Perfectionniste

Harry Potter - J. K. Rowling
Gen
G
Perfectionniste
Summary
Harry se réveille au son des oiseaux gazouillant dans une chambre inconnue. Un homme entre et lui explique la situation.Suite à un incident traumatisant qui aurait laissé Harry dans un cas particulier d'amnésie, cet étranger avait pris soin de lui. Au début, Harry croit l'homme mais réalise progressivement qu'il ne dit peut-être pas la vérité.(Version française de mon histoire appelé Perfectionist)

Harry se réveilla lentement au chant des oiseaux. Il n'aurait jamais pensé qu'il se réveillerait si paisiblement, surtout avec Ron, Hermione et lui à la recherche des Horcruxes.

 

Il pouvait sentir le duvet du lit et, pour une fois depuis longtemps, ses maux de dos, causés par le fait qu'il dormait à même le sol, avaient finalement disparu. C'était un pur bonheur et...

 

Attendez.

 

Il regarda autour de lui, déconcerté. Où était-il ? È̸̤̥͈̝̟̃̐̕n̶͓̲̘̪̾ ̶̖̫̍̍̋͠ṡ̸͓̼̮̻̺͊é̵̳̮͖̠̞̈́̈́̔̽ċ̵̘͍̼̠͐̉u̶͎̳͈̝̓͐̈́̉̆r̵̖͓̥̀̋ì̴̞͚̭̆t̵͔́̉͝é̴̼͒

 

Il grimaça. Un mal de tête. Il s'assit lentement sur le lit gigantesque.

 

Il était dans une chambre. La chambre était cosy et plutôt bien décorée. Il était actuellement entouré de peluches sur un grand lit à baldaquin sur l'un des murs de la pièce, et une table de chevet blanche décorée de sculptures complexes était à côté.

 

Les murs étaient peints en beige avec des motifs beige plus foncé. Devant son lit se trouvait un grand coffre en bois. Une grande armoire était placée à droite du lit, un peu plus loin se trouvait une porte.

 

À gauche du lit se trouvait une fenêtre et à côté, une petite coiffeuse victorienne. Un pouf marron clair a également été placé dans la pièce.

 

Du côté opposé à celui du lit, des escaliers menaient à un deuxième étage sur lequel Harry pouvait voir une bibliothèque. Au rez-de-chaussée, à côté du second, se trouvait une seconde porte.

 

Harry fronça les sourcils. Cet endroit lui semblait familier, maintenant qu'il y pensait.

 

Il essaya d'ouvrir la première porte, mais comme il s'y attendait, elle était verrouillée. La seconde débouchait cependant sur une salle de bains. Harry se regarda dans le miroir. Ses cheveux en bataille étaient plus longs qu'il ne s'en souvenait. Ils atteignaient maintenant ses épaules, mais ils semblaient toujours aussi indomptables. Pourtant, il y avait des choses plus importantes dont il fallait se soucier en ce moment. Il semblait n'y avoir rien là-dedans alors il décida de regarder à nouveau dans la chambre.

 

Il regarda par la fenêtre. C'était une journée calme et nuageuse. Quelques rayons de soleil pouvaient être vus passer à travers les nuages. De la fenêtre, il a pu théoriser qu'il était au troisième niveau. Il ne pensait pas pouvoir sauter d'ici indemne. Il devait y avoir une autre issue. Avec sa baguette, il pourrait peut-être amortir sa chute.

 

P̷͓̱̞̳͑̀͌̅̂͂ỏ̸̭̇̚u̷͖̰͓̜̣͒̍̌̄̏̔̐r̸̛̟̗͔̞̖͂̔̈́̆̓̀q̷̬̺̭̯̯̂̎ư̶̩̼̽ȍ̷̡͉̥͉̲͕̫͔́̾̒͐̍͝i̸͇̤͋̓̓́̿̆̇ ̷̜̭̫̗̥͔͕̈̆̔̎̀͠͠͝v̴̹̻̹̟̫͒̃̂̍̚ó̷̮͓̈͊́͝ȕ̵̦̘͚̖̲̯d̴̥͙̗͉̾̈̀̌̍̋̏̆r̴̫̄͋͐̈́͝å̴̛̹̻̂̓͂i̸̹̮͉̣̲̍̔̅̕͠s̸̼̋-̸̖͖͇̘̓t̴̻̭̝̙̤͗̐͋u̷̽̒̔̈͛̚ͅ ̸̛̛̹͙̇̿͂̑͊̕ṕ̷̹̮̥̇͐̌͋̚͝͝ǎ̶͓͔̃̄́ȓ̵͕̰̜́͌̽̀̈́͜͝t̸͉̞̝̱̊i̶̥̺̫͗r̵̘̰̾̈́̆͛͗̅ͅ ̴̩̱̍͑̑̊́̄͆̚?̶̨̖̬̭̫͈̟̱̆̈́́̑̽͒͆̍

 

Essayant d'ignorer la douleur lancinante dans sa tête, il réussit à trouver une baguette sur la table de nuit, mais elle avait l'air différente. Il le ramassa, l'examinant attentivement. C'était une couleur brun grisâtre. Son manche habituel ressemblant à de l'écorce a été remplacé par un manche formé de deux sphères jointes. Elle ressemblait vaguement à celui d'Harry mais en était une mauvaise imitation. La baguette n'était définitivement pas la sienne mais c'était un début. Une partie de la baguette semblait familière à Harry.

 

Q̷̹̊͘͠ṵ̷̿̓e̵͇̋͛̂ ̵̜̦̈̂͝v̴̖̥͐e̴̡͔̩͛͝ṹ̴͉̺̝̓x̸̗͎̦̌̏-̸̤̜͘t̵̳̼͚͂ú̶̻̩̽ ̵̨͓͑̆d̴̜̻̈́ḯ̷̳͕͝r̸̥͐͠ḙ̷̇̅ ̸̝̀̈?̸̩̉̃̕ ̷̖̗̿͆C̴̩̦͒̓ë̸̤͚́l̴͇̰̆͋̈́a̶̖͊͘ ̷̱̀á̴̭̳͕̑̍ ̵͔̻̖̍̄͝t̴̙̑̌ö̵̖͙̻́̎̐u̸̺̪̓̓j̷͙̠̟́o̷͍͐͠ȗ̸͉̦͍͂r̴̘͙͕͋̽͝s̵̼͎͚͠ ̴̙̓̌̚é̷̛͚͋̊t̶͎̞̻́̔̓é̴̺̥̮̀ ̶̀̐̀ͅt̴̙̀͝ä̷̡́̀͝ ̴̱͆b̵̢̜̒ȧ̶̡ͅg̶̞̣͆͛͛ù̷͔̮̈́͐ę̵̙̝̐̕ṫ̷̢̲̖̓͠t̶͎̬͐̽e̶̻͊̈́.̶̧̺̺̂͐͛

