From Russia With Love

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From Russia With Love
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Summary
1961. Bucky Barnes, de son vrai nom Yasha Baranov, est un des meilleurs agents des services secrets russes. Sauf qu'il décide de retourner sa veste et de rejoindre les services secrets britanniques. C'est Steve, un des rares agents estampillés double-zéro qui va être chargé de le récupérer et de l'évaluer...
Note
1961 : la guerre froide. L'URSS et les Etats-Unis sont sur le point de se lancer dans une troisième guerre mondiale, et sont les deux joueurs qui déplacent leurs pions sur l'échiquier mondial. Les deux superpuissances dominent le monde, laissant la vieille Europe coincée entre deux feux sur le point d'éclater.C'est l'âge d'or de l'espionnage.
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Au service secret de sa Majesté

Voilà le fameux "Hiver" devenu "Mort depuis quelques temps déjà. Un des meilleurs agents russes. Il se tient face à moi, et on se jauge mutuellement pendant quelques instants, avant qu'il ne me donne le mot de passe. Tout semble en règle, même si je n'arrive pas à avoir l'esprit tranquille quant à ce transfuge. Pourquoi, alors qu'on est l'enfant chéri du la mère patrie URSS, le champion du KGB, tout arrêter, quitter gloire, honneurs, reconnaissance (dans son milieu tout du moins, nous restons quand même des espions), privilèges, pour repartir à zéro dans le pays de sa Très Gracieuse Majesté? On m'a dit qu'il nous avait contactés en prétextant être tombé sur des documents compromettants, et que sa tête était mise à prix dans son cher pays. Soit, passons. Mais les plus belles excuses du monde ne m'empêcheront pas d'être suspicieux. Après tout, c'est mon travail de l'être, et on compte sur moi pour ça. Et j'ai un léger sourire quand j'entends sa réponse à propos de son voyage.

Tant mieux. Je suis toujours étonné de la créativité de nos équipes. Un mini-sous marin caché dans un cercueil. C'est quand même merveilleux. Enfin, d'un point de vue purement technique évidemment. Je me doute qu'y faire le voyage ne devait pas être aussi plaisant...

Après une cigarette rapidement fumée, je lui fais signe de s'installer dans l'Aston, avant de démarrer. Un peu vite, je le reconnais. Mais avouons-le, ce serait criminel de se trainer sur la route avec une merveille pareille n'est-il pas? Rapidement nous quittons la ville, les docks laissant place à quelques zones pavillonnaires un peu défraîchies, puis s'espacent, pour dévoiler enfin la campagne anglaise dans toute sa splendeur. Chose qui se discute aujourd'hui où il pleut. Et en plus il fait nuit. Il reste silencieux de longues minutes, se contentant de laisser le paysage défiler sous ses yeux. J'imagine que ça doit le changer de sa froide contrée... Je le laisse donc en paix, laissant un simple fond de jazz occuper le silence alors qu'il grille cigarette sur cigarette. Une chose est sûre, il n'est pas bavard. Vraiment pas. Peu importe, nous ne sommes pas là pour faire la conversation, enfin, pas encore. Nous nous acquitterons de cela une fois arrivés à la base d'entraînement. Pourtant, à ma grande surprise, il ouvre la bouche, et entame la discussion, en anglais cette fois. Je lui jette un oeil, amusé, et un léger sourire naît sur mes lèvres quand j'entends le sujet de la discussion. Pour un espion, tu n'es pas très subtil, "Mort"... Alors j'esquive subtilement, restant poli mais assez vague pour ne rien divulguer. Penses-tu que je suis un simple aspirant, que tu vas arriver à tromper en détournant l'attention? Il en faut plus très cher...

