
Civil War
Nous faisions le marché habituel de Bucarest, la capitale Roumaine. Je m'occupais des légumes pendant que Bucky prenait les fruits. Lorsque nous nous rejoignons, on vit un marchand de journaux nous dévisager avant de s'enfuir. Bucky s'approcha, prit un journal puis se tourna vers moi, un brin de panique dans le regard. Il revient vers moi en me tendant le journal.
- Faut qu'on parte, me dit il tout simplement.
Je lis le gros titre. Dessus ? Une photo de "lui" en train de rentrer dans une camionnette. On voyait également une tête de femme du côté conducteur qui me ressemblait fortement. Mais ... enfin, c'était pas nous, on est jamais allé à Vienne ! Attendez ... je vais juste vous raconter ce qu'il s'est passé jusqu'à maintenant ... le temps qu'on rentre à l'appart, ça devrait aller.
~ 2 ans avant ~
Nous venions d'arriver à Bucarest. On a vite trouvé un ancien studio dans la vieille ville, pas très cher, qu'on a acheté pour être tranquille.
J'ai tout de suite commencé à chercher un petit boulot, ce qui ne fut pas difficile : Monitrice pour les armes à feu !
Je l'ai eu plutôt facilement, et pour 1,500 Ron (environ 330€ ) c'était bien. D'ailleurs ce jour-là, en retournant à l'appart', j'ai vu un petit libraire vendant des carnets vierges. Il y avait également tout le nécessaire pour écrire et customiser. J'en ai acheté pour Bucky, sachant qu'écrire tous mes souvenirs m'avait aidé, peut-être que pour lui aussi ... En revenant, il sourit en apprenant que j'avais eu le travail et me demanda à quoi servait mes achats. Je lui expliqua alors que ça pourrait l'aider à trier et organiser les souvenirs qui vont revenir, sachant que cela arrivé souvent dans le désordre et plus en forme de flash. Il me remercia et se mit à la table pour commencer à déjà écrire les souvenirs à nouveaux présents.
~ De nos jours ~
Depuis, on vit plutôt tranquillement ! Les deux trois premiers mois, il sortait rarement mais au fur et à mesure, il me suivait pour le marché, puis pour autre chose ... évidemment, on restait toujours sur nos gardes mais avec les entraînements d'HYDRA, on savait comment ne pas se faire réparer. On venait d'arriver à l'appart', et deveniez qui était la ? Steve ! Il se retourna et je souris contrairement à Bucky qui resta plutôt neutre.
- Tu me reconnais ? Demanda Steve à Bucky.
Après un temps, il répondit.
- Steve ... j'ai lu un topo sur vous au musée ...
- Je sais que tu es sur tes gardes, et c'est normal après ce qu'il s'est passé, mais tu mens.
Je levai les yeux au ciel. Je m'approchai de Steve.
- C'est à cause de l'attentat de Vienne n'est ce pas ? Demandai-je connaissant déjà la réponse.
- Oui, les forces spéciales encerclent l'immeuble. Expliqua notre ami.
- On n'a pas bouger d'ici. Ce sont des choses qu'on ne fait plus. Dit Bucky.
- Des gens qui sont persuadés du contraire vont pas tarder à arriver, et ils n'ont pas l'intention de vous prendre vivant.
- C'est bien ... excellente stratégie ... soupira le brun.
On entendit le bruit des pas sur le toit, ils n'allaient pas tarder
- On peut encore éviter l'affrontement.
Je me retournai vers Bucky qui hocha la tête.
- Il faut toujours se battre ... soupira-t-il en enlevant le gant, cachant le bras en métal.
Je fis de même, et enleva mon manteau, ce sera mieux pour ce qu'il va suivre.
- Tu m'as sauvé de la noyade, pourquoi ? Questionna rapidement Steve.
Bucky soupira.
- Je sais pas.
- Si tu l'sais.
On se regarda tous les trois, puis une première bombe fumigène cassa la vitre, déviée par Steve, puis une seconde qui cassa la seconde vitre. Bucky la fit glisser avec son pied jusqu'à Cap' qui mît son bouclier dessus. Des coups à la porte se firent entendre, je la bloquai avec la table. Bucky leva le matelas (qu'on avait renforcé pour créer un effet par balle) pour nous protéger, puis deux mecs des forces allemandes arrivèrent par la fenêtre. Bucky cognat la premier puis Steve s'occupa du second en retirant le tapis, faisant ainsi tomber le mec, puis d'un troisième de la porte du balcon. Je le poussai à l'extérieur, d'accord un peu fort vu qu'il faillit passer par dessus la rambarde.
- Leïna ! Tu vas tuer quelqu'un !
Mon ancien coéquipier retourna Steve au sol et cassa le plancher.
- On compte tuer personne, répondit-il en prenant nos deux sacs qu'il balança par le balcon.
Nous n'étions pas restés tranquillement en ville sans avoir préparé plusieurs plans d'extraction en cas de problème. Et il venait de lancer le ... eeeeuuuh ... 4 ! Oui, c'est ça ! J'hochai la tête juste pour lui faire comprendre que j'avais compris quel plan on appliquait puis un autre soldat arriva par la fenêtre.
Je me protégeais des balles avec mon bras (Okay, ça peut être utile parfois !) puis Steve nous protégea avec son bouclier (vraiment pratique !).
Un énième gars arriva de l'autre côté, et Bucky eut la brillante idée de balancer notre ami sur l'agent. Après cela, il s'avança vers le précédent gars, se protégeant toujours des balles grâce à son bras, moi suivant derrière, puis le prit sur le côté et le balança sur les étagères. Le dernier agent dans l'appart' se prit lui une brique en plein ventre et défonça la porte de la salle de bain.
- Fait plus doucement quand même ...
- C'est l'hôpital pour eux ou mort pour nous. Tu choisis quoi ?
- Okay, dit comme ça ...
Après cela, un combat s'engagea dans les escaliers de l'immeuble entre nous, puis avec Steve, contre les autorités allemandes. Bon, à part une fois où Steve dû récupérer un agent qui allait tomber (et de haut), Bucky a réussi à contrôler sa force, ce qui était une bonne chose en soi ! Arrivé à l'étage voulut, mon partenaire défonça d'un coup de pied une porte d'un appart' désinfecté, moi toujours derrière, et on courut pour prendre de l'élan. J'ai jamais aimé sauter de toit en toit mais laaaa ... réfléchis pas Leïna ! SAUTES !
