L'amour sans frontière. (Love is without Borders)

The 100 (TV) The 100 Series - Kass Morgan
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Multi
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L'amour sans frontière. (Love is without Borders)
Summary
Clarke a 23 ans. Elle a une vie de rêve. Elle vit à Los Angeles entourée de ses colocataires, Raven et Octavia, et de Finn, son petit copain depuis 3 ans. Pourtant, elle sent que sa vie manque de sens, de piment. En étude de médecine, elle décide soudainement de partir en mission humanitaire avec une équipe de Médecins sans Frontières, direction une base située dans une forêt tropicale Cambodgienne. Sur place, elle fait une découverte qui va changer sa vie à plus d'un titre et lui donner un nouveau rôle à jouer...
Note
6 mois sont passés et Clexa me manque toujours autant donc voici ma petite contribution pour rendre honneur à ce ship totalement magique. C'est ma première fanfiction donc j'espère que vous aimerez. Le premier chapitre est un peu lent car je souhaitais déjà introduire quelques personnages et le background général autour de la vie de Clarke. Le réservoir de personnages est riche et je veux essayer de leur donner chacun un petit rôle dans cette histoire, et pas forcément ceux auxquels ont attends. Les éléments concernant la véritable intrigue arriveront raidement, certainement dès le chapitre 2.N'hésitez pas à laisser un petit mot pour que je puisse avoir votre ressenti, voir ce que vous aimez plus ou moins, si vous voulez que je continue... ou pour essayer de deviner où je veux vous emmener ;) PS : les personnages ne m'appartiennent pas (Kass Morgan et The 100), c'est juste une fanfiction, so enjoy !
All Chapters Forward

Ce n'est pas moi qui suis têtue.

Le lendemain matin, Clarke se réveilla. Non pas aux aurores (ç’aurait été trop beau) mais quand elle  senti une goutte tomber de haut et perler sur son visage. Elle entre-ouvrit les yeux. Au-dessus d’elle se dressaient de majestueux arbres dont les branches bougeaient légèrement au gré du vent matinal.

Elle avait appréhendé cette première nuit. Bien sûr, ce n’était pas la première fois qu’elle dormait à la belle étoile. Elle était souvent partie l’été en camping à la montagne avec Raven, Octavia et leur bande quand elle était au lycée. Elle se souvenait encore de cette fois où ils étaient partis en trek dans une forêt de la Sierra Nevada en Californie afin d’admirer la nature. Un jour, elle avait tellement eu peur de traverser un pont suspendu au-dessus du vide qu’elle s’était faite portée dans ses bras par Raven jusque de l’autre côté. En plus de flatter l’ego de Raven, elle avait gagné le surnom de « princesse » qui lui restait encore aujourd’hui.

Après avoir laissé ses pensées divaguer dans son demi-sommeil, elle ouvrit pleinement ses yeux et prit quelques secondes pour s’habituer à la luminosité et pour se remémorer où elle était. Et avec qui. Elle se retourna vers Lexa. Elle était déjà réveillée et patientait paisiblement à côté du feu qu’elle venait de ravitailler afin de les tenir au chaud jusqu’au petit matin.

« Hey… »

Lexa lui gratifia un hochement de tête en retour mais ne décrocha pas un mot, plus intéressée à observer la forêt. Clarke espérait que le semblant de discussion qu’elles avaient eue hier n’était pas une illusion et que Lexa allait s’ouvrir un petit peu plus aujourd’hui. Clarke se leva et s’étira. Elle avait faim, elle avait soif, mais cela attendrait.

«  Comment vas-tu ce matin ? »

- Ça tire encore un peu, mais grâce à tes soins, ça devrait aller rapidement mieux.

- Ok, laisse-moi voir de plus près. »

Elle s’agenouilla auprès d’elle et pendant qu’elle s’affairait à changer consciencieusement les bandages avec le peu de matériel qu’il lui restait, une question qu’elle se posait la veille retraversa son esprit :

« Qu’est-ce qui s’est passé là-bas ? Qu’est-ce qui t’est arrivé ? »

Lexa n’était pas surprise par la question. Elle devait venir, c’était dans l’ordre des choses, la curiosité est le propre de l’homme. Cependant, elle ne pouvait rien lui dire pour ne rien compromettre.

