The Cadence of Part-time Poets

Harry Potter - J. K. Rowling
M/M
NC-17
The Cadence of Part-time Poets
Summary
“Ils sont… chaotiques,” déclara fermement Remus. “Et le chaos, c’est—”“Rock and roll.”Il lança un regard perçant à Sirius et, pour une fois, lui rendit son sourire. “Ouais.”“Alors peut-être que c’est mon excuse,” dit Sirius. “Je sème un peu de chaos maintenant, et peut-être qu’un jour, ça deviendra du rock and roll.”Après avoir perdu sa mère à onze ans, Remus a passé la majeure partie des quatre dernières années à faire le tour des écoles ou à courir dans Londres en prétendant ne pas être le garçon bien élevé que son père l’avait éduqué à devenir. Maintenant que toutes ses chances se sont épuisées, il est envoyé à Hawkings Independent School dans une ultime tentative pour redresser la barre. Là-bas, il rencontre les personnes qui marqueront le reste de sa vie et est forcé d’affronter les morceaux de lui-même qu’il pensait avoir perdus depuis longtemps.
Note
Coucou! Voici ma traduction de l’œuvre incroyable qu’est TCOPTP, écrite par la merveilleuse mostwolo!J’ai vu qu’il y a déjà une traduction en français mais il n’y a a que 8 chapitres donc je me devais de continuer, pour le bien des francophones ;)N’hésitez pas à me notifier de quelconque faute d’orthographe ou de grammaire, je jongle entre études et traduction donc je suis parfois HS hahaBonne lecture!PS:Certaines phrases sont en français dans la version originale, car quelques personnages parlent français. J’ai décidé de les laisser en français mais de les souligner afin que ça reste compréhensible, car c’est important dans certains passages.J’espère que vous comprenez ce que je veux dire :)
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Elle Ne t’Aime Pas

I need you more than anyone, baby,
You know that I have from the start;
So build me up (build me up),
Buttercup, don’t break my heart…

- “Build Me Up Buttercup” The Foundations, 1967

 

Il aurait peut-être été plus facile de rentrer discrètement dans son dortoir tard le samedi matin s'il n'avait pas eu l'air d'avoir été passé au sèche-linge avec plusieurs tubes de rouge à lèvres. La punition de Mary consistait à recevoir un bisou de chaque fille où bon lui semblait (Mary s'était dangereusement approchée de sa bouche), puis à refuser de le laisser se démaquiller pour le reste de la nuit. À ce moment-là, tous les cinq étaient déjà bien crevés, et Remus finit par s'endormir sur le tapis à côté du lit de Lottie, encore couvert de taches rouges.

Il avait été un peu plus humiliant d'être réveillé par Marlene, la seule d'entre eux à ne pas dormir ou à se plaindre de sa gueule de bois. L'une des filles avait au moins eu la gentillesse de lui glisser un oreiller sous la tête après son évanouissement, mais il devait encore remettre en place chaque articulation raide. Marlene lui offrit une tasse de thé, mais il était déjà presque midi et il savait que s'il ne retournait pas à son dortoir pour vomir, il ne pourrait plus jamais regarder les filles dans les yeux.

Rampant pratiquement jusqu'à la fenêtre, Remus partit de la même manière qu'il était entré, sautant sur la pelouse pour faire l'horrible voyage de retour vers son dortoir sans même attacher ses bottes.

« Je dois te donner une colle », dit Benjy après l'avoir croisé dans l'escalier du deuxième étage. Remus hocha simplement la tête et Benjy lui tendit un petit ticket avant de le laisser regagner sa chambre. L'ainé, sûrement par pitié, n'avait rien dit à propos du rouge à lèvres. Ses colocataires n'étaient pas aussi gentils.

"Où étais-tu, bon sang ?" demanda James dès que Remus franchit la porte. Les garçons avaient dû prendre leur petit-déjeuner au dortoir ce matin-là, car des plateaux-repas étaient empilés près de la porte. Un autre plateau, intact, se trouvait sur la table de chevet de Remus, mais l'idée de manger le rendit instantanément malade. Il bouscula James et courut droit aux toilettes. Après s'être éviscéré, il ressortit en s'essuyant la joue avec un gant de toilette chaud pour enlever le reste de rouge à lèvres. Une douche devrait attendre qu'il puisse se tenir debout sans que la pièce ne tourne.