J'atterris sur le toit en roulade sur le côté. J'étais en vie ! Oh la vache plus jamais ! On se remit à courir quand je vis une ombre derrière qui me sauta dessus par le dos. Je réussis à le propulser plus loin, et lorsque la personne se releva ...
C'ÉTAIT UN PUTAIN DE CHAT NOIR À TAILLE HUMAINE !!!
S'engagea alors un combat entre nous, Bucky s'arrêta dans sa course et me rejoignit, mais le temps qu'il rebrousse chemin, le chat noir me donna un coup de pied, et je me cognai en plein dans une sortie de clim'. Il profita de mon étourdissement pour me griffer sur mon flanc droit, avant que Bucky ne l'envoie valser au plus loin avec un superbe coup de pied, puis qu'il ne se penche vers moi.
- Ça va ? Me demanda-t-il inquiet.
- Oui ... dis-je en mettant ma main sur la blessure. J'avais l'air de saigner pas mal quand même ...
Il m'aida à me relever, je dû grimacer un coup car il s'excusa, puis on continua notre course, avant que le chat ne revienne à l'attaque, sur Bucky cette fois ci. Alors qu'il était sur Bucky, un hélicoptère arriva et commença à tirer sur l'homme déguisé. Sam (j'ai appris son prénom un peu plus tard après Washington) dévia l'hélicoptère, et Bucky en profita pour repousser le chat noir, me récupèrer, et continuer notre parcours. Pour aller un peu plus vite, il me prit sur son dos. J'essayai de maintenir ma main dessus pour éviter de me vider de mon sang, pendant que Bucky sautait des balcons de l'immeuble.
Respire ... et reste consciente ... sinon ça n'allait pas le faire ...
Steve nous suivait de près. On venait d'arriver sur l'autoroute, moi toujours sur le dos de Bucky. Il continua de courir, et on dirait que je ne le ralentissais pas le moindre du monde. En jetant un coup d'œil derrière, Steve venait de prendre une des voitures 4x4 de la police et que le chat était accroché derrière.
À un embranchement, une petite dizaine de voitures arrivaient juste devant nous. Bucky freina avant de se glisser entre les tonneaux, et continuer sur la voie à contre sens. Une moto arriva d'en face, et Bucky me dit de fermer les yeux et de ne pas crier ... j'eus peur, c'était jamais bon signe quand il disait ça ! Et j'avais bien raison, il a poussé le gars, prit la moto et l'a retourné. Je n'ai pas pu m'empêcher de gémir, mais pas à cause de la frayeur, présente n'est ce pas, mais à cause de ma blessure sur le flanc.
Je m'accrochai bien à lui, enfin, du mieux que je pouvais avec une main vu que l'autre doit rester sur la griffure du chat noir humain ... En parlant de lui, il arriva vers nous. Je me penchai et Bucky l'attrapa par le cou, mais il se mit sur le mur pour nous faire chavirer. Ok, un autre point positif d'avoir un bras en métal : la résistance au goudron alors qu'on est en pleine vitesse comme maintenant.
Autre chose ? J'étais contente de m'être concentrée sur mon équilibre lors d'un combat chez HYDRA. Vu que la ... je ne tenais rien ... à part avec mes jambes de part et d'autre de la moto.
Dans tous les cas, on se remit vite fait bien fait correctement, et je pris les choses en main : je pris une petite bombe ronde dans le sac de Bucky, puis la lança en l'air. Avec un peu de chance, le toit du tunnel allait s'effondrer sur ce maudit chat noir humain ! Mais non, ce con traversa l'explosion sans problème et creva le pneu arrière, entraînant notre chute. Je roulai sur le côté, tentant de continuer à limiter l'hémorragie, mais en m'arrêtant, mon visage se tordait tout de même de douleur.
Steve avait éloigné l'homme-chat, qui était toujours en position d'attaque, et notre ami près de nous, comme une barrière de protection. Bucky s'approcha de moi en s'agenouillant et m'aida à me mettre assise. Je ne sais combien de voitures de police arrivèrent par devant et derrière, et même War Machine arriva.
Un peu après, les policiers plaquèrent Bucky au sol, mais n'étant pas débiles, ils me levèrent progressivement pour m'emmener dans une ambulance qui venait d'arriver. En tournant la tête, j'eus le temps de voir que le chat noir était le prince du Wakanda, T'Challa ... il me semblait que son père a été tué lors de l'attentat de Vienne... Dans tous les cas, les deux ambulanciers et le médecin me firent les premiers soins, et me mirent une perf pour pas que je me déshydrate. Je priai intérieurement pour que le suite ne se passe pas trop trop mal ...
~
On arriva le lendemain à Berlin, j'avais été correctement soigné dans l'avion, j'avais un bandage m'entourant le ventre et de nombreux points de sutures. J'étais encore fatiguée du à l'anesthésie locale mais j'arrivais marcher, ce qui n'était pas plus mal. Le convoi arriva à l'ambassade américaine. On m'aida à sortir et on me menotta par derrière. Je vis plus loin Steve, Sam et le chat noir. Mon ami me regarda un peu inquiet, je lui fis d'un signe de tête que me sentais mieux. Devant moi se trouvait un compartiment dans lequel était enfermé Bucky. Nous étions tous les deux dans l'immense ascenseur.
- Comment tu te sens ?
- Ça va mieux ... Les médecins m'ont soigné dans l'avion.
- Tant mieux.
Les portes se rouvrirent, on m'accompagna dans une salle, composée d'une grande table, deux chaises l'une en face de l'autre. Il y avait déjà un ordinateur d'un côté, on m'installa de l'autre côté et les agents bloquèrent mon bras bionique dans un espèce de grosse menotte fixée sur la table ... Je ne sais pas vraiment comment le décrire en fait. Enfin bref ... J'attendis environ dix/quinze minutes lorsque quelqu'un rentra.
- Bonjour Miss Jafir, dit l'homme en rentrant.
- Leïna s'il vous plait, dis-je, sinon je ne pourrai me détacher de l'image de Zola ...
- Très bien comme vous voulez, répondit-il.
- Et vu que j'imagine que vous êtes un des psy, ce sera plus confortable de se tutoyer, non ? demandais-je.
- Oui, sûrement.
- Super ! On commence par quoi ? D'ailleurs, tu t'appelles comment ? enchaînai-je.
- Alexander.
