
Hey, dis-moi est-ce que tu te souviens de moi ?
Enfin...qu'est-ce que je dis, évidemment que tu te souviens de moi.
Ou alors j'espère juste que tu le fais...
.
.
.
car moi je ne peux pas t'oublier.
C'est marrant les souvenirs.
On ne se rend compte de leur importance qu'une fois qu'ils sont finis.
Un peu comme les gens au final.
Ou ton grand-père Gégé comme tu le disais si bien, tu sais celui qui s'amusait à électrocuter ta mamy pour lui dire "j'crois que t'as eu le coup de foudre pour moi chérie'.
Bon il a fini par donner un arrêt cardiaque à ta mamy, mais la lumière dans tes yeux quand tu parlais de lui, elle était pétillante.
Tout comme quand on s'est rencontré.
Tu te souviens t/p ?
Parce que moi non.
J'aimerais dire que c'était incroyable mais il me semble qu'on avait été mis de force ensemble pour un devoir.
On a eu du mal à se parler et les blancs étaient si gênants.
Heureusement tu as eu la merveilleuse idée de m'éternuer dessus.
Je sais que dit comme ça, c'est horrible mais couvert de ta morve, je n'ai pu qu'éclater de rire quand Pince nous a vu.
On s'est enfuis en courant, effrayés par les conséquences de ce petit éternuement mais aussi trop heureux de cette bêtise non volontaire.
On s'était mis dans un placard essoufflés, persuadés que Dumbledore allait nous convoquer.
...c'est marrant de se dire que c'est dans le placard que notre relation amicale a débuté.
Puisque tu sais...c'est là où je suis resté après.
Ouais le placard...
Enfin, je n'ai pas fini de me souvenir.
Après tout les Poufsouffles sont censés être romantiques ?
Mais suis-je un Poufsouffle ?
Argh, je ne répondrais pas.
Après tout, tu sais très bien qui je suis.
Enfin j'espère.
Sinon ça voudrait dire que tu as éternué sur d'autres gens et je me sentirais blessé que cette relation morve x moi, soit en réalité un threesome depuis le début.
Tu me brises le coeur t/p...
Enfin, après cette course je me souviens qu'on a commencé à échanger sur le Quidditch car tu détestais ça.
Et je m'étais persuadé à l'époque que j'arriverais à te le faire aimer.
...et j'ai réussi.
Même si quatre ans plus tard ce n'était pas le jeu que tu regardais au Quidditch.
Enfin si mais plutôt le jeu de jambe de Dubois.
Mais passons ce détail.
Après je crois qu'on s'est vite accordé.
Le Quidditch, les cours, les rires.
Je me souviens d'un après-midi près du lac, où on souriait.
On ne faisait rien, c'était juste une brise, le Soleil qui nous éblouissait, l'herbe écrasée sous nos magnifiques fessiers et toi qui marmonnais.
Mais ça me semblait être le plus bel endroit au monde.
Avant que je rentre.
Tu sais ma quatrième année, c'était...c'était la pire.
Parce que je me suis rendu compte, je me suis souvenu soudainement que je n'étais pas censé être juste un élève qui profitait.
Non je devais être la fierté de ma famille.
Les gens avaient foi en moi, ils me donnaient leur confiance, plaçaient leurs espoirs.
On me disait brillant, bon camarade, élève modèle.
Je n'avais jamais détesté ça, jusqu'à présent.
Puis tu es arrivé.
Et quand j'ai osé parler de toi devant mes parents cet été.
La seule réponse que j'ai eu ce fut.
- Mon chéri, tu sais, je connais Céline. Elle est très sympathique.
Je n'avais pas compris le rapport.
Avant que mon père ne coupe la discussion.
- Tu ne peux pas sortir avec lui, ce n'est pas....enfin, ce n'est qu'une phase mon garçon. Tu sais il te fera une mauvaise réputation si jamais ça sort dans la presse. Je vois comment tu parles de lui, éloigne-toi.
Être parfait.
Répondre aux attentes, cacher les tabous sous la peau de dragon et laisser les squelettes dans la malle.
C'est ce qu'on voulait de moi.
J'ai hésité un instant à leur répondre que tu n'étais pas ça pour moi.
Mais rien que de prononcer ton nom, mon coeur se serra.
Ce...ce gobelin était déjà attaché à toi.
Je me suis souvenu du Soleil.
Ce n'est pas lui qui avait rendu ce moment parfait.
Mais toi à mes côtés.