Au fond d’elle, elle était presque sûre que la blonde était hors de cause concernant son attaque. Cela faisait une semaine qu’elle était ici et John semblait avoir agi en solo d’après ses observations. Mais un ennemi pouvait se cacher sous toutes les formes. Rien ne disait que John ne lui faisait pas un rapport chaque soir pendant qu’elle et l’autre fille qui l’accompagnait cherchaient à s’intégrer au village pour conserver les regards sur eux et laisser agir John dans l’ombre. Elle avait appris à ne pas juger selon les apparences. Ses yeux prirent une teinte noire et elle répondit froidement :

« Peut-on parler d’autre chose ? »

C’était une réponse sèche, comme une claque mais Clarke l’accepta. En tant que médecin, Clarke devait se tenir aux faits mais sa curiosité la poussait toujours à vouloir connaître un peu plus. Au moins, Lexa n’avait pas coupé court à la discussion, elle souhaitait seulement changer de sujet. Elle ne voulait pas qu’elle se referme à nouveau comme une coquille. Tout en continuant à l’observer, elle remarqua qu’une des contusions sur le visage de Lexa recommençait à saigner. Elle l’essuya et décida de s’en tenir à son rôle de médecin :

« As-tu déjà passé des tests sanguins ? Sais-tu pourquoi ton sang est aussi noir ? »

Elle était vraiment inquiète à ce sujet mais peut-être que Lexa avait une réponse tout à fait plausible à lui donner. Cela pouvait être une anomalie génétique bénigne provenant de ses parents après tout. Il fallait qu’elle arrête d’être aussi pessimiste.

En face d’elle, Lexa réfléchissait à la meilleure réponse à lui fournir. Elle ne pouvait pas indéfiniment esquiver d’entamer une discussion plus longue que 2 mots avec Clarke depuis qu’elle lui avait donné son prénom en premier lieu. Elle décida de lui donner une réponse reflétant une demi-vérité :

« Disons qu’il est spécial, je suis un cas assez unique »

Clarke souleva ses sourcils, surprise par la réponse. Avec humour, elle lui répondit :

« Et sinon, ça va les chevilles ? Je demanderai peut-être à l’hôpital de ta faire une radio de la tête au cas où que branche ait heurté ton ego. »

Evidemment que Lexa en était fière. Il n’était pas plus d’une quinzaine parmi leur peuple à avoir cette caractéristique. C’était l’emblème de la sagesse, de la force et de la capacité à diriger ses semblables. Dès qu’on avait décelé en elle du sang de Nightblood, on l’avait envoyé à la capitale afin de poursuivre sa formation auprès des autres jeunes de son âge. Un jour, elle serait peut-être appelée à prendre la relève. Elle ne l’espérait pas nécessairement, car cela voudrait dire que leur Heda serait morte. Elle ne désirait pas qu’il lui arrive malheur, même s’il lui arrivait de ne pas toujours être en adéquation avec ses idées. Ce n’était pas à son rang de la questionner.

A 19 ans, elle était une des plus vieilles Nightblood et de ce fait, elle commençait elle-même à entrainer les secondes générations comme Aden. Ceux qui n’avaient pas encore passé le rituel. Ce rôle lui plaisait. Le plus sérieusement du monde, elle essaya d’expliquer ça à la blonde qui semblait s’amuser de sa réponse précédente:

« Je t’assure Clarke, posséder ce sang est une exception, et un honneur. 

- Mmmh. Vraiment ? Vous formez un club secret avec un mot de passe et tout et tout ? »

Lexa lui souria en retour.

« Non, ce sont des jeux d’enfants que tu me décris et je suis sérieuse. »

Elle l’avait déjà remarqué la veille, mais le sourire de Lexa était un des plus beaux qu’elle ait rencontré. Pour cette raison et parce que ça l’amusait tout simplement, elle avait envie de continuer à la taquiner sur ce sujet.

« Oh ! Excuse-moi ! Mais moi aussi je suis sérieuse. Regarde, j’ai même emmené ici ma carte gold de membre honorifique du club des « mains palmées ».

Elle sortit une carte de son portefeuille. C’était une mauvaise blague qu’Octavia lui avait faite pour son anniversaire pour souligner ses talents de nageuse hors pair. Lexa prit la carte de sa main et l’observa quelques secondes sans grand intérêt avant de laisser traîner son regard plus longuement sur les mains de la propriétaire :

« Tes mains sont parfaites Klark. »

Jamais un compliment ne lui avait paru aussi … bizarre et sincère. Qui dans la vie de tous les jours viendrait t’accoster et te dire le plus naturellement au monde « Tu as de belles mains ? ». Cela changeait des gros lourds qu’elle croisait tous les jours dans la rue pour l’accoster de la manière la plus délicate possible : « Eh meuf, tu t'appelles pas Google ? Parce que ce que je trouve en toi, c'est tout ce que je recherche !» ou encore le fameux « J'ai un problème avec mon portable : il me manque ton numéro… tu me passes ton 06 ? ». Elle aimerait tellement que ces imbéciles aient encore deux neurones en état de marche pour qu’ils réfléchissent deux secondes à quel moment ils pouvaient croire que draguer comme ça était une bonne idée. Mais ça devait être trop demandé. Cela s’estompait un peu quand elle était avec Finn mais c’était insupportable. En parlant de Finn… c’était une des premières fois depuis qu’elle était ici qu’elle y pensait et…

Lexa la coupa sans le vouloir dans ses pensées.

