Just one more chance

Harry Potter - J. K. Rowling
M/M
G
Just one more chance
Summary
Remus vient d'accepter un poste de professeur à son ancienne université, aidé par son ancienne mentore, Minerva McGonagall. Elle sait qu’il a besoin d’un nouveau départ, pour lui comme pour Teddy, son fils de cinq ans qu’il élève seul depuis le décès de sa mère.Mais alors qu’il tente de reprendre pied entre ses cours, et son quotidien mouvementé, Remus tombe — littéralement — sur son passé. Treize ans qu’il n’avait pas vu Sirius. Treize ans qu’il évitait de penser à lui, à ce qu’ils avaient été, à ce qu’ils auraient pu être.Sirius, lui, essaie juste de se tenir droit. Nouveau job, nouvelle vie, après une incarcération dont il parle peu. Il n’avait pas prévu que Remus reviendrait. Il n’avait pas prévu que son cœur, lui, ne l’avait jamais quitté.Mais est-ce qu’on peut vraiment recoller les morceaux, quand on ne sait même plus par où commencer ?
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Should Have Known Better

Remus Lupin avait toujours observé la lune. Bien sur, plus jeune, il avait brillamment occupé ses nuits d'insomnies avec de l'herbe, des soirées arrosées, des garçons... Mais il avait toujours du temps, après tout ça, d'observer la lumière cendrée de la lune, entre le moment où toutes les fêtes étaient déjà terminées, et celui où son cerveau sans repos arrivait enfin à se déconnecter pour lui accorder quelques heures de sommeil. A trente cinq ans cependant, il bénéficiait d'un nombre incalculable d'heures de solitude forcée entre le coucher de Teddy, et le petit matin où il parvenait à s'endormir.
Ce soir, il avait plus de choses à gérer que d'habitude. La table de la cuisine était encombrée des listes qu'il avait préparées dans l'espoir de gérer les prochains jours.
L’appartement était encore plein de cartons. Des empilements prudents, étiquetés au feutre noir. Certains ouverts, d’autres pas. Une lampe calée contre le mur par une pile de manuels, un sac de linge propre oublié dans le couloir.
Remus tournait dans la cuisine étroite. Il avait lavé trois fois le même bol avant de le poser enfin sur la table. Teddy l’observait, une cuillère en main, les jambes ballantes sur la chaise trop haute pour lui. Le petit garçon était déjà en pyjama, des dragons rouges courant sur les manches.
— Tu es sûr qu’on aura assez de pain pour demain matin ? demanda-t-il.
— J’ai préparé ton sac avec une brioche aux pépites de chocolat, fit Remus en cochant mentalement la ligne correspondante dans sa tête. Et tu vas avoir un goûter dans ta boîte bleue. Celle avec le compartiment secret.
Teddy sourit, apaisé. Il adorait les boîtes à secrets. Il prit une cuillère de compote, avant de demander :
— Et toi ? T’es stressé ?
Remus rangea le bol sur l'étagère et vint s'asseoir à coté de Teddy.
— Évidemment que je suis stressé. Nerveux en tous cas, répondit-il, sérieux.
— Mais t'as toujours l'air si calme, Papa !
— J'imagine qu'avec mon grand âge, j'ai juste mis en place des petites techniques pour le gérer un peux mieux, sourit Remus, en désignant les piles de listes qui encombraient l'autre bout de la table.
— Hum... Ça s'arrête jamais, alors ?
— C'est une chance d'être stressé, Teddy. Ça veut dire que tu accordes de l'importance à ce que tu fais.
Remus sourit doucement, et quand il le vit replonger dans sa compote, l'air songeur, ses boucles châtain tombant sur ses yeux, il se sentit lui-même un peu moins stressé.
Ils nettoyèrent la table ensemble, Teddy traînant des pieds mais obéissant sans trop râler. Puis ce fut la valse des routines : dentifrice, pyjama, histoire. Remus s’y accrocha avec la précision d’un rituel sacré. Chaque geste, chaque mot semblait repousser un peu plus le moment où il se retrouverait seul dans le silence trop vaste de l’appartement.
Quand Teddy s’endormit enfin, une main serrée contre son doudou dragon, Remus resta un instant assis au bord du lit. Le visage de l’enfant était paisible. Son souffle lent.
Il se leva doucement, replaça un oreiller, vérifia la couverture. Puis il passa dans le salon.
Il relut les notes du premier cours magistral qu'il devait donner le lendemain. La table ici aussi était couverte de papiers : dossiers d'inscription pour la nouvelle école de Teddy, carnets annotés, manuels d’élèves, stylos triés par couleur. Sur le coin droit, ses propres affaires : son porte vue où il avait préparé ses cours, le plan de l'université, son agenda. Il avait sorti sa trousse médicale : stylos d’insuline, kit de mesure, sachets de sucre de secours, gélules. Il les inspecta une par une, sans raison réelle. Tout était prêt. Tout devait l’être.
Puis il avait préparé les affaires de Teddy, qu'il avait soigneusement pliées sur une chaise dans la salle de bains. Il avait sorti leurs deux bols assortis, qu'ils avaient acheté ensemble lors de leurs dernières vacances dans le Devon, sorti les flocons d'avoine pour son porridge et la brioche pour Teddy. Il avait tout organisé pour que cette double rentrée se passe comme sur des roulettes. Car il était un père organisé.
Son regard glissa vers un carton entrouvert. Une étiquette délavée : À JETER. Il resta figé. Dedans, des chemises trop grandes, des objets tranchants dans leur souvenir : une vieille montre, un flacon de parfum a moitié vide, une lettre. Il se demandait pourquoi le carton avait atterri dans le nouvel appartement. Il aurait du le jeter en partant. Il attrapa le vieux CD de Sufjan Stevens qui dépassait. Ca n'avait jamais été son style de musique de prédilection, mais il avait aimé l'écouter durant les longs trajets en voiture qu'ils faisaient avec Fenrir et Teddy. Est-ce qu'il était censé détester toutes les choses qui le reliaient à lui maintenant ? Même les musiques qu'il avait aimé ?
Il attrapa le petit boitier, et se dirigea vers le balcon.
Il donnait sur une ligne d’immeubles ocres, mais l'appartement était situé au quatrième et dernier étage, bien au-dessus des lampadaires qui éclairaient la rue tranquille, et le ciel était dégagé. Il y avait dans l’air cette tiédeur collante des fins d’août. Remus inséra le CD dans le lecteur qu'il laissait toujours à côté de son télescope, pour occuper le silence des longues nuits. Il s’appuya contre la rambarde, releva le col de son gilet.
La lune était dans son premier quartier, révélant juste le cratère d'Archimède au nord des monts Apennins, la mer des pluies encore dissimulée dans l'obscurité pour quelques jours.