Pourtant en cet été de quatrième année.
Je devais éteindre ce Soleil.
Le rendre platonique.
Et chercher la lumière dans d'autres corps.
D'autres corps qui ne seraient pas comme le mien.
Car...je devais être parfait.
Je ne savais pas qu'à l'époque, le parfait des autres, n'est pas forcément le notre.
Alors je n'ai fait qu'une chose.
Plonger dans le secret et me taire.
Le fameux placard.
Sauf que je savais, que contrairement à d'autres, le mien ne s'ouvrirait jamais.
Tu ne te souviens pas t/p de la rentrée en cinquième année ?
Oh si, probablement.
Tu m'avais cherché sur la gare comme un fou.
Je ne t'avais pas écrit de l'été et là je t'avais évité.
Tu avais l'air si peiné dans la Grande Salle.
Pourtant quand j'ai dit que mon père m'avait juste occupé cet été, tu m'as pardonné.
Parce que...tout était simple avec toi.
Je me souviens des cours où mes binômes n'étaient plus avec toi car je me tournais vers une fille au hasard.
Je me souviens de notre temps qui diminuait car je le passais à avoir des rendez-vous amoureux.
Je me souviens de la rumeur à propos de moi qui augmentait et du nombres de candidates soudainement à ma porte.
Je me souviens de t'avoir vu me fixer.
Je me souviens du moment où tu as commencé à ne plus me chercher.
Je me souviens du moment où on est juste devenus des connaissances.
Je me souviens des nuits où j'ai commencé à me détester.
Je me souviens des nuits où tu devais me détester.
Je me souviens des nuits où....je te détestais.
Parce que tout était de ta faute.
Pourquoi as-tu du être si incroyable ? Pourquoi as-tu du me comprendre ? Pourquoi as-tu du être si réconfortant ? Pourquoi tes lèvres m'appelaient à chaque instant ?
....je me souviens d'avoir arrêté de penser.
Et d'être allé en pilote automatique.
Les jours passaient et nous n'étions que des inconnus.
C'est marrant comme les souvenirs lient deux âmes qui se sont éloignées.
Comme Dumbledore et Gridewald.
( ou Dumble dort et Grinche le brave comme tu le disais.)
Ils étaient amis, amants, ennemis, puis plus rien.
Pourtant l'histoire les lie, les souvenirs, les lettres.
Dis t/p.
Si je t'avais lancé un sort et envoyé en prison, est-ce que les historiens auraient parlé de nous ?
J'aurais voulu ça, juste pour qu'on se souvienne de moi t'aimant de cette manière.
Car tu ne l'as jamais su ça.
Personne ne l'a su, que je t'ai vu...et aimé de manière romantique. Pas même toi...
Mais un soir.
Probablement un de ces soirs où tout se passe, les mêmes soirs où l'on refait le monde sur une chaise en plastique lors d'un été.
J'ai reçu ton hibou.
Je n'avais pourtant pas de chaise en plastique.
Et il faisait plutôt froid si on oubliait le pet de mon hibou dans le dortoir.
Pourtant tu venais de refaire notre monde.
Dans ta lettre, je me souviens...
Je me souviens d'avoir vu des mots exprimant ce que tu ressentais, ce que tu ne comprenais pas sur notre relation amicale et ton désir de vouloir récupérer ton ami car j'étais...
"le blaireau le plus swag de cette foutue école."
Là je cite tes mots.
Car je pense juste être un blaireau assez beau.
Mais swag a toujours été ton truc, je me souviens encore de la fois où tu l'avais marqué sans le vouloir à la fin d'un contrôle de Rogue.
Au moins il t'avait répondu que ton incapacité était la seule chose swag sur ton parchemin, et qu'il espérait que la prochaine fois il ne verrait pas d'acronyme aussi ridicule.
D'ailleurs...c'est ironique.
Swag.
Au final ça me correspondait à l'époque ha ha.
Secretly We Are Gay.
Oui.
Définitivement c'était un coup de Merlin.
Enfin cette lettre...je me souviens qu'elle a tout redémarré.
Car aussi loyal que je fus pour une fois, je courus dans tes bras et on recommença à se parler.
Pourtant le soir, mon hibou m'observait en sachant très bien que mes pensées n'étaient pas sur Mary, Lily ou Huguette.
Peut-être à cause de leur ridicule prénom.
Ou peut-être car elles n'étaient pas toi.
Mais je m'en fichais.
Parce que tu brillais près de mon placard.
Et je pouvais apercevoir même de loin ta présence.
