
Chapitre 03
Chapitre 03
"Les véritables nécromanciens pouvaient relever un corps mort avec seulement du sang et leur pouvoir mais ils pouvaient facilement se laisser déborder par la magie s'ils ne faisaient pas attention... C'était un pouvoir difficile à gérer surtout si vous étiez assez puissant vous pouvez même relever un vampire pendant son sommeil, lorsque le soleil est levé, et le mettre sous vos ordres comme un simple zombie. Lorsque vous saviez cela, vous pouviez comprendre pourquoi ils tuaient les Nécromanciens à vue.
Jean-Claude devait vouloir quelque chose d'Anita Blake pour la laisser vivre... Hadrian ne pouvait pas croire qu'il ne savait pas ce qu'était la femme. Il garderait un œil sur ça. Il n'agirait qu'en conséquence. Il ne voulait pas que l'on sache tout de suite pour lui."
Hadrian avait vu le souvenir et la femme était clairement mauvaise, ce qu'elle faisait était immorale... Il avait sa part d'horreur dans sa vie mais il était clair qu'il y avait certaines limites à respecter. On ne touchait pas aux enfants, cela vous valait une balle entre les deux yeux au mieux... Mais surtout lorsque l'on possédait un don comme le leur on ne jouait pas avec les âmes, elles appartenaient à la Mort et déjà qu'en tant que Nécromancien, et Réanimateur, vous touchiez à son royaume au moins c'était pour un temps limité... mais là elle avait fait une erreur et elle allait le payer de sa vie. Hadrian savait maintenant pourquoi son elfe avait été troublé par ce qu'il avait vu; alors même qu'il avait rencontré la Mort.
Il fallut quelques jours avant d'avoir un appel de l'inspecteur Storr qui lui apprit que Peter Burke était disculpé puisqu'il était décédé, il avait prit une balle dans la tête. Anita Blake avait été à l'enterrement et alors qu'il retirait un nom de la liste des suspect possible elle en avait ajouté un : celui de John Burke, le plus grand réanimateur et tueur de vampire de la Nouvelle-Orléans qui était venu, officiellement pour l'enterrement de son frère, mais il était aussi clair qu'il était là pour savoir ce qui lui était arrivé, il avait questionné la femme et lui avait demandé de l'aide car elle travaillait avec la police.
Anita avait fait son rapport sur Dominga Salvador en disant qu'elle ne pensait pas la femme coupable mais Hadrian croyait tout le contraire, son instinct, son expérience, ... qu'importe le nom, lui criait qu'elle était responsable de ce qui se passait, elle avait relevé la créature, et d'une manière ou d'une autre avait réussit à en perdre le contrôle. Il ne pouvait pas faire grand chose pour le moment. La BRIS avait choisi d'avoir Anita Blake comme consultant sur cette affaire. En attendant il s'occuperait d'autre chose.
Hadrian pensait à l'enfant il voulait le trouver vivant. On ne touchait pas aux enfants. Il avait demandé à la Mort qui lui avait dit qu'il n'avait pas encore eu l'âme du petit donc il y avait encore une chance. Il ne pouvait pas toujours expliquer comment il communiquer avec l'entité. Parfois il la rencontrait dans ses rêves, d'autres fois c'était juste une voix dans sa tête ... rarement ils se voyaient dans le monde réel car il était difficile pour elle d'apparaître, cela pouvait avoir certaines ... répercussions.
Il avait une idée pour trouver le zombie. C'était un rituel utilisant la magie de la mort... Il se demandait si un Nécromancien comme Anita Blake pourrait le faire... Peut-être un jour il se saurait mais en attendant il était le seul à pouvoir. Ce rituel était particulier car il fallait qu'il fasse nuit, de préférence une nuit sans lune, même si c'était possible à un autre moment c'était là où la magie de la mort était à son meilleur car c'était une magie de ténèbres et d'ombres, ce n'était pas mauvais juste que cela préférait la noirceur de la nuit pour être réalisé. C'était pour cela qu'il était plus facile de relevé un mort la nuit, même si c'était toujours possible le jour pour quelqu'un comme Hadrian, et peut-être un jour Anita si elle développait correctement son pouvoir.
Il prit son équipement, il avait besoin de sable et d'une lame. Il faisait rarement de rituel mais là il allait tenter le coup. Au moment où le soleil se couchait il était dans une petite clairière dans ses bois, il avait tracé un pentacle et déposé trois gouttes de sang à chaque pointe avant de s'installer au centre en position du lotus. Il chercha en lui la magie venant de la Mort et lâcha la bride, en effet il avait apprit à garder son pouvoir enfermé en lui, il possédait maintenant plus d'un noyau magique. Il sentit une rafale l'entourer. Avec une pensée, il envoya sa magie parcourir la ville à la recherche d'un être qui ne devrait pas être là. Il sentit les surnaturels de la ville, les métamorphes, les vampires, les réanimateurs... Il trouva Marcus que sa magie toucha, puis il y eu Rafaël... Il sentit leur force et leur amour pour les membres de leur meute et rodere. Il trouva des métamorphes à l'esprit brisé par la méchanceté et le sadisme... Il devra s'en occuper à un moment. Il sentit certains métamorphes qui avaient peur d'eux-mêmes... Il trouva les vampires dont Jean Claude qui travaillait actuellement dans son bureau. Mais ce n'était toujours pas cela qu'il cherchait...
C'était maintenant au tour de ceux qui avaient un pouvoir proche du sien. Il sentit plusieurs hommes dont certains étaient assez puissants, puis il y eut deux femmes. Anita Blake et Dominga Salvador. Leur magie vibrait en elles, la première était malheureusement restreinte par ses croyances et sa peur, elle demandait à s'échapper, elle était sauvage ; la seconde tenait sa magie comme une flamme mais c'était perverti par les actes de la prêtresse, elle avait gâcher le don que lui avait offert la Mort c'était triste à sentir pour Hadrian, il ressentait toute la douleur de la magie demandant la libération. Il coupa la connexion avec elles car ce n'était pas ce qu'il voulait ce soir.
Puis ce fut les zombies. Il fit de son mieux pour ne interférer avec ceux qui les relevaient en ce moment et enfin... Il en trouva un qui était seul... Il était fort... Il y avait quelqu'un de vivant avec lui mais dont la force vitale s'échappait ... Cela devait être eux. Hadrian laissa sa magie le guider et il disparut de sa propriété pour atterrir dans un cimetière. Il s'accroupi et prit son Beretta, il aurait préféré sa faux mais là il devait tirer à distance dans l'espoir d'éloigner la créature de l'enfant. Il avança en cherchant ... Puis il entendit un faible gémissement. Il vit une grande forme devant une pierre tombale blanche qui brillait doucement à la lueur des étoiles.
Hadrian attrapa son arme, visa et tira mais la créature était rapide, elle s'écarta et il ne put atteindre que son épaule. Elle avait aussi de l'intelligence car elle s'enfuit. Il avait maintenant le choix entre courir après la créature ou sauver l'enfant. Il ne lui fallut pas longtemps pour y penser. Il courut vers le tout-petit et se pencha vers lui. Il était encore en vie mais tout juste. Il vit du sang et une tâche s'étalait au niveau ventre. il releva tout doucement le pyjama et vit qu'il manquait une partie : son estomac, son gros intestin et ses boyaux avaient disparus... sûrement dans le propre ventre de la créature. Hadrian comprit que seul lui pouvait sauver l'enfant, et que sans magie cela aurait été impossible à ce stade.
Il mit le petit en stase et transplana à la clinique directement dans la salle d'opération. Il appela Winky en urgence pour qu'elle soit son infirmière, il lui avait apprit certaines choses avec le temps. En quelques instants l'enfant était installé sur la table d'opération, nettoyé et prêt à être soigné. Hadrian avait prit les potions dont il avait besoin. Heureusement il avait comprit il y a longtemps comme les faire fonctionner sur les non-magique.
Avec une potion, il put faire repousser les organes manquants, cela aurait été un cœur ou un cerveau cela aurait été plus compliqué, car pour cela il fallait des rituels particuliers ainsi que des sorts adaptés pour sauvegarder le corps pendant l'absence de ces organes si important, mais un estomac restait assez simple. Il fallut aussi quelques potions de régénération sanguine pour palier à ce qui avait disparu. Hadrian poussait sa magie dans l'enfant pour aider son corps à supporter la régénération et surtout qu'il continue à se battre. Tout cela dura plus de deux heures mais enfin le petit était sauf. Il aurait une cicatrice sur le ventre et resterait dans le coma quelques jours mais il vivrait. Maintenant il fallait prévenir Dolph et expliquer comment il avait récupéré l'enfant.
Il demanda à Winky d'installer le petit dans une chambre avec des charmes pour qu'ils soient prévenu de son réveil. L'elfe portait des glamours pour la faire paraître pour un humain devant tout ceux qui étaient eux-mêmes humains, ou ne connaissaient pas son secret. Elle allait s'occuper de l'enfant lorsqu'Hadrian n'était pas disponible.
Le sorcier alla dans son bureau, il regarda l'heure. Il était tard maintenant mais il se doutait que l'homme voudrait savoir tout de suite. Il l'appela donc.
- Inspecteur Storr.
- Bonjour...enfin Bonsoir. C'est le Docteur Black. Je pense que vous voudrez savoir que Benjamin Reynolds se trouve actuellement dans ma clinique dans le coma. je viens de passer plus de deux heures en salle d'opération pour le sauver.
- Quoi ?
- Vous avez bien entendu.
- Et comment avez-vous eu le gamin ? Et pourquoi pas à l'hôpital ?
- Pouvez-vous venir à la clinique je vous expliquerais ce que je peux directement. Je l'ai trouvé au cimetière de Burrell si vous voulez aller voir.
- Et la créature ?
- Malheureusement je devais faire un choix ... La vie de l'enfant ne tenait qu'à un fil au moment où je l'ai trouvé. J'ai touché la créature d'une balle dans l'épaule.
- J'arrive. j'ai votre adresse je serais d'ici vingt minutes.
- Pas de soucis je suis à la clinique.
