
Les années sont passés doucement, les jours suivi par les mois puis les saisons se sont enchaînés tellement rapidement que Matt avait l'impression qu'il avait cligner des yeux et 3 ans étaient déjà passés.
Sa vie avait bien évolué. Il habitait toujours dans le même appartement, trop nostalgique pour y déménager. Mais maintenant, il était un peu plus décoré et lumineux que dans le passé.
Le train de vie de Matt était assez ordinaire. Il se réveillait souvent par la voix insistante de son petit garçon réclamant son petit déjeuner. Jake avait bien grandi.
Ses mèches rousses étaient maintenant une énorme touffe orangé formés de boucles qui rebondissait à chacun de ses mouvements. Ses yeux marrons si similaire a ceux de son père brillaient de mille feu et s'écarquillaient à chaque fois qu'il voyait quelque chose qui le surprenait.
Matt avait l'impossibilité de refuser car le garçon était aussi têtu qu'un Murdock pouvait être. Ce qui voulait dire beaucoup.
Il tirait pratiquement son père hors de son lit et le pressait de s'habiller pour que son déjeuner soit préparé.
Des jouets étaient éparpillés partout dans l'appartement, aussi bien que des affaires d'enfant. Des preuves indéniables qu'un enfant y gouvernait sans répit. Jake ne rangeait presque jamais derrière lui et c'était un miracle que Matt évitait de tomber dans ce bazar.
Les petits déjeuners étaient simples. De bons pancakes a la couleur rouge—Matt rajoutait du jus de fraises dedans pour rentrer les pancakes encore plus délicieux en plus de leur donner la couleur préféré de son fils—et quelques fois avec des œufs brouillés ou du bacons. Pour un garçon de 3 ans, Jake avait une grande faim. Il laissait rarement de la nourriture dans son assiette et picorait souvent dans celle de son père faisant l'innocent quand il était pris sur le fait.
Matt avait dû mal à le punir car malgré ne pas le voir, il savait pertinemment que le garçon le fixait avec ses grands yeux et une bouille adorable. Il était faible quand ça concernait son fils.
Une fois le petit déjeuner finit, Matt portait Jake jusqu'à sa chambre. Elle se trouvait juste à côté de celle de son père. Elle avait les murs peints en bleu foncé avec un lit simple collé dans un coin de la pièce et une table de chevet à côté. Une lampe à la lumière rouge s'y trouvait dessus, près d'un cadre photo de Jake et Matt réalisé devant un glacier, chacun ayant une glace en main et un grand sourire aux lèvres.
La commode était contre le mur de la porte où tous les vêtements de son fils s'y trouvaient. Juste à côté d'une petite étagère de livres et de peluches.
—D'accord, quels vêtements vas-tu mettre aujourd'hui ? questionne Matt en ouvrant un placard de la commode. Jake, maintenant au sol, aggripait le bord du placard s'appuyant sur le bout de ses doigts de pieds pour voir l'intérieur.
—Lui ! s'écrit Jake en sortant un pull tout rouge flamboyant. Je veux mettre ce pull aujourd'hui.
Matt arque un sourcil avec un sourire aux lèvres.
—Laisse-moi deviner. Un pull rouge, c'est ça ?
Jake le regarde avec de gros yeux puis plissé des yeux, suspicieux.
—Comment est-ce que tu sais ? Tu as dit que tu ne voyais pas !
Un rire s'échappe de Matt.
—Jake, tu ne porte que des vêtements rouges.
Le petit garçon cligne des yeux.
—Oh. C'est vrai.
Après quelques vêtements en plus sorti par Jake, Matt l'aide à s'habiller. Il passe une main dans les cheveux doux et soyeux de son fils avec tendresse.
—Prêt pour une nouvelle journée ?
Jake hoche la tête.
—Prêt !