AH ! Ok ... bon, c'est pas lui, aucun souci, mais j'ai du me tendre car il me demanda si ça allait
- Oui ... C'était juste le nom du dernier chef de base d'HYDRA dans laquelle j'étais ... expliquai-je un peu mal à l'aise.
- Je sais, j'ai lu votre dossier, me répondit-il doucement.
- Je m'en doute ...
- Bien, vous pouvez me parler de votre enfance ?
- C'est pas sur le dossier ? Demandai-je.
- Un dossier est quelque chose d'assez froid et d'externe, je préfère le ressenti des personnes, m'expliqua-t-il.
- Je comprends ... alors ...
Et je me mis à tout lui raconter :
Ma petite enfance, ma rencontre avec Bucky, celle de Steve, notre envie d'aider notre patrie vu que c'était beaucoup d'actualité à notre époque. J'ai enchaîné avec la guerre, la capture de notre unité, les expériences de Zola sur Bucky et moi ...
A ce moment, les mots avaient plus de mal à sortir, j'avais l'impression que c'était hier tellement que je me souviens des sensations, de la douleur ... mes yeux regardaient le vide sur ce passage mais je me reconcentrai, et je continuai avec les Commandos Hurlants et fini avec notre dernière mission et la chute du train.
Il me demanda ce qu'il s'était passé à HYDRA vu que ça, ce n'était pas sur le dossier. Je souris un peu, prit une inspiration et allais commencer quand tout devint noir et une alarme s'enclencha.
- Il se passe quoi ? demandai-je.
- Aucune idée, je demande au centre de surveillance ... après un temps. Une coupure générale.
- Et il n'y a pas de générateur de secours ?
- C'est la centrale entière qui a sauté ...
- Ah, c'est problématique ...
Il regarda la "menotte géante". En effet, celle-ci était légèrement relevée, signe tout simplement qu'elle était désactivée? C'est plutôt con non ? En relevant la tête, je vis passer une once de peur traverser les yeux du psy. Je soupirai un coup, me levai et sortis simplement. Je vis passer Bucky et Steve en train de se battre ?!? WHAT ? Mais ça n'a aucun sens ! Au même moment, je vis Sam passer en coursant un mec. Mais il se passe quoi ici ??
En passant, Sam me cria.
- Bucky ! Winter à nouv...
Et il disparut à l'angle du couloir. Attends, j'ai mal entendu non ? Dites moi que j'ai mal entendu ... Bucky ... redevenu Winter ?! Comment s'est possible ça !? Enfin, je sais que c'est possible mais seulement avec les mots... En rentrant dans la salle dans laquelle était Bucky, je le vis. Le carnet rouge. Je le pris et le bloqua avec mon pantalon avant de me mettre à courir, suivant le chemin emprunté par Sam juste avant. Je parcourais les couloirs jusqu'à la sortie où je tombais justement sur l'oiseau.
- C'était qui ce gars ?!
- Celui à retransformé ton pote en machine à tuer.
- Et où est Steve ?
- Avec lui justement.
Il fronça les sourcils.
- Okay ... il se tourna vers moi. Ils sont dans une usine désinfectée plus loin, il est avec Bucky, ils vont bien.
- Alors on y va.
- Tiens, j'ai réussi à choper ça au passage dit il en me tendant un sweat, sûrement un peu trop grand, mais c'est mieux que trop petit.
- Merci.
On partit ensuite là où étaient Steve et Bucky. En arrivant, mon ami me prit dans ses bras. Je le serais fort, ça faisait tellement longtemps ...
- Comment tu vas ?
- Ça peut aller ...
Je soulevai le sweat et mon T-shirt, je vis le bandage un peu rouge.
- Quoi que ... peut être changer le bandage serait pas de refus.
- Je vais voir si il y a une trousse de soin.
- Merci Sam.
- Où il est ?
- Juste à côté, j'ai préféré bloquer son bras ...
- Tu as bien fait.
- Il est encore évanoui. Tu sais ce qu'il s'est passé ?
- Oui ... je m'asseyais sur un rebord d'un pilonne, le mec que Sam a poursuivi, il avait le carnet rouge.
- Et c'est quoi ce carnet ?
- Des informations sur HYDRA, des localisations de bases ... et comment retourner le cerveau à Bucky pour qu'il redevienne le petit toutou préféré d'HYDRA ...
- Comment ...
- Des mots. En russe. Lorsqu'on est arrivé aux mains de l'organisation, ils nous ont récité ses mots avec à chaque fois une décharge assez importante d'électricité en pleine tête ... ils refaisaient la même chose à chaque sortie de cryogénisation. Mais les mots à eux seuls ne suffisent pas pour un effet permanent, c'est pour ça qu'avec un gros choc, ça devrait remettre les idées en place ...
- Je ... je suis désolé ...
- Tu n'as pas à t'excuser Stevie ...
- Cap' ! Leïna ! Il est en train de se réveiller. Et j'ai trouvé une trousse de soin.
On se regarda et on rejoignit Sam. Je m'asseyais pour que je puisse changer le bandage après avoir redésinfecté. Entretemps, Bucky s'était réveillé.
- Steve ...
- À quel Bucky je parle la ?
- Ta mère s'appelait Sarah ... tu fourrais du papier journal dans tes chaussures, dit-il en riant un peu.
- Je m'en souviens ... tu prenais à peine cinq centimètres de plus ... en riant un peu aussi.
- Ça tu l'as pas appris au musée, dit-il en souriant.
- C'est censé nous rassurer le papier dans les chaussures, dit un peu inquiet Sam.
- J'ai fait quoi cette fois ?
- C'est grave.
- Il soupira, Je savais que ça recommencerait ... Tout ce qu'HYDRA m'a mis dans le crâne et toujours là, ça a été facile pour lui, il suffisait que j'entends ses mots et ...
- Qui est ce type ? Coupa Steve.
- J'en sais rien.
- Il y a eu des morts, l'attentat était un coup monté, le psychiatre a tout fait pour être seul dix minutes avec toi. J'attends une autre réponse que "j'en sais rien" Bucky, sermonna notre ami.
- ... Il voulait que je lui parle de la Sibérie, où on était enfermé ... savoir où c'était exactement
- Oh nan ... marmonnai-je.
- Pourquoi il voulait savoir ça ?
- Parce que je ne suis pas le seul soldat de l'hiver.
Je me souviens, c'était après 1991 ...