Je lui explique rapidement comment les choses vont se passer, lui donnant simplement l'essentiel des informations avant de me taire. Le silence retombe à nouveau et je l'entends juste jouer avec mon briquet, presque comme un tic, s'amusant à l'allumer et l'éteindre nerveusement. Hmm intéressant. Serais-tu inquiet? Mal à l'aise? Parfait. La déstabilisation est la clé. Et l'installer dans une demeure perdue fait partie du processus. La voiture s'arrête enfin devant l'escalier menant à l'intérieur, et je coupe le moteur, ainsi que les phares avant de sortir et claquer la portière. J'ouvre ensuite le coffre pour prendre le sac contenant quelques affaires, et je lui fais signe de me suivre.

Nous entrons dans un hall, carrelé de noir et de blanc, aux murs recouverts de bois sombre et ornés de bois de cerfs et d'autres sortes de trophées. Jonas, le garde-chasse, apparaît et incline légèrement la tête. Il est l'archétype de l'anglais, un beret à carreaux sur la tête, vêtu d'une veste en tweed assortie et d'un pantalon en velours côtelé qui s'enfonce dans des bottes en cuir impeccables.

Monsieur, la maison est prête et le repas est dans le four. Je repasserai demain avec d'autres provisions et le déjeuner.
Parfait Jonas, je vous remercie.
Bonne soirée monsieur.
Bonne soirée, à demain!


Il retourne dans la cuisine et j'entends la porte de derrière se fermer. Je désigne alors la pièce dans laquelle on se trouve d'un geste de la main.

Eh bien voilà notre demeure pour les prochaines semaines. Comme vous pourrez le voir, il y a tout le confort nécessaire, même si nous sommes très isolés. Oh et il n'y a aucune dispositif de communication vers l'extérieur. Pas de téléphone, ni ici, ni dans la maison du garde-chasse. Si on veut transmettre un message, on doit se rendre au pub du village,qui doit se situer à... au moins cinq ou six miles de là où nous sommes. Si vous voulez bien me suivre je vais vous mener à votre chambre, et vous pourrez vous doucher et vous changer avant de redescendre pour le dîner.

Je monte les marches de bois ciré et nous nous engageons dans un long couloir recouvert d'un tapis, et aux tableaux représentant des scènes de chasse au mur. J'ouvre une première porte.

Voici votre chambre. Vous êtes ici chez vous.

Je m'efface pour le laisser entrer après avoir allumé l'interrupteur. Elle est spacieuse, comportant un grand lit à baldaquin, une commode, un bureau avec une chaise, et une grande armoire. Tout le mobilier est ancien. Un épais tapis recouvre le parquet, et un feu ronfle dans la cheminée.

Il y a différentes tenues dans l'armoire, pour toutes sortes d'occasion. Et dans différentes tailles. Malheureusement vos mensurations n'étaient pas dans le dossier qu'on m'a remis, j'ai donc été prévoyant. Il y a aussi plusieurs paires de chaussures. La salle de bains est à côté si vous souhaitez vous rafraîchir avant de me rejoindre en bas. Je vous laisse.

Après un dernier sourire je le laisse et ouvre la porte de la chambre en face, la mienne. Je pose mon sac sur le coffre au pied du lit, en sors rapidement ce que j'ai ramené, remets une bûche dans le feu et redescends dans le salon. La pièce est vaste, mais basse de plafond. Les murs sont chargés de livres et je pose un vinyle sur la platine qui crachote doucement avant de déverser du Lee Morgan en sourdine. Je m'approche ensuite du guéridon pour me servir un verre de whisky, et m'installe dans un profond fauteuil, commençant à lire en fumant tranquillement une cigarette.

Je me perds dans la lecture de mon magazine, et c'est seulement quand j'entends des pas dans l'escalier que je relève le nez et que je l'appelle.

Je suis ici!

Une fois qu'il apparaît, je me redresse, gardant ma cigarette entre mes lèvres, et lui désigne la carafe que je tiens en main d'un geste du menton.

Voici le salon. Je suis navré, nous n'avons pas de vodka, mais du whisky vous conviendrait? Il y a aussi du brandy et du scotch.....

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