L'amour sans frontière. (Love is without Borders)

The 100 (TV) The 100 Series - Kass Morgan
F/F
F/M
Multi
G
L'amour sans frontière. (Love is without Borders)
Summary
Clarke a 23 ans. Elle a une vie de rêve. Elle vit à Los Angeles entourée de ses colocataires, Raven et Octavia, et de Finn, son petit copain depuis 3 ans. Pourtant, elle sent que sa vie manque de sens, de piment. En étude de médecine, elle décide soudainement de partir en mission humanitaire avec une équipe de Médecins sans Frontières, direction une base située dans une forêt tropicale Cambodgienne. Sur place, elle fait une découverte qui va changer sa vie à plus d'un titre et lui donner un nouveau rôle à jouer...
Note
6 mois sont passés et Clexa me manque toujours autant donc voici ma petite contribution pour rendre honneur à ce ship totalement magique. C'est ma première fanfiction donc j'espère que vous aimerez. Le premier chapitre est un peu lent car je souhaitais déjà introduire quelques personnages et le background général autour de la vie de Clarke. Le réservoir de personnages est riche et je veux essayer de leur donner chacun un petit rôle dans cette histoire, et pas forcément ceux auxquels ont attends. Les éléments concernant la véritable intrigue arriveront raidement, certainement dès le chapitre 2.N'hésitez pas à laisser un petit mot pour que je puisse avoir votre ressenti, voir ce que vous aimez plus ou moins, si vous voulez que je continue... ou pour essayer de deviner où je veux vous emmener ;) PS : les personnages ne m'appartiennent pas (Kass Morgan et The 100), c'est juste une fanfiction, so enjoy !
All Chapters Forward

Chasse à l'homme partie 2

Clarke

Une chasse à l’homme… c’est une blague…

L’annonce de Costia rendait Clarke à la fois confuse et nerveuse. D’accord, elle s’était éloignée du camp et de sa mission quelques jours, mais c’était pour la bonne cause. Lexa était une patiente comme une autre, elle avait besoin de soins, Clarke lui en avait prodigué. Ce n’était pas comme si elle avait fait une fugue pour partir jouer au casino à Las Vegas sans prévenir personne. Bordel, comment cette situation avait pu se produire ? Ok, Wells est très protecteur, comme un grand frère pour elle, et il faisait tout pour la protéger, mais de là à envoyer une patrouille de recherche…

C’était bien pour éviter cette situation que Clarke avait tenue à prévenir Maya qu’elle serait absente quelques jours et qu’elle rejoindrait la base et l’équipe plus tard. Pourquoi Maya n’avait-elle pas dissuadé Wells de cette initiative ridicule ?

Son cerveau surchauffait, l’adrénaline commençait à monter sérieusement.

Lexa, Costia, Aden et Anya la regardaient sans oser prendre la parole le temps de lui laisser digérer l’information, bien qu’Anya commençât à trouver cette situation très pénible et délicate pour eux. Elle porta sa main droite à la tempe et ferma ses yeux pour réfléchir. Costia l’avait briefé sur les événements qui s’était passés au village. Plusieurs hommes armés avaient pris en otage la population et menacés son peuple. Heureusement, Indra et Gustus étaient intervenus à temps pour se débarrasser d’eux. Aucune victime de leur côté. C’était la seule bonne nouvelle du jour apparemment. Costia n’avait pas voulu insister sur le sujet mais apparemment, Aiyanah avait été prise particulièrement pour cible. Cette annonce avait fait bouillonner une rage intérieure qu’Anya tentait tant bien que mal de raisonner. Si quelque chose était arrivé à sa mère, dieu sait ce qu’elle aurait fait à Clarke…

Mais on ne devient pas premier général de l’armée du Commander en se laissant dominer par ses émotions. Anya savait au fonds d’elle que la blonde n’était pas la cause principale de son énervement. Elle avait été au mauvais endroit au mauvais moment. Elle aurait simplement aimé que Clarke ne croisent pas leur chemin… tout aurait été plus simple pour eux… Maintenant, que faire ?

Clarke se leva soudainement et se dirigea vers son sac pour en sortir un objet. Pressentant une menace, Costia bondit vers elle et la menaça de son épée.

« Wow, wow, du calme !

- Donnes-moi ton sac »

Clarke prit son sac et le lança en direction de la brune. Anya, et maintenant Costia. Ça commence à devenir une habitude de se faire menacer ici ironisa dans sa tête Clarke.

« Qu’est-ce que tu cherches à faire ?

- Je veux simplement prendre ma radio pour…

- C’est quoi une radio ?

- C’est quoi une rad- attends, sérieusement ? Vous ne connaissez pas ? »

Elle scanna un par un les grounders qui lui faisait face et qui la regardait d’un air confus. Un sourire se dessina sur son visage. Ils sont vraiment complètement hors du monde, c’est fascinant.

« Disons que j’appuie sur un bouton pour parler et que quelqu’un qui a une autre radio et qui est sur la même fréquence que moi peut me parler aussi. »

Lexa fut la première à réagir.

« Ca à l’air… fascinant. Et qu’est-ce que tu veux faire avec ça Clarke ? »

Clarke soupira.