- C'était qui ces types ?
- Leur escadron de le mort le plus performant. Les plus redoutables tueurs qu'HYDRA ait jamais eu même avant qu'on leur injecte le sérum.
- Et ils sont tous comme toi ?
- Pire.
- Un seul nous battait à plat de couture tous les deux.
- Et le psychiatre ? Il pourrait les utiliser ?
- Ouais ...
- Il a dit qu'il voulait qu'un empire s'effondre.
- Avec ses gens il pourrait y arriver, ils parlent tous une trentaine de langues, ils savent passer inaperçus, infiltrer, assassiner, déstabiliser. En une nuit ils peuvent investir un pays sans qu'on les ait vu arriver.
Je m'approchai de Bucky et m'asseyais à côté de lui.
- Il a demandé autre chose, n'est ce pas ?
Il me regarda. Je ne le connaissais que trop bien pour savoir qu'il y avait quelque chose ...
- Je pense pas qu'il veuille détruire un pays ...
- Pourquoi ?
- Le rapport de mission du 16 décembre 1991 ...
- QUoi ...
On regarda notre ami en train de parler avec Sam.
- Ça sent la merde cette histoire ... dis-je.
- C'est certain ...
Nous venions d'arriver sous un pont, dans une petite voiture ... Toute petite voiture ... Steve sortit pour parler avec l'agent.
- Tu peux avancer ton siège ? Demanda Bucky.
- Non. Dit franchement Sam
- Viens là toi ! Dis-je en tirant le brun vers moi.
Il se décala vers moi et on se mit à fixer tous les trois les deux dehors. On aurait dit qu'il y avait un blanc, puis Steve s'approcha et embrassa la femme qui nous aidait. Wait ... Notre Steve ? Embrasser une fille ? Wouah ! Il tourna la tête vers nous, on le regardait comme des idiots et on le sentit gêné. Je ricanai un peu, amusée de la situation. Il revint dans la voiture avec nos tenues et équipements, ce qui réduisait encore plus la place.
- Premier baiser en 100 ans ! Je crois qu'on peut applaudir monsieur Rogers ! Dis-je en rigolant alors qu'il venait à peine de s'installer.
- D'abord, c'est le deuxième ... rectifia en marmonnant Steve.
- Oh attention ! C'était qui la première ? Demandai-je curieuse
- Attends ... je paris sur Peggy Carter. Tu la kiffais bien si je me souviens ! devina Bucky.
- Tu aimes vraiment la famille Carter toi... remarqua Sam.
- Hein ? M'exclamai-je.
- C'est la nièce de Peggy, elle s'appelle Sharon Carter, expliqua Falcon.
- Ooooooh !
- Enfin, on pourra vraiment applaudir après sa première fois ... se moqua un peu Bucky.
- Dit monsieur le spécialiste en ce domaine. Si je me souviens bien, sur les 17 filles, tu ne l'as fait que 6 ou 7 fois dans une chambre ! Dis-je en ricanant.
- Oses dire que je suis nul !
- Je ne peux pas le nier, en effet. avouais-je.
- Ah !
- What ? Vous l'avez déjà fait ensemble ? C'est horrible entre amis ... dit limite horrifié Sam.
- Durant la guerre on était un peu plus que des amis Sam ... je devais à ce moment devenir un peu beaucoup cramoisie au passage.
- AH ! Ok ...
- Attends, je voudrais quand même revenir sur Amandine. Dis-je pour revenir aux choses essentielles et en même temps détourner un peu l'attention sur ma relation avec Bucky.
- Qui ? Demanda Bucky en faisant mine de ne pas reconnaître ce prénom.
- Mais si ! Amandine, la fille où tu l'as fait dans le cimetière !
- Ah ouiiii !
- Dans un cimetière ?! C'est carrément glauque ! De jour au moins ? Demanda Sam, qui devait nous prendre pour des fous.
- Non non, de nuit, le soir d'Halloween.
- Oh, ça va, c'était bon enfant !
- Surtout quand elle a hurlé de peur en croyant voir un fantôme alors que ce n'était que l'ombre d'un passant ... décrivais-je.
- Tu étais là ?!
- J'aimais bien jouer l'espionne ... me justifiai-je.
- Vous pouvez arrêter de donner des détails ... demanda Steve, dégoûté.
- Et voilà, à cause de Sophie tu l'as bloqué pour toujours ! M'exclamai-je.
- Sophie ?
- Oulala ! Bon, pour te remettre dans le contexte Sam, on allait une fois chez Steve et une fois chez Bucky, un jour sur deux. Et c'était chez Bucky ce jour-là. En rentrant, personne ne répond ... on monte et on étend des petits gémissements. On avait pensé qu'il était malade, donc on rentre ... commençai-je d'une traite.
- Pire erreur de ma vie ... glissa Steve.
- Et on tombe sur Monsieur avec Sophie, qui était nue comme un ver sur la commode et lui en boxer.
- Oh mais attends, il y a plus intéressant si tu veux partir là-dedans ma chère. Voyons voir ... une fois dans les coulisses de la scène, une fois dans une grotte enneigée, et une fois à la belle étoile dans la boue ... énuméra Bucky.
- Oui, et le reste c'était quand même dans ma tente !
- Trois fois un peu particulière quand même.
- Vous l'aviez fait dans la grotte !?!? S'exclama notre ami.
- Eeeeuh ... oui ....?
- Et si quelqu'un s'était réveillé ?
- Aucune idée, mais ce n'est pas arrivé ! Dis-je rapidement.
Bucky me regarda avec un sourire malicieux. J'aimais pas ce sourire.
- Et je me souviens que tu étais assez chatouilleuse là ...
Je riais déjà alors qu'il avait à peine commencé à me chatouiller.
- Arrêtes!!! Bucky ! Stop !
J'arrivai presque plus à respirer tellement que je riais. Je me recroquevillai puis me laissai tomber sur ses genoux pour essayer de le bloquer. Il stoppa et me regarda juste avant de se pencher et m'embrasser. J'approfondis un peu, puis je manquai d'air à cause de l'essoufflement des chatouilles. Je lui souriais.
- 70 ans que j'attends ce baiser ! Ça fait du bien bordel...
Il se remit alors à m'embrasser tendrement, je glissai ma main dans ses cheveux.
- On est arrivé les deux tourtereaux, nous prévint Sam.
Je me redressai en soupirant.