 

Ses ravisseurs Ḯ̷͔l̵̡̎ ̶̰͓̝͒͗͝n̶̛̳͍̆̄'̴̪̻́̆y̶͕̻̰̎̈ ̴͖̺̆a̸̹͇̿̐̄ ̵͓͇̞̿p̵̣͈̟͂̉a̴̢͋͂̕ŝ̵̡̤͠ ̸̧̨̜͗̅ḍ̵̡̐̾e̵̩̓̄͜͠ ̷̙̤̺͋͝r̸̮̅̏a̸̬̓̉͋v̴̹̔͛̽ḭ̸͆͠s̷͖̗̒ş̸̞̽é̵͚͎̮ṳ̸͓̭̽̔́r̴͙̱̄ ont dû être très stupides pour lui laisser une— ṱ̵̢͋a̷̟̟͖̍ sa baguette. Toute cette situation était assez particulière.

 

Lorsqu'il entendit le bruit d'une porte s'ouvrir en grinçant, il pointa instinctivement sa baguette vers elle. C'était la première porte et probablement la porte menant à l'extérieur. Quelqu'un entra. Une dame aux cheveux noirs courts portant un masque de peste noire entra.

 

"Bonjour, petit maître." C'était à peine au-dessus d'un murmure, pourtant il résonnait dans la pièce avec une telle résonance. "Comment vas-tu aujourd'hui ?"

 

"Qui êtes-vous ?" demanda-t-il instantanément, sa baguette pointée droit sur elle.

 

La femme se figea. "Vous ne vous souvenez pas ?" Elle a répondu par une question à elle.

 

"Me souvenir de quoi ?" Il interrogea.

 

Elle s'inclina et dit : "Pardonnez moi. Je dois informer le maître de votre situation difficile." La bonne (?) est partie avant qu'Harry ne puisse exiger des réponses.

 

Il essaya de la suivre mais elle avait verrouillé la porte derrière elle. Quelques instants plus tard, un homme grand et mince est entré. Il avait les cheveux noirs attachés en une queue de cheval basse. Il a remarqué plus tard que les cheveux en dessous étaient blancs, cachés par ceux noirs du dessus. Sa peau était d'une pâleur mortelle tandis que ses yeux étaient aussi sombres qu'un vide sans fin. L'inconnu sourit.

 

Il y avait quelque chose qui n'allait pas avec l'homme. Ses dents étaient trop blanches et trop pointues. Ses yeux étaient trop sombres. Sa peau était trop pâle.

 

𝓅𝒶𝓇𝓉 𝓅𝒶𝓇𝓉 𝓅𝒶𝓇𝓉 𝓅𝒶𝓇𝓉 𝓅𝒶—

 

L'homme lui adressa un sourire chaleureux. Cela parvint à mettre Harry plus à l'aise. 

T̷̟̈̈̏͜ǔ̴̯͓ ̶̠̾ȇ̸̮̎͋s̷͇̺̓͒̊t̷̢̼̃ ̴̙̙̥̂e̸̪͉͆n̶̲̣̯̈́͠ ̷͕̾͘͝s̴̞̐̉̾é̴̢̠̪͌̚c̵̩͑͗͠ų̴̜̕r̸͓͑i̷͉̬̟̿̄t̶̢̡͍̓é̴̹̌̒͝ ̴̖͋̄̍

 

Harry se calma et prit un moment pour observer l'autre. Les yeux de l'homme portaient une certaine inquiétude. "Bonjour, belle étoile. Comment vas-tu aujourd'hui ?" Ses mots détenait une certaine appréhension.

 

"Qui êtes-vous et que voulez-vous de moi ?"

 

L'inconnu lui lança un regard abattu. Il soupira. "Je n'arrive pas à croire que cela se reproduise," murmura-t-il doucement, assez fort pour qu'Harry puisse légèrement l'entendre.

 

Harry demanda à l'homme ce qu'il voulait dire par cette déclaration. Il resta silencieux, le regardant avec une expression indéchiffrable. Son expression se tourna vers la résignation. "Tu devrais t'asseoir."

 

L'adolescent hésita quelques secondes et décida finalement de suivre la suggestion de l'homme. Il s'assit sur le lit et à côté de lui, l'étranger fit de même. Il se sentait toujours sur les nerfs mais, le fait que l'homme n'ait pas encore essayé de le tuer était un bon signe, supposa-t-il.

 

"Je suis Azraël Peverell. Ce nom te semble-t-il familier ?" Il a commencé doucement.

 

Harry hocha la tête. Cela lui paraissait familier. Il avait déjà entendu ce nom. L'adulte sourit à cela.

 

"C'est parce que cela s'est déjà produit auparavant," a expliqué l'homme, utilisant toujours ce ton doux. "C'est en fait un phénomène courant."

 

Harry fronça les sourcils et inclina la tête d'un air dubitatif.

 

"Ces mêmes épisodes ne cessent de se répéter. Depuis le – un événement qui, je ne peux que supposer, t'a traumatisé, ta mémoire a été affectée."

 

"Quoi ?" Murmura d'une voix étranglée.

 

"Tu peux parfois durer des mois avant qu'une autre rechute ne commence et puis... tu oublies tout... tu t'étais amélioré, tu sais ? La dernière fois a été ta plus longue période sans « réinitialisation », comme tu les appelles."

 

Harry resta silencieux. M. Peverell avait l'air dévasté. Harry ne pouvait s'empêcher d'avoir pitié de lui. Il semblait se soucier de l'adolescent, mais Harry ne se souvenait pas de qui il était. "Je suis désolé."

 

"Non, mon chéri, tu ne devrais pas t'excuser. Prendre soin de toi illumine mes journées même avec ces petites difficultés," assura-t-il en posant une main froide sur celle d'Harry.

 

Perplexe, Harry demanda : "Mais.. qui êtes-vous ? Comment est-ce que je vous connais ?" Il se sentait quelque peu mal à l'aise de poser cette question.