« J’ai beau retourner le problème dans ma tête, je ne comprends pas pourquoi je me retrouve dans cette situation. Je veux contacter mon chef pour avoir des explications… »

C’est peu dire qu’Anya et Lexa en voulaient aussi. La plus âgée des deux prit la parole.

« Bien. Costia, Aden, déployez-vous et surveillez les environs. Au moindre danger, prévenez-nous. »

Costia hésita un moment mais elle avait beaucoup trop de respect pour Anya pour s’opposer à ses ordres. Elle rangea son épée, jeta un long coup regard à Lexa qui hocha sa tête, puis se résigna à suivre l’ordre de son général.

« Sha Onya. »

Clarke était soulagée de ne pas rester seule avec Anya mais surtout, d’avoir la présence de Lexa à ses côtés, peu importe ce qu’elle allait apprendre de la part de Wells. Après avoir été une source de tourment, aussi bizarre que cela pouvait paraître, Lexa était devenue la seule source de réconfort dont Clarke avait besoin en ce moment et sur laquelle elle pouvait s’appuyer.

Lexa était reconnaissante qu’Anya lui laisse prendre part au plan de Clarke. Sa curiosité voulait être  assouvie. Elle était intriguée par cette menace dont parlait Costia et voulait comprendre pourquoi Clarke était recherchée par un groupe d’hommes armés. A l’annonce de Costia, la blonde avait vraiment eu l’air perdue et aussi stupéfaite qu’elle. Lexa ne pensait pas que la blonde feintait ces sentiments. Elle commençait à lire en elle comme dans un livre ouvert après seulement quelques jours passés à ses côtés. Elle s’étonnait elle-même de cette situation. Elle était ravie de rester pour soutenir Clarke et surtout, ne pas la laisser seule avec Anya. Elle avait confiance en son mentor mais au moindre mot de travers de Clarke, elle savait qu’Anya ne bâterait pas des cils 2 secondes avant de l’abattre. Et vu les tempéraments bornés et sarcastiques des deux blondes, elle préférait être là pour s’interposer si le pire arrivait.

Anya restait pour écouter la conversation bien entendu et recueillir des informations. Pour connaître ses ennemis, il faut connaître leurs plans et leurs failles. En plus, il n’était pas encore exclu que la blonde ait menti, mais avec sa présence à ses côtés, la jeune blonde ne pourrait pas parler aussi librement et monter de plans avec son chef avant qu’Anya ne puisse neutraliser potentiellement la menace.

Elle aurait vraiment préféré envoyer Lexa avec Costia et Aden. Si elle avait décidé de ne pas le faire, ce n’était vraiment pas pour satisfaire Clarke. Cependant, dès que ça touchait la jeune blonde, Anya avait remarqué durant ces quelques jours que Lexa devenait un brin protectrice. Elle savait que son second n’aurait pas désobéi aux ordres si elle lui avait dit de se tenir à l’écart, mais Lexa lui en aurait voulu et lui aurai bien fait savoir. Et dealer avec une Lexa énervée n’était pas vraiment dans sa top-liste des recommandations à faire. Depuis une dizaine d’années qu’elle la connaissait, elle avait fait face quelques fois à cette situation et le moins qu’elle puisse dire, c’est qu’elle n’avait jamais eu aussi mal au crâne que quand Lexa était sur les nerfs.

Lexa s’accroupit à côté de Clarke qui était en train d’extraire la radio de son sac.

« Est-ce que je peux aider à quelque chose Klark ?

- Oui. Vu qu’il n’y a pas de fibre optique ici et que je n’ai pas de 4G sur mon portable, j’aurai besoin que tu lèves tes bras afin de faire antenne relais pour que la radio transmission se fasse. »

Lexa ouvrit ses yeux en grand et regretta aussitôt de lui avoir posé cette question. Elle commença à jouer avec le manche de son épée accrochée à sa ceinture, comme elle faisait à chaque fois qu’elle devenait stressée, mais elle essaya de garder bonne figure et de ne rien montrer sur son visage. Peine perdue. Apparemment, sa grimace avait fait son effet. Clarke commençait à rigoler délicieusement.

« Et tu es en train de te moquer de moi…

- Désolée, c’était tellement facile ! » Elle lui décocha un magnifique sourire avant de redevenir sérieuse. « Relax Lexa, il n’y a rien à faire, juste appuyer sur ce bouton. J’espère simplement que le signal va capter d’ici. Sinon, il faudra trouver un autre plan. »

Elle commença à émettre.

« Ici Clarke pour la base de médecins sans frontières, vous me recevez ? »

Après plusieurs essais infructueux et un long grésillement elle entendit une voix à l’autre bout. 

« Clarke ?

- Monty ? »

Un soupir de soulagement se fit entendre des deux côtés.

« Long time no see hein… !

- Tu m’étonnes ! Tu sais que nous manques à moi et mon Moonshine, Party girl »

Elle secoua sa tête en souriant.

« Moi aussi je suis contente de t’entendre mon petit Nerd adoré…

- Fait pas ta Raven ! »

Clarke s’offusqua.

« C’est toi qui as commencé !

- Touché !  Oh et, attends Harper, arrête… »

Elle entendit des bruits de fonds. Monty grognait. Apparemment, Harper était en train de le déloger de sa place devant la radio pour lui parler. Qu’est-ce qu’elle avait manqué leur parler.

