
Les pieds dans l'eau, assise dans un champ paisiblement, je fredonnais une musique.
L'air chaud me caressait le visage pendant que l'herbe verte glissait entre mes mains.
Je voyais au loin un hippogriffe s'envoler et...
- Nnngh~~ bordel plus fort ! dit une voix grave
Brusquement je me retournais pour voir...
Rien.
Absolument rien.
J'attendis un moment, me disant que j'avais sûrement halluciné.
N'entendant rien, je me réinstallais au sol.
Profitant de la lumière mais aussi de la chaleur du Soleil contre ma peau et-
- Anh ! Sirius encore !
- C'EST QUOI CE BORDEL ! dis-je en hurlant
Je me redressais et regardais autour de moi.
- Depuis quand t'es insomniaque toi ? demanda n/ma vêtue de son bonnet de nuit allongée dans son lit.
Son...lit ?
Putain.
Un rêve ?
C'était un putain de rêve.
Alors que je me frottais les yeux, encore peu sûre de ce que je venais d'imaginer, je-
- Nnnnnnnhh~~~je jouis ! dit la même voix grave
Je me jetais hors de mon lit et cherchais des yeux dans tout le dortoir ne serait-ce qu'une trace d'une chose torride, mais rien.
- Putain je suis devenue Harry Potter version porno. réalisais-je en fixant le sol
- ...depuis quand tu te drogues t/p ? marmonna n/ma dans son oreiller
- Jamais. Mais j'entends des gens forniquer alors que la seule chose qui pénètre quoique ce soit ici c'est l'oxygène dans nos poumons.
N/ma se redressa, fronçant les sourcils.
- ...du coup tu parles le spermlangue ?
A quoi je m'attendais ?
Un éclair de génie, une explication, une thèse scientifique.
Oui sûrement.
Une explication quoi.
Mais non, je n'ai eu qu'une blague foireuse de ma putain de meilleure amie.
- Non. Mais j'entends encore des gémissements et je ne sais pas d'où ils sortent.
- Un rêve humide ?
- N/ma je te parle et je les entends, donc non pas de rêve.
Je me stoppais.
- ou alors tu es mon fantasme caché ? dis-je en réfléchissant et en l'observant
Elle haussa les sourcils, se leva, marcha vers moi et me gifla.
J'allais hurler avant de me rappeler que le reste du dortoir était toujours endormie donc j'étouffais le bruit.
- Bordel ça va pas ! hurlais-je tout en chuchotant
- Tu devais être sûre que ce soit pas un rêve, non ?
- Normalement je dois me pincer bordel, pas...pas me recevoir une gifle digne de the PUTAIN de Rock fusionné à ta mère.
- Au moins on avance. C'est bien réel. Donc la seule solution pour entendre des gens par l'esprit c'est la legilimancie.
- Mais il faut pas pratiquer pour ça ? demandais-je perdue
- Peut-être que tu as une sorte de don comme dans les romans fantasy ? Tu peux faire de la legilimancie sur les gens sans le vouloir.
- Don de merde, oui.
- Tes parents ne sont pas morts et ton enfance n'est pas réduite à une prophétie fallait pas s'attendre à être l'élue. rétorqua n/ma
Je laissais encore échapper un soupir.
- Donc je fais quoi ? J'écoute des gens baiser en me disant "tout va bien, je vais bien" ?
- On peut peut-être en savoir plus si on sait qui tu peux écouter. T'as pas d'indice sur qui forniquait qui ?
Je fronçais les sourcils en prévoyant déjà les problèmes qui allaient suivre.
- Par Merlin. murmurais-je
- Quoi, c'est si grave que ça ? Attends, c'est une personne en couple ? Un prof ? Ou pire....un elfe ?
- Un- N/MA bordel non ! Je...c'est Sirius. Sirius Black.
Elle laissa tomber son bras.
- T'es pas dans la merde.
- Merci de ton expertise.
- Dans tous les cas va falloir lui parler, sinon...commença n/ma
- Sinon toutes mes pensées vont bientôt devoir demander un accès aux moins de 18 ans avec un logo orange bordel.
- Slughorn pourra peut-être nous aider si c'est dû à une sorte de potion ou de la legilimancie. Il aime les arts obscurs. proposa-t-elle
- Ouais bien sûr, je vais aller le voir et lui dire "excusez-moi j'entends les parties de jambe en l'air de Black et vu que je ne veux pas savoir qui il baise, vous auriez pas un doliprane anti-gémissements ?"
- Genre un Ibuprosexe.
Un sourire de dépit mais aussi d'appréciation de ce jeu de mot éclaté fit son apparition au coin de mes lèvres.
- Ou un Toplexchibre. tentais-je à mon tour
- Spermfon. proposa n/ma
- Smectasme.
