondes.

Il avait aussi une manière particulière de se tenir à l'écart de la situation, même dans ses pensées. Harry ne semblait pas pensé en « je ». Harry semblait pensé que Ron, ou Arthur ou Hermione aimerait tel ou telle chose, mais il ne semblait pas beaucoup penser pour lui même.

Edward ne pouvait s'empêcher de formuler mille hypothèses.

Arrivée à la fin de l'heure et au temps de midi, les hypothèses les plus plausibles selon Edward étaient : un vampire, une maladie mortelle ou handicap mental. Lesquels ? Il n'en avait aucune idée et se promettait d'en parler à Carlisle dès son retour le soir même.

Quand la cloche annonça la fin du cours, Edward ressentit un soulagement fugace.

A peine avait-il franchit la porte de la classe, Alice, toujours joyeuse, était déjà à côté de lui. Il la suivit par automatisme, plongé cette fois dans ses propres pensées. Il avait un mystère à résoudre.

Arrivée dans la cafétéria, les pensées des humains furent noyées par le brouhaha ambiant qui comment à chaque fois agressait ses oreilles. Un des inconvénient d'avoir une ouïe hyper développée. Mais Alice ne lui laissa pas le temps de se remettre de l'assaut auditif et l'emmena dans son sillage pour rejoindre les autres membres de la famille Cullen à leur table habituelle.

Jasper semblait encore plus tendu qu'à son habitude, et Rosalie expliquait que les humains étaient ingérables aujourd'hui avec l'arrivée d'un nouveau. Alors qu'Emmet se tournait vers Alice pour lui demander si elle savait quelque chose sur ce nouvel élève, Edward aperçut une silhouette un peu perdue au milieu des élèves.

Harry, sans aucun doute.

Ses yeux se posèrent un instant sur ce fameux Harry, qui, malgré ses efforts pour rester discret, ne semblait pas tout à fait à l’aise dans cet environnement. Il avait l’air perdu, son regard balayant la pièce sans but précis. Puis, tout à coup, les pensées du jeune homme explosèrent comme si un barrage avait cédé dans son esprit.

Edward vit Harry se figer, ses yeux se poser sur lui. Mais non, ses yeux ne regardaient pas Edward, ils regardaient à travers lui. Et dans l'esprit d'Harry, une image semblait se juxtaposée au présent. C’était étrange, Harry ne semblait pas voir Edward, mais il l’observait, le fixait comme s’il venait de reconnaître quelqu’un, ou quelque chose.

Les pensées de Harry continuaient de se bousculées dans l’esprit d’Edward, bruyantes, envahissantes, et totalement déconcertantes.

« Cédric... Mais non, ce n'était pas Cédric. Cédric était ... »

Dans le flou des ces pensées, une seule chose était clairement, le prénom. Cédric et un visage qui remplaçait celui d'Edward.

Edward observa silencieusement, intrigué. Il n’avait aucune idée de qui était Cédric. Pourtant, Harry semblait associé ce nom avec le visage d'Edward. C'était étrange.

« Ce n’est pas lui… » répétait Harry, comme une tentative pour se convaincre.

Edward continuait d'observer Harry et ses pensées quand soudain le charme fut rompu. Harry fut bousculé par un des autres élèves.

Edward perçu le micro mouvement de la main droite d'Harry, prêt à se défendre ainsi que ses pensées qui soudainement étaient parfaitement claire. Il fallait éliminé la menace. Edward fit un mouvement pour se lever, inquiet.

Est-ce qu'Harry dissimulait une arme ?

Mais aussi vite qu'Harry était entré en mode action, il sembla se calmer, raisonner avec lui-même. Et Edward continuait de n'avoir d'yeux que pour lui. C'était officiel. Harry était fascinant.

Alors qu'Harry semblait se calmer, le rythme de ses battements de cœur redevenant normal, le jeune homme fixa soudainement son regard dans celui d'Edward, comme si il était conscient d'être observé.

Edward ressentit un frisson lui parcourir l'échine. C'était presque aussi puissant que la faim, mais différent en même temps. S'il écoutait son instinct en cet instant, Edward aurait sauté de sa chaise pour emmener Harry loin d'ici. Où ? Pourquoi ? Il ne le savait pas lui-même. Le temps semblait se figer entre eux pendant un instant, jusqu'à ce qu'il sente une vague d'apathie le submerger et Jasper murmuré juste assez fort pour qu'il l'entend tout en secouant son coude :

«Stop. » fut le seul mot que Jasper parvint à articuler.

Edward détourna son regard d'Harry pour le poser sur Jasper. Les mâchoires de se dernier étaient serrées, ses mains agrippant la table. Edward comprit tout de suite.

La vague d'instinct qu'Edward avait ressenti, il l'avait partagé sans le vouloir avec Jasper avait capté ses émotions, semblables à une soif énorme. Edward devait se reprendre pour son bien et celui de Jasper. Edward ferma les yeux un instant, essayant de reprendre le dessus sur ses émotions tumultueuses.

Il ne put dire s'il resta dans cette position une seconde ou une heure mais quand enfin il rouvrit les yeux, Jasper le gratifia d'un faible sourire de reconnaissance.

Mais Edward ne put s'en empêcher. Dès qu'il eut repris le contrôle de ses émotions, il tourna à nouveau les yeux vers Harry. Celui-ci semblait aussi être sorti de sa stupeur et se dirigeait vers un coin plus tranquille de la cafétéria.

Et c'est ainsi que le reste de la pause midi se déroula. Harry lançait des regards furtifs en leur direction, Edward en faisait de même en tentant d'être discret.

Trop préoccupé par le fait d'éviter de se faire prendre à observer Harry, Edward ne vit pas le sourire éclatant d'Alice et les reproches silencieux de Rosalie.

Non, Edward ne remarqua aucun des membres de sa famille, car il était désormais obnubilé par une seule chose :

Il devait résoudre le mystère Harry.

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