S'effondrant sur son lit, Remus passa un bras sur ses yeux, mais quand il le retira finalement, il les trouva tous les trois debout là, se penchant sur lui avec des expressions impatientes ou inquiètes.

"Putain ! Qu'est-ce que tu fais ?"

"Espèce de coquin, Lupin", lorgna Sirius en se penchant et enfonçant ses doigts dans les aisselles de Remus.

"Lâche-moi, espèce de crétin !"

"Tu dois nous dire où tu étais, Remus", dit Peter avec empressement.

"Nulle part!"

"Putain, mais oui, c'est ça !" gloussa Sirius. "Avoue-le, Lupin. Qui t'a embrassé de la tête aux pieds hier soir ?"

"Personne !"

"Alors pourquoi n'es-tu pas revenu hier soir ?" demanda James, l'air nettement moins amusé que les deux autres. Remus se demanda s'ils avaient parié sur l'endroit où il était allé.

"Je me suis juste endormi", dit-il sèchement. "Maintenant, si ça vous dérange pas… " Remus essaya de se retourner dans son lit pour les ignorer, mais Sirius l'attrapa par l'épaule et le tira en arrière. C'était tout à fait dans son genre de se repaître de chaque morceau juteux qu'il pouvait mordre.

"Tu t'es endormi ?" dit Peter en attrapant les jambes de Remus. "Où ?"

"Lâchez-moi, bande de branleurs !"

"Je crois savoir où il était", dit Sirius d'une voix basse et malicieuse. "C'était l'anniversaire d'Evans hier, n'est-ce pas ?"

Remus se figea, tout comme James. Ce bref silence dans les mouvements suffisait à Sirius pour savoir qu'il avait raison.

"HA !" rit-il, relâchant Remus une seconde fois et reculant pour se plaquer une main sur les yeux et hurler. "C'est pas vrai ! C'est trop drôle ! Evans, Lupin ? Sérieux ?"

Remus s'assit sur son lit très vite et repoussa Sirius, mais il ne fit que rire. "Tu as tort, espèce de con !"

"Nan-nan ! Oh mon Dieu, Evans ! HA !"

Remus regarda James, qui le fixait de ses yeux globuleux. "Tu as vu Evans ?" demanda-t-il. Remus se sentit instantanément plus coupable qu'il ne l'aurait cru. C'était juste un anniversaire, et les marques de baisers étaient l'idée de Mary, mais visiblement, James était plus inquiet que ça.

"J'y suis allé parce qu'on me l'a demandé", dit lentement Remus, se sentant comme un enfant avouant avoir mis du chewing-gum dans ses cheveux ou dessiné sur les murs. "C'était l'idée de Mary et Marlene. Elles voulaient juste faire quelque chose pour l'anniversaire de Lily."

"Alors d’où viennent les empreintes de lèvres ?" demanda Peter.

"Une pénalité", marmonna Remus. "Action ou vérité. On buvait."

"Alors, tu étais bourré ?" dit James d'un ton plutôt indigné. Remus hocha la tête.

"On l'était tous."

Sirius s'appuyait contre le montant du lit de Peter, se tenant toujours le ventre. "Je n'arrive pas à croire que ce salaud – ce prude prétentieux – pardon, ce crétin – Remus Lupin – ait couché avec quatre filles en même temps dans leur propre chambre !"

"Quatre ?" Peter resta bouche bée, comme s'il venait de réaliser que sa sœur était l'une des filles en question.

"Il a dit que ce n'était pas comme ça !" dit James.

"Non, il ne l’a pas dit !"

James s'adressa à Remus. "Alors ? Ça l'était ?"

"Non!"

"Voilà. Tu peux la fermer, Black."

Sirius laissa retomber une main de sa joue, où il feignait d'essuyer des larmes, et James et lui échangèrent un long regard. Finalement, il prit une inspiration et haussa les épaules. "C'était quand même drôle."

Se détournant comme une femme méprisée, James traversa la pièce en trombe. Ils le regardèrent tous partir, et Sirius se pencha vers Remus, près du lit.

"Hé", dit-il en levant effrontément son poing pour que Remus le frappe.

"Oh, va te faire voir, idiot", se moqua Remus en regardant James se pencher vers la pile de cassettes de Sirius et attraper la première qu'il pouvait, la claquer dans la chaîne hi-fi et augmenter le volume beaucoup plus fort qu'il ne l'avait entendu depuis un moment.