I should havre wrote a letter
And grieve what I happen to grieve
My black shroud
I never trust my feelings
I waited for the remedy

Les mots lui paraissaient prémonitoires, maintenant, mais ils parvenaient malgré tout à faire naitre en lui le calme qu'ils avaient toujours créé.
Et il avait donc passé les quelques heures suivantes à ajuster sa lunette, pendant qu'il cartographiait les Apennins sur son carnet de croquis. Une lumière pâle enrobait les crêtes. Il se demandait ce qu'avait pu voir l'équipage d'Appolo 15 lorsqu'il avaient aluni près de la chaîne montagneuse.
Le carnet resta ouvert sur ses genoux. Il resta là longtemps, à regarder les montagnes dans la lumière sourde, en écoutant cette musique qu'il aimait toujours, jusqu’à ce que ses paupières s’alourdissent. Quand le sommeil l'avait rejoint sur les coups de quatre heures passées, il prit le temps de laver et essuyer sa tasse de tisane avant de la remettre dans le placard et était parti se coucher l'esprit tranquille, certain d'avoir pris les meilleurs décisions récemment pour lui et Teddy, et certain d'avoir correctement planifié la journée du lendemain.

Le réveil sonnait. Impossible de savoir depuis combien de temps. En tous cas, il sonnait fort.
— Papa ! appela une petite voix depuis le couloir. Paaapaa, j’trouve pas les chaussettes vertes avec les loups !
Remus ouvrit les yeux, déjà fatigué. Il attrapa son téléphone sur la table de chevet : 7h56. Onze minutes de retard sur le planning mental qu’il avait établi. Pas catastrophique. Pas encore.
— Elle sont dans ton tiroir, à gauche, à côté des rouges avec les étoiles, cria-t-il d’une voix éraillée.
— Non elles y sont pas ! J’ai regardé trois fois !
Remus se leva d’un bond. Trop vite. Le monde tangua. Il s’appuya une seconde contre le mur, puis se traîna jusqu’à la chambre de Teddy.
Son fils était en train de vider frénétiquement son tiroir de sous-vêtements. Les chaussettes volaient comme des confettis dans la petite pièce.
— Mets la paire bleue que je t'ai sortie dans la salle de bains, elle est propre et elle va avec ton pull, proposa Remus.
— Mais c'est ma première journée dans la nouvelle école, et il faut que j'ai les chaussettes avec les loups, protesta Teddy avec un regard accusateur. Les loups, c'est notre animal, et si je porte pas les chaussettes avec les loups aujourd'hui, je pourrais pas me faire de nouveaux copains...
Remus soupira, et se mit à genoux dans l'espoir de tomber nez à nez avec une chaussette à loups sous le lit ou derrière la commode.
— Et en plus… Doudou il est perdu.
— Encore ?
— Bah oui. Il était sur mon lit, mais après j’ai fait un volcan en coussins et Doudou il a sauté dedans pour explorer, et après… je sais plus.
Bien sûr. Comment avait-il pu oublier que le volcan en coussins était une zone à haut risque ?
Vingt minutes plus tard, ils avaient retrouvé la chaussette dans le panier de linge sale, évidemment - Teddy porterait donc des chaussettes avec des dinosaures, ce qui fut négocié contre un changement de tenue de dernière minute pour remplacer le pull bleu par l'horrible pull orange trop petit et avec des trous, mais qui avait un énorme loup sur le devant, et qui avait l'immense avantage d'être propre - et Doudou - coincé derrière la machine à laver, couvert de poussière et de mystère. Teddy avait accepté de porter un pantalon presque propre, et Remus l’avait déposé à l’école avant que la grille ne ferme, une compote entière dans le ventre et une barre de granola dans le sac. Et il était particulièrement fière de s'en être aussi bien sorti.
— Bonne rentrée, chaton, dit-il en embrassant son front. Doudou va veiller sur toi.
— Et toi tu vas bien manger ce matin ? répliqua Teddy, le regard plissé de suspicion. Tu n'as pas eu le temps de faire le porridge a cause des chaussettes ?
Remus sourit, gêné.
— Je promets que je vais manger. Compote, chocolat, tout ça.
Il ne précisa pas qu’il était déjà censé être à la fac. Qu’il avait un cours à donner dans quinze minutes. Mais il y avait bien une compote quelque part dans la voiture.
Coincé dans un embouteillage monstre, la tête pleine d’horaires, en répétant la présentation qu'il avait pourtant bien en tête la veille, il n'arriva pas a trouver la moindre gourde de compote.
En arrivant sur le campus, il était déjà en retard. Il monta quatre à quatre les marches du bâtiment principal, se précipitant dans le bureau de McGonagall pour récupérer les clés de l'amphi dans lequel il n'avait jamais mis les pieds, échappa aux réprimandes de son vieux mentor uniquement grâce au bon quart d'heure de retard qu'il affichait déjà, attrapa ses notes en se cherchant l'amphi dans lequel il était censé donner son premier cours…
Par miracle, ses étudiants étaient encore là. Quelqu’un leur avait dit de patienter. Il improvisa le cours. Mal. Et passa tout le reste de l’heure à se détester à moitié, l’autre moitié étant trop occupée à espérer ne pas tomber dans les pommes.
À onze heures trente, il remonta dans le bureau de McGonagall, la gorge sèche.
