PDV Harry Potter :
Je me sens tomber dans l'obscurité, la faible lueur de mon placard sera donc la dernière lumière que je vois. Oncle Vernon a frappé trop fort cette fois. Depuis aussi longtemps que je me souvienne, ça a toujours été comme ça : quelque chose ne leur plaît pas ? Pas la peine de chercher, c'est ma faute... Une mauvaise note ? C'est aussi ma faute...
Je regarde les araignées du placard sous l'escalier, mes seules amies jusqu'à présent, avec la petite souris qui venait de temps en temps dans le placard. Comment toute cette histoire a commencé déjà ? Ah oui, je me souviens. Alors que je cuisinais le repas de ce midi, Dudley m'a poussé sur le sol de la cuisine et l'eau bouillante des pâtes m'est tombée sur la main. J'ai crié tellement la douleur était insupportable. Tante Pétunia est accourue et m'a giflé pour que j'arrête de crier. Elle a ensuite vu les pâtes sur le sol. Dudley m'a évidemment pointé du doigt. Tante Pétunia s'est tournée vers moi, m'a pris la main encore brulée, m'arrachant un cri de douleur et m'a jeté dans le petit placard sous l'escalier, ma chambre, mon sanctuaire. Oncle Vernon est arrivé quatre heures plus tard.
Là, il vient juste de partir. Je sens encore les coups de fouet sur mon dos, près de la cicatrice que mon oncle m'avait faite l'année dernière, quand je suis arrivé sur le toit de l'école parce que Dudley et sa bande me poursuivaient. Cette cicatrice, c'est le mot "monstre" écrit avec un couteau. Je ne comprendrais jamais pourquoi je suis si différent d'eux, pourquoi ils me traitent ainsi. J'entends un bourdonnement dans mes oreilles et puis, plus rien. Je n'entends plus rien. Ma vision s'affaiblit et je ne vois presque plus rien. Je tente de dire au revoir à mes amies, les araignées, mais en vain. Je tombe finalement dans l'inconscience. Je ferme les yeux pour une dernière fois. Moi, Harry Potter, neuf ans, je vais enfin rejoindre mes parents, morts dans un accident de voiture.
PDV externe :
Le ministère de la magie est en état de choc. Le ministre lui-même est plus pâle que d'habitude. Les dossiers de la protection de l'enfance sont formels, le survivant, Harry Potter, est décédé. Le ministre regrette d'avoir fait confiance à Albus Dumbledore pour placer le survivant dans un foyer convenable, le peuple ne lui pardonnerait jamais. Les aurors se sont déplacés par dizaine vers le dernier lieu où la magie accidentelle de l'élu avait été enregistrée : le 4 Privet Drive, Surrey.
A peine furent-ils arrivés, que les aurors virent une femme au cou de girafe vider ce qui semblait être un placard à balai, sous les escaliers. A ses côtés, se trouvait celui qu'on devinait être son mari. Il était gros et ne possédait pas de cou, mais avait une moustache de belle taille. L'homme grommela sans les remarquer :
-Le montre a osé mourir dans ma maison ! Heureusement qu'on s'est débarrassé de lui avant que le petit Dudley ne rentre de l'école ! Le pauvre aurait été choqué de voir autant de sang ! Le monstre aurait au moins pu faire l'effort de ranger la chambre de Dudley avant de mourir ! Mais de toute façon il méritait de mourir ! Ce n'est qu'un monstre !
Les sorciers étaient tous choqués de la façon dont a été traité leur sauveur. La famille Dursley a été jugée devant le Magengamot où ils ont été victime du baiser du détraqueur, après avoir su que dans le monde moldu -« normaux » comme ils disent-, ils seraient toujours considérés comme des tueurs d'enfants. Quant au fils, il a été décidé de l'envoyer en maison de correction moldue suite à l'enquête moldu -pour rendre cela totalement légal et loin du secret magique. Finalement, plus personne ne faisait confiance à Albus Dumbledore. Le magenmagot ainsi que le département de justice durent vérifier que rien d'autre était irrégulier pour garantir au peuple l'efficacité du ministère. Il fut découvert plus tard que certains prisonniers de la prison d'Azkaban n'avaient pas eu de procès, tel que Sirius Black, qui fut libéré après qu'on est découvert son innocence.
PDV Albus Dumbledore :
Pourquoi il est mort ? Il était censé être ma mon survivant, pour le plus grand bien ! Il devait mourir, oui, mais de la main de Voldemort avant que je réussisse à sa place ! Qui se soucie de la mort d'un enfant quand le plus grand seigneur des ténèbres vient de disparaitre ? Quand j'ai envoyé la lettre aux Dursley disant qu'ils pouvaient s'en occuper comme bon leur semblent, je n'ai pas pensé qu'ils le tueraient.
Je ruminai ma colère : soixante-dix ans de préparation gâchée par un gamin trop faible pour survivre à quelques coups de poing ou de pieds. En plus, la fortune Potter revient de droit à Lupin et Black car ils étaient sur le testament des parents du gamin. Peut-être que si je jetais un sortilège de confusion ? Non, les gobelins me tueraient pour ne pas avoir respecter le testament de James et Lily Potter. Et ne parlons pas de cette saleté d'Amélia qui renifle tous. Mais c'était indispensable ! Pour le plus grand bien !