 

Son doux sourire glissa et Harry grimaça. Puis, l'adulte sourit à nouveau. Ce sourire, cependant, contenait plus de tristesse. "Je suis là pour toi depuis l'incident. Cela nous a rapprochés. Tu es... comme un fils pour moi."

 

Les yeux d'Harry s'écarquillèrent. "Oh." Comment pourrait-il dire autre chose ?

 

L'adulte se leva en riant légèrement. "Je dois présenter des excuses. Ce n'était pas mon intention de te mettre mal à l'aise," s'excusa-t-il avant de pointer la (sa ?) table de chevet. T̷͉̮̬̾̆͝o̸̢͒u̶͈̣̿̄t̷̢̲̲̕ ̸̟͂è̸͕͎s̶̙͚̯̐͘ṱ̶͎̃͐̑ ̶̟̯̈à̸̩̹̯̓͆ ̷̫͖̓̏t̵͔̟͛o̴̪͒í̵̹̫͐,̸̪̔̆̒ ̸̯͌̚͝c̸͇̋͑̕'̷͕̹̅e̶̗̰̟͆ṣ̴̉́t̴̯̚ ̴̢̺͒͒t̶̳́ã̸͎̕ ̶̬̠͖͗̉͋ć̴̯͍ẖ̷̨̩̈͑a̴̭̔ͅm̷̑ͅb̸͍̾r̸̫̔̋͘ȇ̸͕͆͝.̵̪͌

 

"Tu dois te sentir dépassé. Sur ta table de chevet à côté de ta cape d'invisibilité se trouve ton journal. Tu devrais le lire. Cela pourrait t'aider à te souvenir de certaines choses."

 

Harry prit le journal en cuir marron et posa sa main dessus.

 

⊱ ────── {.⋅ △⃒⃘ ⋅.} ────── ⊰

 

La vie, tout en restant déroutante, était calme après cela. Il passait sa journée dans le manoir et autour, essayant de s'occuper.

 

Il devait admettre qu'il était seul. Il n'y avait personne à qui parler à part l'homme et les serviteurs masqués. L'adulte était toujours là pour lui chaque fois qu'il avait le temps, donc ça allait.

 

'La vie ici est solitaire,' avait écrit Past Harry dans son journal, 'J'aimerais pouvoir quitter cet endroit pour revenir à des temps plus normaux, mais je sais que je ne peux pas. Au moins, M. Peverell est ici.'

 

Harry ne savait pas pourquoi il était ici. Il avait essayé de demander autour de lui mais personne ne lui avait répondu. Pourquoi ne pouvait il pas retourner à des temps plus normaux ? Quel était cet incident ? Et la guerre ? Quel côté était entrain de gagner ?

 

Harry se mordit les lèvres. Il savait que sans lui, la Lumière n'avait aucune chance de gagner. Pourtant, il était là. İ̷̜͝l̸̞͌̾̀s̴̳̉ ̷͜͠n̶̘̓̌̂e̴̺̅̐ ̶̨̬͉̽̐̅s̴̭̒̒̒o̶͉̫̎̀ṇ̴͒̚t̴̨̞̫̄ ̶̧̯̄̎͗p̶̢̢̔a̶͔̝͂͌s̴̪͚͕̀͆ ̶͚̲̟̓i̴̛͈̥͑̓m̵̫̯̥͘͠͝p̴̤̑ö̴̖̪́̑̿r̶̼̺̕t̷͇͗͠ǎ̸̦͝n̵̟͍͈͆t̷͉̍s̴̱̅̏ͅ.̵̱̞̇ͅ Harry soupira et retourna à la lecture d'un livre.

 

Quelques jours plus tard, il remarque quelque chose de bizarre aux pages 39 à 44 du journal. Il y avait des lettres écrites en majuscules alors qu'elles n'auraient pas dû l'être. D'accord, il aurait considéré cela comme une erreur, mais il était sûr qu'il n'était pas assez stupide pour écrire "jour" comme "joUr".

 

Effectivement, quand il a noté toutes ces "erreurs", elles ont formé un message.

 

'J'AI RETROUVÉ QUELQUES PETITS SOUVENIRS. QUELQUE CHOSE ME DIT QUE MR. PEVERELL MENT.'

 

Un frisson passa dans sa colonne.

 

Le journal contenait les passages de "différents Harry". 15 pour être exact. 15 réinitialisations. Bien sûr, ils étaient tous la même personne à la fin, mais Harry ne pouvait tout simplement pas s'associer à l'un d'eux. Dans son esprit, « l'incident » qui l'a traumatisé les avait séparés et jusqu'à ce qu'il puisse tout comprendre et se souvenir de tout (ce qu'était cet incident et chaque réinitialisation), ils resteraient séparés.

 

D'après ce qu'il avait compris, le premier lui du passé qui a écrit dans ce journal n'était pas le vrai premier. Le vrai premier Harry qui se rappelait comment il était arrivé ici n'avait tout simplement pas pensé à écrire dans un journal puisqu'il ne s'était pas attendu à perdre ses souvenirs.

 

Faux Harry 1 avait écrit de la page 1 à 47. L'adolescent ne pouvait tout simplement pas se débarrasser du fait que # 1 est devenu # 2 (réinitialiser) seulement 2 pages après avoir écrit ce message. Ce n'était probablement qu'une coïncidence. Mais... même alors... qu'est-ce que Harry #1 voulait dire ?

 

 Ce mystère a gardé Harry éveillé. # 2 n'avait rien mentionné à ce sujet. Il n'avait probablement même pas remarqué le message.

 

'Parfois, j'aimerais pouvoir quitter cet endroit. Mais je sais à quel point j'ai l'air ingrat. M. Peverell est vraiment une personne formidable. Il est devenu tellement émotif quand j'ai demandé à partir, alors j'essaie d'oublier ces pensées '

 

À la page 79, # 3 a écrit 'Je pense qu'il sait.'

 

Et puis, un souvenir lui revint. Le souvenir d'un câlin et d'un murmure.

 

· • —– ٠ ⏳ ٠ —– • ·

 

"Tu n'as pas besoin de feindre l'ignorance. Nous savons tous les deux ce qui va se passer, n'est-ce pas, belle étoile ?"

 

· • —– ٠ ⌛️ ٠ —– • ·

 

Harry haleta au souvenir, se tenant la tête. Il gémit douloureusement. Se rappeler du souvenir était douloureux. C'était comme un coup fort à la tête.