Ils grimacèrent tous au bruit – même Sirius – tandis que James se retournait et haussait les épaules d'un air amer. "QUELQU'UN VEUT JOUER AUX CARTES ?"

* * *

Personne n'évoqua plus l'escapade de fin de mois de Remus devant James, et le cours continua. Les filles étaient pourtant devenues extrêmement amicales après l'anniversaire, et Lily alla même retrouver Remus le lundi suivant pour s'excuser au cas où il aurait dû soigner sa gueule de bois tout le samedi, comme elle l'avait apparemment fait.

Vers mi-février, James avait retrouvé sa bonne humeur, mais la moindre allusion aux filles, aux baisers ou à l'alcool (et c'étaient là quelques-uns des sujets de conversation préférés de Sirius, hormis lui-même) le rendait instantanément amer et silencieux. Cependant, si James nourrissait secrètement une légère rancune à son égard – et c'était indéniable –, l'intérêt de Sirius pour Remus n'en avait été que ravivé. L'insolent héritier de la famille Black semblait s'être forgé une image extravagante de son nouveau colocataire, celui d'un type qui sortait tout le temps pour fumer ou traîner avec des filles. Remus avait tenté à plusieurs reprises de dissiper cette impression, mais Sirius semblait déterminé à le maintenir sur son piédestal couvert de rouge à lèvres. Il le harcelait pour lui raconter des histoires sur ses vacances d'hiver et l'époque où il était à Hawkings.

"C'est vraiment comme ça, Londres ?" lui demandait Sirius. "Des filles qui veulent juste traîner avec toi tout le temps ? Comment fais-tu ? Il suffit de les convaincre de t'inviter quelque part ?"

"Il faut essayer de ne pas leur rendre la vie impossible à chaque fois que tu les vois", avait fini par claquer Remus. Ils étaient en cours de musique, lors d'une journée de répétition, et il peinait à jouer le pré-refrain de 'Sweet Emotion' sur la Fender. Mme Buchanan était intervenue pour régler un problème après qu'un certain Darby se soit cogné la main contre le panneau de protection du piano.

"Je ne les rends pas malheureuses", dit Sirius avec indignation. "Je les laisse sur leur faim. De toute façon, toutes les filles aiment être taquinées, même Evans. Mais je suis sûr que tu en sais plus que moi. "

Lui lançant un regard noir, Remus éloigna légèrement sa chaise et retourna à son pupitre. Buchanan avait été ravie de lui procurer la partition et travaillait avec lui sur la chanson en dehors des devoirs habituels depuis le début du trimestre précédent, mais il n'arrivait pas à saisir la capacité de jouer les accords avec le reste de la chanson, avec son côté brouillon et ostentatoire. Chaque fois qu'il essayait, ses notes sonnaient maladroitement, sans être rauques. C'était une frustration infinie.

"Je ne sais pas pourquoi tu as commencé par celle-là", dit Sirius. Il avait rapproché sa chaise pendant que Remus ne prêtait pas attention et avait sa guitare sur les genoux. " 'Sweet Emotion' n'est pas vraiment la meilleure amie du débutant. C'est censé sonner un peu sale, pas comme si tu jouais pour ta grand-mère à l'église."

"Et je suppose que tu l'as déjà apprise par cœur ? » dit Remus d'un ton sarcastique.

Avec un sourire malicieux, Sirius passa sa sangle de guitare par-dessus sa tête et posa la Rickenbacker sur une chaise vide, de l'autre côté. "Tiens", dit-il en sortant son propre classeur et en feuilletant plusieurs partitions. "J'ai demandé à Sheila de me composer un recueil complet de chansons l'année dernière, quand j'ai commencé à prendre la guitare en main."

"Tu devrais vraiment arrêter de l’appeler Sheila."

Lui faisant signe de partir, Sirius sortit une partition de guitare de 'She Loves You' des Beatles et la posa sur le pupitre de Remus. Remus fronça les sourcils et lui lança un regard plein de ressentiment.

"Tu plaisantes ? 'She Loves You' ? Vraiment ?"

"Quoi ? C'est leur single numéro un ! Tu croyais que tu avais un faible pour les Beatles ?"

Légèrement rouge, Remus se tourna vers la musique et tendit la main pour retourner la feuille et jeter un œil à la tablature. Sirius l'observa, avant de pointer la première portée en haut de la page.

"Voilà une bonne ligne de basse pour un débutant. Belle, lente et répétitive. Comment penses-tu apprendre, de toute façon ? Pas en te jetant directement dans le grand bassin."