Pendant que l'homme faisait le trajet, Hadrian s'installa pour remplir les papiers du petit, un pour lui avec les véritables dégâts et une version ...édulcorée pour les autres car il ne pensait qu'il était possible de vraiment expliquer qu'il avait fait repousser tout un estomac sans compter le reste sans parler de magie et il n'était pas sûr que cela finisse bien ...Rapidement il sentit les protections le prévenir de l'arriver de Dolph. Il alla l'accueillir à l'entrée.
- Bienvenue dans ma clinique Dolph.
- Tout ça c'est à vous ?
- En effet.
- Ok.
- Allons dans mon bureau, je vous dirais ce que je peux et puis je vous montrerais le petit.
Hadrian installa l'homme et lui proposa un café avant de s'en servir un lui-même.
- Posez vos questions. Je répondrais à ce que je peux.
- Ce que vous pouvez ?
- Nous avons tous des secrets.
- Bien, grogna l'inspecteur.
Il était clair qu'il n'en était pas heureux mais ferait avec pour le moment.
- Où avez vous trouvé l'enfant ?
- Cimetière de Burrell, devant une tombe blanche.
- Dans quel état ?
- La créature avait dû commencer à le ...manger. J'ai dû enlever une partie du intestin et des boyaux qui avait été déchirer. Il se vidait de son sang rapidement. J'ai tiré sur la créature. Elle est intelligente car elle s'est écartée à temps et m'a fuit.
- Vous a fuit ?
- En effet. J'ai réussit à la toucher dans l'épaule. J'avais le choix entre sauver l'enfant ou poursuivre la créature. Vous savez ce que j'ai décidé.
- Comment saviez vous qu'il était là-bas ?
- Maintenant cela devient plus compliqué à expliquer. Vous devez comprendre que ce que je vais dire est sous le sceau du secret... Vous ne pourrez répéter cela à personne et encore moins le mettre dans un rapport. Je vous le dis pour que vous compreniez. Je possède moi-même un certain pouvoir en lien avec la mort.
- Réanimateur ? Je croyais que vous étiez obligé de vous servir de vos pouvoirs pour ne pas relever à tout va.
- C'est encore différent. Je pourrais relever des morts si je le voulais mais vraiment si je le voulais. J'ai le choix. Ce soir, j'ai lâché ... la bride pourrait-on dire et chercher la créature dans l'espoir de trouver l'enfant.
- Pourquoi ce soir et pas un autre ? Pourquoi n'avez-vous pas fait cela plutôt ?
- J'avais besoin d'une nuit sans lune ce qui est le cas cette nuit.
- D'accord...
- Je sais que vous êtes sceptique mais je n'ai rien à gagner à mentir. J'utilise rarement ce pouvoir. Je l'ai fait pour l'enfant... Je me doute que vous voulez arrêter la créature et je suis plus que d'accord avec vous. Pour moi on ne touche pas aux enfants. Voulez-vous le voir ?
- Oui.
- Suivez-moi.
Hadrian le guida vers le premier étage où il avait installé l'enfant.
- Le voici. Il fait si petit dans le lit. J'ai une infirmière qui le surveille.
- Mais pourquoi ici et pas l'hôpital ?
- Honnêtement ? J'ai tout ce qu'il faut ici et je suis sûrement un des meilleurs chirurgien de la région, voir même du pays. De plus le cimetière est plus proche d'ici que de l'hôpital. J'aurais besoin des informations que vous avez sur lui. Il a de la famille ?
- Une tante et un oncle qui vivent à New York.
- Il faudra leur dire qu'il est vivant. Mais il devra rester en soin pendant quelques temps.
- Il vivra ?
- Il a survécu au pire. Maintenant son corps a besoin de repos pour se remettre.
- Bien ! Je ne suis pas content que vous aillez été là-bas sans renfort et que la créature s'en soit échappée mais sans vous l'enfant serait mort. J'ai déjà envoyé une équipe au cimetière.
- Très bien. Bon courage.
Sur ces mots, l'inspecteur quitta propriété pour rejoindre son équipe et peut-être trouver la créature.
Le lendemain il reçut l'appel de la tante qui voulait savoir si elle pouvait venir, ce n'était pas un soucis. De plus, Dolph lui dit qu'i n'avait pas eu la créature, juste des traces de sang au niveau de la tombe qui était celles de l'enfant. Il était prévu que le soir-même il fasse une battue dans l'espoir de l'avoir ou au moins la tombe d'où il venait.
Hadrian avait déjà prévu quelque chose ce jour-là. Il devait rencontrer Rafaël, le Roi des Rats-Garous.
Pour cela, Hadrian se rendit directement à l'entreprise de l'homme, en effet il travaillait dans le bâtiment et embauchait beaucoup de métamorphe, la plupart des rats mais quelques autres aussi. Avec leur force c'était logique. C'était la fin de matinée quand il y fut, il se rendit à l'accueil en demandant à laisser un message à Rafaël. La secrétaire était une métamorphe de ce qu'il pouvait sentir. Il lui dit qu'il voulait lui parler et laissa sa carte. Ce fut en fin de journée qu'il reçut un appel. Ils décidèrent de se rencontrer au bureau du métamorphe le soir même.
Hadrian s'y rendit rapidement. Il fut accueillit par plusieurs personne, de ce qu'il sentait il faisait partit du Rodere (meute de rat-garou), ils étaient sûrement là par mesure de protection. Il fut guidé dans le bureau de la direction. Ill vit un homme d'apparence mexicaine installé derrière un bureau, la pièce était simple, pas extravagant comme on pouvait s'attendre d'un cadre supérieur, c'était surtout fonctionnel avec un bureau, une table de travail, des étagères, ... Hadrian fixa l'homme, il était en jean et chemise avec les manches retroussés, on apercevait une cicatrice de brûlure sur l'avant bras gauche en forme de couronne. Il avait d'épais cheveux noirs, et des yeux noirs. Pour sa taille, il ne pouvait que deviner puisqu'il était assis mais il dirait plus petit que lui. Dans l'ensemble il ressemblait à un homme qui aimait la vie en extérieur et le travail, le genre de personne qu'Hadrian appréciait.
- Bonsoir. Vous vouliez me rencontrer ?
- Bonsoir. Je suis Hadrian Black.
- Docteur Hadrian Black, n'est-ce-pas ? J'ai entendu parlé de vous. Vous avez rencontré Marcus et Jean Claude.
- En effet. Appelez moi Hadrian.
- Rafaël. Pourquoi vouliez vous me voir ?
- Si vous avez entendu parlé de moi, vous le savez déjà.
- La clinique ...
- En effet. Je sais que vous avez un médecin parmi les vôtre. Elle est en charge de l'hôpital secret des métamorphes.
- Que ... Comment ?
- Comment je sais pour votre hôpital ? Ne vous inquiétez pas je ne vais pas diffuser l'information. En plus de vous parler de ma clinique je voulais aussi offrir un poste à votre médecin. Ma clinique est officielle et privée. J'ai l'accord du gouvernement et je suis protégé.
- Comment cela ?
- Vous savez qui je suis ...
- Azraël... Un de mes rats vous connait.
- Vraiment ? J'avoue avoir rencontré peu de rat ... faut dire que je n'avais pas vraiment le temps de faire attention à l'époque.
- Bobby Lee est ...
- Mercenaire ... Oui j'ai entendu parler de lui. Bon homme. Coriace.
- En effet. Lui aussi a de bonnes choses à dire sur vous. Mais il n'est pas le seul. Nous les rats entendons des choses que les autres ne font pas... Nous écoutons... Nous enquêtons ...
- C'est bien. Et que pensez-vous ?
- Vous êtes un homme dangereux Docteur Black. Mais surtout êtes vous vraiment un homme ?
- Un homme ? Une personne de sexe masculin ou un humain ? ... Je confirme que je suis bien un homme par contre un humain ... De part la description de ce pays je suis un humain mais le suis-je vraiment ... Cela est quelque chose que vous découvrirez peut-être avec le temps.
- Vous avez du pouvoir. Beaucoup... Certains diraient trop... Je ne vous connais pas assez pour vous juger là-dessus. Mais même si vous êtes dangereux vous n'êtes pas mauvais. Vous ne tuez pas pour le plaisir, toutes vos ... victimes avaient fait quelque chose de répréhensible et c'était plus que le simple larcin. Vous avez prévenu Marcus et Jean Claude que vous ne cherchiez pas la guerre avec quiconque et que surtout que vous étiez le roi de vos terres. Je comprends. Mais vous savez que si plusieurs Alpha se trouvent sur vos terres ils s'attendront à être obéit... surtout quelqu'un comme Marcus.
- Il peut croire ce qu'il veut mais il n'est rien pour moi. Je n'ai pas de Maître ou de Roi. Je suis le seul à régner sur moi et sur ma propriété je suis le seul à faire la loi. J'ai évidemment du pouvoir sinon je ne pourrais pas me permettre de dire de telle chose mais je ne cherche pas en avoir plus car en effet j'en ai déjà beaucoup. J'accueillerais quiconque en a besoin. J'ouvrirais mes portes à tous tant qu'ils viendront en paix et s'ils cherchent la guerre ils me trouveront face à eux. Je n'ai pas chercher à me faire appeler Azraël ou Thanatos ... Je ne voulais pas être l'Ange de la Mort. Mais je le suis maintenant.
- Et pourquoi n'êtes vous pas la Mort ?
- Quelqu'un d'autre avait ce surnom et de toute façon j'aurais refusé... La Mort et moi ... Nous sommes de bons amis, je n'ai aucun désir à prendre sa place.
- La Mort ? Pourquoi ai-je l'impression que vous ne parlez pas du chasseur ayant ce surnom ?
- En effet. Il existe des choses de par ce monde plus puissante que quiconque peut l'imaginer. J'ai vu des choses que je ne savais pas exister et je n'en suis pas ressorti tout à fait le même. Êtes vous croyant ?
- Croyant ? Chrétien ou autre vous voulez dire ?
- Exactement.
- Certains jours ... Pourquoi cette question ?
- Car je suis moi-même un fervent croyant... non en un Dieu qui dirige l'univers qu'il se nomme Dieu, Allah, Boudha, ... ou tout autre... Non je crois en la Mort, en la fin de toute chose... Je crois que chaque chose sur Terre a une fin qu'elle soit vivante ou non ... Je crois que nous sommes tous égaux devant Elle et cela quoi qu'en pense les puristes qui peuplent ce monde. A la fin nous finissons tous de la même façon.