- Même après tout ce temps ...? Demanda Bucky.
- Pour toujours, répondis-je.
Il souria et on sortit de la voiture; je me mis à côté de Bucky, légèrement en retrait. Une camionnette était à côté de nous, et plusieurs en sortirent. Je reconnus Clint Barton, alias Hawkeye et Wanda Maximoff, alias Scarlet Witch. Ils parlèrent un peu, puis Clint ouvrit la portière. Un mec était allongé en train de somnoler. Il me dit quelque chose quand même ... Scott Lang ! Alias Ant-Man. Sa réaction face à Steve me fit un peu pouffer de rire. D'ailleurs, il lui expliqua que cette fois, on était en temps que fugitif, mais ça n'avait pas l'air de le déranger.
- Faudrait p't'être y aller.
- J'ai un hélicoptère, nous annonça Clint.
Un alerte au micro se fit entendre. En tendant l'oreille, je traduis facilement dans mon esprit mais vu le regard des autres, ça n'avait pas l'air le cas.
- Ils évacuent l'aéroport, dit-on en même temps Bucky et moi.
Après cela, on se mit en tenue et on alla à nos positions vu qu'on se doutait que l'hélico n'allait pas faire l'en feu ...
~
On observait la scène d'un hall avec Bucky et Sam qui cherchait le Quinjet et il le trouva enfin. Il en avertit directement Steve. On se leva et on commença tous les trois à courir pour sortir du Terminal. Après environ 500 mètres, un ... une ... araignée !? se posa sur le toit.
- Qu'est ce que c'est que ça là ?!
- Une araignée ! Répondis-je.
- C'est dingue ! Tout le monde a son gadget aujourd'hui !
Gé.ni.al ! JE SUIS ARACHNOPHOBE ! Il rentra en cassant une vitre et frappa directement Sam. Je m'arrêtai d'un coup, et Bucky donna un coup au mec qui le stoppa assez facilement.
- Vous avez un bras en métal ? Mais c'est génial ça !
Ok ! Avec sa voix, on est face à un gamin de sûrement à peine 18 ans ! Dans tous les cas, Sam activa ses ailes et propulsa l'araignée plus loin. Et moi, je restais planté, comme une andouille.
- Qu'est ce qu'il y a !? Me questionna Buck'.
- Suis arachnophobe j'te rappelle !
- À oui, c'est vrai ...
Je soupirai et nous reprenîmes notre course. Falcon tentait de réussir à immobiliser d'une façon quelconque l'araignée, et mon petit ami balança un panneau sur lui. Sauf qu'il l'arrêta et lui renvoya.
Brillant. Vraiment, brillant !
Je pris les choses en main.
- EH L'ARAIGNÉE !
- Vous êtes deux comme ça !? Vous êtes quoi, jumeaux ?
- Non ... plutôt en couple ...
- Trop claaaaasse !
Ça a laissé le temps à Sam de revenir à la charge et de le pousser mais l'araignée se raccrocha au plafond et réussit à bloquer les ailes de Falcon, qui s'écrasa au sol. A peine relevé, le costumé rouge bloqua Sam aux mains dans sa toile.
- Elles sont en fibres de carbones ses ailes ?
- Ça sort de toi s'truc ?
- Ah ! D'où le coefficient de flexibilité qui est quand même exceptionnel. C'est vraiment génial !
- J'sais pas si ça t'es déjà arriver d'te battre, mais en général on évite de parler autant.
- D'accord, j'le f'rais plus.
Ensuite il prit de l'élan pile quand Bucky et moi voulions le bloquer. Résultat ? Tous les trois par terre, et le collant nous a bloqué avec sa toile ... bwark !
- Bon, je continuerais bien comme ça pendant des heures, mais j'ai qu'une seule mission aujourd'hui, c'est d'impressionner Mr Stark, alors suis vraiment désolé mais ...
Le gadget de Sam arriva et prit avec lui l'araignée, qu'on entendit crier plus loin
- Il parle beaucoup le p'tit, sortit Bucky
- Mouais ... beaucoup trop, grommela Sam
- Trop certes... mais c'est drôle j'trouve.
- Ah ouais ? Dit limite choqué Sam, ce qui me fit rire un peu.
- C'est son premier combat, ça se sent ! C'est mignon ...
Bucky et Sam se regardèrent et levèrent les yeux au ciel. En attendant, j'avais pris un de mes couteaux, avais tranché la toile et étais début.
- Bon, faut rejoindre les autres !
Je détachai Sam, sachant que Bucky venait de faire la même chose que moi. Nous nous sommes mis à courir de nouveau pour sortir et rejoindre ainsi le reste du groupe. Mais évidemment, le robot volant devait s'y mêler ! J'étais un peu en retrait, à côté de Wanda, entre mes amis d'enfance (Enfin ... ami et petit ami)
- Captain Rogers, je sais que vous êtes convaincu du bien fondé de ce que vous faites, mais dans l'intérêt collectif, vous devez vous rendre immédiatement.
Le reste de l'équipe adverse arriva. Iron Man, War Machine, le chat noir, Natasha, l'araignée et le robot volant. Soit 6 contre 7 ...
- Qu'est ce qu'on fait Captain ?
- On se bat.
Sans trop savoir pourquoi, on se mit à marcher, puis courir vers les autres qui faisaient de même.
Duo/Trio formés j'ai envie de dire :
- Cap' VS Iron Man
- Falcon VS War Machine
- Clint VS Nat'
- Wanda VS L'araignée
- Bucky et moi VS le chat noir humain
Scott mixait entre Wanda puis Clint.
Après qu'on se soit battu contre T'Challa (faut peut être que j'arrête de l'appeler Chat Noir ...), on rejoignit Steve.
- On doit partir, le type a déjà dû arriver en Sibérie, dit un peu essoufflé Buck'.
- C'est certain même ! Rajoutai-je.
- Faut faire le ménage dans le ciel. Je m'occupe de Vision, montez dans le jet. Dit notre ami.
- Non, embarque dans le jet toi aussi. Embarquez tous les trois. Les autres et moi, on reste là. Contra Sam dans l'oreillette.
- Il y a un truc qui me fait mal au cœur ... si on gagne cette bataille, c'est que eux l'auront perdu ... dit Clint.
- Il y a une autre bataille qui t'attend Steve. Continua Falcon.
Steve nous regarda, soupira un peu puis dit :
- D'accord Sam, t'as un plan ?