« Dans mon peuple, les croyances sont importantes. Tous ceux qui naissent dotés de ce don ont un rôle important à jouer… »

Clarke ne demandait vraiment qu’à y croire mais son côté borné et cartésien l’empêchait.

«  Ha ! J’y crois pas... Tu ne vas pas me faire le même coup que la voyante du village quand même ? Toi aussi tu as soi-disant une destinée extraordinaire à accomplir ? Donc toi et moi + tous tes potes, on a une sorte de dons super-spéciaux qui vont changer le monde ? Vraiment, cette idée de club, il faut y penser… »

Lexa était blanche. Les yeux écarquillés.

« J’espère que tu ne la crois pas vraiment. Cette femme est gentille mais soyons réalistes... Personnellement, je pourrai limite prendre ça pour une caméra cachée si tu n’étais vraiment pas blessée. »

En face d’elle, Lexa était clairement confuse parce que la blonde lui disait. Non pas à cause du passage sur la « caméra cachée » même si elle n’avait strictement rien compris à ce que Clarke voulait dire par ça, mais c’est plutôt la première partie de la phrase de Clarke qui retenait son attention.

«  Tu as rencontré Aiyanah ?

- Oui, et elle m’a plus ou moins sorti une phrase de ce genre. Désolée si je t’ai paru un peu rude sur ce coup… C’est juste que je n’ai pas vraiment l’habitude de croire à tout ce qui est « magie » ou « voyance ». C’est n’est pas vraiment mon truc. Tu la connais ?

- Plus ou moins… »

Lexa se mordit la langue. Elle avait peur d’en avoir trop dit. Mais la surprise pour elle était de taille. Aiyanah était une légende vivante dans leur peuple. C’était une de plus ancienne Native de son peuple qui était encore en vie. Avec les conditions extérieures et les affrontements qui survenaient de temps en temps, il était rare pour une personne de dépasser les 35 ans par ici. Mais Aiyanah avait déjà 65 printemps et était la seule à avoir été témoin des 4 dernières générations d’Heda qui se sont succédé. Elle était la sagesse incarnée. Et surtout, en tant qu’Oracle, elle avait indirectement un rôle important à jouer dans le processus de désignation du futur commandant.

Passés leurs 14 ans, tous les Nightbloods devaient se rendre devant elle afin de procéder à la cérémonie de « l’Envol », moment où ils passaient véritablement à l’âge adulte sur le plan spirituel et devenaient en capacité de prendre la relève de leur commandant si un évènement tragique arrivait. Ils étaient emmenés et isolés pendant une semaine dans un endroit tenu secret dans la forêt afin de ne pas avoir d’aide extérieure. Pendant cette durée, ils devaient faire face seuls aux épreuves aléatoires que leur envoyait la nature, être capable de survivre et de démontrer qu’ils étaient dignes des trois piliers : compassion, force et sagesse. Pendant cette cérémonie, Lexa avait dû faire face à un gigantesque « Pauna » de 3 m de haut, un gorille sacré très dangereux dès qu’on osait l’approcher.

Devenir Heda ne se mérite pas si on ne fait simplement que fuir le danger. Au lieu de l’attaquer frontalement et de risquer inutilement d’être touchée un coup mortel, Lexa avait construit patiemment son plan. Ses armes lui avaient été retirées avant d’être amené aussi profondément dans la forêt. Elle s’attaqua à construire un arc, une lance et une dague le premier jour en taillant dans le bois, tissant des cordes et en récupérant des morceaux de pierre tranchants. Elle passa les trois jours suivants à le traquer jusqu’à son habitat et prit le soin de noter ses habitudes. Le 5e jour, un orage s’était déclenché. Elle profita de ce moment de répit pour reprendre des forces au sec dans une cavité rocheuse et préparer son plan d’attaque pour le lendemain.

Le jour de l’affrontement arriva. Quand elle se retrouva finalement face à lui, elle eut soudainement peur. Pas une de ces peurs qui vous figent au sol comme elle avait ressenti lors de ses premiers combats lorsqu’elle avait dû faire face à des adversaires déterminer à lui ôter la vie. Non. Elle avait peur, mais un genre de peur qui lui permettait de faire le vide autour d’elle, de se concentrer sur un point précis et d’accélérer sa réflexion, d’anticiper ce qu’elle allait faire. C’était une révélation pour elle. Forte de cette confiance, elle s’avança dans la bataille. Au terme d’un très long combat elle réussit à administrer une blessure fatale à son adversaire. Alors que le Pauna allait charger sur elle, elle jeta toutes ses forces dans sa lance qui fendit l’air en traversant son oeil. La tête gravement touchée, hurlant à la mort, il s’écroula lourdement. Elle avait gagné de cette rencontre une cicatrice qui longeait sa cage thoracique sur le côté droit mais la fierté de son clan et d’Anya qui n’était pourtant pas la dernière à la taquiner dès qu’elle se faisait une nouvelle cicatrice.