- C'est ... unique ...
- Je sais ... Et maintenant vous devez vous demander si je suis sain d'esprit. Je vais vous rassurer je ne le suis pas... Mais être sain d'esprit est surfait à mon avis.
- Vous êtes un homme intéressant Docteur Black.
- Comme je vous disais avant ma tangente ... Ma clinique est agréée par le gouvernement. Je suis un exemple, ou un essai, si cela fonctionne il y aura d'autres endroits ouverts comme celui-ci permettant ainsi aux métamorphes d'avoir un emploi et un lieu pour se soigner sans risque de contamination pour les autres et sans que les "humains" viennent pour les enfermer. J'ai accepté d'en être responsable. J'ai l'argent et je reçois des subventions. Votre docteur est la bienvenue pour travailler pour moi. Elle sera en sécurité.
- Comment pouvez-vous affirmer qu'elle sera en sureté ?
- Je peux faire beaucoup de choses. Je tiens mes promesses.
- Vous allez ouvrir pour tous les surnaturels ? Vous pouvez vraiment soigner un vampire ? ... Comment un vampire se blesse-t-il de toute façon ?
- Oui j'accepte tous les surnaturels, j'ai des sécurités mis en place... Et oui je peux soigner un vampire même s'ils ont rarement besoin de moi ... Je peux aussi supporter des nouveau-nés qu'ils soient métamorphes ou vampires.
- Vraiment ? ... Je garderais cela à l'esprit. Je vais parler à Lilian.
- Voici ma carte. Actuellement je forme mon équipe, même si je peux déjà accueillir, je ne peux pas faire ce travail seul surtout que j'ai d'autres obligations.
- Vous continuez à chasser ? Vous savez que nous avons l'Exécutrice dans cette ville.
- Je sais et oui je vais continuer. J'ai déjà été voir la police pour devenir consultant. Mais je ne fais pas que cela... Je suis un homme occupé pourrait-on dire.
- D'accord.
Après cela ils échangèrent quelques banalités avant qu'Hadrian quitte l'endroit. Il n'avait pas envie de rentrer chez lui et comme il était en moto, il décida de faire un tour en ville. Il avait entendu parlé d'un endroit où il pouvait manger un bon burger. Il venait juste de se garer quand il sentit de la magie dans l'air, il se dirigea vers la source pour voir Anita Blake, un Loup et Jean Claude en pleine discussion. Il s'approcha.
- Irving Griswold, Il est journaliste au Post Dispatch. Il m'aide dans mes recherches.
Il entendit Anita Blake présenter le loup au vampire. Maintenant il connaissait le métamorphe, mais c'était un journaliste et il n'aimait pas vraiment les journalistes. Il s'approcha doucement appelant sa magie autour de lui pour se cacher des humains. Il regarda Jean Claude faire le tour du loup, l'examinant sous toutes les coutures, comme si c'était une marchandises à vendre. Le loup-garou était nerveux. Hadrian se souvint que les loups était l'animal à appeler du vampire.
- Fichez lui la paix ! ordonna Anita.
- Pourquoi n'es-tu pas venue me voir, ma petite réanimatrice ?
- J'étais occupée.
On put voir de la colère passer sur le visage de Jean-Claude. Elle ajouta rapide :
- Mais je serais venue.
- Quand ?
- Demain soir.
Elle mentait. Hadrian détestait le mensonge.
- Ce soir.
- Je ne peux pas.
- Bien sûr que si, ma petite.
- Je vous trouve bien exigeant.
Jean Claude éclata d'un rire sensuel, qui donna quelques frissons à Hadrian alors qu'il n'était pas dirigé vers lui.
- Tu es vraiment exaspérante. Que vais-je faire de toi ?
- M'oublier !
Le visage du vampire se ferma comme si quelqu'un venait d'actionner un interrupteur.
- Trop de mes fidèles savent que tu es ma servante humaine, ma petite. Te contrôler m'aidera à consolider mon pouvoir.
Cela expliquait beaucoup de choses... Hadrian comprit pourquoi le vampire courrait après la femme. Cela devait le faire mal paraître de ne pas avoir de contrôle sur celle qui aurait dû être à lui. Il se demandait comment ils en étaient venu à ce stade car elle n'avait pas l'air d'apprécier vraiment la situation. En vérité de ce qu'il savait, elle avait un certain ... mépris envers les surnaturels ... alors qu'elle en était elle-même une. Ironique n'est ce pas ! Surtout hypocrite en vérité.
- Fichez moi la paix, Jean-Claude !
Soudain, il fut devant elle, il avait bougé très vite mais pas encore assez pour qu'Hadrian ne puisse pas le suivre. Il avait saisit le bras droit de la femme au-dessus du coude.
- Je croyais que vous ne pouviez pas contrôler mon esprit, puisque je porte deux marques vampiriques, dit-elle.
- Je ne peux pas t'ensorceler avec mes yeux, il m'est plus difficile d'embrumer ton esprit. Difficile, mais pas impossible.
- C'est le nouveau Maître de la Ville, n'est-ce pas ? chuchota le loup.
Hadrian décida qu'il était temps de s'en mêler... et puis il avait envie d'embêter son monde... Oui pas sain d'esprit on sait ! Il lâcha une partie de son pouvoir qui le gardait invisible à tous mais garda une sorte d'aura autour de lui et commença à avancer.
- Jean Claude, appela-t-il en s'approchant du groupe. Tu m'a manqué dis donc .. Je m'inquiétais de ne pas avoir de tes nouvelles depuis le temps mon ami.
Tous se retournèrent vers lui. Il vit le loup rentrer la tête dans ses épaules comme si la bête en lui voulait se cacher, il devait sentir la présence d'un Alpha. Anita dirigea sa main vers son arme, elle n'était vraiment pas en phase avec sa magie pour agir ainsi car il était sûr que celle-ci devait lui demander de se soumettre à lui, et Jean Claude tourna la tête vers lui le fixant.
- Hadrian... En effet cela quelque temps. Je suis désolé j'étais ... occupé.
- Je vois cela. Me présentez-vous ?
- Voici Irving Griswold et Anita Blake. Je vous présente le Docteur Hadrian Black.
- Enchanté Petit Loup ... Enchanté Petite Réanimatrice, fit Hadrian avec un sourire narquois et un signe de tête.
- Qui ... Comment ... bégaya Anita.
- Qui je suis ? Comment sais je ce que vous êtes ? Hummm... Je sais beaucoup de chose mon enfant.
- Mon enfant ? Vous êtes à peine plus vieux que moi, s'écria la femme.
- Vraiment ? Où est ce que je vous montre ... Ne pas se fier aux apparences Exécutrice. Je suis plus que tu ne sera jamais. Sois sage maintenant.
Avec ces mots, Hadrian fit un signe de main pour la faire taire un instant. Il se tourna vers le loup qui le fixait.
- Qui a-t-il petit loup ?
- Je ...
- Tu veux te soumettre n'est-ce-pas ? ... Tu ne comprends pas... Suis-je un loup aussi ? Non je ne le suis pas... Mais je suis tellement plus que toi aussi. Pour moi tu n'es qu'un louveteau. Sois sage.
Puis il se tourna vers Jean Claude qui le regardait, essayant de comprendre ce qui se passait.
- Suis-je moi aussi un enfant par rapport à toi Hadrian ?
- En effet ... Tu as quoi ? 600 ans ? peut-être 700 ? J'ai tellement plus ... J'avoue que l'on perd un peu le compte au bout d'un moment ...
- Tu ne les fais pas...
- Merci, je travaille dur pour cela. Je me garde en forme. Alors comme ça elle est ta servante humaine ... c'est une histoire que j'apprécierais entendre un jour... Elle a l'air tellement têtue...
- Oui... Un concours de circonstance dont j'ai profité mais j'avoue que certains jours je regrette...
- Tu as peur que sa témérité te face perdre la face et donc le pouvoir ... Et à cause de cela tu ne pourra pas protéger les tiens n'est-ce-pas ?
- Comment...
- Si cela peut t'aider je ne suis pas que Médecin je suis aussi Psychologue, et même si tu es un vampire maintenant tu es à la base humain... Quand tu sais quoi chercher et que tu comprends certaines choses il est facile de comprendre le reste.
- Tu es ... bizarre et intriguant.
- Merci.
- Que vas-tu faire d'eux ? Et surtout qu'as-tu fait ?
- En version vampire je les ai subjugué. Ils ne se souviendront pas de moi ... Il n'est pas temps pour ta petite servante de me rencontrer et le loup est un journaliste ... je ne veux pas apparaître dans les journaux
Un des pouvoirs qu'il avait obtenu avec les Reliques était celui de pouvoir voir les âmes, et lorsque cela était fait il avait la capacité de voir une personne ce qu'elle est sans faux-semblant, lorsqu'il en était ainsi on ne pouvait pas lui mentir.
- Que veux-tu dire ? demanda Jean Claude.
- Veux-tu vraiment savoir ? Même si cela ne te plaira sûrement pas ...
Jean Claude prit un temps pour réfléchir. Il fixa l'homme devant lui. Il se souvenait de leur première rencontre, il ne pouvait pas nier qu'il était intrigué par lui. Il avait sentit une partie de son pouvoir et là c'était autre chose. Lorsqu'il était apparut et avait commencé à parler, il avait vu une lueur moqueuse dans son regard comme s'il lui disait "AU diable les conséquences, je vais m'amuser à tes dépends" et c'est ce qu'il avait fait. Il aurait pu croire qu'il mentait lorsqu'il disait être bien plus vieux que lui mais Jean Claude sentit au fond de lui que c'était la vérité. Hadrian était ancien mais en même temps si jeune... Il avait réussi à garder ce que les vampires perdaient si rapidement : une certaine joie de vivre. Il voyait encore la beauté de ce monde.
- Je veux savoir.
- Bien. Ne le regrette pas. Je vois ... Je vois que tu cherches le pouvoir non pour le pouvoir lui-même mais pour pouvoir protéger ceux qui sont sous ta protection. Tu veux faire en sorte que personne ne puisse vivre ce que tu as dû vivre. Tu comprends que la vie est difficile surtout en tant que surnaturel. Les vampires sont des êtres de pouvoir et de politique, ils aiment cela autant qu'ils aiment le sang. Mais toi tu as gardé une part ... d'humanité pourrais-je dire dans ton âme.