Le bureau de McGonagall était à l’image de sa propriétaire : austère en apparence, mais parcouru de détails soigneusement dissimulés qui révélaient une tendresse inattendue. Les murs étaient tapissés de rayonnages impeccables, couverts de livres poussiéreux et d'atlas reliés de cuir. Au-dessus de son bureau trônait une grande photographie en noir et blanc de sa propre promotion à l'époque de ses années étudiantes, flanquée de cadres plus modestes : ici un chat écossais au poil long et tacheté de blanc, là un petit tableau à l’huile représentant une chaumière battue par les vents. Et, sur le coin du bureau, un presse-papiers en verre qui contenait une bille d’or flottante. Remus était arrivé avec six minutes de retard. Il avait couru de la cafétéria au bureau, les cheveux encore humides, la chemise froissée, une miette de cookie collée à la manche. — Vous ressemblez à un premier cycle un lendemain de cuite, fit remarquer McGonagall, sans même lever les yeux de son bureau. — J’ai toujours eu une très grande empathie pour mes étudiants, répondit Remus, en s’asseyant. Elle leva les yeux. Son regard était vif, perçant — la même lueur qu’il lui connaissait vingt ans plus tôt, même si le gris de ses cheveux s’était épaissi et que sa peau, autrefois tendue comme un parchemin neuf, portait maintenant la fatigue de toutes les générations qu’elle avait formées. — Vous avez pris quelque chose ? demanda-t-elle, le regard glissant un instant sur sa main, où un discret capteur dépassait de sa manche. — Une moitié de cookie au chocolat noir et noix de pécan. Rien que du très scientifique. Elle haussa un sourcil. — Je vais faire du thé, dit-elle. Il reste des biscuits dans le tiroir. Remus la regarda traverser la pièce vers la petite bouilloire dans l’alcôve. Elle portait toujours ces robes austères à la coupe impeccable. — Merci, murmura-t-il, en attrapant un morceau de biscuit. Ils burent une gorgée en silence, puis McGonagall sortit un lourd classeur de son bureau. — Remus, dit Minnie en le regardant par-dessus ses lunettes. Vous avez un talent certain, mais vous ne tiendrez pas le semestre à ce rythme.
Il se passa une main dans les cheveux, mal à l’aise.
— Je sais. C’est juste que… le matin, Teddy est…
— Un petit garçon de cinq ans. Et vous êtes seul, reprit Minnie avec douceur. Ce n’est pas une honte de demander de l’aide. On peut alléger votre charge, revoir votre emploi du temps. Ou envisager un poste partagé.
Remus secoua la tête, les mâchoires serrées.
— Je vais m’en sortir. Il faut juste que je m’organise un peu mieux.
— Votre première année sera un test, Remus. Pour vous comme pour nous. Je vous ai confié trois groupes en magistral, un en TD, et la direction du programme de recherche pour les élèves de master. La charge est lourde.
— Je suis prêt, répondit Remus.
Elle releva les yeux.
— Vous avez quitté votre ancien poste du jour au lendemain. Avec un enfant à charge. Ce n’est pas rien.
Remus resta silencieux. Il regardait le motif du shortbread, comme s’il cherchait à y lire quelque chose d’important.
— L’université de York vous aurait gardé, dit-elle.
— Ce n'est pas l'université de York qui m'a poussé à déménager, répliqua Remus doucement.
Un silence, lourd mais pas gênant, s’installa entre eux. McGonagall reposa sa tasse.
— Je n’ai pas oublié l’élève que vous étiez. Ni l’homme que vous êtes devenu. Je ne suis pas là pour vous juger. Mais si vous avez besoin d’aménagements, de flexibilité, ou simplement d’une oreille, vous n’aurez pas à faire semblant ici.
Remus hocha la tête. Il avait envie de répondre, de dire quelque chose qui ne sonne pas comme une formule automatique, mais sa gorge était nouée, et le poids de la fatigue pesait soudain sur ses épaules.
— Merci, Minnie.
Elle referma doucement le classeur.
— Je vous laisse prendre en main vos premiers cours. On fait un point ensemble dans deux semaines, et en attendant, si vous avez besoin de déléguer ou de revoir votre emploi du temps, venez me voir. Ne me jouez pas le coup du “je vais m’en sortir”. Je vous connais trop bien pour croire à ça.
Il se leva, une main sur la table pour garder l’équilibre. Sa glycémie remontait, mais lentement. Il vit McGonagall hausser un sourcil inquiet en sa direction.
— J’ai pris un petit déjeuner, affirma-t-il.
— J’ai vu la moitié du cookie passer sous ma chaise. C’est insuffisant pour deux heures de cours et un rendez-vous avec une Écossaise revêche.
Il se contenta d’un sourire fatigué.
— Je vais déjeuner sur le champ, lâcha-t-il. Promis.
Elle le regarda s’éloigner en secouant légèrement la tête.
Il descendit les escaliers à grandes enjambées, sa main cherchant machinalement les deux pièces qu’il gardait toujours au fond de sa poche pour le cookie de la survie. Il y avait un coffee shop a deux pas de l'université, où il avait l'habitude d'aller travailler à l'époque où il préparait sa thèse dans cette même université. Il pourrait trouver un sandwich et un fauteuil confortable où il pourrait correctement se préparer pour son cours du lendemain. Il s'y dirigea en se demandant si ils faisaient toujours les mêmes brownies au chocolat qu'à l'époque.