Chaque Nightblood qui réussissait à survivre avait la possibilité de retourner à la capitale afin d’assister aux discussions différentes politiques et conseils de guerre qui rythmaient la vie de leur commandant. De cette manière, ils pouvaient apprendre à connaître les différentes alliances qui se faisaient/se défaisaient au cours du temps et apprendre à lire à travers les chefs de clans. Lexa était devenue forte à ce jeu. Elle voyait en eux comme dans un livre ouvert mais eux ne voyait d’elle que ce qu’elle voulait bien leur donner. Elle s’était construit un masque vide de toutes émotions. Elle savait que plus elle apprenait à déceler leurs failles, plus elle serait en mesure de réutiliser ces informations à bon escient si elle venait un jour à prendre le relais de leur commandant.

Pendant cette semaine, plusieurs fois, elle s’était surprise à voir derrière des arbres des personnes qui n’étaient pas réellement là l’observer. Pendant cette cérémonie, les esprits des anciennes Hedas se réunissent dans la clairière pour observer chaque futur candidat et qu’elles parlent à Aiyanah, lui révèle une partie de l’avenir du règne qui attend le Nightblood. L’Oracle ne leur disait jamais ce qui était dit mais c’est elle qui validait la cérémonie en fonction de la survie du candidat et des messages sacrés qu’elle recevait de la part des anciens commandants. Il courait le bruit qu’une fois, malgré l’accomplissement de l’épreuve en forêt, elle avait refusé d’accorder sa bénédiction à un des élus car les visions qu’elles recevaient sur lui étaient très pessimistes. Par respect, le nom de ce Nightblood n’avait jamais été dévoilé mais il avait été exilé de la capitale par la suite.

De savoir donc qu’Aiyanah qui a un tel pouvoir décisionnel sur son futur et une importance capitale dans son peuple s’entretienne avec Clarke et lui parlent de son rôle d’Oracle étonnait Lexa. Elle était doublement surprise d’apprendre que la blonde qui était en face d’elle avait peut-être, comme elle, une destinée exceptionnelle, même si dès l’instant où elle avait posé son regard sur Clarke, elle avait senti quelque chose d’intense chez la jeune femme qui l’intriguait fortement.

Clarke se racla la gorge. Elle avait peur d’avoir heurté un point sensible chez Lexa avec ses remarques acerbes sur Aiyanah et toutes ces histoires de dons. Afin d’être sûre qu’elle n’avait pas vexé la brune, elle essaya de lancer un autre sujet :

« Et sinon, tu viens d’où

- D’un village. »

Elle s’attendait à ce que Lexa développe un peu plus mais apparemment, ce n’était pas dans ses plans. Clarke roula ses yeux au ciel et se maudit intérieurement « Super, on avance… ».

Lexa ne pouvait pas s’empêcher de penser que l’expression faciale de Clarke avait quelque chose de très drôle. Le temps qu’il lui restait à passer avec elle avant qu’Anya et Aden ne la retrouvent allait être intéressant.

 

 

Au village

Au petit matin, Maya s’était directement rendue dans la tente voisine. Personne. Elle alla faire un tour vers la Jeep. Elle était encore là et n’avait pas bougé depuis qu’ils étaient arrivés. Cela ne faisait pas encore 24h mais la disparition conjointe de Clarke et de John l’inquiétait. Elle ne l’avait pas remarqué immédiatement puisqu’elle était restée avec Nyko une bonne partie de l’après-midi la veille à terminer des soins mineurs sur quelques patients, mais quand elle était rentrée dans sa tente, elle l’avait trouvé vide. Clarke était certainement encore à visiter le village puisqu’elle avait son après-midi de libre et qu’elle n’arrêtait pas de louer à Maya la beauté de cet endroit. Quant à John, elle ne s’en inquiétait pas vraiment puisqu’il était très solitaire et qu’elle ne le croisait que brièvement chaque jour. Elle décida alors de se rendre à son tour sur le marché et de profiter de l’ambiance festive de Tonlé Sap.

A son retour vers 22h, Clarke n’était toujours pas rentrée, pas plus que John. Une autre pensée -bizarre- traversa alors son esprit. Peut-être qu’ils étaient ensemble, étaient partis s’isoler du camp pour avoir un moment intime tous les deux et avaient décidé de passer la nuit dehors. Maya ne voulait en aucun cas les juger si c’était le cas mais elle aurait préféré que Clarke lui laisse au minimum un petit mot pour qu’elle n’ait pas à s’inquiéter, car elle était de nature à stresser pour un rien. Rien ne pouvait lui laisser véritablement envisager ça mais on ne sait jamais… Elle n’était pas en couple mais peut être qu’être isolé aussi loin avec d’autres personnes pouvait être une source de rapprochement ? En tout cas, elle avait donc choisi d’être cool et d’attendre un petit avant de donner l’alerte à qui que ce soit.