Des fois, Matt s'asseyait dans son canapé avec une bière en main et repensait au fait que Foggy et Karen ne rencontreront certainement jamais Jake. Ça faisait mal de se dire ceci alors qu'il était certain qu'ils auraient adoré Jake. Même si le garçon lui ressemblait déjà beaucoup, il avait aussi sa propre personnalité. Comme adorait tout ce qui était rouge, les sucreries et faire des dessins en collant du papier découpé sur une grande feuille de papier que son père puisse comprendre son dessins sans qu'il n'est besoin de le décrire. Matt avait juste à passé ses doigts dessins et à imaginer la forme du dessins. Et s'il avait faux, Jake le corrigeait gentiment.
Pour son jeune âge, Jake comprenait assez bien ce que son père voulait dire par "Je ne peux pas voir" et s'adaptait automatiquement à ceci. Au lieu de juste pointer les choses comme chaque enfant le ferait pour montrer quelque chose, il tire souvent la manche de son père ou lui décrit ce qu'il veut montrer.
—Papa, tu viens. La voix de son fils le sort de ses pensées.
Un sourire gêné se forme sur les lèvres de Matt.
—Désolé, petit.
—Aujourd'hui, on va manger des crêpes, hein ? Tu l'as promis.
Il se souvenait de cette promesse. Jake avait attrapé une crêperie qui venait tout juste d'ouvrir dans leur rue et il avait insisté pendant des heures à aller manger une crêpe—comme il le disait, un vrai petit Murdock.
—Oui mais cette après-midi. Après ta journée à la maternelle et moi au travail. D'accord ?
—Oui, papa.
Son cœur fondait à chaque fois que Jake l'appelait papa. Même après 3 ans, ça semblait toujours irréaliste d'être parent.
En sortant de l'appartement, Jake disait beaucoup à toutes les personnes qu'il croisait. Voisins, personnels d'entretien et même le propriétaire de l'immeuble. Personne ne résistait à la petite boule de joie qu'était Jake. L'une des seules bonnes choses qui était arrivée peu après le Blip.
Matt pensait rarement au Blip—enfin, pas vraiment car il pensait beaucoup à Foggy et Karen mais jamais à l'étendu qu'était le Blip. Vivre avec Jake ramenait toujours du positif, il était donc difficile de penser au négatif. Mais quelques fois, il se permettait d'y penser. De penser à Foggy et Karen.
Tous les dimanches après la Messe, lui et Jake allaient déposés des fleurs sur les tombes de Foggy et Karen. Il écoutait Jake raconter sa semaine à son oncle Froggy et sa tante Kary comme il les appelait. Jake les connaissait depuis pratiquement sa naissance. Ses histoires du soir étant des histoires sur ces deux-là que Matt lui racontait pour dormir. Il les connaissait sans jamais les rencontrer une seule fois.
Le chemin a la maternelle était court. Elle se trouvait à quelques rues de leur appartement, ouvert il n'y a que deux ans. Main droite, il avait sa cane et main gauche, il tenait la main de Jake pour s'assurer que le garçon ne court pas partout et finisse blessé.
Jake aimait un peu trop courir partout avec aucun sens du danger—un peu trop comme lui a son plus grand malheur.
Les cris et les rires d'enfants non loin permettent à Matt de savoir qu'ils n'étaient plus très loin de la maternelle. Un regroupement assez nombreux de cœur—des cœurs forts mais fragiles à la fois représentant les jeunes enfants et des cœurs battants d'adultes—de trouvait au niveau de la maternelle et juste devant son entrée.
Il se faufile facilement entre les jeunes parents. Il pouvait sentir Jake s'exciter d'impatience de rejoindre ses amis. Il tirait un peu plus fort, son cœur battait plus rapidement et il se mettait à sautiller sur lui-même.
—Du calme, Jake. On y est, dit Matt, un sourire aux lèvres amusé par l'excitation qu'émanait son fils.
—J'ai promis à Nathan de lui montrer pour dessin ! Tu sais, celui avec la Tour Stark.
—Celui a 3 couches de papiers ? Il se souvenait de ce dessin. Jake avait été très fier de l'avoir fini ayant passé deux gros jours dessus. Il était très joli ton dessin, je suis sûr que Nathan l'aimera.