« Allo Clarke ?

- Hey Harp’ ! C’est toujours l’amour fou entre vous ! »

C’était une blague qu’il sortait entre eux depuis plusieurs années. Au lycée déjà, il fallait être aveugle pour voir qu’il ne se passerait jamais rien entre ces deux-là un jour. Ils n’arrêtaient pas de se chercher mais aucun d’eux n’avait jamais osé faire le premier pas de peur de briser leur amitié. Si Monty appréciait beaucoup la blonde, sa proximité avec Jasper le rendait parfois confus sur ses sentiments envers lui, jusqu’au jour où Jasper s’était trouvé une copine avec qui il était heureux.

De son côté, Harper était effroyablement timide. Au final, d’un accord mutuel non verbal, les deux en étaient toujours restés à une relation amicale et s’étaient chacun lancé dans des relations avec plus ou moins de succès à l’université. Raven, Octavia et elle avait fait des paris pour savoir dans combien de temps il se passerait quelque chose entre eux deux. Clarke s’était montré très optimiste à leur sujet et avait perdu depuis longtemps, ce qui ne l’empêcha pas de se réjouir quand elle entendit la nouvelle.

Harper prit une petite voix pour lui répondre en faisant traîner le suspens :

« Tu ne crois pas si bien dire…

- Attends… Non… C’est pas vrai… !!!! Félicitations guys ! »

Elle était tellement excitée par cette bonne nouvelle pour deux de ses meilleurs amis qu’elle en oublia presque l’enjeu de son appel.

De son côté, Lexa étudiait avec intérêt l’interaction de Clarke avec cette petite boîte noire dont sortaient des sons. Elle ne comprenait pas grand-chose au fonctionnement de celle-ci mais ce qu’elle entendait la satisfaisait pour le moment. Clarke avait des amis qui compte pour elles et qui tiennent à elle en retour, bien qu’elle n’en ait aucun doute, la blonde avait tout pour plaire.

Elle reprit son écoute et observa Anya dont la tête traduisait son ennui et son envie de se retrouver à 1000 km de là en ce moment même.

Après quelques moments de congratulations, Monty reprit sa place au poste.

« On en discutera plus tard. Tu nous as fait peur Clarke ! Tu es où ? Tout va bien ? Tu es en danger ?

- En danger ? Euh non, non, absolument pas… » Répondit-elle confise en regardant d’un air bienveillant Lexa « J’ai eu une urgence médicale en forêt et je préférais rester auprès de ma patiente pour surveiller son état quelque jours supplémentaire. Je suis vraiment désolée les gars, j’avais dit à Maya de vous avertir… elle ne l’a pas fait ? »

Un silence se fit entendre au bout de la ligne.

« Tu n’es pas au courant ? »

Clarke ne reconnaissait pas la voix qui sortait du combiné. Ce n’était pas Monty. Monty était toujours joyeux quand il parlait. Elle entendit des sanglots. Harper pleurait en arrière-plan. Son cœur s’accéléra et sa poigne se referma sur la radio. Observant l’état de crispation de la jeune blonde, Lexa s’était déjà rapprochée d’elle, prête à agir en cas de besoin.

« Monty, attend, qu’est ce qui se passe ?... tu me fais peur…

- Maya est morte Clarke… comme John… elle a été tué… »

Lexa observa le visage de Clarke se décomposer. Elle était blanche. Anya commença à s’intéresser à la discussion.

« Elle est… morte ? »

Clarke se détesta mais immédiatement, elle regarda Lexa. Après leur dernière discussion, elle avait décidé d’accorder pleinement sa confiance à la brune et s’était jurée une chose : ne plus juger rapidement comme elle avait pu le faire quand Lexa lui avait annoncé qu’elle avait tué John. Se débarrasser de John avait été une nécessité, elle pouvait le concevoir, mais il était difficile de voir un hasard dans cette situation.

Lexa observa le regard azur de la blonde qui était plongé dans le tourment, entre interrogation et accusation à son égard. Lexa ne lui en voulait pas. Bien sûr, ce n’était pas elle qui l’avait tué. Clarke le savait, elle était restée à ses côtés tout le temps pour la soigner. Mais elle ne pouvait pas empêcher la blonde de penser que quelqu’un de son peuple avait pu faire taire cette autre jeune fille. L’idée avait traversé également Lexa, elle savait comment elle-même et les autres guerriers devaient agir en cas de danger. Si Maya en avait été un, alors il était possible que c’était ce qui avait conduit à sa perte.

Elle regarda en connaissance de cause Anya qui secoua la tête :

« Ne me regarde pas comme ça Leksa, je ne suis pas au courant. Kostia m’a simplement rapporté l’attaque du village. Ces soldats auraient tué les villageois si Indra n’était pas intervenue. La fille était morte avant, tuée par un des leurs certainement. Ils ont été pris en otage parce qu’il te cherchait toi »

Elle pointa du doigt la blonde. Monty qui entendait la conversation s’adressa à Clarke :

«  Avec qui est tu Clarke ?

- Des … amis. » Si on peut appeler amis des gens qui s’accusent mutuellement s’ajouta-t-elle mentalement.

« Tes amis n’ont peut-être pas tort.