A 13h, elle n’avait toujours aucune nouvelle. Elle avait refait un tour rapide dans le village, était passé voir Nyko qui ne pouvait pas l’aider à ce sujet et se décida à se rendre à la tente de radiocommunication pour alerter la base et attendre des instructions de Wells. Sur le chemin, elle croisa une femme qui s’était présentée à elle le matin même sous le nom d’Aiyanah.

« Avez-vous un problème Maya ? Vous semblez paniquée ? »

Elle ne savait pas quoi lui dire. Elle la trouvait un peu étrange mais elle n’avait rien à perdre à lui demander :

« Je cherche Clarke et John, vous ne les auriez pas vu ?

- Je n’ai pas vu le jeune homme dont tu me parles mais en revanche j’ai rencontré Clarke hier… »

Maya repris un peu espoir.

« Une chance qu’elle vous ait dite où elle allait hier soir ?

- Non, mais je l’ai vu partir avec son sac à dos vers la forêt en fin d’après-midi.»

Maya soupira. Elle n’aimait pas avoir à faire cela mais si personne n’avait vu Clarke depuis hier soir, sa disparition pouvait être considérée comme inquiétante dans ces conditions à l’étranger et de surcroît en pleine forêt.

« Merci »

Maya commença à tourner le dos et reprendre sa route quand Aiyanah l’interpella de nouveau. Elle s’arrêta et rebroussa chemin.

« Quelque chose lui est-il arrivé ?

 - Non mais je n’ai aucune nouvelle d’elle comme de John, je préfère avertir la base. Mon coordinateur va certainement envoyer une équipe de recherche au cas où. »

Aiyanah prit une tête pensive. Elle savait par Aden que ce John était un élément dangereux et qu’Indra ou Anya s’étaient certainement occupé de son sort. Quant à Clarke, il ne fait nul doute qu’elle était en sécurité où elle était en ce moment, mais elle pouvait difficilement l’expliquer à son amie qui se trouvait face à elle. Si Maya décidait d’alerter la base, cela les mettrait en danger. Le peu de touristes ou d’explorateurs qui étaient venus jusqu’à Tonlé Sap n’allaient jamais bien plus loin, trop effrayés par les rumeurs qu’elles faisaient circuler depuis une trentaine d’années aux alentours. La fausse peur qu’inspirait cette forêt était un moyen de tenir quelques amateurs d’aventure éloignés de son peuple, mais si des soldats ou une équipe de recherche expérimentée venaient pour chercher Clarke et John, elle aurait du mal à les en dissuader. Ils réagiraient comme la blonde, très sceptique à son approche.

« C’est peut-être excessif pour le moment ! Ce John que vous mentionner, je le vois souvent partir dès l’aube arpenter la forêt et n’en revenir que le soir. Quant à Clarke, je pense qu’elle voulait prendre un peu de temps pour être seule dans la nature et dessiner car j’ai cru voir qu’elle avait emmené des carnets de dessins. Elle a peut-être simplement perdu la notion du temps et est sur le chemin du retour. Si vous le souhaitez, patientant ensemble jusqu’à ce soir et si vraiment vous n’avez aucune nouvelle, vous pourrez toujours prendre contact avec votre centre.»

Maya ne savait même pas que Clarke avait un penchant pour le dessin mais petit à petit, ce que disait cette femme se frayait une place dans son esprit et la rassurait.

« Vous avez peut-être raison…

- J’en suis sûre ! Ne vous inquiétez pas pour elle, tout ira très bien. C’est une battante avec un très fort caractère de ce que j’ai pu voir. Je vous offre un thé ? »

 

 

Dans la forêt

A son montre, il était 13h. Et si elle avait déjà eu faim ce matin, ce n’était rien comparé au creux qu’elle ressentait en ce moment même dans son estomac. Elle aurait donné n’importe quoi pour une part de pizza dégoulinante de fromage. Ugh, arrête de penser à ça.

Il fallait être réaliste. Les entreprises de livraisons de plats à domicile n’avaient visiblement pas encore lancés leur marché dans cette forêt et c’était bien dommage. C’était une belle idée de reconversion si elle cherchait du boulot un jour hors de la médecine.

Après avoir parlé à Lexa ce matin, elle avait laissé la brune se rendormir et en avait profité pour réfléchir à ce qu’elle allait faire. Elle décida d’aller en forêt pour ramener du bois pour le feu et quelques provisions si elle avait la chance d’en trouver. Peut-être qu’il y avait des lapins dans les environs ? Bien qu’elle n’ait absolument aucune idée de comment les préparer et les cuisiner…

Pendant une heure, elle tourna aux alentours de leur campement. Mais à part des serpents et quelques singes, elle n’avait pas rencontré grand-chose de comestible. Elle s’était alors approchée du lac de Tonlé Sap. Si elle arrivait à faire cuire un poisson, elle se débarrasserait des bactéries qui pouvaient empoisonner l’eau. Cela valait le coup d’essayer. Il leur fallait des forces à toutes les deux et surtout à Lexa.