 

Il resta immobile pendant un moment, attendant que la douleur se dissipe. Quand ce fut finalement le cas, Harry ferma le journal. Il avait juste besoin de faire le tri dans ses pensées avant de reprendre sa lecture.

 

La voix était définitivement celle de M. Peverell. C'était calme et composé mais le sentiment de terreur qu'il ressentait était presque suffoquant. Il ne savait pas encore pourquoi mais il allait le découvrir.

 

Les jours suivants, il lut plus attentivement les pages suivantes, recherchant méticuleusement les signes d'éventuels messages secrets dissimulés. Ce faisant, Harry devait également s'assurer que l'homme ne remarquait rien. Après tout, cela avait été son erreur à plusieurs reprises.

 

La page 215 manquait et il remarqua également que la page 216 était vierge. Évidemment, il eut immédiatement le sentiment que quelque chose s'y cachait. Il toucha le papier, sentant des bosses. Quelqu'un avait écrit si fort sur la page manquante précédente et cela avait laissé des traces sur la suivante. Il réfléchit un moment, puis une idée lui vint en tête.

 

Il prit un crayon bleu et commença à dessiner sur toute la page. Les mots se sont révélés.

 

'La réponse se trouve dans un livre

Il est entre le bleu et le vert

Tu y trouveras un message'

 

"Si ce n'est pas là, recommence de haut en bas."

 

 Dans l'étagère à livres, Harry comprit. Mais cela s'avérerait difficile. Les livres n'étaient certainement pas aux mêmes endroits. Il les avait déplacés et replacés au hasard. Néanmoins, il essaya de regarder où la note avait décrit. Quand il n'y trouva rien, comme le disait la lettre, il essaya de regarder de l'étagère du haut vers celle du bas. Au bout d'un moment, il fronça les sourcils. Il n'y avait rien là-bas.

 

Il relit à nouveau la note. Peut-être avait-il raté quelque chose. Si ce n'est pas là, recommence de haut en bas. Il haleta. Les trois premières lignes étaient destinées à le confondre.

 

'La réponse se trouve dans un livre

Il est entre le bleu et le vert

Tu y trouveras un message'

 

Alors il regarda sous son lit. Il n'y avait toujours rien. Finalement, Harry trouva un papier sous son matelas.

 

'Salut, si tu lis ceci, cela signifie que je n'ai pas réussi à partir et qu'il a de nouveau effacé nos souvenirs. Tu me connais probablement sous le nom de Harry #12. Je suis toi, comme tu l'as peut-être déjà deviné. Cela pourrait te surprendre mais je jure sur ma magie que ce qui est écrit ici est vrai.

 

Tu ne peux pas faire confiance à M. Peverell. D'après les informations que j'ai recueillies à partir des écrits des autres, son vrai nom est Death. C'est un dieu et il a décidé de nous prendre comme son petit jouet.

 

Il nous a enlevé pendant la chasse aux Horcruxes et depuis, nous n'avons pas pu partir. Selon les récents flashbacks que j'ai eus, il a d'abord essayé de nous tromper en nous faisant croire que le professeur Dumbledore l'avait appelé pour nous entraîner à combattre Voldemort. Quand ça n'a pas marché, il a effacé nos souvenirs et a commencé toute cette histoire d'amnésie. Depuis le début, il essaie de nous éclairer dans un faux sentiment de sécurité. Ne l'écoute pas. Chaque fois que quelque chose va contre sa volonté, il efface nos souvenirs et recommence. D'après les notes cachées d'Harry #9, il essaie de nous transformer en son petit fils parfait.

 

Ne faites pas confiance aux personnes masquées qui se promènent dans le manoir. Ces choses sont appelées des Soul Reapers. Ils sont les sbires de Death et sont de son côté.

 

J'essaie de trouver un moyen de m'échapper, mais si tu lis cette note, j'ai échoué. J'espère que tu trouveras un moyen de nous faire sortir d'ici et de retourner dans le monde sorcier. Je crains pour le destin de la Grande-Bretagne puisque nous ne sommes pas là pour arrêter Voldemort.

 

Bonne chance.'

 

Harry savait que quelque chose n'allait pas, mais il ne s'était pas attendu à cela. C'était difficile à croire, mais cela faisait tellement de sens. Il serra fermement la note. Donc M. Pever... Death était celui qui avait effacé ses souvenirs. Il avait joué avec Harry depuis le début contre sa volonté. Ces choses n'arrivaient qu'à lui. Merlin, il se sentait étourdi. Harry voulait vomir et, il devait l'admettre... il était terrifié. Pourquoi cela n'arrivait-il qu'à lui ?

 

Un dieu. Un dieu l'avait piégé qui sait où tout ce temps. Comment allait-il se sortir de ce problème ? Pouvait-il se sortir de ce problème ? Non. Il secoua la tête. Harry avait été capable de se sauver plusieurs fois auparavant. Il pourrait le refaire. Le monde semblait tourner et il avait envie de vomir mais il allait bien. Il irait bien. Sa tête tambourinait. Il ferma les yeux, luttant contre la nausée. Essayant, même à travers la douleur, de trouver un moyen d'échapper à cet endroit autrefois accueillant. Maintenant, il avait l'impression que les murs se refermaient sur lui.

 

· • —– ٠ ⏳ ٠ —– • ·

 

Harry se réveilla lentement au chant des oiseaux. Il n'aurait jamais pensé qu'il se réveillerait si paisiblement, surtout avec Ron, Hermione et lui à la recherche des Horcruxes.

 

Il pouvait sentir le duvet du lit et, pour une fois depuis longtemps, ses maux de dos, causés par le fait qu'il dormait à même le sol, avaient finalement disparu. C'était un pur bonheur et...

 

Attendez.

 

Il regarda autour de lui, déconcerté. Où était-il ? Il s'assit lentement sur le lit gigantesque.

 

Il était dans une chambre. La chambre était plutôt cosy et bien décorée. Il était actuellement entouré de peluches sur un grand lit à baldaquin sur l'un des murs de la pièce, et une table de chevet blanche décorée de sculptures complexes était à côté.