- Pardon ? »

Monty soupira :

« Ecoute, c’est la folie ici. Depuis qu’ils ont retrouvés John et Maya, on est sous surveillance maximale. Wells a dû avertir ses supérieurs qui ont appuyés sur des leviers et en font une affaire de première importance. On est confiné au camp. Ton portrait est diffusé partout et l’armée américaine a débarqué ici pour mener une opération de sauvetage d’une civile américaine. C’est tout à fait logique dans ce genre de situation… »

Clarke avalait les informations qu’elle entendait avec stupéfaction. Elle n’en revenait pas que cette histoire ait pris de telles proportions. Elle s’en voulait d’être mise sous le feu des projecteurs de cette façon mais ça ne répondait pas à ses interrogations sur Maya.

« … mais avec ce que tu me dis, ce que j’entends de tes amis et ce que Raven nous a confié, j’ai des doutes.

- Raven ? Qu’est-ce qu’elle a dit ? Elle va bien ? »

C’est vrai qu’elle n’avait entendu qu’Harper et Monty depuis le début de la conversation. Elle avait simplement pensé que Raven était occupé à autre chose mais les révélations que ses amis lui faisaient depuis quelques minutes lui firent envisager les choses sous un nouvel angle.

« Calme toi, calme toi, elle va bien ! C’est juste que… »

De l’autre côté de la ligne, Monty bataillait à trouver ces mots ce qui ne faisait que contribuer à augmenter l’angoisse déjà bien présente chez Clarke. Elle commença à presser Monty. Elle avait besoin de réponses. Tellement de choses se déroulaient autour d’elles sans qu’elle n’en ait conscience ! Elle se sentait démunie.

Monty soupira :

« Disons juste que Raven à fait sa Raven. Elle ne voulait pas rester là à rien faire sans savoir ce qui t’était arrivé. Je te la cite : « Je vais pas attendre que l’Iphone 7 sorte pour faire quelque chose. J’ai un radar à blonde impeccable, c’est le moment de l’utiliser. Si je la retrouve - et je vais la trouver c’est sûr - vous me paierez une tournée pendant un mois quand on sera de retour à Los Angeles. Oh ! Et quand vous parlerez de moi et de cette aventure à vos enfants, n’hésitez pas à m’évoquer avec un nom stylé genre « la Sauveuse des blondes en détresse » ou « WondeRaven ». Bref. Quelque chose qui claque, parce ça ajoute un aspect sympa à l’histoire et ça ferait de moi une tante hyper cool. Maintenant, on parie que je vais la retrouver en combien de temps? »

Clarke tapa la radio contre sa tête en souriant Raven dans toute sa délicatesse, même dans les situations de merde. Best. Friend. Ever.

« Je vois le tableau…

- Elle est partie hier matin. On lui a envoyé Atom en renfort. Wells n’est pas au courant. On aurait vraiment aimé venir mais c’est impossible de tous s’échapper d’ici sans se faire remarquer. Et puis, rester ici, ça m’a permis de découvrir pas mal de choses… tu te souviens de Murphy ? »

Clarke fronça les sourcils : Qu’est-ce qu’il vient faire dans cette histoire lui ?

« Oui pourquoi ?

- Tu le connais. Vu son profil, c’est un peu … étrange on va dire qu’il se retrouve ici. Raven se méfie de lui. C’est en partie pour ça qu’elle est partie te chercher. Après qu’elle m’ait dis ça, ça m’a fait réfléchir et j’ai poussé mes recherches un peu plus loin. J’ai hacké les fichiers de la vingtaine de soldats envoyés en mission ici…

- Et ???

- J’y viens Griff. Supposons qu’au MIT, je m’amuse parfois à m’introduire sur quelques sites gouvernementaux… hum hum … bref… supposons que j’ai réutilisé ces compétences ici et que j’ai croisé les données recueillies sur les soldats recrutés pour te retrouver avec le registre des soldats américains en activités. Et devines quoi ?... Enfin non tu ne peux pas deviner, laisses moi te le dire : aucune correspondance. Ce sont des dossiers factices. »

Une étincelle passa sur le visage de Clarke. Pour Lexa et Anya qui assistaient silencieuses à la conversation depuis tout à l’heure, les révélations de Monty ne changeaient par grand à leur incompréhension.

« C’est pas vrai… donc…

-  … qui que ce soit, ce ne sont pas de vrais soldats en activité.» Poursuivit Monty « peut-être une bande de mercenaires, je ne sais pas. Je ne vois pas ce qui les pousse à débarquer ici et pourquoi ils sont après toi mais fait attention Clarke, les connards se cachent peut-être sous le déguisement de gentils. Ils sont peut-être aussi pour quelque chose dans la mort de nos amis… »

Au moins pour Maya tout du moins… pensa Clarke.

Une sonnerie stridente qui lui vrilla les tympans émergea de la radio :

« Shit ! Désolée Clarke, on doit te laisser. Le Sergent Jones fait son discours quotidien, tout le personnel de la base doit absolument être présent. Essaye de revenir à la base par tes propres moyens sans te faire repérer. Si tu te sens en danger, contacte-nous, on fera tout notre possible pour essayer de t’aider à t’aiguiller dans la forêt…»

Harper prit le relais :

« On a pas eu encore le temps de contacter Raven mais elle est branchée sur notre fréquence. Tu pourras émettre avec elle si elle est dans un champ de 5km »

Monty commençait à la presser de raccrocher :

« Surtout… prends soin de toi… »

Un petit grésillement vint ponctuer la fin de la discussion. La main moite, Clarke desserra l’étau autour de la radio et alla s’appuyer contre un arbre.