Elle retroussa ses bas de pantalons et fit quelques pas dans l’eau glaciale. Elle observa qu’un grand nombre de pélicans gris se regroupaient autour d’un point en particulier et se faisaient un festin de poissons. Elle décida de suivre l’instinct de ces animaux et s’avança vers eux. Ils ne semblaient pas particulièrement gênés par sa présence.

Elle n’avait pas lance ou de filet et elle était sûre que si elle essayait d’attraper un poisson à la main, il lui glisserait entre les doigts. Elle décida d’adopter une autre stratégie. Elle avait vidé son sac et allait essayer de s’en servir comme d’un filet en le plongeant rapidement dans l’eau dès qu’un poisson s’approcherait. L’un d’eux lui chatouilla la jambe mais elle ne fut pas assez rapide pour l’attraper et plongea lourdement le sac dans l’eau. Les remous qu’elle provoqua firent fuir les pélicans et son futur butin de pêche. Elle attendit 5 minutes que l’eau redevienne lisse et que les poissons reviennent vers elle avant de tenter une seconde fois, pour autant de réussite. Après une dizaine de tentatives, elle abandonna. C’était un cuisant échec. Elle balança son sac contre un arbre et s’assied au soleil quelques minutes le temps de se faire sécher.

« Promis, en rentrant, je me refais une saison de Koh Lanta. »

Elle était énervée contre elle parce qu’elle n’allait pas manger mais elle était surtout énervée que son incapacité à attraper un pauvre poisson puisse se répercuter sur la santé de Lexa. Dès qu’elle serait rentrée au camp, elle attendrait que la brune se réveille et lui parlerait de sa volonté d’aller au village chercher de l’aide.

En reprenant le chemin, elle réussit à cueillir quelques baies.

« On va dire que c’est mieux que rien. »

 

De retour, elle déposa ses affaires près de son « lit ». Quand elle se pencha pour remettre quelques bûchettes dans le feu, elle s’aperçut que quelque chose n’allait pas chez Lexa. Elle essayait de le dissimuler mais elle n’était pas très bonne à ce petit jeu. Clarke réussissait à feinter sa mère bien mieux qu’elle à l’âge de 8 ans. Et sa mère était médecin. Elle prit sa voix la plus douce pour s’adresser à elle.

« Lexa ?

- Oui ?

- Tu peux te tourner vers moi. S’il te plaît ?

Lexa ferma ses yeux. Elle soupira intérieurement. Elle n’osait pas l’admettre mais cela lui prit toutes les forces du monde pour se retourner et essayer de faire bonne figure devant la blonde. Elle prit une tête assez indifférente et essaya de la rassurer sur sa situation.

Elle mentait.

« Je m’en doutais…

- Je vais bien Clarke »

Bien sûre qu’elle lui mentait. Non seulement sa voix était faible malgré la fausse assurance qu’elle essayait de lui donner, mais en plus, elle était pâle comme la mort, des gouttes perlaient sur son visage et ses veines ressortaient par endroits au niveau des tempes.

« Ah oui ? Pourquoi me dis-tu ça ? Pour moi, quand quelqu’un essaye de me rassurer sur son état alors que je ne lui ai posé aucune question à ce sujet, c’est qu’il y a un problème ».

Lexa se mordit la lèvre inférieure. Cette fille était définitivement intéressante, mais elle était trop fatiguée pour relever.

Clarke se hâta auprès d’elle pour regarder au niveau de sa jambe. Elle retira avec précaution le bandage qu’elle avait refait le matin même. Ce n’était pas beau à voir. Oui la balle avait été retirée et n’avait pas touché une artère, mais le trou laissé par l’opération de la veille commençait à s’infecter. Elles avaient un besoin urgent de d’aller au village. Là, Clarke aurait des compresses propres, de l’alcool et du matériel adéquat pour suturer la plaie. Avec les conditions extérieures, c’était impossible que Lexa passe une nouvelle nuit ici vu son état et une simple piqure de moustique ou la moindre fièvre pourrait dégrader son état dramatiquement.

Pas le temps de réfléchir. Elle prit un peu d’eau saine qu’elle avait encore dans son sac, humidifia la serviette qui lui restait et nettoya autour de la plaie de Lexa avant de lui remettre le garrot en place. Elle se leva pour préparer son sac et retourna auprès de la blessée.