La chaleur de la maternelle apporte un sentiment d'accueil qui fait soupirer Matt de contentement. Une des responsables de la maternelle l'approche avec un sourire familier.
—Bonjour M.Murdock et bonjour à toi aussi Jake.
—Melissa, regarde ! Tu aimes mon pull. Il est rouge, s'exclame Jake en montrant son pull tout fier de le porter.
Melissa rit tendrement.
—Je l'aime beaucoup, il te va bien. Nathan t'attend juste à côté. Tu peux dire au-revoir à ton père et le rejoindre.
Jake hoche frénétiquement la tête et se tourne vers son père qui s'accroupit à sa hauteur. Matt passe un main dans ses cheveux roux, les ébouriffant.
–Soit sage pendant mon absence et amuse-toi bien.
—Toi aussi, ne fait pas de bêtise au travail, réplique-t-il en enroulant ses bras autour de sa taille.
Matt serre le petit corps de Jake contre sa poitrine, le bas de son visage caché dans ses bouclettes.
—Je t'aime, Jake.
—Je t'aime aussi papa.
Il écoute les battements de cœur de Jake s'éloigner qui rejoint Nathan. Il sourit en entendant les voix excités et les rires des deux garçons.
—Il est un bon garçon. Vous l'avez bien élevé, dit Melissa marchant aux côtés de Matt jusqu'à la sortie.
—Je remercie Dieu chaque jour pour m'avoir donner Jake. Il est ma plus grande joie.
Matt inspire un bon coup d'être frais du matin de ce jour de printemps.
—Bonne journée, Melissa.
—A vous aussi, M.Murdock.
Oh, il aura besoin de ça. Les bureaux de Stark Industries étaient toujours aussi bruyant et austère mais au moins il s'était trouvé quelques collègues qu'il appréciait travailler avec.
Pendant ses heures de travail, Matt était plus concentré à penser à Jake que sur ses clients. Il était sûr que ses collègues l'excuseront de s'inquiéter plus pour Jake que pour leurs clients.
Il savait que Jake était en sécurité. La maternelle était sérieuse sur la sécurité des enfants dans son quartier à Hell's Kitchen. Mais il y avait toujours une petite voix dans sa tête lui rappelant les multiples dangers que Jake pouvait en courir pendant son absence et ça le rendait anxieux. Il était conscient que c'était juste sa paranoïa qui parlait pour lui alors il prit une grande bouffée et pensa à quelque chose de plus positive comme le fait que dans quelques heures lui et Jake iront manger des crêpes ensemble.
Cela lui permit de travailler de manière plus concentré et posé.
Quand la fin de journée sonne, Matt était un des premiers à être déjà parti. Sur le chemin du retour à Hell's Kitchen, Matt était occupé à penser à Jake. Le garçon a été particulièrement sage ces derniers temps.
Pas d'appel de la maternelle pour dire qu'il s'est battu avec un autre enfant, aucune punition depuis un bon mois. Il avait été un vrai angelot.
Peut-être que je pourrais lui faire un cadeau ? se dit Matt, une petite idée se trotant dans son esprit. Profitant du temps qu'il a avant d'aller chercher Jake, il fait un arrêt dans un magasin.
—Bonjour, puis-je vous aider ? dit un aidant en s'approchant de lui.
—Je cherche quelque chose qui puisse faire plaisir à mon fils.
—Bien sûr. Quel âge as-tu ?
—Seulement 3 ans mais il est déjà un garçon très caractériel, sourit Matt.
Un rire s'échappe de l'homme.
—Je vois. Quel genre de choses aime-t-il ?
—Beaucoup de choses mais il apprécie particulièrement la couleur rouge, les dessins en 3D, utiliser l'objet le plus aléatoire qui existe et le transformer en fantaisie. Oh, il adore aussi Daredevil.
Jake était un garçon qui ne demandait jamais trop. Il pouvait trouver un chiffon et en faire un foulard magique dans une histoire de magiciens et de dragons.
Il l'étonnait chaque jour de son imagination immense.