Lexa partagea un regard connaisseur et compréhensif avec Anya. Si elles n’avaient pas intégré tous les termes de la discussion entre Clarke et ce Monty, elles avaient compris l’essence du problème. Si l’identité de leurs assaillants et leurs intentions restaient un mystère, elles avaient quand même glané une information importante, à savoir leur nombre : une vingtaine, sans compter les 4 éliminés un peu plus tôt à TonDC.

Anya partit chercher Costia et Aden pour les mettre au courant des dernières informations. Pendant ce temps, Lexa se rapprocha de Clarke pour juger la situation

« Clarke, ça va ? »

La voix de Lexa était une délicieuse mélodie mais cette fois-ci, elle avait du mal à apaiser la blonde. Clarke était encore abasourdie par toutes ses révélations. Ca faisait beaucoup à encaisser pour un docteur venu simplement en mission humanitaire pour aider des populations dans le besoin. Sa première envie était de pleurer. Pleurer pour Maya morte injustement. Pleurer d’être venue se mettre dans une telle galère. Pleurer en prévision de ce qui pouvait arriver à Raven et Atom s’ils croisaient le chemin de ces hommes…

Ses pommettes commençaient à rougir et ses yeux brûler, mais avant qu’une seule larme ne sorte, elle sentit une main chaude se poser sur sa joue.

« Clarke, Klark ? Hey… regardes-moi. »

Elle leva les yeux et s’arrêta sur le visage de la brune. Son regard était puissant, il était perçant, il semblait sans failles.

« Ecoute Clarke, je ne suis pas à ta place, mais je connais par quelles émotions tu passes en ce moment. Ecoutes-moi bien : tu ne peux pas tout le temps te laisser guider par elles. Laisses les s’exprimer plus tard. Pour le moment, tu as des gens qui comptent sur toi et qui s’inquiètent pour toi, ça doit être ta priorité. Ne laisse pas les regrets prendre le dessus, ils sont là pour t’obscurcir le cerveau. Quand tu prends des décisions, ta tête doit être claire. »

La colère et la tristesse étaient les deux premiers sentiments qui lui venaient immédiatement en tête quand elle prononça cette phrase pour la blonde, car c’était des émotions qu’elles côtoyaient bien assez souvent en tant que Nightblood. Mais au fil du temps passé avec Clarke, un autre sentiment commençait à se frayer doucement une place. Une sorte d’attachement pour la jeune blonde quelle n’arrivait pas à définir et qui commençait à lui faire peur…

 

En observant la prestance et la détermination qui émanait du corps de la brune, Clarke se sentit plus forte. Comme si le poids qu’elle avait sur le cœur s’était soudainement allégé. Comme si elle pouvait partager son désarroi avec Lexa et s’appuyer sur elle comme sur un roc. Comme si mêler ses yeux bleus aux yeux verts émeraude de Lexa était devenu pour elle un moyen de recharger ses batteries. Comme si ce simple regard et la présence de la brune étaient ses nouvelles raisons de vivre.

Il fallait sortir de se pétrin et découvrir ce qui se tramait rapidement. Lexa avait raison, il n’y avait pas la place pour pleurnicher maintenant.

Clarke était consciente qu’elle se laissait trop souvent guider par ses émotions au quotidien, ce qui la menait parfois à des situations qu’elle regrettait après coup.

Mais aujourd’hui, il fallait qu’elle absolument qu’elle s’endurcisse.

Elle commença à rassembler ses pensées mais ne put s’empêcher d’adresser un sourire à la brune :

« Je ne m’attendais pas à entendre un jour un discours de motivation de la part de quelqu’un qui ne m’a révélé son nom qu’au bout d’une longue journée ! »

Lexa roula ses yeux et prit un sourire sarcastique.

« Je ne fais pas dans les discours Klark, mais je pense que tu avais besoin d’entendre ça.

- Avoue que ça y ressemblait drôlement ! 

- Peu importe. »

Teaser Lexa était devenu un exercice qu’appréciait tout particulièrement Clarke, mais la sincérité du « discours-qui-n’en-ait-pas-un » l’avait véritablement touché.

«  Et merci. Merci d’avoir permis de remettre mes pensées au clair. »

Lexa hocha la tête.

Ce n’était pas la première fois depuis qu’elle l’avait rencontré que Clarke remarquait chez la brunette une certaine froideur concernant l’expression de ses sentiments. Elle se demandait ce que Lexa avait pu vivre pour avoir cette position. Mais ce serait une discussion d’une autre fois.

Elle se redressa, regarda droit devant elle, le regard plein d’une nouvelle détermination. Elle ne savait pas quand et pourquoi elle était devenue soudainement une proie, mais il fallait penser, réagir vite. Ces soldats ou peu importe qui ils sont étaient peut-être à quelques encablures d’eux, prêts à leur sauter dessus. Elle espérait simplement que Raven et Atom aient évité leur chemin.