- Faut faire diversion, un truc bien voyant.
- J'ai ça en magasin ! Mais j'pourrais pas tenir très longtemps. À mon signal, vous foncez, et si j'explose, ne revenez pas me chercher. Dit d'une traite Lang.
- Il risque d'exploser ? Répéta mon petit copain.
- Vous êtes sûr de votre coup ? Demanda tout de même Steve.
- J'fais ça tout le temps ... enfin j'l'ai fait une fois ... en labo ... avant de m'évanouir ... répondit la fourmi.
On se regarda tous les trois pas très certain du truc ... mais bon, on avait pas trente six mille choix. Et puis, on le vit grandir ... beaucoup grandir ...
- Ça doit être le signal ... dit Steve.
- Je pense aussi ... dis-je abasourdie.
Et on se mit à foncer vers le hangar du jet. Pourquoi me suis je pas assez intéressée à la course !? Voyant ma vitesse impressionnante (faut noter l'ironie hein) mon cher petit ami ne trouva rien de mieux que de me prendre en mode "sac à patate" sur son épaule. Pas très confortable MAIS plus rapide et je suis à la bonne hauteur pour faire des petits bisous.
- Euh ... va falloir accélérer les garçons ! M'exclamai-je.
- Pourquoi !? Me demanda Bucky.
- Pour simplement éviter qu'une tour de contrôle s'écrase sur nous ...
Vision venait en effet de couper la tour de contrôle, et Wanda put la retenir un peu avec le truc chelou de War Machine ... Je fermai les yeux ... et ... nous n'étions pas encore morts ! Bucky me déposa tranquillement au sol. Nat' était en face de nous.
- T'es toujours aussi décidé hein ! Demanda-t-elle de manière rhétorique à Steve.
- Toujours oui.
- Je vais regretter ce que je vais faire ...
Et elle tira une de ses charges électriques juste derrière. Sur le chat en fait.
- Allez, partez.
Steve la remercia d'un signe de tête, tout comme moi, et on s'installa dans le Quinjet. Je rentrai les coordonnées de la base, puis Steve s'installa au pilotage et on décolla. Mais ce n'était pas encore gagné, les deux en armures suivaient toujours derrière, mais pas très longtemps, l'un d'eux tomba.
- Qu'est ce qui va arriver à tes amis ?
- Il sourira, Je sais pas du tout, on verra bien.
- Suis pas certain de mériter tout ça ...
- C'était pas toi qui agissait, tu étais conditionné, t'avais pas le choix.
- Sans doute, mais j'agissais.
- Dit ça à ton subconscient ...
- Pourquoi ?
- Non rien ...
Il y eut un gros blanc pendant environ 1h. Je regardais par la fenêtre, voyant défiler toute mon enfance avec mes amis. Mais au bout d'un moment, c'est Sacha que je voyais... je n'avais pas senti mes larmes couler, ni même Bucky se coller à moi par derrière.
- Qu'est ce qu'il y a ? Me demanda-t-il doucement dans l'oreille.
- Rien ...
- Tu pleures pas pour rien Lele.
- C'est sûr ...
Je me tournai vers lui. Steve était à côté et avait mis le mode automatique sur le Quinjet.
- Alors, pourquoi tu pleures ? Me demanda doucement Steve.
Je pris une grande inspiration. Je dois avouer que j'ai toujours un peu redouté ce moment mais là, encore plus.
- Il y a quelque chose que je n'ai dit encore à personne ... commençai-je.
- Et c'est ça qui te fait pleurer ? Questionna tranquillement Bucky.
- En grande partie oui. J'aurais dû le dire bien avant ... Mais il y avait trop de choses à quoi penser, toi à te souvenir ... J'allais pas rajouter ça en plus. Enchaînai-je.
- Tu peux nous dire maintenant, garde pas ça pour toi. M'encouragea mon ami.
- J'ai un fils ... marmonnai-je, puis en regardant Bucky, on a un fils ...
- Que ... quoi ... Balbutia-t-il.
- Quand nous venions d'arriver à la base d'HYDRA, après notre chute, juste avant qu'ils nous effacent la mémoire ... Zola nous a dit que j'attendais un enfant de déjà 3 mois ... Expliquai-je.
- Mais ... la chute aurait dû le tuer ! Contra mon petit ami.
- Notre ADN avait déjà été modifié, c'est sûrement pour ça qu'il a survécu, tout comme nous. Supposai-je. J'y avais déjà réfléchi.
- C'est ... comment il s'appelle ? Questionna alors Steve.
- Sacha. Je souris un peu. Juste après sa naissance, quand je l'ai eu dans mes bras, tous mes souvenirs liés à vous deux me sont revenus, dont le fait que c'était l'un de tes prénoms favoris.
- En effet ... affirma le brun. Tu sais où il est ?
- Non ... il a juste passé sa première année avec moi, après ils l'ont envoyé je-ne-sais-où. Je sais juste qu'il était aussi sous cryostase et qu'ils voulaient le réveiller que dans les années 2010 ...
- Donc si ils s'y sont tenus, il doit être réveillé, dit Steve.
- En effet. J'avais commencé mes recherches à Bucarest, et je pense qu'il est dans une base européenne. Affirmai-je.
- C'est large ... marmonna Bucky.
- Moins large que le monde entier, répliquai-je.
- Pas faux.
Suite à cela, je m'endormis la tête sur les genoux de Bucky qui me caressait doucement les cheveux.
~
On atterrit sur le sol enneigé. Avec Bucky, on s'arma comme d'habitude, et Steve toujours avec son bouclier. Nous étions tous les trois côte à côte.
- Vous vous rappelez la fois où on a dû rentrer de la plage planqué dans un camion frigorifique ? Demanda assez soudainement Steve.
- C'était pas le jour où tu as dépensé l'argent des billets de train pour t'acheter des hot-dogs ? Répondit du tac au tac Buck'.
- C'est toi qui avait dépensé 3 dollars pour gagner une peluche pour une rouquine ! S'indigna notre ami.
- Comment elle s'appelait ?
- Dolores.
- Tu l'appelais Dodo. Répondis-je.
- Elle doit avoir 100 ans aujourd'hui ...
- Comme nous Bucky.
Nous sortîmes et vîmes que la porte était déjà ouverte
- Il doit avoir quelques heures sur nous .
- Ça lui a laissé le temps de les réveiller ...