 

 Les murs étaient peints en beige avec des motifs beige plus foncé. Devant son lit se trouvait un grand coffre en bois. Une grande armoire était placée à droite du lit, un peu plus loin se trouvait une porte. À gauche du lit se trouvait une fenêtre et à côté, une petite coiffeuse victorienne. Un pouf marron clair a également été placé dans la pièce. Du côté opposéà celui du lit, des escaliers menaient à un deuxième étage sur lequel Harry pouvait voir une bibliothèque. Au rez-de-chaussée, à côté du second, se trouvait une seconde porte. Cet endroit lui était inconnu. Il pouvait déclarer avec certitude qu'il n'était jamais venu ici avant aujourd'hui. C'était certainement la chambre d'une personne plutôt fortunée. Il n'avait aucune idée de comment il était arrivé ici.

 

Il essaya d'ouvrir la première porte, mais comme il s'y attendait, elle était verrouillée. La seconde débouchait cependant sur une salle de bains. Il semblait n'y avoir rien là-dedans alors il décida de regarder à nouveau dans la chambre.

 

Il regarda par la fenêtre. C'était une journée calme et nuageuse. Quelques rayons de soleil pouvaient être vus passer à travers les nuages. De la fenêtre, il a pu théoriser qu'il était au troisième niveau. Il ne pensait pas pouvoir sauter d'ici indemne. Il devait y avoir une autre issue. Avec sa baguette, il pourrait peut-être amortir sa chute.


À cette pensée, il commença immédiatement à chercher sa baguette. Il tapota ses vêtements et cela lorsqu'il se rendit compte qu'il portait une longue chemise blanche qui lui arrivait aux genoux. Une chemise de nuit qu'il savait n'avoir jamais portée auparavant. Quelqu'un l'a-t-il changé alors qu'il était inconscient ? La pensée était embarrassante. Néanmoins, l'adolescent a essayé d'ignorer cette pensée et a repris ses recherches.

 

Il trouva la baguette sur la table de chevet, mais elle avait l'air différente. Il le ramassa, l'examinant attentivement. C'était une couleur brun grisâtre. Son manche habituel ressemblant à de l'écorce a été remplacé par un manche formé de deux sphères jointes. Il ressemblait vaguement à celui d'Harry mais en était une mauvaise imitation. La baguette n'était définitivement pas la sienne mais c'était un début. Elle ferait l'affaire. Une partie de la baguette semblait familière à Harry.

 

Ses ravisseurs (parce que c'était probablement ce qu'ils étaient avec la chance de Harry) ont dû être très stupides pour lui laisser une baguette. En parlant de ravisseurs, pourquoi l'avaient-ils laissé dans un tel endroit ? Il se serait attendu à des donjons et autres. Toute cette situation était assez particulière.

 

Lorsqu'il entendit le bruit d'une porte s'ouvrir en grinçant, il pointa instinctivement la baguette vers elle. C'était la première porte et probablement la porte menant à l'extérieur. Quelqu'un entra. Une dame aux cheveux noirs courts portant un masque de peste noire entra.

 

"Bonjour, petit maître." C'était à peine au-dessus d'un murmure, pourtant il résonnait dans la pièce avec une telle force.

 

"Qui êtes-vous ?" demanda-t-il instantanément.

 

"Vous pouvez m'appeler ᓭ╎ꖎᔑ⍑𝙹. Je suis une faucheuse d'âmes mais je travaille actuellement comme votre domestique personnelle," expliqua-t-elle calmement avec ce même écho étrange. Son nom était étranger et il n'avait jamais entendu quelque chose comme ça auparavant. "Je t'ai apporté le petit déjeuner."

 

Il regarda le plateau. Il y avait du pain, des saucisses, des haricots et des œufs brouillés. La nostalgie s'installa à l'apparence du petit-déjeuner familier de Poudlard. Il n'avait pas pu manger beaucoup pendant sa chasse aux horcruxes. Il avait l'eau à la bouche devant le plat, mais il n'osait pas y toucher. Il était hors de question qu'il accepte de la nourriture de son ravisseur.

 

"Qu'est-ce que vous voulez de moi ? Pourquoi ne pas simplement m'envoyer à Vous-Savez-Qui ?"

 

Harry ne pouvait pas oublier le tabou autour du nom du sorcier noir. Ces personnes n'étaient probablement pas des partisans de Voldemort. Invoquer une deuxième menace, les mangemorts, en utilisant le nom de Voldemort n'était pas une bonne idée.

 

"Je ne le ferais jamais," répondit-elle. "Cela mettrait votre sécurité en danger et c'est la dernière chose qu'il veut."

 

"Il ?" Harry répéta prudemment.

 

"Le maître. Il viendra vous rendre visite aujourd'hui quand il aura le temps. Il ne vous veut pas de mal." Elle ajouta la dernière partie quand Harry se tendit. Il plissa les yeux, la regardant d'un air méfiant.

 

Il était maintenant sûr à 100% que ce n'était pas Voldemort ou l'un de ses associés. Ils l'auraient déjà tué. Il jeta un coup d'œil à la nourriture. Si quelqu'un voulait le tuer, ne l'aurait-il pas fait plus tôt pendant qu'il dormait ? Ils ne l'empoisonneraient pas, n'est-ce pas ?

 

Il se dirigea vers le plateau. Il lança tous les sorts de détection qu'il connaissait (ce qui n'était pas beaucoup) et quand tout sortit sain et sauf, il regarda à nouveau la femme. Elle n'avait pas bougé de sa place à côté de la petite charrette. Une chaise et une table apparurent à côté de lui. La femme posa tout sur la table. Harry la regarda faire, s'assurant qu'elle n'ajoutait rien dans l'assiette.

 

Après avoir tout placé, elle se tourna vers lui dans l'expectative. L'adolescent s'assit, prit la fourchette et la donna à la femme. "Essayez d'abord."

 

"Je ne peux pas le faire," informa-t-elle d'un ton neutre.

 

Harry la dévisagea. Comment s'attendait-elle à ce qu'il croie que la nourriture était sûre si elle n'était même pas disposée à l'essayer ? "Pourquoi pas ?" questionna-t-il froidement.

 

La femme souleva lentement son masque pour montrer sa bouche. Ou plutôt, où sa bouche était supposée être. Il n'y avait rien là-bas.

 

Harry raidit brusquement et resta bouche bée.

 

Elle a remplacé le masque noir. "Je n'en suis pas capable", répéta-t-elle. Comment a-t-elle pu parler ?