 

----------------------

 

Emerson

Emerson et son groupe progressaient depuis l’aube dans la forêt à la recherche d’une piste à suivre. Jusqu’à présent, ils avaient joué de malchance et n’avaient rien trouvé. La végétation dense rendait leur progression lente, et la chaleur moite les avait forcés à consommer toute leur réserve d’eau.

Alors qu’il commençait intérieurement à bouillonner et s’impatienter de la lente avancée de l’opération, Emerson entendit le cri d’un de ses hommes.

« On a quelque chose ! »

Emerson s’approcha à grandes enjambées à l’endroit où Tyler était accroupi, en train de pointer un rocher.

« Du sang…

- Frais. Il n’est pas totalement séché. Et regarde de ce côté. »

Il désigna les restes d’un feu de camp.

« Le sang provient certainement de la blessée que Clarke soignait dont nous a parlé Maya. Elles ne doivent pas avoir énormément d’avance sur nous. A ce rythme, on devrait pouvoir les rattraper facilement »

Le visage d’Emerson s’éclaircit. Ils ne pouvaient pas prouver à 100% que ce campement était celui de Clarke mais vu l’emplacement et les indices, cela concordait avec l’histoire que leur avait racontée Maya. Il n’y avait plus qu’à pister les deux fugitives. Un jeu d’enfant. Il se tourna vers un de ses hommes.

« Tyler et Max, trouvez un point d’eau pour remplir les gourdes.

- On ne va pas à leur poursuite ?

- Vu le sang perdu, elles doivent être ralenties. Elles ne doivent pas être très loin, on devrait les rattraper facilement, mais pour le moment, il y a d’autres chats collants à attraper… »

En disant ça, il fit un signe de la tête pour intimer un ordre muet à 5 de ses hommes qui se mirent directement en action. Ils commencèrent à se disperser discrètement dans la forêt jusqu’à disparaître de son champ de vision.

 

----------------------

 

Raven

Atom inspectait le sol et écartait les branches avant d’avancer d’un pas assuré vers une direction qui semblait invisible et aléatoire aux yeux de Raven.

« Tu sais que je peux faire aussi bien que toi ?

- Je veux bien te croire Raven. Dommage qu’on n’ait pas de réseau pour que tu puisses te connecter sur Google Maps hein ! »

Raven s’offusqua mais elle savait qu’il avait raison.

« Ta confiance en moi est débordante, ça fait toujours plaisir… »

Elle passa devant lui en grommelant alors qu’Atom rigolait à gorge déployée.

Atom n’avait pas menti, il était vraiment doué pour la chasse et le pistage. Si Raven était partie seule, elle était sûre d’une chose : elle se serait perdue au bout de 5 minutes, malgré toute sa bonne volonté. C’était une caractéristique qu’elle partageait avec Clarke : elle était incapable de retrouver son chemin. Forêt perdue au Cambodge ou Los Angeles ? Même combat. Lorsqu’elle était à Los Angeles, c’était devenu une sorte de défi entre elles : chaque fois qu’elles devaient se rendre ensemble dans un endroit qu’elles ne connaissaient pas, elles partaient chacune de leur côté en suivant leurs propres itinéraires. La dernière arrivée devait un verre à l’autre la soirée suivante. La seule perdante dans l’histoire était Octavia qui, à son grand désarroi, devait souvent attendre très patiemment que les deux filles arrivent à rejoindre le lieu de leur RDV.

C’est pourquoi au final, Raven remerciait le ciel et l’idée ingénieuse de Monty, Harper et Miller d’avoir songé à envoyer Atom avec elle, et pas simplement pour trouver son chemin. Bien sûr, elle aimait la nature et encore plus le camping… Hell ! C’était même elle qui traînait Clarke et la fine équipe à venir chaque année. Mais il y avait une différence notable entre partir équipée pour un trip sauvage et devoir s’adapter à survivre dehors dans un milieu hostile au climat complètement déréglé. En une seule nuit, elle l’avait senti passé.

Grâce à lui, dans la soirée, ils avaient pu retrouver les traces du groupe d’Emerson et suivre à distance raisonnable le groupe pour surveiller leurs faits et gestes, sans intervenir, pour le moment. Si Emerson et son équipe retrouvaient Clarke et qu’ils la ramenaient saine et sauve sur le campement, Raven admettrait son erreur. Mais sans vouloir se vanter, son instinct était souvent bon et dans ce cas, Raven était plus que jamais prête à en découdre.

L’humidité était étouffante. Raven et Atom avaient décidé de se poser quelques minutes près d’un cours d’eau. Alors qu’Atom s’affairait à remplir leurs gourdes, Raven restait en hauteur pour observer les mouvements de l’unité de soldats. Jusqu’à présent, Emerson n’avait pas avoir l’air de savoir précisément où aller et avait l’air de rechercher au hasard.

Soudainement, de loin, elle commença à apercevoir du mouvement. Les hommes d’Emerson se regroupèrent autour de lui. Ils devaient avoir trouvé quelque chose.

« Atom

- Mmh…

- Viens vite s’il te plaît… »

Atom escalada les quelques rochers qui les séparaient d’elle et se rapprocha de Raven. Elle ne détachait pas ses yeux de l‘endroit où ces hommes en uniforme se trouvaient. Ils étaient en grande conversation et Emerson avait l’air de donner des ordres.