Je passai la première, me rappelant mieux de l'endroit que mon petit ami. On devait descendre par un ascenseur, et la descente se fit silencieuse. On se regardait à tour de rôle, et lorsqu'on arriva au sous-sol, on se fit un léger signe de tête. Je passai en première, puis Bucky, et enfin Steve qui pourrait nous protéger de derrière. On montait des marches lorsqu'un bruit se fit entendre, on se retourna tous les trois d'un coup.
- Prêts ? Demanda Steve doucement.
- Ouais, on répondit en synchro parfaite.
La porte s'ouvrît sur Stark. Je commence vraiment à craindre la suite avec lui qui arrive ...
- Vous semblez sur vos gardes, dit-il.
- J'ai eu une mauvaise journée, répondit Steve, sur ses gardes.
- Détendez vous soldats, c'est pas vous que je cherche. Dit le milliardaire à notre attention. Mais on ne baissa pas nos armes.
- Alors que faites vous ici ? Questionna le blond.
- Bah, il se pourrait que votre histoire tienne la route ... il se pourrait. Ah oui, Ross ne sait pas que je suis là. C'est préférable, sinon je serais obligé de m'arrêter moi même.
- Oui, ça risque d'entraîner des formalités ... il baissa son bouclier. Content que vous soyez là.
- De même. Bon, les tireurs embusqués, là ça va, c'est bon, il y a une trêve, vous pouvez baisser voooos ...
Steve nous fit signe que c'était bon, on abaissa nos armes qu'à ce moment, on ne s'est jamais ... Nous continuâmes à marcher à travers la base désinfectée jusqu'à la salle des cercueils de cryogénisation. Cette salle m'a toujours fait flipper ... elle est glauque et pas du tout rassurante. Les lumières s'allumèrent. Je restai auprès de Bucky et on commença à regarder les anciens soldats.
- Si ça peut vous rassurer, je les ai tué dans leur sommeil. Commença la voix d'un mec, sûrement le faux psychiatre. On regarda de plus près ... Vous croyiez que j'en voulais d'autres, des comme vous ?
- Qu'est ce que c'est cette ... marmonna Bucky.
- Faut même pas essayer de comprendre ...
- Cela dit, je leur suis reconnaissant d'une chose : ils ont servi d'appât.
Une petite lumière s'alluma vers le fond de la salle. Par réflexe, Stark allait tirer mais Steve fut plus rapide et envoya son bouclier qui rebondit et revint dans ses mains.
- Je vous en pris Captain ... Les soviétiques ont construit ce bunker pour résister aux lancements des missiles UR-100. Continua le mec.
- Je pense que je peux faire mieux. Glissa comme ça Iron Man.
- Oh je n'en doute pas Mr Stark, avec le temps, mais alors vous ne serez même plus pourquoi vous êtes venus ...
- Tous les innocents que vous avez tué à Vienne, c'était pour nous attirer ici ? Demanda Steve pour recentrer la conversation au point principal.
- J'avoue que je n'ai pensé qu'à ça depuis un an ... je me suis renseigné sur vous, je vous ai suivi, mais, maintenant que je vous ai en face de moi, je m'aperçoit qu'il y a un soupçon de vert dans le bleu de vos yeux ... La perfection n'est pas de ce monde. Décrit le gars. C'était un peu bizarre quand même ...
- Vous êtes Sokovien, alors c'était pour ça ?
- Non, la Sokovie avait déjà rendu l'âme avant que vous ne la détruisez. Non, je suis là pour respecter une promesse.
- À quelqu'un qui est mort.
- À tous ceux qui sont morts. Rectifia le Sokovien. Comme vous aussi vous allez mourir.
Il alluma un petit écran où on pouvait lire "16 декабрь 1991". Et meeeeeeerde ! Je reculais un peu, bizarrement comme Bucky. On se regarda, sachant tous les deux que la suite ne serait pas vraiment cool. Il continua :
- Un empire abattu par ses ennemis peut renaître. Mais un empire qui s'effondre de l'intérieur est rayé de la carte ... pour toujours.
- Je connais cette route ... qu'est ce que ça veut dire !? Demanda Stark.
Il y avait du son ... on entendait le bruit de la voiture percutant l'arbre, nos motos qui s'arrêtent ... en fermant les yeux, je pouvais revoir parfaitement la scène sans même regarder la petite télévision. Et les voix ... Maria Stark suppliante ...
- Je vous en prie ... c'est l'agent Barnes ...
- Howard ? ...
Les coups de Bucky, puis celui ci qui le remet dans la voiture.
- Howard !
Moi prenant son cou, et l'étranglant en tentant de garder un visage neutre même si au fond de moi, j'étais déchirée. Je rouvris les yeux, Bucky me regardait. Lui aussi venait de tout revoir. Il ressuya la larme qui avait quitté mon œil.
- Tony non !
Je me retournai.
- Vous saviez ... dit en colère Tony.
- Je savais pas que c'était eux ...
- Répondez sans me mentir, vous saviez oui ou non ?
- Oui. Oui ...
Il poussa notre ami et tenta de m'attraper mais mon petit ami me poussa et se fit prendre à ma place. À cause des lasers perdus, les colonnes commencèrent à s'effondrer et bloquèrent Stark. Bucky à côté de moi, Steve de l'autre côté, il nous cria :
- Allez vous en !
On le regarda puis on s'enfuit vers une sortie. J'allumai le toit pour qu'il s'ouvre puis nous commençâmes à grimper. J'étais peut être nulle en course mais les rôles s'inversaient en escalade. Évidemment, ce ne serait pas drôle si Stark n'essayait pas de nous tuer au passage ! A un moment, il était à notre hauteur mais il fut tiré en arrière par Steve qui venait d'arriver à notre hauteur.
- Rien ne l'arrêtera ... allez vous en !
On arrivait enfin en haut, au même moment que Stark fit exploser le mécanisme du toit qui se referma alors qu'on s'apprêtait à sortir.
- Nan ...
- Merde !
Tony arriva sur nous et réussit à jeter Bucky sur une autre plateforme plus bas. Il me faucha et commença à appuyer sur ma blessure avec son pied.
- Tu te souviens même pas d'eux.
- Je me souviens de tous ... répliquai-je.
J'essayais de repousser le pied avant qu'il ne me rouvre en faisant sauter les points de sutures. Je gémissais de douleur quand Steve arriva par derrière et tira Stark dans sa chute. Je soufflais un coup et regardai mon flanc. Je saignais un peu, mais ça pouvait aller, au moins le temps que l'on finisse ... J'entendis de là où j'étais les voix de Tony et Steve.