«  On doit aller au village, tu ne tiendras pas longtemps dans ces conditions. J’ai fait ce que je pouvais avec les moyens dont je disposais mais il me faut du vrai matériel pour te soigner…

- Hors de question. »

Sa voix était glaciale. Depuis hier, elle avait surpris plusieurs fois ce côté autoritaire, genre « je suis aux commandes, ne discutez pas ce que je dis ». Quand elle était comme ça, elle l’énervait. Elle essaya de reprendre, calmement :

« Lexa… 

- Je peux tenir, il n’y a pas de problème. »

Clarke commençait à fulminer. Lexa ne se rendait pas compte qu’elle la heurtait. Elle s’était sentie impuissante à la mort de son père mais elle ne pouvait rien faire. C’était incurable. Cependant, elle s’était promis de toujours faire tout ce qui était en son pouvoir quand elle le pouvait pour essayer de sauver une personne malade, peu importe qui elle était. Et elle refusait catégoriquement de laisser mourir Lexa sur un vieux tronc d’arbre à cause de sa fierté alors qu’il y avait un village qui disposait de l’équipement nécessaire pour l’aider à moins de 3km. Avec ses amis, elle aurait pris moins de pincettes pour lui dire les choses. Elle ne se démonta pas mais essaya de rester professionnelle dans son attitude :

«  Donne-moi ta main et passe ton bras autour de mon épaul…

- Clarke. C’est bon je m’en sors, je t’assure. »

Jusque-là, Clarke avait été très calme. Elle fulminait, elle était au bord de l’implosion mais elle tenait bon. D’ailleurs, Bouddha devait être très fier d’elle tellement elle était zen. Et tous ces coloriages zen qu’elle faisait quand elle s’ennuyait servaient au moins à quelque chose dans cette situation. Mais là, elle commençait à atteindre son quota de résistance. C’en était trop.

« NON LEXA. NON TOUT NE VA PAS BIEN ! »

Le ton de sa voix avait surpris Lexa qui la regardait maintenant les yeux grands ouverts. Fatiguée, mais à l’affût.

« ECOUTE, je ne prétends pas connaître ton peuple, tes traditions ou quoi que ce soit mais il y a quelques petites choses que je sais parmi et PRIMO : tu es humaine, tu vis, tu respires, tu souffre comme en ce moment. NE ME FAIS PAS CROIRE LE CONTRAIRE, je suis médecin donc je connais les symptômes. Essayer de cacher ce que tu ressens ne marche pas avec moi, je suis moi-même plutôt douée à ce jeu-là. DEUZIO, si on ne soigne pas rapidement cette putain d’infection, je ne te donne pas une journée pour survivre et je ne te laisserai pas agoniser ici comme un chien mourant. Il en est absolument HORS DE QUESTION !... Je refuse de laisser encore quelqu’un mourir… »

Elle était à fleur de peau. Elle avait été rude mais l’entêtement de Lexa l’avait fait sortir de ses gonds. Elle avait laissé éclater toute sa colère contre et en prononçant ses derniers mots, elle sentait qu’elle était à deux doigts de pleurer, mais elle n’en ferait rien. Elle voulait se montrer forte, ne rien laisser transparaître sur son visage. Pour elle, mais surtout pour Lexa car elle avait besoin malgré tout d’être rassuré.

 

Quand elle s’approcha d’elle comme une furie, Lexa pensait être soulevée sans ménagement par la blonde. Et cette dernière avait toutes les raisons du monde d’être en colère. Lexa ne s’inquiétait jamais véritablement de son bien-être. En tant que guerrière, chaque nouveau jour d’une bataille ou d’entrainement amenait son lot de blessures et elle ne se souvient plus la dernière fois où elle s’était sentie physiquement à 100%. Elle n’avait pas le temps d’y penser. Il fallait avancer. Battre son adversaire. Recommencer. Elle avait tellement survécu au fil des années qu’elle ne pouvait s’empêcher de croire qu’elle était devenue un invincible dans un sens, que toutes les blessures qui pouvaient la toucher passeraient avec le temps et cicatriseraient d’elles-mêmes. Ce n’était pas vrai. Cette balle et Clarke lui avaient rappelé combien elle était mortelle et que la vie méritait d’être vécue. Il ne fallait pas attendre que la mort vienne la frapper et avoir des regrets.

Contrairement à ce qu’elle pensait, c’était avec beaucoup de douceur et de précaution que Clarke souleva Lexa et cala son bras derrière ses épaules pour faire contrepoint à sa jambe quand elles marcheraient. Elle ne s’était pas débattue. Clarke avait réussi à lui faire ouvrir les yeux mais à elle l’avait payé au prix cher.

Le visage de Clarke était dissimulé derrière sa chevelure. Certainement de peur de montrer ses émotions se dit-elle quand elle repensa à ce que Clarke lui avait dit quelques minutes auparavant. Lexa avait compris que le sujet avait soulevé de lourdes émotions dans le cœur de la blonde qui avait dû perdre quelqu’un de très proche. Elle s’en voulait un peu d’avoir ravivé ces souvenirs et elle aurait voulu lui dire combien elle était désolée pour sa perte, mais sans connaître plus de détails, cela restera une phrase creuse, qui ne réconforterait pas la jeune femme. Elle savait une chose, la mort semblait mieux acceptée dans son peuple que dans celui de sa sauveuse.

