
Bébés de Walpurgis
Lord Voldemort était assis sur son trône, dans la salle principale du manoir Jedusor, et inspectait du regard ses troupes. Ses bien maigres troupes. A peine une soixantaine de personnes. Comment en était-il arrivé là ? Il y a 20 ans, il avait plus du triple ! En repassant en revue le nom de ses mangemorts (du moins, ceux qui valait un minimum la peine d’être retenu), Voldemort constata que sa guerre mais aussi certaines traditions sang-purs avaient eu raison de ses troupes.
Avery, père et fils. Senior, 70 ans, un ancien camarade de classe mais les rhumatismes ne le laissaient guère apte à autre chose que la politique. Junior, 36 ans, enfant unique, oubliator au département des accidents et catastrophes magiques. Célibataire sans enfant, aucune relation sérieuse à l’horizon bien que son père songeait à le faire épouser une sorcière slave.
Regulus Black, mort célibataire et sans enfant à 18 ans tout juste. Pas mieux pour Wilkes et Rosier Jr, dont le père était dans un état similaire à Avery Sr.
Les jumeaux Carrow donnaient dans l’inceste et le résultat (si résultat il y a) ne serait pas des plus plaisants ni des plus utiles. Heureusement, leur frère cadet, partisan passif, avait des jumelles qu’il élevait avec les bonnes valeurs. Et les bonnes mœurs.
Crabbe avait un fils unique, encore plus stupide que son paternel. A en croire Severus et le fils de Lucius, il pensait vraiment que les bébés se faisaient à l’aide d’un chaudron et d’une baguette. Idem pour Goyle, dont le fils était un chouilla plus intelligent : pour lui, les bébés se font dans un chaudron appartenant à la mère avec l’aide de la baguette du père.
Barty Croupton Jr, mort célibataire et sans enfant en plein cœur de la trentaine. De toute façon, ce n’était pas à Azkaban ou sous la surveillance de son père qu’il aurait pu changer la situation.
Pareillement, Antonin Dolohov, ainsi que Bellatrix, son époux et son beau-frère ainsi qu’Augustus Rockwood concernant le séjour en prison. Il était tout de même assez étonnant que les familles Black et Lestrange n’aient pas fait pression pour qu’elle mette au monde un héritier avant de se lancer à cœur perdu dans la lutte… A méditer.
Il se demandait encore comment Mulciber Père avait réussi à se marier et à procréer, de fait, il n’était pas étonné que le fils soit toujours célibataire.
Le cas de Lucius Malfoy était assez surprenant. Son mariage arrangé avec Narcissa Black s’était rapidement transformé en mariage d’amour et pourtant, ils n’avaient que l’héritier réglementaire. Il aurait cru qu’Abraxas aurait souhaiter plus de petits-enfants.
Selwyn, Travers, Yaxley avaient des postes importants au Ministère mais apparemment, la réussite n’était plus ce qu’elle était vu qu’ils étaient tous célibataires. En même temps, avec la fameuse Dolores Ombrage comme cousine, il pouvait comprendre pourquoi Selwyn avait des difficultés à trouver chaussure à son pied. Il fallait d’ailleurs qu’il fasse quelque chose à propos de cette dernière.
Quant à Thadeus Nott, Severus Rogue et Walden McNair, ils avaient tous trois des circonstances atténuantes.
Voldemort repensa alors à Karkaroff et ricana intérieurement en pensant que le traite avait été trop occupé à vouloir protéger ses arrières grâces aux familles de ses élèves pour prendre le temps de procréer. Pas que cela aurait servi à grand-chose.
Mais revenons à l’étendue des troupes. En admettant que chaque enfant reprenne la place occupée bien souvent par le père… Il serait obligé de fusionner son premier et son deuxième cercle d’ici 10 ans. Au-delà des décès causés par la guerre, les sang-purs semblaient être eux-mêmes à l’origine du déséquilibre entre leur nombre et celui des nés-moldus. Le nombre de ses soutiens était beaucoup plus important que celui de ses troupes et il n’avait un réel contrôle que sur ces dernières. Mais toute décision sur ses troupes influencerait ses soutiens…
Voldemort se leva et le silence se fit.
- Mes amis… Je me rends compte que notre nombre diminue. Certes, nous avons subi des pertes dans notre lutte. Mais cela n’explique pas tout. Nous parlons de ne pas être submergé par les sang-de-bourbe et autres traites à leur sang qui refusent notre culture. Notre héritage. Mais je vois que nous nous laissons submergés par ces mêmes personnes. Et comment ? En les laissant avoir une descendance plus importance. Expliquez-moi comment, vous qui venaient pour la plupart des hautes sphères de notre communauté, dont la situation sociale n’est plus à refaire, ne mettez au monde qu’un seul héritier alors que vous pourriez en élever des dizaines ? Alors qu’au même moment, des traites comme les Weasley se reproduisent plus vite que des rongeurs alors qu’ils n’ont pas les moyens d’éduquer correctement leur progéniture ! C’est pour cela que j’ai une nouvelle mission pour vous, mes amis : reproduisez-vous ! Ceux d’entre vous qui êtes mariés et encore jeunes, engrossez vos femmes et compagnons. Quant aux célibataires d’entre vous, je suis sûr que nous vous trouverons des partenaires dignes de vous très prochainement !
Les troupes hurlèrent et applaudirent de tout cœur. Pour une fois que d’avoir une majorité d’idiots sans cervelle sous ses ordres se révélait avantageux.
- Bellatrix et Rabastan se chargeront de lister tout ceux d’entre vous en manque de partenaire ou rencontrant diverses difficultés. Lucius, Severus, suivez-moi.
Une fois assis derrière son bureau, Voldemort invita ses deux meilleurs éléments à s’asseoir à leur tour.
- J’ai une mission secondaire à vous confier à tous les deux. Je veux que vous me trouviez quelqu’un digne d’être mon conjoint et de porter mes héritiers.
- Mon Seigneur ? demandèrent les deux hommes
- Ce qui s’est passé chez les Potter est… toujours d’actualité. Je préférerais éviter une répétition de l’éparpillement survenu en 1981. Je pense que l’existence d’un héritier réglerait le problème. Partiellement, du moins.
- Mon Seigneur, avec tout le respect que je vous dois, je doute être en position de vous aider sur le sujet, répondi humblement Severus
- Oh que si, mon cher Severus. Lucius, avec sa position en société, est capable d’entrer en contact avec de potentiels partenaires, qu’ils soient Britanniques ou étrangers. Mais toi, Severus, tu es à Poudlard. Tu observes les futures générations et peut déceler des potentiels auxquels Lucius ne songerait pas. Certes, je préférais que ton choix se porte sur des élèves dont la fin de la scolarité approche. Le but de la manœuvre est pour moi d’avoir un héritier le plus tôt possible. Mais si jamais la perle rare s’avère être une jeune recrue de 1re année, je prendrais mon mal en patience ou aurait recours à une solution d’attente.
- Bien, mon Seigneur. Quand attendez-vous un premier retour ?
- Contrairement à la bande d’idiot qui se trouvait dans la grande salle tout à l’heure, je ne peux pas épouser n’importe qui. Présentez-moi une première liste dans disons… trois mois.