—Daredevil, hein ? Il a bon goût. Je crois que j'ai quelque chose qui pourra lui faire grandement plaisir.
Matt arque un sourcil, intéressé.
Les cris d'enfants et le torrent de pas previnrent Matt qu'il était arrivé à la Maternelle. Il y rentre, un paquet en main bien emballée.
A sa vue, Melissa sourit et appelle Jake.
—Jake, ton papa est là.
Immédiatement, Jake abandonne ce qu'il faisait pour se précipiter vers son père.
—Papa ! Matt n'a pas le temps de réagir que deux bras s'attachent à ses jambes.
—Salut, Jake. Je présume que tu as pensé une bonne journée ? Nathan a aimé ton dessins ?
Jake saute en arrière, un énorme sourire aux lèvres.
—Il a adoré ! Il m'a même aidé à en faire un autre.
—Vraiment ? Serais-je autorisé à le voir ?
Le petit garçon croise des bras et plisse des yeux.
—Je ne sais pas. Est-ce qu'on va toujours manger une crêpe ?
Matt fait semblant de réfléchir passant deux doigts sous son menton.
—Je pense que ça se tient toujours.
—Alors tu pourras voir ce dessin.
—Excellent. Qu'est ce qu'on attend ? Allons manger cette crêpe.
Matt tend une main que Jake prend sans hésitation. Il sautillait sur lui-même d'impatience chantonnant le fait qu'il va manger une bonne crêpe.
Sur le chemin, Jake remarque enfin le paquet sous le bras de son père.
—C'est quoi ce paquet, papa ? demande-t-il, les yeux brillant de curiosité.
L'aîné Murdock prend un air nonchalant.
—Oh ça ? Juste un joli paquet cadeau.
—Un cadeau pour qui ?
Un sourire taquin s'élève sur les lèvres de Matt.
—C'est pour un petit garçon qui on m'a dit à les cheveux de la même couleur que le feu et aussi touffue qu'un arbre. Il a aussi d'adorable taches de rousseur et de grands yeux marrons tout curieux et innocent. Il adore le rouge et Daredevil en plus.
Jake prend une mine sérieuse réfléchissant à ce que son père vient de lui dire puis son visage s'illumine.
—C'est pour moi !?
Matt ricane.
—Tien, ouvre-le.
Jake exprime un petit cri de joie en prenant le cadeau. Il l'ouvre aussi délicatement qu'un enfant de 3 ans peut l'être. La couleur rouge est la première chose qu'il vit et son excitation s'acrut.
Les yeux gros comme des billes, Jake tenait un pull rouge flamboyant avec des cornes sur la capuche, deux bâtons de combat dessiné au dos en plus de deux D entremêlés inscrit sur le devant du pull.
—C'est un pull Daredevil ?!
Jake était déjà un garçon énergique mais là, il était carrément hyperactif.
—Puis-je le mettre maintenant !
—Il est tout tien maintenant. Tu en fais ce que tu veux.
L'ancien pull rouge était vite remplacé par le nouveau pull rouge Daredevil. Jake touchait les petites cornes sur la capuche en riant. Il se jette sur son père pour lui donner une étreinte forte.
—T'es le meilleur papa !
—Le suis-je ? Bon à savoir. Plus que la crêpe à manger. Glissant le pull rouge abandonné sous son bras, Matt mène Jake jusqu'à la crêperie et s'installe à une chaise. Son garçon gigotait sur sa chaise à côté de son père, impatient de goûter sa crêpe.
Par chance, elles arrivent rapidement une fois commandé et Jake avait déjà englouti sa première bouchée avant même que Matt ait touché à la sienne.
Matt émet un rire en entendant combien le garçon profitait pleinement de sa crêpe. C'était reposant. Il n'aurait jamais pensé qu'un simple moment comme ceci pouvait le faire se sentir aussi bien.
Il n'échangerait contre rien au monde cette vie-là. Elle n'était peut-être pas parfaite mais elle lui était suffisante. Aussi longtemps que Jake était présent sans sa vie, tout ira bien.