- Mon âme ?
- Tu croyais que tu n'avais pas d'âme ?
Hadrian vit Jean Claude jeter un regard à Anita.
- Ha... Je comprends. Qu'importe ce qu'elle, ou d'autre, dise, je peux te certifier que tu as une âme, elle est blessée par ta longue vie mais en même temps elle brille car tu as gardé de l'amour pour ce qui t'entoure. Tout être sur cette terre possède une âme, il n'appartient pas à l'homme de juger ce fait.
- Et elle ? Pourquoi tu dis qu'il n'est pas temps de la rencontrer ?
- Anita Blake ... Une enfant avec un pouvoir immense, elle pourrait être plus que ce qu'elle est aujourd'hui, elle pourrait faire tellement mais elle a peur... Elle a peur de son pouvoir et bizarrement ne le respecte pas en même temps. Pour elle son pouvoir n'est qu'un outil alors que c'est plus que cela. Je la vois telle qu'elle est à ce jour... Elle est une fervente croyante et alors que je n'ai aucun soucis avec les différentes religions de ce monde, il m'est difficile d'accepter qu'elle croit en quelque chose, ou quelqu'un, qui dit qu'elle, de même que tous les surnaturels de ce monde, est voué à la damnation éternelle. Elle oublie qu'elle n'est pas entièrement humaine. Elle est une nécromancienne qu'elle le veuille ou non et si elle continue ainsi elle perdra le contrôle de son pouvoir.
- Ne peut-on rien faire ?
- Elle a son libre arbitre. Je ne peux que te conseiller de faire attention. Chacun doit vivre sa vie comme il l'entend que cela plaise ou non aux autres. Elle doit faire des erreurs pour apprendre et nous ne pouvons qu'espérer que ces erreurs ne se répercuteront pas sur des innocents.
- Et si elle perd le contrôle ?
- Je serais là alors.
- Toi ? Mais tu n'es pas un nécromancien.
- Sais-tu ce que je suis ? Il est trop tôt pour te le dire. Dans tous les cas je serais pour le moment le Docteur Black et le chasseur Azraël.
- D'accord. J'espère qu'un jour je pourrais le savoir.
- Peut-être nous verrons ce que la vie nous réserve. Je vais te quitter et te les rendre. Vous pourrez continuer votre conversations comme si de rien n'était. Au revoir.
- A bientôt.
Sur ces mots, Hadrian avait disparut comme il était apparut. Il regarda Jean Claude prendre quelques secondes pour se remettre dans la discussion et faire comme si de rien n'était mais on pouvait voir les rouages de son cerveau tourné pour essayer de comprendre ce qui venait de se passer.
Deux jours passèrent, Hadrian apprit qu'une tombe avait été découverte mais que la réanimatrice ne pouvait pas confirmer que c'était bien celle du zombie qu'ils cherchaient. Comme il avait deviné après la petite discussion avec la prêtresse, Anita Blake reçut un cadeau de la part de Dominga sous la forme de deux zombies qui vinrent lui rendre visite chez elle en pleine nuit. Elle s'en était sortit avec quelques blessures, donc rien de grave, et son appartement avait besoin de travaux. Il eut aussi un appel de Lilian qui voulait visiter la clinique. Il continua à s'occuper du petit Benjamin toujours endormi. La tante devait arriver le lendemain pour le voir et il serait normalement déplacé vers l'hôpital de New York.
Il était quinze heure lorsque Lilian, rat-garou et docteur, arriva accompagnée de Rafaël ainsi que deux autres rats-garous. Hadrian reconnu Bobby Lee mais la femme était une inconnue mais il pouvait voir qu'elle était une garde du corps, elle était grande et musclée avec de long cheveux noirs qui étaient tenus dans une haute queue de cheval bien serrée.
- Bonjour Hadrian. Voici Lilian, Bobby Lee que tu connais déjà et voici Claudia.
- Bonjour tous le monde et bienvenue chez moi. Bobby cela fait longtemps.
- En effet je ne pensais pas te rencontrer ici.
- La vie est parfois ... curieuse. Allons voir la clinique. Comme vous pouvez le voir vous êtes sur ma propriété. Vous avez là-bas ma maison, dit-il en montrant le bâtiment, et par là c'est une étable. L'endroit est en grande partie autonome. J'ai deux personnes qui vivent ici, ils m'aident à gérer l'endroit. Dobby est surtout là pour l'extérieur et Winky s'occupe de l'intérieur pour la plupart et est parfois une infirmière, tant que je n'ai pas de personnel.
- Vous avez des patients ? demanda Lilian
- Un enfant humain qui a subit une attaque de zombie. J'ai dû l'opérer en urgence mais il va s'en sortir. Il devrait être déplacé vers un hôpital plus proche de sa famille dans les prochains jours. Voici ma clinique.
Ils étaient arrivés devant le bâtiment.
- Il y a un sous-sol, un rez-de-chaussée et deux étages.
- C'est grand.
- Je n'aime pas faire dans les demi-mesures. Les deux étages sont des chambres avec chacun deux lits et une salle de bain privée.
- Qu'avez vous d'autres ?
- Suivez-moi.
Il entra et commença à leur montrer l'endroit.
- Ici nous avons donc le hall avec la salle d'attente, mon bureau, un deuxième bureau, des salles pour les osculations en supplément, deux salles d'opération, des réserves ... Au sous-sol, une autre salle d'opération, un laboratoire et deux chambres qui sont aussi sécurisés pour accueillir des vampires si besoin mais aussi des personnes... récalcitrante.
- C'est ... plus que ce que je croyais possible.
- J'ai besoin de personnel. De préférence des surnaturels qui n'auront donc pas de soucis à côtoyer d'autres surnaturels.
- Vous allez accepter tout le monde ?
- Oui.
Ils discutèrent encore un moment, les rats-garous étaient étonnés de ce qu'ils voyaient. C'était plus que ce qu'ils avaient à l'heure actuelle dans leur clinique cachée. Lilian était vraiment intéressée mais elle devait en parler avec son Roi. Elle partit en promettant de le recontacter rapidement.
Le lendemain, la tante du petit Benjamin était là, elle avait organisé un taxi ambulance pour ramener l'enfant avec elle. Tout fut organisé et Hadrian put voir son premier patient quitter la clinique. Il était content.
Ce soir il avait envie de sortir. Il décida d'aller essayer Le Cadavre Rieur, un club récent du quartier vampirique qu'il savait appartenir à Jean Claude. C'était sensé être une sorte de club de comédie. Il fallait qu'il voit ça. Pour cela il choisit de porter un pantalon à pince noire avec une chemise anthracite, il laissa ses cheveux détachés. Il avait sa rolex au poignet et sa chaîne avec son pendentif autour du coup. Il prit sa voiture et direction le quartier rouge. Heureusement il n'y avait pas grand monde à son arrivé. Et rapidement il fut à l'intérieur. Il trouva une table, commanda un whisky sec puis par curiosité il lâcha un peu sa magie pour voir si Jean Claude était présent. Il le trouva. Il laissa sa magie le frôler comme pour dire "Bonjour je suis là" et la rétracta attendant de voir si le vampire viendrait à lui.
Il écoutait ce qui se passait sur scène.
- Un zombie, c'est beaucoup mieux qu'un chien. Ça va chercher vos pantoufles, et vous n'avez pas besoin de le sortir. Si je lui demande, Ernie peut même rouler à mes pieds et faire le beau.
Le public eut un rire plus indigné que sincère. Hadrian comprenait.
Le zombie avançait vers le comique avec des mouvements saccadés, comme au ralenti. Ses mains décrépites se tendirent. Le comique ne s'aperçut pas de ce qui se passait. Les zombies qui ne reçoivent pas d'ordres particuliers au moment de leur réanimation se comportent comme ils le sentent, car ils conservent leur personnalité initiale jusqu'au pourrissement complet de leur cerveau. La plupart ne tuent pas sans ordres mais, de temps en temps, l'un a des tendances homicides. comique avait eu cette chance.
Le zombie s'approcha tel le monstre de Frankenstein et il s'avisa enfin que quelque chose clochait. Il s'interrompit au milieu d'une mauvaise blague, les yeux écarquillés.
- Ernie, commença-t-il.
Il ne put continuer, car les mains décomposées se refermèrent autour de sa gorge. Hadrian allait réagir lorsqu'il vit que quelqu'un avait sauté sur la scène, il vit un vampire assez jeune ceinturer le zombie puis Anita débarqua pour l'aider. Rapidement le zombie fut stoppé et le comique sauvé. Hadrian sentit une magie froide envahir la pièce. Humm Jean Claude était là et le cherchait, il se leva et se dirigea vers lui.
- Bonjour Jean Claude. Sacré club que tu as là.
- Bonjour Hadrian. Merci, j'essaye. Alors que me vaut ta visite ?
- Je m'ennuyais et j'avais envie de sortir donc j'ai décidé de voir ce que proposait cet endroit.
- Et c'est tout ?
- Tu devrais avoir comprit que j'aime n'en faire qu'à ma tête parfois. Un des plaisirs de la vie est de prendre des décisions sans réelle pensée et de voir ce qui va arriver.
- Vraiment ?
- Tu ne peux pas tout prédire il faut parfois se laisser aller ...
- Je ne sais pas si j'en serais capable.
- je suis sûr que oui. J'ai vu que ta Petite était là.
- Ha oui...
- Elle vient de sauver la vie de ton comique. Dit lui d'arrêter ses bêtises et de rendre son zombie à la terre.
- Je le ferais.
A ce moment-là le vampire qui avait été sur scène pour aider le comique lui disant qu'Anita était là pour le voir. Très rapidement elle fut là.
- Je croyais que je te verrais seul Jean Claude.
- Ma Petite voici ... mon Ange ?
- Ange ? demanda Hadrian. Ton ? Pourquoi pas, j'ai eu pire comme surnom. (Il haussa des épaules puis se tourna vers la femme) Je suis Hadrian Black. Enchanté de vous rencontrer.
- Anita Blake.