Je me souviens des autres années.
De ces moments où l'ambiance semblait flotter et trembler d'ambiguïté dans mon esprit, de ton rire qui résonnait dans mon esprit et ton visage qui allait dans mes rêves et de mes questionnements.
Je me souviens du moment où tu as comparé nos mains.
Je n'ai jamais pensé que ce serait quelque chose de sexy, mais à l'époque je fus plus rouge que Fred et George Weasley réunis.
Pourtant tu l'avais fait avec le professeur Flitwick, mais ce fut...troublant pour moi.
Je me souviens aussi des nuits où tu t'endormais sur moi.
Ces nuits-là...c'étaient mes favorites.
Il n'y avait personne.
Aucun rappel de mon rôle parfait.
Pas un regard.
Pas une pression, ni même ton regard.
Je pouvais laisser mon esprit imaginer qu'à cet instant...on était ensemble et que si tu t'endormais c'est que tu me faisais confiance.
J'imaginais que quand tu te réveillerais, tu m'appellerais par un surnom à en faire jalouser Malefoy avec ces fouines, Potter, Grangette et Weasley, et que tu m'embrasserais.
Que tu resserrais ta prise autour de ma taille et que tu enfouiras ton nez dans mon cou pour mieux te placer et que nous passerions un agréable silence à juste sentir nos présences.
Ça n'arrivait évidemment jamais.
Quand tu te réveillais, tu me souhaitais juste bonne nuit et tu partais.
Dans ces moments-là le placard semblait froid et seul.
Puis c'est arrivé.
Je...tu te souviens ?
Cet évènement.
Il a même été dans le titre de la fille qui a raconté les histoires de Harry plus tard.
Le tournoi des trois sorciers.
Tu te souviens me dire de mettre mon nom comme les autres.
Tu te souviens quand tu m'as aidé à l'écrire ?
Notre joie en voyant "Cédric Diggory" brûlé par la coupe, signifiant qu'il avait été accepté.
Tu t'en souviens ?
Je sais que les autres oui, ils culpabilisent sur ça.
Mais peut-être pas toi.
Après tout, tu avais déjà mangé toute la réserve des bonbons au citron de Dumbledore sans avoir un remord en le traitant de vieux malade qui ne valait pas mieux que Voldy.
Alors oui tu t'en souviens.
Il y avait une telle effervescence, l'excitation de tous était à son comble.
Même si évidemment il y a eu tous les problèmes avec Potter.
On a essayé de l'aider et de stopper comme on pouvait mais...
C'était agréable d'atteindre les espoirs qu'on plaçait en moi.
Qu'il soit enfin le numéro 2, que mon père soit fier de moi.
Tu sais, il veut tellement que je sois une star, que je sois son fils chéri.
Je ne veux pas le décevoir.
Je l'aime.
Mais ça tu le sais déjà.
Il y a eu les épreuves.
Tu t'en souviens, enfin surtout...le bal.
Tu sais quand tu..m'as demandé d'y aller avec toi.
Je m'en souviens.
Tu m'avais pris à part, dans notre coin préféré.
Et tu as osé.
Osé te confesser, me dire que tous ces moments romantiques tu les voulais, et que tes lèvres désiraient les miennes, que nos mains pouvaient se lier et avancer ensemble.
...tu te souviens de ma réponse ?
.
.
.
"On est amis t/p, je ne ressens pas ça pour toi, désolé."
Tu l'a su à ce moment.
Ou peut-être que non.
Mais le désolé, il était pour moi.
Désolé d'avoir pris ton coeur.
Désolé de ne pas pouvoir être capable de te dire la vérité.
Désolé d'être là.
Oui.
.
.
.
Parfois c'est mieux de ne pas se souvenir.
On peut oublier nos erreurs et se voir sous un meilleur jour sans eux.
Mais ils reflètent la vérité.
Tu te souviens d'après ?
Tu es allé au bal, avec Lee.
Et vous...vous vous êtes amusés.
Vous vous êtes embrassés.
Je suis même tombé sur vous à la fin de la soirée.
Et tu m'as souri.
Tu essayais d'avancer.
Alors j'ai...j'ai souri et j'ai levé le pouce en l'air.
Comme un ami idiot qui t'encouragerait.
Alors que la passion me rongeait.
Pourtant le lendemain tout le monde était persuadé que j'avais passé la soirée à embrasser Cho.
Nous étions si parfaits l'un pour l'autre après tout.
Alors.
Je l'ai embrassé.