« Qu’est-ce qu’ils disent ? »

Raven qui plissait les yeux pour essayer de deviner ce qu’Emerson désignait laissa échapper un rire nerveux et se retourna vers Atom.

« Vraiment dommage que je n’ai pas fait « lire sur les lèvres » en LV2 hein ? Sérieusement, je n’en sais rien… »

Elle sortit la radio de sa poche. Elle essayait d’émettre depuis la veille mais aucun retour de la part de Clarke. Elle se rappelait que Monty lui avait dit que la portée du talkie-walkie de la blonde était seulement de 5km autour d’elle. A en juger par le silence radio, ils ne devaient pas être assez proches encore.

 « Eh Reyes… vu ce que tu me dis, Clarke à l’air d’avoir une sacrée force de caractère. Elle ira très bien, ne t’inquiète pas. »

La brunette soupira et se passe la main dans les cheveux.

- Bien sûr… je sais tout ça mais ça ne m’empêche pas de penser… réfléchir à toutes sortes de choses… »

La veille, Raven lui avait confié ses angoisses. Elle qui était de nature optimiste avait l’air très touchée d’apprendre en 24h la disparition de la blonde et la mort de deux de ses collègues, même si elle travaillait dur pour ne pas le montrer. Pour Raven, Clarke était plus qu’une amie, c’était sa famille. Atom la comprenait. S’il arrivait quoi que ce soit à Sofia, il se sentirait démuni aussi. Mais ce n’était pas le moment de se laisser envahir, il fallait que Raven retrouve son fighting spirit.

Atom posa sa main sur l’épaule de Raven et prit un air de défi.

« Tu ne crois pas qu’elle serait un peu déçue de voir que tu baisses les bras aussi vite ? Je croyais que tu étais la plus forte du groupe. Il va falloir que tu m’abandonnes ton titre Reyes. »

Il savait qu’il avait touché le bon fil. Le regard de Raven se ralluma et son assurance habituelle remplaça ses traits tirés.

« Hin ! Moi je baisse les bras ? Tu parles ! Je suis un roc comparé à toi petit lutin. Clarke sait vers qui se tourner, elle reconnaît les vrais. On va la retrouver vite fait, bien fait. Et quand ce sera fait, je te parie même 20$ que c’est à moi qu’elle fera câlin en premier.

- En même temps, je la connais depuis une semaine alors que toi…

- Peur de perdre ? »

Atom leva les yeux au ciel et balança son bras en l’air de l’air de dire « peu importe. »

Raven souria. Après quelques secondes  de silence, elle le regarda franchement dans les yeux et prit la parole.

« Merci.

- Pas de problèmes. Quand tu veux. »

 

Ils se reconcentrèrent sur Emerson qui avait l’air d’attendre patiemment quelque chose. Atom compta les hommes qui l’entouraient. 1,2,3,4… où était passé le reste du groupe ?

Inquiet, il échangea un regard confus avec Raven qui comme lui avait noté qu’une partie des soldats avait disparu. Il commença à regarder autour de lui et entendit des bruits de pas. Ils étaient repérés.

« Putain merde ! Rav, dépêche-toi on se tire ! »

Il se releva brutalement et pris la main de Raven. Un homme était apparu derrière eux et les menaçaient d’une arme. Ils commencèrent à courir dans la direction opposée. Un coup de feu retentit. La balle les effleura pour venir se loger dans un tronc d’arbre.

« Tires pas ! Emerson les veut vivants et en bonne santé ! »

Atom changea de direction brusquement pour troubler leur tireur, Raven le suivait de près juste derrière elle. Soudainement, il sentit un violent coup sur son crâne qui le déstabilisa. Pendant qu’ils parlaient, les soldats d’Emerson les avaient pris au revers et un d’entre eux les attendait de ce côté, prêts à les faire prisonniers.

« ATOM ! »

Elle était prise. Quelle situation de merde.

Raven se précipita sur le soldat qui venait d’assommer Atom mais avant qu’elle ne puisse lui asséner un coup, un autre homme surgit pour lui planter un coup direct au niveau de l’estomac qui lui fit perdre connaissance un cours moment.

 

----------------------

 

Quand elle se réveilla encore sous le choc du mauvais coup qu’elle avait reçu et qu’elle put prendre vaguement conscience de son environnement, elle porta un œil à la situation. Atom marchait et était encadré par deux hommes armés qui le tenaient fermement par les deux bras. Quant-à-elle, sa perte de conscience provisoire avait forcé un des hommes à la prendre dans ses bras pour la transporter.

Toutes les filles ont peut-être un jour rêvé d’être portées comme des princesses par un homme, mais pas elle, et ce n’est pas cette petite expérience désagréable qu’elle était en train de vivre qui allait changer son avis sur la question.

D’après la direction qu’ils prenaient, ils étaient en train de les ramener elle et Atom à Emerson. Il fallait agir vite s’ils voulaient s’échapper car dieu sait ce qu’il leur ferait.

Sans se faire remarquer, elle essaya d’attirer le regard d’Atom qui marchait tête baissé. Après une à deux minutes, il tourna glissa enfin son regard vers elle. Elle put lire dans ses yeux du soulagement et de l’inquiétude mais il n’y avait pas le temps pour ça. Elle lui décrocha un clin d’œil en espérant qu’elle ait réussi à lui faire comprendre son message.