Hadrian vit que le femme le fixait se demandait qui il était. Lui-même la regardait. C'était une femme de petite taille avec des formes voluptueuses, on voyait qu'elle avait une ascendance hispanique même si elle possédait un teint pâle qui venait plutôt du Nord. C'était une belle femme et on sentait la puissance qui couvrait sous sa peau. Elle se tenait droite avec un petit air de défit sur le visage et aussi une pointe d'arrogance. Elle se pensait meilleur qu'eux alors même qu'elle ne savait pas qui était Hadrian, mais Jean Claude l'avait appelé Mon Ange donc elle l'avait automatiquement jugé surtout qu'il n'avait pas essayé de rembarrer le vampire. Il faut dire qu'Hadrian considérait que ce n'était pas le pire nom qu'on pouvait lui donner et puis Azraël était l'Ange de la Mort donc ce n'était pas tout à fait faux. De plus il voyait bien que cela plaisait au vampire, il donnait l'impression à Anita qu'elle n'était pas unique. Le sorcier avait l'impression que la conversation de la dernière fois avait dû mal se finir pour qu'il réagisse ainsi.
Pour le moment, du peu qu'il avait apprit et vu de la femme, Hadrian ne savait pas encore que penser d'elle. Il aimait sa ténacité et sa force mais son aversion des surnaturels lui posait problème surtout qu'il trouvait cela assez hypocrite venant d'elle. Elle était jeune et il espérait pour elle qu'elle verrait que tout n'était pas blanc ou noir. Il se demandait s'il devait offrir à Jean Claude la possibilité de couper les liens qui faisaient d'elle sa servante humaine. Il pensait commencer à comprendre pourquoi le vampire l'avait fait, elle était puissante et si elle apprenait à faire confiance à son don elle deviendrait une force qui compterait dans ce monde, il était donc logique que le vampire veuille l'attacher à lui et à la ville pour ainsi faire en sorte qu'elle n'aille pas vers l'ennemi un jour. Elle ne se rendait pas compte qu'en faisant cela Jean Claude l'avait protégé, car lui au moins lui permettait d'avoir encore sa liberté, beaucoup de vampires l'auraient détruite au mieux et transformée en esclave au pire.
- Mon cher Jean Claude je vais vous laisser pour ce soir. On se recontacte. Miss Blake, finit il avec un signe de tête.
Hadrian quitta le club et rentra chez lui.
Cette nuit-là Hadrian rencontra la mort dans ses rêves.
**RÊVE**
Hadrian ouvrit les yeux, c'était une sorte de salon entièrement blanc. Il était assis sur un canapé et en face de lui se tenait la Mort. Que se passait-il ?
- Mort ?
- Oui Hadrian c'est bien moi ... Cela fait longtemps que nous ne sommes pas rencontré en face à face comme ça ...
- D'habitude j'entends ta voix ou tu me laisses des messages donc ouais ça date un peu. Que se passe-t-il ?
- J'avais besoin de te parler.
- J'écoute.
- Je dois t'avouer quelque chose ceci n'est pas ta première renaissance.
- Hein ?
- Tu as eu de nombreuses vies entre ta première et cette de maintenant...
- Mais ... Comment ... Pourquoi ...
- Je ne peux pas te le dire maintenant... Je suis désolé. Tu sais que j'ai certaines ... limites dans ce que je peux faire ou non... Elles ne sont pas nombreuses mais inflexibles.
- Je sais je sais ... Que peux-tu me dire ?
- Tu as beaucoup vécu... Tu es encore plus vieux que tu le pense si on cumule toutes tes vies.
- Et tu me dis ça pourquoi ? Et pourquoi je ne me souviens de rien ?
- Parce qu'il est temps de te rappeler...
- Et cela va se passer comment ?
Hadrian savait que logiquement il devrais être choqué, fou, en colère ... mais il était dans l'entre-deux et ici tout était plus simple... Tout était froid et sans questionnement ... Il aurait le temps plus tard.
- Petit à petit tu vas te rappeler de certaines choses en lien avec tes vies précédentes.
- Une petite idée pour m'aider ? Cela va me faire quoi ?
- Tu aura des connaissances, des souvenirs ... Tu pourra te réveiller un matin en ayant rêver d'une vie... Je ne sais pas ...
- Donc je n'aurais pas tout en une seule fois ?
- Non... Cela te surchargerais...
- C'est déjà ça ! Cela me changera-t-il ?
- Je ne sais pas ...
- Pour une entité telle que toi tu ne sais pas grand chose en fait...
- Il y a bien que toi pour parler ainsi !
- Depuis le temps que l'on se côtoie je peux me le permettre !
- Peut-être ...
- Que peux-tu me dire d'autre ?
- Tu aura besoin de ton Occlumancie... Je te conseille de méditer tous les jours cela devrait t'aider.
- Tu peux me parler de certaines de ces vies ?
- Tu as vu divers mondes, des civilisations différentes, apprit des choses qui n'existent ni ici ni dans ta première vie... Tu es beaucoup plus que Harry Potter maintenant.
- Mais ... Cela veut rien dire.
- Tu comprendra. Au revoir Hadrian.
**RÊVE**
Hadrian se réveilla sous les sons de son téléphone. Il avait un appel.
- C'est Dolph. Nous en avons trouvé d'autres.
- Une autre famille ?
- La créature a décidé que les maisons individuelles étaient à son goût.
- Adresse ?
Il s'exécuta.
- St Peters, constata Hadrian. N'est-ce pas pas un peu loin de St Charles ?
- Pas temps que ça.
- Mais pour un zombie cela fait un bout de chemin, il y a du ... choix en maison individuelle à St Charles de ce que j'ai vu la dernière fois. Pourquoi aurait-il fait autant de chemin pour se nourrir ?
- C'est à moi que vous le demandez ?
- C'était rhétorique. Je pense à haute voix.
- Bien je vous attends.
- C'est aussi atroce que chez les Reynolds ?
- C'est pire. Bien pire, répondit Dolph.
Hadrian jura. Il se sentait coupable de ne pas avoir arrêter la créature la dernière fois.
- Ce n'est pas de votre faute. Vous avez fait le bon choix. J'aurais fait le même.
- Je ne regrette pas. Je referais exactement la même chose mais cela n'empêche...
- Je sais... Je vais avoir un mandat de perquisition pour Salvador d'ici la fin de la journée.
- En plein weekend ?
- La panique fait des miracles.
- Je me doute. Bon je me dépêche.
Hadrian regarda le téléphone, il savait qu'il devrait s'arrêter cinq minutes pour penser à son rêve, sa rencontre avec la Mort le perturbait un peu mais il n'avait pas le temps pour le moment. S'il devait être honnête, il était inquiet mais il savait aussi qu'il ne pouvait rien y faire, il devait attendre et voir, gérer cela au jour le jour.
Il était content qu'il y ai enfin un mandat mais si c'était juste les flics qui y allait il ne pensait pas qu'ils trouveront grand chose. D'après ce qu'il avait entendu du charme d'écoute elle devait savoir qu'elle allait bientôt avoir une visite puisqu'elle avait ordonné de faire le ménage. Dominga Salvador était beaucoup de choses mais elle n'était pas stupide... Sinon elle aurait été arrêtée il y a bien longtemps vu tous les crimes dont elle était suspecte.
Il prit une douche rapide et enfila un jean, des boots et un tee-shirt près du corps noir, il n'oublia pas son holster et un couteau. Il arriva rapidement à l'adresse indiqué. Un flic était en train de vomir dans une énorme poubelle devant la maison. La camionnette d'une chaîne de télévision était garée de l'autre côté de la rue. Il n'aimait pas ça.
En vérité, il avait été étonné que les médias ne s'emparent de l'enquête après l'attaque contre la première famille avec des titres à sensation comme "Un zombie massacre une famille" ou encore "Un tueur en série mort-vivant en liberté". L'équipe de télé, cadreur et perchiste inclus, regardèrent Hadrian approcher du ruban en plastique jaune qui délimitait les lieux du crime. Il sortit sa carte plastifié donnant son identité et le déclarant chasseur, ou exécuteur, pour la montrer au policier pour qu'il puisse avancer. Cette petite carte était une petite nouveauté depuis deux ou trois ans, c'était comme une permis ... pour tuer. Quand ils virent la carte, ils bondirent comme des prédateurs en chasse.
Le flic souleva le ruban pour le laisser passer, Dolph avait du prévenir de son arriver, les yeux braqués sur les journalistes.
Une blonde en tailleur chic cria :
- Qui êtes vous ? Pourquoi êtes vous là ? Avez vous une déclaration à faire ?
Il était toujours agréable d'être un inconnu mais il savait que cela ne durerait pas longtemps. Il fit mine de ne pas avoir entendu. Il continua à marcher.
Tous les lieux d'un crime se ressemblent, détails cauchemardesques exceptés. Hadrian se tenait dans la chambre d'une maison de plain-pied qui évoquait un ranch texan. Un ventilateur blanc tournait lentement au plafond en grinçant comme si ses vis avaient besoin d'être resserrées. Il regarda les restes qui gisaient sur le lit. Il était blasé depuis longtemps maintenant.
Le corps humain contient en moyenne cinq litres de sang. Et il était sûr qu'il ty avait beaucoup trop de sang pour qu'il provienne d'une seule personne. La moquette clapotait sous ses pieds et il était d'autant plus heureux d'avoir mit des boots, plus facile à nettoyer après. Une odeur cuivrée planait dans la chambre. Heureusement que le ventilateur brassait l'air. On se serait cru dans un abattoir. De la merde et du sang. Le puanteur d'une mort récente. Des draps étaient étendus sur le lit, par terre, tout autour, comme si on avait essayé d'éponger une tache de jus de fruits avec des feuilles géantes d'essuie-tout. Les bosses qu'il distinguais étaient trop petites pour dissimuler un cadavre humain entier.
Hadrian s'agenouilla pour mieux observer. Il sentit le sang traverser son jean. Il penser à lancer quelques charmes pour éviter ce genre de choses la prochaine fois. Le morceau le plus proche i était lisse et humide. Rosâtre. Long de douze centimètres environ. Un bout de gros intestin. A côté, un morceau plus petit qu'il ne parvint pas à identifier convenablement pour le moment. Il fixa la scène devant lui. Tous ces fragments ressemblaient aux reliefs du repas d'un félin géant, ou d'un zombie carnivore et sauvage. De simples miettes. Il se redressa.