"Ce n'est même pas écrit pour une basse", dit Remus, gardant les yeux rivés sur la feuille.

"Les tablatures de guitare et de basse sont similaires pour celle-ci", dit Sirius en prenant sa guitare. "Le son sera un peu différent à la guitare, mais je vais te montrer."

"Alors maintenant, tu joues aussi de la basse ?"

"Je suis connu pour toucher à tout."

Remus soupira, mais tourna finalement sa chaise vers le pupitre et observa où Sirius posait ses doigts, l'imitant jusqu'à ce qu'il maîtrise parfaitement les premiers accords. Il n'allait pas l'admettre, mais il sentait déjà que la chanson lui convenait mieux.

"James est en colère contre moi, n'est-ce pas ?" demanda Remus tandis que Sirius retournait la partition pour jeter un œil au pont.

"Non, c'est juste James, il est comme ça."

"Être un menteur fait-il partie du génie musical, ou es-tu juste un imbécile ?"

"Tu penses que je suis un génie de la musique ?"

"Connard."

"Il n'est pas fâché, par contre. C'est juste qu'il…"

"—Aime Lily."

Sirius fit un léger mouvement de lèvre inférieure. "Oui. Depuis un moment, mais Evans ne lui accorde pas une seconde de plus."

"Pourquoi ?" C'était la première fois que Remus se sentait assez courageux pour demander des nouvelles de la vendetta de Lily contre les garçons, James en particulier.

"Pourquoi l'aime-t-il ? Je n'y comprends rien ! Cette fille est plus nerveuse que Mme Pince."

Remus leva de nouveau les yeux au ciel. "Non, je veux dire, pourquoi ne lui accorde-t-elle pas un instant de répit ?"

"Oh, je ne sais pas. Ça a commencé à la fin de l'année dernière, en tout cas. Ils étaient en bons termes jusque-là, je suppose. Je pensais que Mary ou Marlene auraient cédé et tout avoué, mais elles refusent d'avouer. Même Lottie n'a pas lâché un mot, et Peter a passé tout l'été à essayer de la faire parler."

"Alors James n'a aucune idée de ce qu'il a fait ? Et toi ?"

Sirius secoua la tête, jouant un riff de 'She Loves You' tout en hochant la tête comme s'il entendait les paroles résonner dans sa tête. Il le pouvait probablement. "Evans est tout simplement glaciale."

"Non, elle ne l’est pas."

"Ah bon ? Tu as de l'expérience là-dedans alors ?"

"Non."

Sirius restait sceptique. "Eh bien, je ne peux pas prétendre savoir ce que pense Evans. James est génial, n'importe quelle fille aurait de la chance de l'avoir."

"Il a genre quinze ans. Un enfant."

"Et un romantique", dit Sirius. "Vraiment, Lupin, n'importe qui d'autre penserait que tu as douze ans et pas bientôt seize."

Remus se laissa retomber sur son siège en soupirant. Il s'efforçait de ne pas penser à son anniversaire, ni à la façon dont Sirius l'avait découvert. Du coup, ses colocataires et les filles insistaient pour organiser quelque chose, et jusqu'à présent, il n'avait pas pris la peine de prévenir l'un ni l'autre. Il semblait maintenant qu'il était attendu à deux fêtes en même temps.

"Sais- tu pourquoi Evans est si énervé ?" demanda Sirius.

"Non !" dit Remus trop vite. "Elles ne me le diront pas non plus."

"Tu as demandé alors ?"

"Non, elles se disent juste des choses parfois."

"Alors Evans parle de James ?" Il avait l'air satisfait.

"Pas autant que toi ou lui le souhaiteriez."

Sirius grattait sa guitare. "On devrait peut-être arranger ça."

"Quoi, comme la faire changer d'avis ? Je ne sais pas si tu l'avais déjà remarqué, mais tu n'es pas vraiment la personne préférée de Lily non plus."

"Mais tu l'es. Du moins tant que ces marques de rouge à lèvers sont un indicateur."

Remus lui donna un léger coup de pied au tibia. "Je n'aime pas Lily. C'est juste une amie."

« Bien, alors rien n’empêche James de la séduire."

"Tu m'écoutes au moins ? Lily. Le. Déteste."