Mon père l'aimera.
Et tu...tu partiras un jour.
Tu...tu seras avec quelqu'un que tu aimeras, alors que je ne pourrais pas.
J'étais un Diggory, chacun de mes actes étaient surveillés.
Je comprenais Potter par moment.
On était deux singes à qui on demande de faire sans cesse des tours pour divertir la galerie.
Car nous sommes connus.
Nous avons un passé tragique ou des parents connus, on doit atteindre la perfection, nous sommes des modèles pour le monde magique.
On nous dépeint beaux, braves, loyaux...
Alors on ne peut pas franchir ses barrières sinon on devient soudainement les méchants fous.
Il suffit de voir Harry.
Traité de mégalo à la recherche d'attention car son nom est sorti de la coupe et maintenant acclamé car il réussit...
Tant qu'on agit comme les gens le veulent, tout va bien.
Tu te souviens t/p, de l'après bal ?
Tu as commencé à sortir avec Lee.
Sérieusement.
J'ai continué ma relation avec Cho.
En pensant à toi tout le temps.
Autant dire que je n'ai pas supporté mon reflet longtemps.
Loyal.
Je ne l'étais pas.
Le parfait petit Poufsouffle échouait.
Ha...
Tu te souviens de la dernière épreuve t/p ?
Dis-moi t/p.
Tu t'en souviens ?
Tu avais rompu avec Lee un peu avant car ça n'allait plus, tu m'en avais parlé.
Je n'étais plus avec Cho non plus.
Elle...était partie pour Harry.
Je la comprends.
Mes yeux devaient probablement ressembler à un poisson mort quand je la regardais et faisais semblant de l'aimer.
Alors que Harry, il la regardait comme la chose la plus précieuse au monde.
Comme si elle savait tous ses secrets et venait lui murmurer.
Il la regardait comme je te regardais.
Alors on était de nouveau célibataires.
Côte à côte.
Toi me souhaitant bonne chance.
Moi m'attardant dans ton étreinte.
Ta main qui serra la mienne en soufflant dessus comme si ça allait soudainement me porter chance.
Moi qui sourit et la serre un peu plus longtemps.
La foule.
Rusard et son canon.
Le labyrinthe.
L'obscurité.
Les cris.
La brume.
Harry.
Le danger.
Et....
Tu te souviens t/p ?
Te souviens-tu d'après le labyrinthe ?
Quand tes lèvres ont crié sur mon corps froid et que tes larmes tombaient sur mes joues ?
Quand tu me secouais comme si soudainement j'allais crier "prank, je suis vivant" ?
Quand ton cri fut si déchirant que même mon père et ses stupides idées n'osa pas s'approcher ?
Quand....
Quand nos lèvres se rencontrèrent alors que je n'étais plus là ?
Tu sais ce qu'ils disent dans ces cas-là.
Bonne personne, mauvais endroit.
J'imagine que c'était notre cas.
Si ce n'était pas à Poudlard, peut-être que....
Je ne sais pas.
Je me souviens juste que quand cet éclair m'a touché.
Je t'ai vu.
Et je me suis dit.
Que si je mourrais avec toi comme dernière image.
Alors c'était sans doute une des plus belles morts.
T/p, souviens-toi de ne pas culpabiliser.
Souviens-toi que oui, on se regardait beaucoup trop longtemps pour n'être qu'amis mais que...
Tu n'as pas à m'aimer éternellement.
Tu peux, tu dois, passer à autre chose.
Lee, je sais que ce n'était qu'une excuse dans le fond, mais c'est une bonne personne.
Retente ta chance.
Je ne suis plus là après tout haha, donc pas de risque.
Enfin...pour un risque il aurait fallu que je t'avoue mon amour.
Dis t/p, ...même si tu ne le sais pas...
Peux-tu te souvenir que je t'aime ?
_____________________________
- Tu sais généralement on visite une tombe une fois par semaine, pas deux fois par jour, sinon ça s'appelle aller aux chiottes du cimetière pour ne pas payer les tiennes. dit n/ma
Je souris et époussetais la tombe de Cédric.
- C'est sûr que pisser sur le portrait de Cédric, c'est ma grande passion.
- T/p ça fait plus de 6 ans, la guerre est finie, il...
- Je sais.
- Tu devrais peut-être...aller voir ce thérapeute. Tu sais, celui que tu es allé voir après sa mort...
- Je vais bien n/ma.
- Alors pourquoi tu pleures ?