- Au suivant, dit-il d'une voix froide.
Il fallut les efforts combinés de quatre flics pour soulever le drap qui recouvrait le lit. Merlioni jura et lâcha son coin.
- Putain !
Du sang avait coulé le long de son avant-bras jusqu'à la manche de sa chemise.
- C'est vraiment le bordel, marmonna-t-il.
- Je crains que notre hôtesse n'ait pas eu le temps de faire le ménage avant votre arrivée, dit Hadrian avec un peu d'ironie dans la voix.
Il retourna rapidement à ce qu'il faisait, plus vite il aurait fait son travail plus vite tous le monde sortira de cet endroit. Il examina les restes avec une détermination nouvelle. La moitié gauche d'une cage thoracique reposait sur le lit. Un sein nu y était encore attaché. Celui de l'hôtesse négligente, il supposait. Tout était rouge vif, comme si quelqu'un avait déversé des seaux de peinture écarlate dans la chambre. Il était difficile d'isoler les morceaux, mais il reconnut un bras gauche très mince. Il souleva les doigts ; ils étaient mous. L'annulaire portait encore une alliance.
- pas de rigor mortis, constata-t-il. Normalement elle disparaît au bout de deux jours mais le crime ne remonte pas si loin. Sinon, le sang aurait séché. Je suppose que la rigidité cadavérique ne s'est pas encore installée, et que la créature est passée ici il y a moins de huit heures.
Hadrian pensait à voix haute, c'était une de ses habitudes lorsqu'il réfléchissait à quelque chose. Il s'approcha du corps et le retourna délicatement. L'intérieur de la cage thoracique était vidé. Il la laissa là où elle tait. Il y avait une jambe sur le lit. A en juger par sa pilosité et la taille de la basket qui pendait au bout, elle avait appartenu à un homme. Et à tête lisse et nue du fémur, le zombie l'avait arrachée à mains nues.
- Ça à dû faire drôlement mal s'il était encore vivant à ce stade...
Il ne faisait que penser, il y avait trop de sang pour tirer ce type de conclusion. Il faudrait de l'équipement plus adapté pour le savoir. Il leva la tête en entendant les policiers déglutir, ils étaient pâle, presque vert en fait.
Les autres morceaux étaient des lambeaux d'entrailles et de chair, ou des fragments d'os. C'était répugnant.
- Alors Hadrian ? grogna Dolph.
- Je dirais que le zombie à procédé comme la dernière fois. Il est entré par la porte vitrée coulissante. Il a poursuivi l'homme ou la femme jusqu'ici et il les a mangés tous les deux.
Il se figea, il venait de voir le Détective Merlioni ramasser une couverture de bébé. Par une bizarrerie du sort, un coin était resté intact. On distinguait la bordure de satin rose brodée de ballons et de clowns. Du sang gouttait de tout le reste.
- Merde, chuchota-t-il. Quel âge ?
- D'après les photo dans le salon, je dirais trois ou quatre mois.
Hadrian contourna le lit. Un autre drap couvrait un minuscule cadavre. Il souleva le tissu imbibé de sang avec l'aide du détective. Il n'y avait que deux choses dessous. Seulement deux. Il avait cru que la silhouette était celle du bébé. Erreur ! C'était une poupée, tellement gorgée de sang qu'il était impossible de dire de quelle couleur avaient été ses cheveux. Ce n'était qu'une poupée... Malheureusement la deuxième chose était une main... minuscule... Elle gisait sur la moquette. Elle avait appartenu à un enfant, pas à un bébé. Trois ans au moins, peut-être quatre.
- Voyons... Maman donne le sein à son bébé quand elle entend un grand bruit. Papa va voir. Le vacarme réveille l'aîné... Une fille ? ... qui sort de sa chambre. Papa aperçoit le monstre, saisit sa fille et court vers la chambre. C'est là que le monstre les tue tous.
Hadrian avait dit tout cela d'un ton très ... clinique. Il avait revêtu son masque d'Azraël pour le moment. Il essuya le sang qui maculait la petite main. Dessous, il y avait une bague en plastique comme celles qu'on trouve dans les distributeurs de chewing-gum. Il la laissa au sol. Il quitta la pièce, il avait vu ce qu'il devait. Dolph le rejoignit dans le couloir.
- Des observations ?
- Quelqu'un a entendu du bruit, cette fois ?
- Un voisin, juste avant l'aube. Il partait au travail, et il n'a pas voulu intervenir dans ce qu'il prenait pour une querelle de ménage.
- Ces gens avaient l'habitude de se disputer ?
Dolph fit un signe de dénégation.
- S'il avait appelé la police ... soupira Hadrian.
- Tu crois que cela aurait fait une différence ?
- Pour la famille ? Je ne sais pas mais au moins il y aurait une meilleure chance de capturer le zombie.
- Inutile de pleurer sur le lait renverser.
- Le sang est encore frais... Notre zombie a prit le temps de tuer quatre personnes et de les dévorer... Il était encore ici à l'aube !
- Que veux-tu dire ?
- Faut boucler le quartier !
- Parce que ...
- Il doit être dans le coin.. Caché pour se protéger du soleil et attendre la nuit tombée.
- Je croyais que les zombies pouvaient sortir en journée.
- Ils peuvent mais n'aiment pas ça. Du coup, ils évitent.
- Donc ... Le cimetière le plus proche ?
- Pas obligatoirement ... Ce n'est pas un vampire, ni une goule... Il n'a pas besoin d'une tombe juste d'un lieu protégé de la lumière.
- Alors... Il faudrait chercher où ?
- Appentis, garages, ... des endroits de ce type
- Dans les cabanes dans les arbres ?
- Je ne pense pas... Il ne grimpe pas... C'est pour cela qu'il a choisit des maisons de plain-pied.
- Bon, je fais boucler le quartier.
- Vous aurez besoin d'exterminateurs, au cas où vous le trouvez.
- Il va attaquer ? En pleine journée ?
- S'ils lui tombent dessus, oui. Il est assez agressif.
- Il faudra au moins une douzaine d'équipe ... La municipalité va hurler... Surtout si cela ne donne rien.
- Il sortira à la tombée de la nuit. On doit être prêt.
- J'en déduis que tu sera là...
- Bien sûr.
- Anita a rendez-vous ce soir avec John Burke, elle doit l'emmener à la morgue. Je vais essayer de la faire venir quand même.
- J'espère qu'elle apprendra quelque chose.
- J'espère que tout sera finit d'ici demain matin.
- Je l'espère aussi.
Hadrian rentra chez lui pour se préparer en attendant la fin de journée. Dolph l'appela quelques heures plus tard lui disant que la maison de Dominga Salvador avait été perquisitionnée mais que rien n'avait été trouvé, les murs de la cave étaient fraichement repeint. Le sorcier s'était douté du résultat. Il apprit aussi que son petit-fils Antonio avait craqué et confessé ce qu'il avait fait pour la femme. Malheureusement Hadrian ne pensait vraiment pas que cela suffirait à garder la femme en prison.
Il se prépara pour la chasse de ce soir. Il enfila une tenue adaptée. Winky avait créé une nouvelle tenue pour lui. C'était un pantalon noir fait en soie Acromentule et cuir de Basilic, cela ressemblait au pantalon militaire avec des poches au niveau des cuisses et des attaches pour des armes, un tee-shirt près du corps noir et sa veste sans manche, il ajouta ses boots en cuir de Basilic. Il choisit de prendre son Beretta avec des cartouches de rechanges mais aussi un couteau sur sa cuisse gauche et attacha son bâton sur son dos. Il vérifia qu'il avait toutes ses affaires dans son coffre et partit.
Riverridge était un lotissement grand standing. Autrement dit, les habitants avaient eu le choix entre trois modèles de maisons. Dans certaines rues, on en trouvait e identiques alignées comme des cookies sur la plaque d'un four. Il n'y avait pas la moindre rivière en vue, malgré son nom.
La maison où le massacre avait eu lieu se distinguait de ses voisins par la couleur, grise avec des volets blancs qui se fermaient pas. Normal, ils n'étaient là que pour décorer la façade. Hadrian n'était pas fan des décorations trompe-l'œil : rambardes de balcons sans balcons, mini porche...
Le lotissement avait été évacué, et Dolph avait dû faire une déclaration à la presse. Impossible de mener discrètement une opération de cette envergure.
Le soleil se couchait dans un océan orange et écarlate. C'était superbe. Les flics avaient fouillé chaque demeure et chaque jardin. Sans succès. Les journalistes faisaient les cent pas à la limite de la zone de recherches. En voyant cela, Hadrian attrapa un masque cela cachait tout le bas de son visage. En sortant de sa voiture il laissa échapper une partie de sa magie. Il sentit le zombie, il était là. Il s'approcha de la zone et vit Dolph avec Anita Blake et John Burke. Ils avaient pu venir à temps. C'était bien, on avait besoin de toute l'aide disponible.
- Où est-il Anita ?
- Je ne sais pas, Dolph. Je ne sais vraiment pas.
- Si nous ne le trouvons pas ...
Hadrian s'approcha du trio. Il faisait une présence intimidante, il vit Anita tendre la main vers son arme.
- Calme Blake. Je suis là à la demande de Dolph.
- Hadrian ? demanda l'homme.
- Oui ! Vous avez tout fouillé ?
- Oui... On ne le trouve pas.
- Vous avez pensé aux poubelles ? Elles sont grosses, assez pour contenir un humain sans problème et un zombie n'aurait pas de soucis de circulation sanguine à rester dans une position inconfortable toute la journée.
- Merde, cracha Anita. Pourquoi n'y ai-je pas pensé ?
- Que tout le monde vérifie les poubelles ! cria Dolph. Le zombie doit être dans l'une d'elles. Bougez-vous !
Hadrian laissa sa magie le diriger. Il vit les deux réanimateurs frissonner, il devait le sentir. Burke se tourna vers lui, il avait comprit d'où venait la puissance. Les flics s'éparpillèrent comme des fourmis dont on vient de décapiter la fourmilière avec un bâton. Hadrian se retrouva avec deux coéquipiers appelés "Ki" et "Roberts" d'après leur badge. Ki était un Asiatique et Roberts une blonde.