Son estomac criait famine. Il tourna au coin, poussa la porte du petit coffee shop qu’il avait tant fréquenté par le passé. Une clochette tinta. L’odeur du lieu lui coupa les jambes. Vanille, café, cannelle — et quelque chose de plus ancien, un souvenir, peut-être. Quelque chose de chaud.
Il y avait peu de monde. Un murmure de conversations, une musique douce en fond.

Remus s’approcha du comptoir. Il scanna rapidement la carte écrite à la craie au-dessus des vitrines.
Un chocolat chaud, assurément. Et un brownie. Ou deux. Et puis ce sandwich là, celui avec toute la mozzarella.
— Qu’est-ce que je vous sers ? demanda une voix chaude, un peu rauque.
Remus leva les yeux. Et son cœur manqua un battement.
C’était impossible, et pourtant, c’était bien lui.
Sirius.
Il avait vieilli, évidemment. Mais pas tant que ça. Ses cheveux, tirés en arrière, tombaient en cascade sombre sur ses épaules. Quelques mèches grises striaient les tempes, mais ses traits restaient les mêmes — aiguisés, dévorants. Il portait un tablier noir, un t-shirt usé à col large, des bras tatoués, le cou tendu alors qu’il le fixait, les yeux légèrement écarquillés.
Avec ces yeux d’orage qu’il avait toujours eus, et qui, en une seconde, revinrent frapper à la porte du passé.
Remus sentit son cœur ralentir et s’emballer dans le même souffle. Tout bascula. L’odeur du café devint acide. Le plancher sembla onduler sous ses pieds.
— Remus ? souffla-t-il.
Mais Remus ne répondit pas.
Il tomba.

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