Je sentis effectivement de l'humidité autour de mes yeux.
J'essayais de les arrêter comme je le pouvais mais mes larmes semblaient me submerger.
- Je....j'ai le cul de Hagrid dans l'œil.
- Bien sûr et Rogue est un strip-teaser.
- Je ne dirais pas non à le voir sur une barre de pole dance.
- Tu as de mauvais goût t/p.
- J'aime juste les types morts.
Elle se stoppa avant de sourire.
- C'est bizarre dit comme ça. dit-elle en me fixant
- Oh la ferme, tu sais ce que je voulais dire.
- Oui, mais...tu sais il y a toujours une chance.
- Je sais, je sais que Granger travaille sur un sort.
Un sort car Cédric....a été victime du sort dans des conditions spécifiques.
Le froid, la magie de Harry et le transplanage ont altéré le sort.
A cause du changement de lieu, le sort n'a pu se terminer et le froid ainsi que "l'amour" de Harry ont crée une sorte de bouclier.
Il n'est pas...mort.
Pas totalement.
Plus comme congelé avec un battement de coeur à peine suffisant.
On a découvert ça il y a seulement quelques mois car Amos a...il a refusé la mort de son fils.
Hermione a alors lancé une brigade afin de travailler sur les sorts de guerre.
Comme ceux que les parents de Neville ont subi.
Et pour l'instant ils ont réussi à guérir tous leurs patients.
Mais là ce serait un exploit.
Il faut le ramener à la vie et lui insuffler un nouveau battement sans compter que son corps va devoir subir le temps.
Il a été protégé du temps dans sa bulle et...
Subir 6 ans en à peine quelques secondes doit être éprouvant pour un corps en pleine santé alors un corps qui vient d'être guéri...
- Tu te souviens de ce que tu m'avais dit sur Cédric ? demanda n/ma
- ...qu'il avait le plus beau cul de l'école ?
- Non après ça.
- Que j'étais stupide d'aimer un gars hétéro.
- Oui, je n'y ai jamais cru.
- ...que..
- Cédric, je pense qu'il t'aimait aussi. Et peut-être que Harry et son amour ont joué un rôle dans sa non-mort, mais moi je pense que lorsque tu l'as tenu dans tes bras après l'avoir vu...il s'est passé un truc.
- ...comme moi qui pleure devant tout le monde, peut-être ?
- Non idiot, je pense...je pense qu'il essayait de te dire un truc.
- Oh ouais peut-être un truc comme "no homo t/p, we're bro".
- T/p.
- N/ma tu me dis d'aller voir un thérapeute pour que je l'oublie et ensuite tu me donnes des faux espoirs sur sa vie, alors...ne me donne pas ce ton.
- Je pense juste que si jamais tu veux continuer à visiter cette tombe vide, tu pourrais peut-être au moins aller voir le véritable corps de Cédric à l'hôpital comme le fait sa famille et comme tu y es autorisé.
Je détournais le regard.
Revoir Cédric...je l'avais évité pour ne pas voir ce visage sans expression.
Pourtant Amos m'avait dit de venir.
Lui qui ne semblait pas me porter dans son coeur, avait tenté de me contacter plusieurs fois depuis sa mort.
Peut-être qu'il cherchait à se souvenir de Cédric....à travers moi.
_______________________________
- Visiter le corps de mon crush, quelle activité pour un dimanche matin.
- Cela devient normal avec le temps. me répondit alors une voix
Je me tournais pour voir Amos.
- Je...désolé, je ne voulais pas manquer de respect, je...
- Je ne vous en veux pas. C'était plutôt...amusant j'imagine.
Je hochais la tête alors qu'un blanc s'installa.
Il ouvrit alors la porte et entra le premier.
Je le suivis et regardais Cédric brancher à toute sorte de fils magiques et des potions flottantes.
Il n'avait évidemment pas changé vu que son corps était conservé depuis sa...dite mort.
- Tu sais...il t'aime.
Je me tournais vers Amos.
Je n'ai plus l'habitude de parler de Cédric au présent.
C'est...Trop d'espoir, de...vie.
- Oui, on était..Est meilleurs amis. bégayais-je
- Pas comme ça.
- Que...
- Il...sa quatrième année. Il a parlé de toi comme quand j'ai rencontré ma femme, il avait l'air si heureux.
- Il a arrêté de me parler après cet été monsieur.
- Par ma faute.
Je vis une larme couler sur sa joue.