Elle leva les mains en l'air, vaincue par mon humour éclaté.
- Dans tous les cas, ça m'étonnerait pas que quelqu'un ait voulu maudire Black et qu'il se soit foiré. reprit-elle
- Va falloir trouver le contre-sort ou trouver ce que j'ai fait pour provoquer ça. soufflais-je
________________
- Binns a un beau cul quand même
Je gémis en entendant ça et cognais ma tête contre la table.
- Miss t/n que se passe-t-il ? demanda le concerné
Sirius Black pense que Binns a un beau cul et je le sais, voilà le problème.
Tout comme je sais qu'il veut caser Remus avec Thomas car aucun n'ose aller vers l'autre par peur du jugement de leurs amis.
Tout comme je sais que Sirius s'est branlé ce matin devant un magazine porno moldu en se disant que baiser sur une moto pourrait être cool.
Tout comme je sais qu'en ce moment il porte un putain de slip kangourou léopard qu'il trouve trop stylé et qui est "super confortable" pour ses boules.
Ou alors tout comme je sais qu'il s'est curé le nez en mettant sa morve sous la table Serdaigle là où Roxy s'assoit tout le temps pour venger le première année Gryffondor qu'elle a humilié devant tout le monde.
OUI TOUT CA JE LE SAIS BORDEL ET J'AURAIS PREFERE NE PAS LE SAVOIR
- Rien professeur.
- Je vois. Vous viendrez tout de même me voir à la fin du cours, est-ce clair miss t/n ?
Une chaleur parcourut mon corps à l'attention que j'avais soudainement sur moi mais aussi sur les chuchotements qui commençaient déjà.
- Très clair, professeur. murmurais-je en baissant les yeux et en souhaitant m'enterrer sous terre
Alors que la voix reprit, mon esprit engourdi et trop occupé à repasser le regard déçu du fantôme en boucle ne sentit pas le coup de coude à ma droite.
- T/p ?
Je l'avais déçu.
Il allait me coller.
Ou me donner un parchemin.
Bordel Binns est le seul qui n'a pas retenu mon prénom par habitude. Je...
J'ai peut-être un problème avec la validation d'autrui.
Mais ce n'est pas le sujet.
Je me suis humiliée et-
- T/p, la plus belle de tout l'univers et qui fait justice à sa mère juste par sa beauté loin d'être éphémère
Je me retournais lentement, les yeux écarquillés.
Qui...qui dirait ça bordel ?
- Je savais que ton ego réagirait ! chuchota n/ma
- C'est plutôt le malaise que tu viens de me faire ressentir qui m'a fait bouger là. répondis-je tout en levant de temps en temps les yeux pour m'assurer que Binns ne me repère pas une deuxième fois
- N'importe quoi. Sinon tout à l'heure, c'était encore lui ?
- Ouais. dis-je dans un souffle
- Et alors ?
- Binnsaunbeaucul. marmonnais-je en essayant d'articuler le moins possible
- Quoi ?
Je fronçais les sourcils et me retournais un peu plus.
- J'ai-dit-"-Binns-a-un-beau-cul-"
- Mimi porte un tutu ? demanda n/ma en tendant son oreille
Je serrais les poings.
- J'AI DIT BINNS A UN BEAU CUL BORDEL !
Oui.
Enfin, dit ne serait pas un verbe adéquat vu que ma voix a probablement résonné jusqu'aux cachots de Slughorn.
Le professeur m'observa.
- Je vous remercie du compliment miss T/N.
Je sentis une sueur froide parcourir mon corps.
Pitié que quelqu'un me dise qu'en plus de pouvoir lire dans les pensées de Black, je peux créer un Binns imaginaire pour que cette situation ne soit pas réelle.
- Mais deux heures de colle vous seront attribuées pour ce commentaire déplacé mais aussi pour avoir interrompu le cours.
Un ricanement se fit entendre d'un élève tandis que les autres m'observaient clairement amusés.
Peut-être que je ne devrai plus foutre un pied en histoire de la magie jusque la fin de ma scolarité.
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- Quitte à être humiliée je vais aller voir Flitwick. marmonnais-je après avoir subi le sermon de Binns
- Pour lui dire qu'il a un beau cul ? demanda n/ma avec un sourire en coin
Je lui frappais l'épaule.
- Va te faire foutre n/ma. Non, je- si c'est un sort c'est lui que je dois aller voir. Ensuite j'irai voir Slughorn.
- Tu as juste peur de lui.
- Oui. Mais ça c'est les hommes en général n/ma.
- Triste pour Binns.
- C'est un fantôme bordel.
Elle sourit.
- Je vais t'accompagner. Après tout je veux savoir ce qui va se passer, Black semble changer ton esprit vu le cours de ce matin.
- Il le pervertit surtout.