Il attrapa son bâton et le déploya, la faux était parfaite pour décapiter le zombie et cela serait plus efficace que des balles avec celui-ci. Ils avancèrent vers les poubelles. Le sorcier savait où aller. Il laissa sa magie le guider mais avant qu'il n'arrive, il entendit des cris. Il se figeât un instant avant de se ressaisir. Il se mit à courir plus vite. Il n'y avait à voir que des maisons plongées dans le noir des flaques de lumière. Rien ne bougeait. Mais les cris horrifiés retentissaient toujours. Il sentait Ki et Roberts le suivre un peu plus lentement mais toujours bien présent. Il tenait fermement sa faux. Les cris s'affaiblissaient. Quelqu'un était en train de mourir.
Tous les flics convergeaient vers la source des cris, mais ils arriveraient trop tard. La voix se tut. Aucun coup de feu n'avait été tiré. Il fonça dans une ruelle quand un grillage métallique lui barra le chemin. Sans s'arrêter, il donna un coup avec sa lame et fit une ouverture, il continua à courir. Soudain il capta un mouvement, sa magie l'alerta. Le zombie était là. Il se mit en position, laissa sa magie l'entourer, ainsi il pouvait savoir si on arrivait derrière lui. Il sentit les deux policiers arriver. Il laissa les yeux de sa panthère prendre place pour voir dans le noir c'était plus efficace. Subitement quelque chose frappa Ki. Il s'écroula au sol. Roberts était aussi à terre. Il rampa vers sa coéquipière. Hadrian espérait qu'ils survivraient. Il s'occuperait d'eux après. D'abord le zombie.
Il les laissa et se mit en chasse. La créature repartit, il la suivit. Elle passa l'angle d'un mur. Elle était rapide. Elle contourna une autre maison. Il entendit son nom mais il ne s'arrêta pas. Il ne pouvait pas. Il était le seul à l'avoir repéré et s'il abandonnait sa piste... Il ne voulait pas y penser. Cela devait finir ce soir. Il traversa une flaque qui l'aveugla un instant. Il se figea pour laisser ses yeux se réhabituer aux ténèbres.
- Homme tenaccce, siffla une voix sur sa droite. Vous n'êtes ppppas comme les autrrres.
Hadrian se tourna lentement vers lui. Il articulait avec peine, sans doute parce que des morceaux de sa bouche manquaient. La voix d'un gentilhomme altérée par un petit séjour dans la tombe.
- Rrramenez-moi.
Sa peau pâle d'un blanc jaunâtre s'accrochait à son visage comme de la cire à moitié fondue. Mais ses yeux n'étaient pas décomposés.
- Je suis là pour ça.
Il était vieux. Un siècle au moins. De son vivant cela devait être un prêtre vaudou ou même un réanimateur si cela existait déjà à l'époque. Il reconnaissait le pouvoir que possédait Hadrian. Il profita d'être seul et lâcha totalement sa magie de la mort. L'air se refroidit subitement, une aura sombre entoura le jeune homme. La Mort était descendu parmi les vivants.
Hadrian bougea rapidement et la lame de sa faux s'abattit sur la créature.
- retourne à ton repos et ne sois plus jamais réveillé.
- Mercccci.
Pendant quelques instants, le Maître de la mort put voir l'âme de celui qui était le zombie devant lui. Il savait qu'il n'avait pas voulu tuer toutes ces personnes. Heureusement ces morts allaient être sur la conscience de son invocateur et non sur la sienne. Hadrian lui fit un signe de tête et l'âme disparut.
Quelques instants plus tard, juste au moment où il enfermait à nouveau sa magie, un faisceau lumineux perça l'obscurité et l'aveugla. Pendant quelques secondes il n'y vit plus rien.
Dolph apparut près d'Hadrian.
- Tu es blessé ?
- Non ! C'était quoi cette lumière ?
- Un phare halogène.
- Vous m'avez aveuglé
- Nous n'y voyons pas assez pour tirer.
- C'est fini.
- Comment ça ?
- Derrière toi !
Dolph se retourna et il vit enfin le corps du zombie.
- Il ne faut pas le brûler ?
- Il est parti. Faîte ce que vous voulez.
- Il peut-être ramené à nouveau ?
- Plus jamais ! Ki et Roberts s'en sont sortis ? Ils étaient blessés.
- Roberts est gravement blessée, pas sûr qu'elle s'en sorte. Une ambulance est là pour elle.
- J'ai le matériel dans ma voiture si besoin. Je vais allez voir.
Sur ces mots, Hadrian se dirigea vers le bruit des ambulances. Il avait son travail il laissait le reste à Dolph. Rapidement il fit le chemin inverse pour trouver des ambulanciers autour de deux corps à terre. Il s'approcha. Il vit qu'ils essayaient de sauver Roberts mais c'était mal parti.
- Laissez moi passer je suis médecin.
Il força un passage et rapidement il mit un genoux à terre et commença à voir ce qu'il pouvait faire, il reçut quelques grognements des ambulanciers mais vite ils se rendirent compte qu'il savait ce qu'il faisait. La policière avait une blessure au coup mais aussi à l'estomac, elle perdait beaucoup trop de sang.
- J'ai besoin que l'on la rapproche de ma voiture, j'ai tout ce qu'il faut à l'intérieur.
- Comment ça ?
- Il faut l'opérer tout de suite où elle ne survivra pas. Elle n'est pas en état d'aller jusqu'à l'hôpital.
- Que veux-tu dire Hadrian ? questionna Dolph qui venait d'arriver.
- Elle perd trop de sang, elle va bientôt nous lâcher. Elle n'ira pas jusqu'à l'hôpital et je sais que les ambulanciers font un bons boulots mais ils ne peuvent pas la sauver. Je peux ! Mais j'ai besoin de ma voiture ! Tout de suite !
- Ok. On la met dans l'ambulance et on fonce !
Et c'est ce qu'ils firent, Hadrian utilisait sa magie pour tenir la blonde, sans cela elle les aurait quitté il y a longtemps.
- Que faisons-nous Docteur ?
- Black ! Suivez moi. Je vais avoir besoin de mains supplémentaires.
Ils sortirent de l'ambulance et s'approchèrent de la Jeep direction le coffre, qu'Hadrian ouvrit. Il laissa la police faire son travail et éloigner les journalistes. Il sortit sa mallette et ouvrit le coffre avec son matériel. Il tendit une bâche à des flics pour qu'ils fassent une zone et que personne ne puisse voir ce qui se passait. C'était de l'opération d'urgence, ce n'était pas propre mais il n'avait pas le choix. Il avait avec lui des poches de sang, avec des charmes discrets il fit en sorte que les ambulanciers ne posent pas de questions sur cela et d'autres actes qu'il faisait. Il fallut une heure mais il put stabiliser la femme et l'ambulance put partir. Elle devait avoir encore du sang, et subir de nouvelles opérations mais elle allait pouvoir vivre.
- Hadrian ... Tu es vraiment un homme aux multiples talents, dit Dolph.
Il avait attendu pendant tout ce temps aidant les policiers à tenir la bâche et empêchant les gens de faire leur curieux.
- Tu lui a sauvé la vie. Sans toi, elle ne serait plus parmi nous ce soir.
- Son collègue va bien ?
- Oui, il n'était pas gravement blessé, c'est elle qui a prit le plus gros.
- Bien. Tu as encore besoin de moi ?
- Il me faudra un rapport sur ce qui s'est passé ce soir.
- Que veux-tu savoir ?
- Que s'est-il passé ?
- Je l'ai abattu !
- Avec une faux ?
- Je porte pas mon surnom pour rien tu sais... SI je suis surnommé l'Ange de la Mort c'est qu'il y a une raison.
- Anita m'a dit qu'il n'y avait pas moyen de dire qu'il ne se révèlerait pas sans le brûler.
- Elle sait peut-être beaucoup de chose sur son métier mais pas autant que moi ... Elle a surtout des ... croyances pourrais-je dire. Je suis sûr que vous l'avez brûlé mais je t'assure qu'il est impossible que quelqu'un le relève après avoir fait ce que j'ai fait. ,
- Tu ne peux pas m'en dire plus ?
- Classifié !
- Ok, grogna Dolph. Encore merci pour Roberts et ton aide ce soir.
- A tout moment. Comment vont Blake et Burke ?
- Ils ont été blessé à un moment, ils ont croisés la créature avant que tu la pourchasse, Ils étaient pas loin après les premiers cris.
- Merde ! C'est grave ?
- Je ne sais pas encore. J'ai malheureusement deux morts, et trois autres blessés en plus de ces deux là.
- Désolé. J'aurais dû savoir qu'il était plus qu'un simple zombie mais j'avoue que je me suis pas spécialisé sur cela... Je pense que va falloir que je m'y mette. Je m'y connais plus en métamorphes et vampires en vérité.
- Au moins on l'a eu.
- C'est ça.
Hadrian rangea ses affaires et rentra chez lui. Il prit une bonne douche et se coucha. Salvador était en prison. Le zombie était arrêté. C'était bien. Malheureusement à peine quelques heures plus tard il reçut un appel. Dominga Salvador venait d'être libérée. Il passa quelques appels et réclama un ordre d'exécution. Il dût patienter, mais cela accéléra les choses lorsque l'on apprit qu'Anita Blake avait disparu de chez elle alors qu'elle était blessée. Ce fut la fin de la journée lorsqu'il obtint enfin le document. Il se prépara.
Azraël était de sorti ce soir, il avait des âmes à cueillir pour la Mort.
C'était le crépuscule lorsqu'il fut prêt. Il lâcha totalement sa magie de la mort et la laissa traverser la ville à la recherche du pouvoir corrompu de Dominga, sa magie le connaissait déjà donc ce fut assez rapide. Il transplana toujours guidé par sa magie et arriva dans un cimetière. Il vit Dominga Salvador au sommet d'une colline, sa silhouette se découpant contre le ciel qui s'obscurcissait déjà à l'horizon. Elle avait déjà tracé un cercle de pouvoir, et un poulet mort reposait à ses pieds. Il vit Anita Blake avançait vers elle tel un robot. Hummm... Sort d'obéissance ? Sûrement. On devait avoir besoin de lever un très vieux zombies pour avoir besoin de deux femmes aussi puissante. Un homme se trouvait sur une chaise roulante électrique de l'autre côté du cercle. A l'extérieur. En sécurité. Deux autres hommes l'encadraient.