"C’est juste de l’inconstance féminine. »

Il doutait fort que la haine de Lily pour eux, qui durait depuis presque un an, puisse être simplement attribuée à une nature 'capricieuse', mais Sirius abordait le sujet de la même manière qu'il abordait une farce, et comme cela manquait cruellement depuis Noël, Remus savait qu'il n'y avait aucun moyen de le calmer.

"Je ne vais pas convaincre Lily de sortir avec James."

"Tu n'es pas obligé", dit Sirius d'un ton amical. "C'est son problème. Tu n'as qu'à nous aider à découvrir ce qui la tient tant en haleine."

"Mais elles ne me le diront pas."

"Elles ne nous le diront pas , mais un peu plus de temps entre filles et je suis sûr qu'elles te laisseront entrer dans le club, alors tu auras droit à tous leurs sales petits secrets."

Remus aurait préféré faire mille autres choses que de rejoindre un 'club de filles'. Il appréciait les filles, c'est sûr ; elles étaient gentilles, généralement plus que les garçons, et serviables pour les études. De plus, Lily et Marlene avaient toujours de bonnes recommandations de livres, mais Remus n'était pas une fille. Il ne voulait pas de leurs 'petits secrets', ni même des ragots, et il ne voulait surtout pas jouer les intermédiaires dans une relation déjà condamnée.

"Tu es fou", dit Remus en s'affalant sur sa chaise. De l'autre côté de la salle, Alexander Flutwarts avait commencé à jouer une version stridente de 'God Save the Queen' à l'accordéon, au grand dam de ses camarades. Sirius grimaça au son, mais garda son attention sur Remus.

"Je prends ça comme un compliment, Lupin. De toute façon, aucun bon artiste n'a jamais été sain d'esprit."

"Tu as dit la même chose avant Noël."

"Je savais que tu écoutais"

Un autre ricanement. "Je ne le ferai toujours pas."

"Oh allez Lupin, tu joues contre les deux équipes depuis le début de l'année, tu ne peux plus le faire !"

"Regarde-moi !"

"Bon, tu sais quoi", dit Sirius, "je vais t'apprendre 'Sweet Emotion' jusqu'à ce qu'Aerosmith ne puisse plus faire la différence. Tu devrais vraiment la jouer sans médiator, tu sais. Ça change complètement le son."

"Eh bien, où étais-tu en putain d’octobre ?"

Sirius émit un petit grognement. "Je vais ignorer que tu as dit. Ou je vais essaier de l'ignorer… mais je t'apprendrai la chanson jusqu'à ce que tu sois parfait si tu rends service à ton ami James et que tu découvres pourquoi Evans est si haut sur son cheval."

"Tu m'apprendras une chanson en échange de tes mensonges à Lily et de tes déplacements furtifs comme un détracteur ?"

"Tu ne mentirais pas, tu ferais tout le contraire ! Tu serais en train de mener l'enquête. On l'appellera 'Opération : Crache Le Morceau Evans'."

"En fait, je m'attendais à quelque chose de plus intelligent. Je croyais que tu étais censé être écrivain."

"C'est un titre provisoire, maintenant, tu veux bien le faire ?"

Remus se renversa en arrière, vexé, et réfléchit. Apparemment, il avait pris son temps, car Sirius était déjà prêt à renégocier. "N'importe quelle chanson !" dit-il. "Plusieurs chansons – toute la discographie rock américaine si tu veux ! Et … je t'apprendrai tout ce que je sais pour la basse. Tu sonneras comme John Paul Jones lui-même quand j'en aurai fini avec toi."

"Parce que tu sonnes comme John Paul Jones toi?"

"Sémantique. Dis-le, Lupin."

Remus soupira. "D'accord. Je ferai de mon mieux pour découvrir quel imbécilité vous avez pu faire pour que Lily Evans vous déteste."

"Champion!"

L'accordéon d'Alexandre émit un hurlement macabre à travers la pièce et Sirius se leva très soudainement, guitare à la main.

"Flutwarts, si tu ne poses pas cette foutue boîte à gémissements tout de suite, je t'en ferai un moi-même !"

Tandis que Sirius s'éloignait à grands pas, sans doute pour déchirer l'accordéon en deux, Remus se redressa sur sa chaise et reprit son jeu. Il avait cependant beaucoup plus de mal à se concentrer en pensant à la manière subtile dont il allait convaincre les filles de lui révéler leur secret le plus précieux. Ce ne serait évidemment pas aussi simple que d'apprendre les premiers accords de 'She Loves You', et contrairement à la chanson, il n'avait personne pour lui apprendre.

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