- Je...je voulais le meilleur pour lui. Je ne voulais pas qu'il perde des opportunités. Je lui ai dit, je lui ai conseillé de...de chercher une fille. De traverser cette phase.
- ...ce n'est pas une phase. dis-je en serrant les poings
- JE LE SAIS ! MAIS J'AI RENDU MALHEUREUX MON FILS AVEC MES PROPRES OBSESSIONS ! Et maintenant....
- Il est à moitié-mort en train de baver sur votre main.
- Exacte-...il ne peut pas baver, son corps est conge-
Il se stoppa et fixa le liquide sur sa main avant de partir en courant.
-....j'imagine que c'était le moment triste de l'histoire où ton père cherchait de la rédemption, du coup. Même si là c'est un peu raté.
Alors que je m'avançais, un groupe arriva et me poussa.
Je dus sortir.
- Et bien bizarrement visiter le corps de son crush avec son père homophobe c'est pas ouf. dis-je en rentrant chez moi
_______________________________
- Donc tu t'es dit "wow c'était nul et très cringe" mais tu y retournes une fois par semaine.
- Et bien je me dis, imagine si tu te retrouves nu devant un dragon surpris par ta mère et ta grand-mère en train de dire "Staline sexy man".
- C'est très peu probable que-
- Et bah je serais pas gêné vu que je me serais habitué à la dose de cringe avec un père qui pleure et s'excuse, son fils dont j'ai voulu le fiak à moitié mort qui nous observe et l'infirmière qui se demande ce que je fous là car elle, elle veut le fiak d'Amos.
- ...
- ...
- Tu sais le psy que je t'ai dit de consulter, tu peux aller le voir même sans le fait que Cédric soit presque mort.
- Tais-toi.
- Sérieusement t/p.
- C'est juste...il a bavé.
- ...?
- Son corps commence à montrer des signes de vie autre que les battements de coeur.
- Oh.
- Ouais, et je veux dire, je...bordel son père même si je lui en veux pour ce qu'il a fait à Cédric mentalement...il essaie de faire comme il peut maintenant.
- Donc tu accompagnes Amos et Cédric.
- Oui.
- ...après tu sais j'ai toujours pensé que tu avais des daddy issues et...
- N/MA ! criais-je en lui lançant la fourchette qui traînait là
Elle l'évita en souriant.
- En tout cas c'est cool.
- Hmm ?
- Je veux dire....je me souviens pas de t'avoir vu si en vie depuis le labyrinthe.
Je souris légèrement.
Oui moi aussi.
Je ne me souviens pas d'avoir...eu un moment d'espoir depuis ce moment-là.
___________________________
Ils ont une solution.
Huit mois après les premiers signes, d'autres sont apparus comme des spasmes musculaires, un renouveau dans ses cellules et une respiration peu à peu autonome.
Alors il ne manquait plus qu'à trouver un sort pour que son corps qui guérissait traverse lentement les 6 ans qui s'étaient passés.
Il pouvait mourir s'il échouait.
...c'était la première chose qu'ils nous ont dit.
Amos a dit qu'il était prêt à tout.
J'ai juste hoché la tête.
Ce n'était pas à moi de décider.
Et je pense que je voulais juste que Cédric ne souffre pas.
Imaginer rester conscient mais coincé sans même pouvoir ouvrir les yeux ou communiquer.
J'aurais aimé qu'on tente quelque chose pour me réveiller.
...ils ont donc expliqué le protocole.
Les étapes. Les sorts, les runes.
Je n'écoutais pas.
Car...que se passerait-il ?
S'il se réveillait.
S'il ne se réveillait pas.
Si ça fonctionnait à moitié ?
Amos savait qu'il retrouverait son fils ou le perdrait.
Mais moi....je ne savais pas si j'allais revoir un ami ou un futur amant.
Se souviendrait-il de moi ?
______________
Oui.
Mais toi t/p, te souviens-tu de ce qu'il s'est passé après mon opération ?
Plafond blanc, bruit quasi présent, un odeur de détergent mélangé à de la pisse de harpie, des lumières aveuglantes.
Te souviens-tu du stress et de ton coeur battant chaque seconde pour moi ?
De l'attente interminable, de ce temps si perfide.
A l'époque il semblait courir sous nos doigts et une heure était une seconde.
Maintenant il se stoppait et nous observait. Une seconde était une éternité, et une heure, une infinité.
Te souviens-tu quand tu as couvert mon père ?
Il s'était endormi.
Habituellement c'est moi qui te couvrait.
Mais là tu as pris soin de lui.