Elle avait été prise par surprise la première fois, c’était l’heure de leur rendre la monnaie de leur pièce. Elle continua de rester un poids mort pour le soldat qui la transportait sans attache particulière en attendant un mouvement. Au bout de 30 secondes, Atom qui était resté calme depuis sa capture de peur que les soldats d’Emerson touchent à Raven, commença à remuer et donner des coups de coude à ses gardiens dont un se fracassa sur le nez du dénommé Tyler.

« Putain !!! »

Alors que le deuxième soldat encerclant Atom s’affairait à aider son collègue dont le nez ensanglanté, le troisième soldat se précipita sur lui et le menaça de son arme

« Arrêtes ça de suite où je te colle une balle dans la jambe et tu te traineras tout seul, tu piges ? »

Le laps de temps pendant lequel Atom détourna l’attention de plusieurs gardes suffit à Raven. Elle se releva brusquement et  mis toute sa force pour lettre un coup direct au niveau de la carotide à son « prince charmant » qui s’écroula pour chercher sa respiration.

« Ughh…

- Et ouais, 8 ans de Krav maga mon pote. » lui donna Raven avec assurance en se secouant le bras.

Le temps que les 4 autres membres de l’équipe d’Emerson prennent conscience de ce qui leur arrivait dessus, Atom bloqua le bras d’un soldat qui s’apprêtait à tirer sur Raven et fit une balayette sur un autre avant qu’un troisième se rue sur lui.

« Cours Raven ! »

Pendant 3 secondes, Raven analysa la situation. Au corps-à-corps, elle était presque sûre de pouvoir tenir en respect un voir deux soldats, mais ils étaient 2 contre 5 soldats équipés et armés. Aucune chance de s’en sortir dans ces conditions. La fuite était la meilleure solution. Bien sûr, abandonner Atom lui déplaisait mais elle se repassait ce qu’avait dit un des soldats plus tôt : « Il nous les faut vivants. » Atom ne devrait pas être tué. C’était la seule assurance qu’il lui fallait et elle comptait là-dessus. Si c’était des craques, elle s’en voudrait toute sa vie. Il fallait que ce soit absolument vrai.

Elle sera le poing et hocha la tête en direction d’Atom qui était en train de lutter.

« Tient bon. »

Un sourire confiant se dessina sur le visage d’Atom lorsqu’il la regarda disparaître derrière un arbre, puis il perdit connaissance une seconde fois.

 

--------------

 

Raven courait depuis maintenant 5 minutes en zigzag entre les arbres en essayant d’éviter les branches qu’elle croisait sur son chemin. Elle jeta un coup d’œil furtif derrière elle et s’aperçut qu’un des hommes l’avait pris en chasse et commençait dangereusement à se rapprocher.

Elle avait de l’endurance, elle pouvait encore courir longtemps à ce rythme. Seul problème, où se réfugier ? Son cerveau réfléchissait à 1000 à l’heure. Elle regardait autour d’elle, mais aucun endroit où elle puisse s’abriter.

C’est pas dans ces moments dans les films qu’il y a toujours une cachette secrète qui apparaît pour sauver le héros ? Genre une grotte ? Ou un Robin des bois qui botte le cul des méchants ? Je demande pas grand-chose !

Alors qu’elle était dans ses pensées, elle amorça un virage derrière un rocher et se prit les pieds dans des racines qui jonchaient le sol. Elle trébucha et passa à travers les ronces qui cachaient une pente terreuse. Prise dans l’élan, elle dévala la pente de manière peu académique sur le dos pour atterrir  trente mètres plus bas.

Elle ferma les yeux. Les 10 premières secondes, elle s’attendit à voir apparaitre le soldat.  Elle voyait déjà son nom inscrit dans le livre des records des évasions les plus courtes.

Au bout de deux minutes, elle tendit l’oreille. Aucun bruit si ce n’était le chant des oiseaux. Elle avait dû semer son poursuivant malgré elle.

« Ok, Thanks God ! C’était pas vraiment la cachette secrète que j’espérais mais apparemment, ça le fait ».

Elle resta cinq minutes de plus dans cette position avant de se redresser et observer les dégâts.

De multiples brûlures et petite coupures s’étaient formées sur ses bras suite au frottement de la chute et elle sentait qu’elle aurait de beaux bleus, rien de cassé à première vue, mais une bonne nuit de sommeil ne serait pas de trop après ça.

Elle se releva en grimaçant. Il fallait qu’elle essaye de mettre le plus de distance possible avec le camp d’Emerson et qu’elle trouve un moyen de retourner à la base, ou à Tonlé Sap du moins pour trouver de l’aide.

Elle s’engagea sur un chemin mais elle ne fit pas deux mètres avant de voir apparaître devant elle un homme. Un homme qu’elle aurait préféré ne plus revoir. Cette journée ne pouvait définitivement pas être pire.

Elle rigola nerveusement, et la mine défaite, elle songea aux paroles qu’elle s’était dites plus tôt. Ce n’est pas vraiment le Robin des bois que j’espérais non plus. Dieu avait une sacré ironie.

« Reyes… » la salua l’homme.

« Murphy, quel plaisir… »

 

Forward
Sign in to leave a review.