 

Il la dévisagea un moment. Puis, il baissa la fourchette avant de regarder à nouveau l'assiette. Il prit lentement une bouchée et, quelques secondes après, une autre. C'était délicieux. Il avait un goût si familier qui lui apportait tant de réconfort. Ce n'était peut-être rien pour la plupart des gens, mais c'était le meilleur repas qu'il ait mangé depuis un moment.

 

Quand il eut fini de manger, elle partit avec le plateau et la table et la chaise disparurent. La femme ferma la porte derrière elle.

 

Harry se tourna alors vers la fenêtre. Avec la baguette, il pourrait peut-être s'échapper. Il essaya d'abord d'ouvrir la fenêtre mais, bien sûr, ce n'était pas possible même avec des sorts de déverrouillage. Après cela, il a essayé un diffindo, un Bombarda et d'autres sorts du genre. Il soupira, réalisant que la fenêtre était à l'épreuve des sorts. Il resta assis par terre pendant un moment, réfléchissant à d'autres façons d'essayer.

 

Il passa probablement encore une heure à essayer des choses avant que la porte ne s'ouvre à nouveau.

 

Un homme grand et mince entra. Il avait les cheveux noirs attachés en une queue de cheval basse. Il a remarqué plus tard que les cheveux en dessous étaient blancs, cachés par ceux noirs du dessus. Sa peau était d'une pâleur mortelle tandis que ses yeux étaient aussi sombres qu'un vide sans fin. L'inconnu sourit.

 

Il y avait quelque chose qui n'allait pas avec l'homme. Ses dents étaient trop blanches et trop pointues. Ses yeux étaient trop sombres. Sa peau était trop pâle.

 

"Bonjour," dit l'homme. Comme son apparence, Harry ne pouvait s'empêcher de sentir qu'il y avait quelque chose qui n'allait pas avec la voix de l'homme.

 

"Qui êtes-vous ? Que voulez-vous de moi ?" demanda Harry.

 

"Ne t'inquiète pas, belle étoile, je ne veux pas te faire de mal," rassura l'homme. "Tu peux m'appeler... Azraël Peverell. Tu es ici pour ta propre protection."

 

Les sourcils d'Harry se froncèrent en un air renfrogné, ignorant la familiarité du nom. "Vous m'avez kidnappé," dit-il impassible. Il n'allait pas être si facilement joué.

 

M. Peverell s'assit sur le lit à côté d'Harry qui s'éloigna.

 

"Je suis désolé que tu te sentes comme ça. Cependant, tu dois comprendre qu'il y a des dangers qui guettent. J'ai dû faire ça pour ta sécurité."

 

L'homme posa une main froide sur celle d'Harry. Harry recula. "Qui êtes vous pour prendre ces décisions pour moi ?" 

 

"Oh mais tu n'es rien d'autre qu'un enfant, belle étoile," commença l'autre d'un ton mielleux. "Cette guerre... tu n'étais pas censée y combattre. Pas toi."

 

Harry fronça les sourcils et se leva. "Sortez-moi d'ici. J'ai un—"

 

"Je suis au courant de la prophétie."

 

Harry se calma à cette phrase. Comment aurait-il pu savoir ? Ce n'était certainement pas des amis de Harry ou même de l'Ordre. D'après ce qu'il savait de Voldemort, il était trop méfiant pour divulguer le secret à quelqu'un. Peut-être Dumbledore...

 

"Connaissiez-vous Dumbledore ?"

 

L'homme sourit. "En effet. Je ne suis pas du côté de Tom Jedusor."

 

Peu de gens connaissaient son vrai nom mais Dumbledore aurait certainement pu le dire à cet homme avant sa mort. "Suis-je ici pour me préparer avant mon duel contre Vous-Savez-Qui ?"

 

L'homme le regarda sans rien dire pendant un moment. Puis, soudainement, il a répondu : "Cela pourrait prendre un certain temps mais tu ne pourra partir que lorsque je jugerai que tu es prêt à affronter Tom Jedusor."

 

Harry regarda l'homme avec admiration. Si Dumbledore l'avait choisi, c'était qu'il était incroyablement doué. Harry était impatient d'apprendre de lui.

 

"Et qu'en est-il de mes amis ?"

 

"Malheureusement, cette opportunité n'est que pour toi," répondit l'homme en secouant la tête.

 

"Eh bien, puis-je au moins leur envoyer un hibou ? Je ne pense pas que Ron et Hermione sachent que je suis parti." Harry ne savait pas non plus comment il avait réussi à arriver ici. "Ou un appel de cheminette ?"

 

M. Peverell lui lança un regard d'excuse et secoua à nouveau la tête. "Cet endroit... est très isolé. Considère-le comme une sorte de forteresse. Rien ne peut entrer ou sortir sans mettre en danger la sécurité de ceux qui se trouvent à l'intérieur."

 

 Harry baissa les yeux, déçu. Que devaient penser ses amis en ce moment ? Ils étaient probablement malades d'inquiétude. Il s'agita avant de soupirer. Dumbledore savait probablement ce qu'il faisait en choisissant cet homme pour le former. D'ailleurs, c'était sa guerre à mener. Pas celui de ses amis, cela pourrait être préférable de les garder à l'écart si c'est pour leur propre protection.

 

 Il hocha la tête d'un air découragé.

 

⊱ ────── {.⋅ △⃒⃘ ⋅.} ────── ⊰

 

 Harry ne savait pas combien de temps il avait déjà passé ici. Probablement plus de six mois.

 

Ses journées étaient assez similaires. Pas d'une manière ennuyeuse mais c'était quand même quelque chose auquel il n'était pas habitué. Étant le survivant, c'était inhabituel. Pourtant, l'adolescent ne détestait pas cet endroit.

 

Sa routine quotidienne consistait à se faire réveiller par cette femme de chambre. Il prenait ensuite une douche et mangeait un délicieux petit déjeuner en lisant un livre qui lui avait été recommandé par un entraîneur (un homme masqué avec un nom aussi inhabituel que celui de la bonne) ou M. Peverell. Après cela, il ferait tout le travail qui lui était confié pour la journée (duel, apprentissage de nouveaux sorts...) avec la nouvelle baguette. Il n'avait jamais pu retrouver sa baguette de houx ce qui l'attristait beaucoup mais celle qu'il utilisait maintenant fonctionnait aussi efficacement.