Lui qui nous a séparé.
Lui qui a aidé à réparer.
Je ne sais pas si je peux lui en vouloir un jour...
Il m'aime.
Mais il m'a heurté.
Te souviens-tu de ma mère ?
Elle n'apparait jamais.
Mais elle était là.
Son regard dédaigneux avant de fondre dans tes bras.
Elle aussi, je ne sais pas si je pourrais lui tenir rancune.
Ou lui sourire comme si rien ne s'était passé...
Te souviens-tu...des huit heures d'attente ?
Oui. Evidemment. Tu les as compté sur ta montre Hello Kitty.
Celle que je t'avais offerte avec un stupide pari, mais que tu avais conservé.
C'était un souvenir matériel.
Tu te raccrochais à elle, comme je me raccroche à toi ici-bas.
Te souviens-tu du médicomage ?
Blouse, blanche, ton, solennel, qui vous appelle.
Il commence par vous regarder mal à l'aise, et puis....
Te souviens-tu du trou noir ?
...non, évidemment, c'est le principe d'un trou noir. On ne se souvient pas.
Mais ce fut ta réaction suite au choc.
Nous avons fait tout ce que nous pouvions.
Tu t'étais écroulé au sol en sachant la suite alors que mes parents se raccrochaient à chaque mot comme si soudainement tout allait devenir joyeux.
Mais malheureusement.
J'ai toujours détesté ce mot, il contient deux notions si contraires, le désespoir avec le mal mais la joie avec le "heureux", pourtant ils vont si bien ensemble en ce moment.
Nous n'avons rien pu faire pour le sauver,
Je n'ai rien pu faire pour t'avouer mon amour t/p.
Je m'en voudrais.
Et ce médicomage s'en voudra probablement aussi de m'avoir laissé sur la table.
Le sort était trop profond et le temps trop important.
Le temps.
Celui qui fabrique nos souvenirs.
Dis t/p....
Te souviens-tu, de ce que tu as dit quand tu m'as vu réveillé ?
_____________________________
- Cé..cédric ? murmurais-je hésitant
- Je...t/p, maman, papa.
- Mr Digory, qu'est-ce que...dit le médicomage perdu
Hermione s'avança.
- Les retourneurs de temps ont été quasiment tous détruits durant la guerre de Poudlard, mais c'était sans compter sur Mr Barjow pour en conserver certains illégalement afin de les vendre sur le marché noir.
- Vous avez contré le temps en le retournant. murmura le médicomage
- ...comme ma daronne avec mon daron lors de ma création. dis-je sans réfléchir
Tout le monde se tourna vers moi.
-...je vais me taire, d'accord ? dis-je toujours sous le choc mais Cédric souffla du nez
- Ça m'avait manqué de ne pas t'entendre dire des choses bizarres.
- ...ce n'est pas bizarre, je veux dire, tu es aussi né comme ça.
Amos me fixa.
- Ou peut-être pas Cédric, tu es né dans les choux, exactement. Car tes parents sont délicats et incroyables.
Il sourit mais je ne pouvais m'empêcher de détourner le regard.
Cédric a grandi.
Beaucoup.
Il a du chaume.
Et des cheveux plus longs.
Et...il est adulte bordel.
Très adulte même.
Sauf que je n'étais pas préparé à ça.
- Nous devons vous examiner, de plus le monde a beaucoup changé à votre absence, il vaut mieux que nous vous informions petit à petit. dit le médicomage en le prenant par le bras
Ses parents le suivirent et je restais là.
- ...il n'est pas mal. dit alors Hermione
Je sursautais.
- Je...ouais. Je veux dire c'est Cédric, il est né beau et finira avec de sublimes rides hein.
- Avec toi.
- Que...
- Il t'a reconnu malgré les années et a foncé vers toi. Et il était conscient, donc son esprit a passé six ans à...
- Penser à moi.
- Vous m'inviterez au mariage ? Histoire que je sorte ailleurs que des diners où Molly essaie de me caser avec Ron.
- ...tu n'es pas avec Ron ?
- On s'est embrassé car on avait passé plus d'une année à survivre en craignant la mort et que c'était le dernier moment avec d'affronter la notre.
- C'est sur que dit comme ça...
- De plus...je pense mériter mieux. Ron est mon meilleur ami, mais...
- Il...est Ron.
- Oui. Je ne pense pas que nous nous complétions.
- Hermione Granger un coeur à prendre.
- T/p t/n, déjà pris et dans tous les sens du terme.