Hadrian n'écouta pas ce qui se disait. Cela lui importait peu. Il attendit le moment parfait pour attaquer. Dans sa main droite, Dominga tenait une machette à la lame maculée de sang. Un homme partit. Des coups de feu résonnèrent dans la nuit. Dominga sursauta. Il eut un sourire lugubre. Elle gifla Anita, celle-ci était déjà blessé. Il se demanda pendant un instant ce qui venait de la nuit dernière et ce qui était un cadeau des gardes du corps présent ce soir. L'homme revint. Il portait une femme sur son épaule comme un sac à patate. Celle-ci hurlait et martelait son dos de ses petits poings. Il la porta jusqu'au cercle. Il la posa. Elle continua à se débattre.
Oui... Un très vieux zombie qui a besoin d'un sacrifice humain... Et la fille devait être ce sacrifice... Non cela n'arriverait pas. Il vit le second homme entrer dans le cercle et tenir la femme. Il eut un échange de crie et Anita commença à s'approcher de la femme avec une lame. Mais ce fut le premier homme qu'elle tua. Le sang se répandit sur le sol. Hadrian sentit la magie de la mort pulser autour de lui. C'était beaucoup de sang, beaucoup de pouvoir... Il était temps !
Hadrian s'approcha. L'Ange de la Mort était parmi eux. Anita ne le sentit pas tout de suite tellement elle était immergée dans son pouvoir, elle se battait avec pour garder le contrôle. Elle n'avait pas encore comprit qu'il n'y avait pas de contrôle à avoir... C'était comme une vague qu'il fallait surfer. La guider tout en douceur et patience... Il ne fallait pas la dresser mais plutôt la dompter ... Dominga fut la première à le voir.
Elle vit Enzo mourir de la main d'Anita, elle sentit le pouvoir éclater autour d'elle. Enfin... Elle aurait son argent et ce n'était pas elle qui avait fait le sale travail. Elle pouvait maintenant avoir Anita Blake à ses ordres avec cela. Puis elle sentit autre chose... C'était froid encore plus froid que le pouvoir de la tombe. Puis elle le vit. Une grande silhouette qui avançait vers eux. Elle était imposante. On avait l'impression qu'elle glissait sur le sol plutôt que vraiment marcher. Dans une main il tenait une faux dont la lame brillait doucement comme si elle avait sa propre lumière et de l'autre il caressait doucement les pierres tombales comme s'il touchait un animal ou un enfant. Autour, elle vit comme un aura... Une présence était parmi eux. Elle la connaissait d'aussi loin que remontait ses souvenirs. Elle savait ce que c'était mais elle était incapable de dire le nom. Elle essaya de lâcher son propre pouvoir, appeler le sacrifice à elle, pour se protéger... Elle n'y arriva pas. Elle était figée.
- Dominga... Tu as joué avec ce que tu ne devais pas... Tu as dépassé tes limites et maintenant il est temps de payer ce que tu dois. Ce pouvoir était un don que tu devais aimer, protéger... et tu l'a perverti. Maintenant il n'est plus tien.
Il fit un geste et elle sentit ce qui avait d'elle la femme qu'elle était disparaître... Comment ? Qui était-il ?
- Ce n'est pas fini. Relevez-vous, tous ceux qui entendent mon appel, murmura-t-il. Relevez-vous et servez-moi !
n'avait pas besoin de prononcer de nom, il devait juste restreindre son pouvoir à ce cimetière. Entre son pouvoir et le sacrifice humain, il était impossible d'échouer... pas qu'il aurait fait de toute façon. Ils émergèrent du sol comme des nageurs d'une piscine et la terre ondula sous leurs pieds.
- Que faîtes-vous ? demanda Dominga
- Mais je relève les morts... N'est-ce pas ce que vous vouliez ?
Elle s'élança vers le cercle. Elle avait l'espoir de se mettre à l'abri mais c'était trop tard. Elle appartenait à la Mort et il voulait son dû ce soir. Des mains jaillirent entre ses pieds lui saisissant les chevilles. Elle s'étala entre les hautes herbes.
- Tuez-là.
Hadrian trouvait cela poétique qu'elle meurt ainsi. Un bruit de chair qui se déchire, d'articulations qui craquent, de muscles et de ligaments qu'on arrache... Et par-dessus, le hurlement de Dominga Salvador. Qui s'interrompit abruptement quand des mains mortes lui lacérèrent la gorge et que son sang imbiba la terre desséchée.
La terre où se trouvait Anita Blake se fendit. Une main pâle en jaillit, bientôt suivit par une deuxième. Le zombie s'arracha du sol. Des dizaines de ses semblables, à divers stades de la décomposition, entouraient la chaise roulante. Ils se rapprochèrent mais ils ne firent rien tant qu'Hadrian n'avait pas donné l'ordre.
- Demandez-lui où est le trésor ! cria l'homme.
Un trésor ? Il avait fait tout cela par cupidité ? Hadrian le fixa. Tous les zombies tournèrent vers leur regard mort. Il ne comprenait pas comme beaucoup avant lui, et après lui, il confondait argent et pouvoir. Ce n'était pas la même chose... du tout !
- Tuez le ! dit-il aux zombies.
- Je ne sais pas qui vous êtes mais je vous donnerai un million de dollars pour l'avoir relevé que je trouve le trésor ou non.
- Je n'ai pas besoin de votre argent.
Les zombies l'encerclèrent, les mains tendues comme dans les films d'horreur.
- Deux millions. Trois millions ! cria-t-il.
Sa voix se brisa. Aux premières loges pour assister à la mort de Dominga Salvador, il connaissait le sort qui l'attendait.
- Quatre millions, croassa-t-il.
- Ce n'est pas assez.
- Combien ? Indiquez-moi votre prix !
Les zombies le dissimulaient.
- Je ne veux pas de votre argent. Vous devez payer pour les vies qui ont été perdu à cause de vous. Les innocents partis trop tôt !
Il cria. Hadrian pouvait sentir des mains s'emparer de l'homme, des dents se planter dans sa chair. Il entendit un appel à la miséricorde venant de la femme avec Anita mais il fit la sourde oreille. Il devait mourir. Hadrian regarda autour de lui. Il ne restait que lui et les deux femmes. Bien. Lorsque de petits morceaux du corps de l'homme pendirent aux coins de la bouche de chaque zombie, ils s'arrêtèrent et se tournèrent vers Hadrian, attendant de nouveaux ordres.
- Regagnez vos tombes. Reposez-vous.
Ils s'éloignèrent lentement. Un par un, ils s'allongèrent sur leur tombe, qui les engloutit. Puis la terre trembla une dernière fois sous leurs pieds, comme si elle se secouait pour tout remettre en place. Hadrian estompa une partie de son pouvoir. Il s'approcha des deux femmes.
- Vous devez partir. Vous devez aller à l'hôpital.
- Qui êtes-vous ? demanda Anita.
- Moi ? L'Ange de la Mort !
Elle le dévisagea mais ne dit rien d'autres. Les deux femmes se levèrent et commencèrent à avancer. Hadrian resta en arrière. Il sentait tune autre présence. Il reconnut Jean Claude. Il laissa la distance s'agrandir entre lui et les deux femmes.
- Jean Claude. Que fais-tu ici ?
- Ton pouvoir m'a appelé, mon ange. aucun mort e cette ville n'a pu l'ignorer ce soir. Et je suis la ville. Alors je viens me rendre compte par moi-même.
- Depuis combien de temps êtes vous là ?
- J'ai vu Anita tuer les hommes au début et les morts sortirent de terre.
- Il y en avait deux ? Je n'ai pas fait attention je dois l'avouer.
- J'ai cru au début que c'était elle mais c'était toi n'est-ce pas ?
- En effet.
- Qui es-tu ?
- Qui suis-je ? As-tu peur de moi maintenant ? Ou désires-tu m'asservir ? Regrettes-tu d'avoir fait d'elle ta servante humaine maintenant que tu as vu ce que je suis capable de faire ?
La voix d'Hadrian était séductrice en disant ces quelques mots et Jean Claude devait s'avouer que cela lui avait traverser l'esprit en sentant ce pouvoir enivrant. Mais il savait au fond de lui qu'il était impossible qu'il soit le Maître s'il arrivait à lui mettre des liens, cela se retournerait contre lui en un instant.
- A chaque rencontre, j'ai de nouvelles questions mais je n'obtiens jamais de réponses... Cela m'arrive rarement...
- C'est exaspérant n'est-ce pas ? Je ne vais pas t'aider maintenant... C'est mon petit plaisir, finit Hadrian avec un petit rire. Mon ami il est temps pour moi de partir. Je te laisse vérifier que les demoiselles partent bien. A bientôt.
Et avec un dernier signe de la main, Hadrian transplana. Il arriva chez lui et rit. Il aurait aimé voir la tête de Jean Claude en disparaissant ainsi devant lui. En attendant il avait encore certaines choses à faire. Il avait un rapport à écrire pour la mort de Salvador et les pertes malencontreuses de Harold Gaynor et ses deux gardes du corps. Il n'y avait malheureusement pas de corps à trouver car elle relevait un mort quand il était arrivé et comme le premier il lui avait échappé et les avait attaqué. Que c'était triste.
Il apprit plus tard que des restes d'humains et d'animaux avaient été découvert. Cela devait être la créature qu'il avait entendu dans le souvenir et avec la disparition de Dominga, elle était morte.
Hadrian reprit sa vie. Lilian accepta son offre, il avait maintenant un médecin à demeure et sa clinique commençait à recevoir des métamorphes, surtout des rats et des solitaires mais c'était un début. Il savait qu'il fallait du temps pour se faire connaître et gagner la confiance de la communauté surnaturelle. Il apprit que Jean Claude avait mit les vampires en garde en leur disant que c'était à leur risque et périls d'aller contre le Docteur Black. Rafael, avec l'aide de Bobby Lee, avait fait de même avec son Rodere. Marcus, par contre, gardait le silence mais Hadrian se doutait que cela devait venir de celle qui était la Lupa de la meute. Il s'en occuperait lorsqu'il sera temps. En attendant il avait quelques créatures à relâcher dans les bois.