 

 Il mangerait à midi avec M. Peverell avec qui il avait pu se lier un peu. Les après-midi se passaient comme il l'entendait. Il pouvait sortir tant qu'il restait à l'intérieur d'une certaine zone et qu'il était accompagné d'une personne masquée. Il terminait sa journée en dînant à nouveau avec M. Peverell, passant quelque temps à faire ce qu'il voulait faire cette nuit-là, puis à dormir.

 

 La vie était un peu solitaire mais Harry y était habitué. Il n'avait pas eu beaucoup d'amis avant de venir à Poudlard. Enfant, il avait rapidement appris à vivre avec et de ravaler ses larmes.

 

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Cela devait déjà faire un an et Harry devenait agité. Il n'avait pas été en mesure de garder une trace des nouvelles de la guerre. Non pas qu'il n'ait pas essayé, il avait demandé autour de tous ces gens masqués mais ils lui ont toujours recommandé de demander à M. Peverell. L'homme trouverait alors un moyen de changer de sujet. C'était frustrant et un sentiment d'appréhension le submergeait à chaque fois qu'il y pensait. La situation était-elle si mauvaise qu'en parler était trop dure ?

 

Harry leva les yeux de son assiette de boeuf Wellington un dîner. "Quand puis-je partir ?" demanda-t-il soudain.

 

M. Peverell inclina la tête. "Qu'est-ce que tu veux dire, belle étoile ?"

 

"Je veux dire, quand serai-je prêt à combattre Jedusor ?"

 

 L'homme lui lança un regard inquiet. "Tu n'es encore qu'un enfant. Ne penses-tu pas que tu devrais laisser ces choses aux adultes ?"

 

 Il plissa les yeux. D'accord, Harry a vraiment apprécié l'homme. Tout au long de son séjour ici, M. Peverell semblait avoir décidé de jouer un peu le rôle parental dans la vie de Harry. Il le félicitait pour ses réalisations dans ses études, il était souvent là pour écouter, il avait un surnom embarrassant pour Harry... mais... il traitait parfois Harry comme s'il était un jeune enfant. Harry avait dû le convaincre qu'il était assez vieux pour utiliser un vrai couteau et pas ceux en plastique. Cela lui a pris du temps. Sa chambre, comme il l'a remarqué plus tard, avait tous les "coins dangereux" protégés afin de s'assurer qu'il ne trébuchait pas et ne se blessait pas. Et il n'avait rien contre les peluches mais il savait qu'elles étaient toutes dans sa chambre parce que l'homme le considérait comme un gamin.

 

Une fois, quand il s'est blessé pendant un duel, l'homme avait agi comme si Harry allait mourir alors qu'il n'avait rien de plus qu'une égratignure. Harry n'avait pas pu se battre en duel pendant des semaines après cet incident. Suite à cela, les duels qu'il a eu avec son entraîneur sont devenu moins dangereux, ce qui était extrêmement frustrant.

 

 "J'ai 18 ans, en fait," rappela-t-il à l'autre.

 

 "En effet," acquiesça-t-il.

 

 Harry attendit qu'il continue mais il ne le fit pas. Alors il a dit : "Je suis donc assez vieux pour aller le combattre."

 

"Et je dois être en désaccord avec cela. Tu n'es tout simplement pas prêt," a-t-il déclaré.

 

Harry grogna d'exaspération. Il aurait dû soupçonner une telle réfutation. Si l'homme était si inquiet lorsque l'adolescent recevait une simple égratignure, comment serait-il prêt à le laisser partir en guerre ? L'adolescent commençait à douter du choix du professeur Dumbledore.

 

"Sans moi, cette guerre continuera de s'éterniser," tenta-t-il de raisonner. "Je n'étais censé être ici que pour apprendre à me battre. Mon entraîneur m'a dit que je me suis beaucoup amélioré. Et maintenant, je veux aller aider tous ces gens qui souffrent de cette guerre."

 

 L'adulte se figea. Lui qui avait auparavant mangé normalement tout en parlant à Harry entre deux bouchées s'arrêta complètement. Il regarda directement Harry, sa mâchoire serrée. "Tu es prêt à risquer ta vie pour eux ?" Sa voix était sans timbre, plate.

 

Harry resta bouche bée pendant un moment. "Bien sûr !" Il déclara.

 

 Il le devait. Il avait été prophétisé de le faire. Il n'avait pas le choix. Sans son aide, ses amis et tous les autres seraient condamnés. C'était son travail.

 

 "Tu as toute une vie devant toi. Oublier toute cette guerre n'est-il pas un meilleur choix ?"

 

Harry se leva, indigné par la suggestion de l'homme. "Bien sûr que non ! Je vais les aider et vous n'aurez pas ton mot à dire là-dedans."

 

L'autre refléta ses actions et se leva également. "Va dans ta chambre." Il a tonné. Une telle réaction de l'homme était inattendue. En fait, c'était la première fois qu'Harry le voyait ainsi. Son sang-froid avait disparu.

 

 "Quoi ?" demanda un Harry choqué.

 

 "Dans ta chambre," répéta-t-il froidement.

 

 "Vous n'êtes pas mon père," a rappelé l'adolescent avant de partir. Harry tourna les talon et partit, s'assurant de claquer la porte derrière lui.

 

 ⊱ ────── {.⋅ △⃒⃘ ⋅.} ────── ⊰

 

30 minutes plus tard, M. Peverell entra dans sa chambre. Harry qui lisait sur son lit l'ignora simplement. Il resta là un moment avant de s'asseoir à côté de lui. "Tu n'as aucune compétence d'auto-préservation," déclara-t-il doucement. Harry leva les yeux. "Je souhaite simplement te protéger et... si je dois te forcer à rester ici, je le ferai."

 

Harry lança un regard furieux et répliqua : "Le professeur Dumbledore vous a confié la tâche de m'entraîner à combattre Jedusor."

 

"Oh mais il ne l'a jamais fait," corrigea l'homme en souriant.

 

Harry se figea. "Quoi ? Mais vous m'avez dit..."

 

"Je n'ai jamais dit cela."

 

 "Oui, vous l'avez fait," répéta l'adolescent, un terrible sentiment d'anxiété le submergeant. "Je te l'ai demandé et-et..."

 

 "Tu m'as effectivement posé cette question. Ce n'était pas mon idée. Tu l'as imaginée toi-même. Tu voulais y croire et j'ai donc rendu ton désir réalité."