Elle n’esquissa qu’une seule phrase. Une phrase qui l’avait aidée à trouver un tant soit peu la paix quand ses parents avaient trouvé la mort quand elle n’avait que 7 ans. Ce jour-là, Anya l’avait recueillie et lui avait enseigné cette première leçon :

« Les morts sont partis Clarke. Les survivants sont affamés. »

Le temps s’était ralenti. Clarke glissa son regard vers la brune. Elle ne voyait que son profil. Elle montrait un visage apaisé, sûre d’elle et elle fixait un point au loin. Mais c’était une façade. Un masque. Comme celui que Clarke avait essayé de porter 5 minutes plus tôt.  L’assombrissement léger de son regard n’était pas passé inaperçu. Elle aussi a dû passer par un deuil.

Elle ne répondit rien, mais elle comprenait ce que Lexa disait. Elle n’avait pas su l’intégrer à cette époque -pas assez tôt en tout cas- et son entourage en avait beaucoup souffert.

Ce n’était pas le moment de céder à la nostalgie. Ce qui comptait vraiment maintenant, c’était de penser à aujourd’hui, à demain, et essayer de vivre sa vie et arrêter de vivre dans le passé. Elle avait le cœur lourd mais au moins, les mots de Lexa avaient réussi à se frayer un chemin dans la tête de la jeune femme et elle se satisfaisait pleinement de ça.

Elle s’éclaircira la gorge pour indiquer à Lexa qu’elle allait commencer à marcher afin qu’elle cale sa jambe gauche sur son rythme… sauf qu’elle avait oublié qu’elle n’avait absolument aucune idée d’où elle était. Le village le plus proche était certainement à moins de 3km mais elle n’avait absolument aucune idée du chemin à emprunter. Après un moment d’hésitation, elle prit la décision d’aller vers la droite.

«  Vers la gauche Clarke. Tu vois la mousse sur les arbres ? Elle indique le Nord. Le village le plus proche se trouve dans cette direction »

Super. Toute la confiance qu’elle avait regagnée s’était envolée en un quart de seconde. Mais apparemment, Lexa n’était pas la seule à être bornée et ne pas reconnaitre ses erreurs :

« Merci, je sais » grommela-t-elle.

Et maintenant, elle passait pour une sale gamine. GENIAL. Elle se sentait tellement puérile qu’elle avait envie de se cacher. Mais de toute façon, pourquoi elle s’inquiétait de ce que Lexa pouvait penser d’elle ? Bordel, qu’est-ce qui ne va pas chez moi ? J’ai le droit d’être en colère ! Je suis médecin et c’est simplement une patiente comme une autre, mais en plus bornée, et qui remet en cause mes capacités à la soigner. Quel est le fuck de cette situation ?

Bon.

Elle s’était laissée emporter par le contexte.

Voilà.

Pas de problème, il fallait simplement rétablir une distance strictement professionnelle comme il était enseigné à la Fac.

Clarke avait déjà vu des expériences de fraternisation entre professionnel et client/patient mal se terminer. Grey’s Anatomy avait également pu lui donner un bon aperçu. Dans tous les cas, le moins qu’elle puisse dire, c’est que ce genre d’initiative de rapprochement avait rarement une fin heureuse.

Bon, de là à dire qu’elle était amie avec Lexa qu’elle ne connaissait seulement que depuis 24h était un bien grand mot. D’ailleurs, « connaître Lexa » aussi était un grand mot. A part quelques éléments de sa vie, elle restait très mystérieuse. Mais ce n’était pas le problème. Clarke sentait qu’elle se montrait trop familière avec Lexa. Pourtant, rien ne la poussait pas à le faire, c’était elle-même qui prenait cette initiative. Allez savoir pourquoi, la brunette la mettait à l’aise. Dans une autre situation, elles auraient très certainement pu devenir amies et trainer ensemble mais là, elle devait remettre de la distance. Evidemment en ce moment, il était un peu compliqué de garder une distance physique vu que Lexa était collée à elle pour marcher. Mais dès qu’elle serait rapatriée à la base, elle déléguerait les soins à Maya et resterait simplement pour superviser. Ce sera aussi bien pour elle que pour Lexa. Maya était très discrète et ne la presserait pas de question, et pour Clarke, cela lui permettrait de se vider l’esprit et d’essayer de passer à autre chose.

Ça devrait être simple.

Du moins, elle l’espérait.

 

La mine renfrognée de Clarke n’échappa pas à Lexa qui esquissa un sourire en s’appuyant contre elle pour se mettre en route vers le village de Tonlé Sap, plus connu sous le nom de TonDC en Trigedasleng.

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