- Ça ne changera rien à ce qu'il s'est passé ...
- Ça m'est égal, elle a tué ma mère !
En retournant en bas (ce qui prenait du temps car c'est plus dur de descendre de là que de monter), je vis Bucky allonger, plutôt mal en point. J'allai m'agenouiller auprès de lui.
- Ce sont mes amis ...
- Je l'étais aussi.
Je me levai et m'approchai de l'Iron Man. On commençait à se battre, et je pouvais sentir toute sa colère, mais je ne pouvais ni nier ce que j'avais fait, mais je n'allais pas m'excuser pour avoir "préféré" tuer ses parents à la place de voir mon fils se faire torturer puis tuer. Il envoya un de ses lasers en plein ventre, me faisant valser de côté dans l'angle de l'un des énormes poteaux. Je sentis ma colonne se briser tout comme certaines côtes, je retombais dans la neige. Un goût de fer s'installa dans ma bouche, je crachai le sang qui commençait à s'accumuler. Mes yeux pétillaient un peu. Je ne sentais plus mes jambes, je n'arrivais presque plus à bouger, je pouvais seulement fixer le suite du combat entre Steve et Tony.
- Ne te relève pas, dernier avertissement.
Mais Steve se releva, comme il l'avait toujours fait.
- Je ferais ça toute la journée.
Ça se termina par le bouclier de mon ami dans la poitrine de l'armure du milliardaire. Bucky s'était relevé et marchait vers moi en trébuchant, aidé par Steve. Je toussai, encore du sang. Bucky vint à ma gauche et s'agenouilla à côté de moi, Steve à ma droite, le regard triste.
- Ça va aller ... reste avec moi ... reste éveillé, on va te soigner ... commença mon petit ami.
- Bucky ... dis-je en lui prenant la main.
- Chuuuut ... garde tes forces ... en la prenant dans la sienne et la mettant contre son visage.
Il regarda Steve, le regard suppliant, mais le blond avait déjà compris que c'était trop tard.
- Bucky ... écoute moi ... tentai-je.
- Non, non tu vas t'en sortir !
- S'il te plaît ... il m'écouta alors, il pleurait, j'enlevais ses larmes d'un coup de pouce, je t'en pris ... ça va aller mon Bucky ... je t'aime tellement ... je vous aime tellement ...dis-je doucement à mon ami et mon petit ami.
- Moi aussi ... répondirent-t-ils en même temps, toujours cette parfaite synchro qui me fit légèrement sourire.
- Promet moi une chose, continuais-je à l'adresse de mon brun.
- Tout ce que tu veux.
- Retrouve le ... retrouve Sacha ... retrouve notre fils ...
- Je ferais tout pour ... c'est promis ...
- Merci ... au moins, je savais que notre fils n'allait pas devenir un pantin d'HYDRA, j'ai froid ...
Bucky s'allongea contre moi et me colla contre lui, mes larmes commencèrent à couler.
Je recommençais à tousser, j'avais mal partout. Comme si il lisait dans mes pensées, Bucky m'embrassa tendrement et passionnément à la fois, me transmettant tout son amour pour moi. Je posai mon front contre le sien.
- Je t'aime.
- Je t'aime aussi ... Leïna me laisse pas ... nous laisse pas ...
- Je serais toujours là, dans vos cœur, et je serais là jusqu'à la fin, et même après ... murmurai-je, épuisée.
Je percevais Bucky et Steve pleurer silencieusement.
- Je t'aime ... marmonnai-je, dans mon dernier souffle.
FIN
[ La mini suite , c'est toujours du PDV de Leïna mais évidemment en spectatrice]
Juste après, Steve me prit dans ses bras, aida Bucky à se relever. Tony, ayant vu la scène et ses émotions s'étant calmées, s'excusa, mais il n'eut en réponse qu'un violent coup de pied au visage de la part de Bucky.
- T'as pas le droit de t'excuser ... TU L'AS TUÉE ! Ne put s'empêcher de crier mon brun.
- Et vous aviez tué mes parents ... cracha Stark.
- Alors tu n'es pas mieux que nous ...
Tony le regarda, ne comprenant pas.
- Tu viens de tuer la mère de notre fils ... Toi au moins, tu avais le choix, contrairement à nous ... rien qu'à cause de ça tu es même pire que nous ... dit froidement Bucky.
Et ils sortirent, laissant seul le milliardaire. Il virent le Roi T'Challa, qui présenta ses condoléances en me voyant, et leur dit que le Wakanda pourrait les accueillir et aider également Bucky. Ils le remercièrent, et suivirent le roi dans son pays. Une fois arrivé, une chambre leur fut attribuée, et on leur demanda si ils préféraient faire mon enterrement à la wakandaise ou l'américaine. Ils répondirent qu'ils préféraient le faire de manière classique, comme chez nous.
Steve aida Bucky à enlever ma tenue, me laver et à m'habiller d'une jolie robe dans les couleurs que j'aimais : le vert
Ils décidèrent ensemble de m'enterrer le lendemain à la lisière d'un petit bois, pas loin d'une cascade. Le Roi T'Challa fit sculpter une pierre tombale toute simple, mes amis savaient que je n'ai jamais aimé les grandes cérémonies avec de grands artifices.
La semaine d'après, il demanda au roi si l'équipe médicale pouvait trouver un moyen pour que les mots gravés dans son cerveau ne lui fassent plus rien. Ce dernier accepta, et le brun préféra être cryogénisé en attendant la solution. Il demanda avant à Steve de faire les recherches pour retrouver notre fils. Évidemment, notre meilleur ami accepta.
Environ 10 mois plus tard, Steve retrouva Sacha qui était dans une base dans le Sud de la France.
Bucky fut décryogénisé environ 5 mois plus tard. Il s'occupa extrêmement bien de Sacha, âgé de 7 ans. Il était au début dans l'idéologie d'HYDRA, mais avec un peu du temps, il comprit le réel visage de l'organisation, apprit ce qu'ils nous avaient fait dans le passé et par conséquent, il maudit l'organisation.
Un peu plus de 9 mois après, la guerre éclata à cause Thanos, qui réussit à mener son projet à bout. Bucky disparut dans le claquement, juste à côté de ma tombe.
FIN FIN