J'écarquillais les yeux.
- HERMIONE !
Elle sourit et partit.
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- ...tu te rends compte que c'est ridicule t/p.
- N/ma.
- Tu passais deux fois par jour sur sa tombe et là il est vivant et tu ne vas plus le voir.
- Ils l'éduquent sur ce qu'il s'est passé, il revoit ses anciens amis et...
- ET TU ES SON FUTUR MARI DONC HOP HOP HOP !
- Je ne suis pas son futur mari, je suis son ancien ami si tu veux mais...
- T/p.
- Quoi ?
- Tu as littéralement aimé Cédric dans le bonheur et dans les épreuves, dans la santé et dans la maladie, et tous les jours de sa vie et même de sa mort.
- C'est pas la phrase qu'on dit au mariage ça ?
- EXACTEMENT ! Tu as fait exactement cette phrase, donc maintenant, bouge tes fesses et va le voir.
- Et s'il ne m'aime plus ?
- Alors je le tue.
- N/MA !
- T/P ! répéta-t-elle énervée
Je soupirais.
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J'inspirais et toquais à la porte.
Cette fois-ci plus d'Amos en pleur ou de cadavre, mais un Cédric bien vivant m'attendait.
Je stressais.
- Entrez. dit-il d'une voix...
Beaucoup plus rauque que celle dont je me souvenais.
- Génial, maintenant même mes souvenirs me trahissent. murmurais-je en ouvrant la porte
Je fus accueilli par un sourire.
Un sourire qui aurait pu concurrencer celui de Voldemort quand il pensait avoir éliminer celui qu'il avait désigné comme son rival, aka un ado de 17 ans qui avait des daddy issues et qui imite super bien les araignées quand il est sous potion.
- T/p.
- Cé...Mr Cédric ? dis-je perdu face à la nouvelle personne qui se tenait là
- Tu sais que ça me fait aussi bizarre que toi, de te voir âgé.
- Cédric, je suis mi laid, mi beau donc mon évolution est pas folle. Toi tu es beau et là en vieillissant tu as du charisme. Donc non c'est bizarre pour moi car tu es déstabilisant, et c'est bizarre pour toi car tu veux de la javel comme tranquillisant pour tes yeux.
- Je pense plutôt qu'il me faudrait un tranquillisant pour mon aine à ta vue honnêtement.
Je me stoppais.
Mes yeux se portèrent sur la zone mentionnée, avant que je comprenne que c'était du flirt.
- Bordel, je...mets un warning Cédric, je ne suis pas prêt. Je m'attendais à une séquence émotion et....
- Je t'aime.
- ...D'accord c'était peut-être la séquence émotion, je-
- Je suis désolé pour ce qu'il s'est passé. Et pour nos souvenirs tâchés de mon refus d'accepter qui j'étais, et mon refus du fait que je t'aimais. J'ai passé six ans à revoir ses souvenirs en me demandant si un jour tu m'oublierais, si un jour tu te souviendrais que tu m'avais aimé et je...
- J'ai passé plus de huit heures à attendre ton cul nu, pour qu'on me dise que tu étais mort mais que tu apparaisses comme une fleur. Cédric, je ne t'ai pas oublié.
- Je sais, mais les souvenirs c'est...on les oublie.
- Mais tu n'es pas oubliable Cédric. Et même si tu l'étais, mon coeur n'oublierait pas l'amour qu'il te porte.
- ...je pense que c'est la fin de la séquence émotion. murmura Cédric avec une larme au coin de l'œil
- Tu crois ?
- Oui.
- On doit faire quoi ensuite ?
- J'imagine qu'on doit passer à l'action.
- Un kink d'hôpital Cédric, je ne te pensais pas comme ça.
Il souffla du nez.
- Tu sais ce que je veux dire.
- Oui.
Je m'approchais alors de lui.
Et lentement je posais mes lèvres sur les siennes.
Il rendit avec passion ce qu'il pouvait, essayant de se fondre à moi, tandis que je profitais de cet instant.
Quand je me reculais, je vis ses yeux embués.
- Alors Cédric, prêt à sortir au grand jour ?
- Avec toi, oui.
- Tant mieux, car figure-toi que je me souviens d'un type qui a reçu ma morve en première année et....
L'amour est un trésor de souvenir.*
A nous de choisir de se languir de lui ou de l'entretenir.
Et avec toi Cédric, je veux le faire grandir jusqu'à ce que nous ne puissions même plus nous remémorer quel était notre moment préféré.