 

Harry pâlit et recula. "Qu'est-ce que vous voulez de moi ?" Il murmura.

 

 L'homme lui lança un regard inquiet. Il posa une main sur la joue d'Harry. "Oh non, non, non, belle étoile. Je ne penserais jamais à te faire du mal. Tu es trop précieux. Je suis ici pour te protéger."

 

Ses orbes noires regardaient directement dans les yeux verts d'Harry. L'adolescent essaya de se lever mais la main de l'homme agrippa son bras durement. Des doigts allongés s'enfoncèrent profondément dans sa chair douce. Les cheveux de M. Peverell semblaient flotter légèrement et les dents de l'homme devenaient acérées.

 

"Qu'êtes vous ?"

 

 "Tu me connais comme la Mort, Death, dieu de tout ce qui n'est pas vivant. Toi, ma belle étoile, tu es mon enfant maintenant et pour le reste de notre éternité. Je ne souhaitais pas que nous en venions à cela mais je crois que nous devrions recommencer à zéro."

 

Avant qu'Harry ne puisse essayer de comprendre les mots de la divinité humaine, son monde devint noir.

 

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La douleur du souvenir était insupportable. Harry entendit des cries. Au bout d'un moment, il réalisa que c'était lui qui avait crié. Il desserra les mains. Il n'avait pas remarqué qu'il avait agrippé ses cheveux. Il se calma lentement alors que la douleur s'atténuait.

 

Il leva la tête, sentant des mains sur ses épaules. Death  était devant lui, le regardant fixement de ses yeux noirs. Harry s'éloigna rapidement.

 

 "Est-ce que ça va, belle étoile?" demanda le dieu d'un ton mielleux.

 

Harry ne dit rien. La divinité fit un pas en avant et Harry recula. "Oh, je vois," dit Death d'un ton neutre. Son visage était dépourvu de toute émotion. "Tu as compris, n'est-ce pas ?"

 

L'estomac d'Harry se retourna. "Je- Pourquoi.. pourquoi faites vous ça ?"

 

"Ne comprends tu pas ? Je fais ça pour toi."

 

"Faire ça pour moi ?!" Harry répéta incrédule, "Je ne voulais pas ça ! Je ne t'ai jamais demandé de faire quoi que ce soit. Laisse-moi partir !"

 

Le dieu secoua la tête. "Je ne peux pas faire ça, belle étoile. Ce monde t'a assez blessé. Tes 'parents', tes années dans cette horrible école, sans parler de ce Tom Jedusor après toi. Je ne peux pas te laisser repartir juste pour que tu te blesses à nouveau. "

 

"Je peux prendre soin de moi," rétorqua furieusement Harry. "Ce n'est pas de vos affaire."

 

"Tu n'as personne." L'être lui dit sèchement. En une seconde, il agrippa la mâchoire d'Harry sous un étau. "Il n'y a personne qui se soucie vraiment de toi là-bas. Tu ne comprends pas ça ? Je suis là. Je veux veiller sur toi. Je veux me soucier de toi."

 

"Je ne serai pas votre jouet humain." Même avec la terreur qui le submergeait, Harry était capable de rassembler la force de prononcer ces mots avec défiance.

 

"Un jouet ? Pourquoi croirais-tu une telle chose ? Belle étoile, je ne penserais jamais à toi comme tel !" Il prit délicatement le visage d'Harry en coupe, le regardant avec affection. "Sans parler du fait que tu peux à peine te qualifier d'humain maintenant."

 

 Harry fronça les sourcils. Que voulait-il dire ? "Que.."

 

 L'être tourna la tête d'Harry vers le miroir de la coiffeuse. L'adolescent hurla presque à la vue. Ses yeux étaient complètement verts tandis que sa peau était devenue aussi pâle que l'autre. Les dents d'Harry étaient maintenant pointues et son visage ressemblait à celui d'une poupée fêlée.

 

"Qu'est-ce que... qu'est-ce que vous m'avez fait ?" murmura Harry, horrifié. "Je suis-"

 

"Parfait. Immortel et progressivement en train de devenir comme moi." Il passa ses longs doigts dans les cheveux de l'adolescent. "Je n'aurais jamais deviné que tu aurais ta première transformation pendant cette crise. Au moins, cette situation a un côté positif."

 

"Non ! Non, je ne veux pas ça ! Change-moi !" Il hurla hystériquement.

 

Pendant qu'il criait, le dieu l'a piégé dans une étreinte. Il tenta de le faire taire doucement , lui assurant que tout allait bien.

 

T̵̢̐̊͝ǫ̷͕̝͘u̷̪̓̇͊t̷̪̘̙̀̌͋ ̵̢̱̦̃͐v̷̮̘̿ͅa̶̜̒̋̾s̸͚͙̆ ̵̯̀̀b̶͚͗͑ǐ̸͖̠̲̍e̵̩̻̮̓͑̄n̸̓̈́ͅ,̸͇͖͆ ̸̜̾̈́̕c̴͈̐a̴̻̹̭͛̀ļ̸͎̜͂̚m̶̡̮̠͌̓̈́ę̸̨͌-̵̟̣̂ͅt̶̻͓͝ŏ̴͔̈į̴̧̜̀̋͑.̶̮͌

 

Tout est tombé dans l'oreille d'un sourd. Harry tapa frénétiquement sur la poitrine de l'être avec ses poings. "Changez-moi, changez-moi ! Laissez-moi partir ! Laissez-moi partirlaissezmoipartirlaissezmoipartirlaissez..."

 

Il se sentait de plus en plus fatigué. Il s'endormissait lentement. Il a essayé de le combattre. "Laissez moi.."

 

Harry pouvait entendre de loin la douce voix de la divinité. "Dors maintenant. Tu es en sécurité. Demain, tout cela ne sera qu'un mauvais rêve."

 

T̵̢̐̊͝ǫ̷͕̝͘u̷̪̓̇͊t̷̪̘̙̀̌͋ ̵̢̱̦̃͐v̷̮̘̿ͅa̶̜̒̋̾s̸͚͙̆ ̵̯̀̀b̶͚͗͑ǐ̸͖̠̲̍e̵̩̻̮̓͑̄n̸̓̈́ͅ,̸͇͖͆

 

Et comme ça, il tomba dans les bras de Morphée.

 

⊱ ────── {.⋅ △⃒⃘ ⋅.} ────── ⊰

 

Harry se réveilla lentement au chant des oiseaux.