Elle rigola alors que je soupirais.
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- Oh et bien ce que vous me décrivez ressemble aux conséquences d'un serment inviolable raté. annonça Flitwick après plusieurs quelques secondes de silence
- Comment ça ? demanda-ton en chœur
- Et bien normalement il faut un témoin et se tenir les mains pour réaliser ce sort. Sauf que si le témoin fuit ou que le contact est rompu et bien le lien qui se forme se répercutera forcément sur deux autres personnes.
Il s'arrêta.
- Par exemple si je faisais un serment inviolable à propos de ne jamais faire pousser de tomates et qu'il échouait alors le sort rebondirait et toucherait quelqu'un d'autre qui sera alors condamnée à cette promesse. expliqua le professeur
- Attendez vous voulez dire que....des personnes se sont jurés de se lire dans les pensées ou d'être amis à jamais et que vu qu'ils ont raté leurs sorts, je suis liée à Black à vie ? tentais-je après son explication
- Et bien....en quelque sorte oui. Sauf si vous trouvez les responsables de ce sort avec Mr Black et que vous leur faites réaliser la promesse initiale.
Je fixais Flitwick.
Est-ce qu'il se rend compte que quasi tout Poudlard se dit "amis pour la vie".
COMMENT JE DOIS TROUVER DES GENS CONS PARMI DES GENS CONS ?!
Bordel de-
DE QUOI ?! JE NE SAIS MÊME PAS QUI INSULTER DU COUP !
- Il ne manque plus qu'à prévenir l'autre alors. réalisais-je Je ne peux pas retourner tout Poudlard seule et il mérite de savoir que je sais ses pensées.
- Nous sommes là professeur. annonça une voix rauque
La bande des Maraudeurs, Lily Evans et Rogue se trouvaient sur le pas de la porte.
- Oh c'est vrai pour la détention. dit Flitwick Mais attendez ! Monsieur Black vous tombez bien, avec miss t/n nous devons vous expliquer quelque chose.
Je vis le brun sourire en coin et s'avancer avec son aura flirty activé.
Je fronçais les sourcils ne sachant pas si je devais être impressionnée par sa confiance ou dégoûtée qu'il pense que tout être humain était à ses pieds.
- Je vous écoute~~ chantonna-t-il se réjouissant probablement d'avance d'un scénario où je me déclarais à lui
- Où commencer, et bien chaque sort doit être réaliser avec des....commença Flitwick
Nous savons tous comment cela va se terminer.
Deux heures d'explications sur la prononciation des sorts ainsi que leurs mouvements.
Des exemples du treizième siècle avec des corps à moitié coupés qui n'ont pas su dire Wingardium suite à une carie.
Et toute une digression sur comment avoir un accent écossais peut influencer un patronus tout ça pour finir par expliquer notre situation.
Le professeur Flitwick est bavard.
Moi pas.
- Je lis dans tes pensées et je t'ai entendu baiser hier. dis-je en le coupant
D'un coup un silence s'installa.
Black me regarda choqué.
Les autres étaient confus.
- Attendez, elle pratique la legilimancie sur lui ? dit Remus perdu
- Non Monsieur Black et miss t/n sont malheureusement passés dans un couloir où un serment inviolable a échoué. Ils sont par conséquent liés à jamais. expliqua Flitwick
- Et pourquoi elle lit dans mes pensées et pas moi ? tenta de comprendre Sirius
- Parce que tu n'as pas assez de QI. commenta Rogue dans le fond
- Parce que votre lien n'est pas encore débloqué mais j'imagine qu'après cette discussion, il le sera aussi. Peut-être qu'en avoir conscience est un effet nécessaire pour la deuxième partie. dit Flitwick
- Pour baiser ça peut être pratique. pensa Black
- Je ne baiserai pas avec toi. dis-je en le foudroyant du regard
Sirius fit une mine choquée.
- Et peut-on régler ça ? demanda Lily
- En trouvant les initiateurs de ce sort et en leur faisant faire la promesse initiale, oui.
Tous eurent la même réaction que moi.
- Autant me marier avec elle, ça ira plus vite ! C'est comme chercher un Moldu chez Malefoy, c'est impossible !
- Vous n'avez pas le choix, à moins que vous ne vouliez savoir ce que l'autre pense à tout moment de la journée. dit Flitwick
Putain je veux mourir, pourquoi je suis tombée sur un queutard, au moins si j'étais tombée sur un type classique, j'aurais pas des putains de gémissements. Non j'aurais une journée classique, des cours et peut-être des pensées sur son crush. Mais non j'ai "monsieur sexe" "l'aimant à problème".
Bordel je vais me farcir des jouissances alors que je suis sûre qu'en plus il n'est pas si doué que ça.
- JE NE SUIS PAS NUL AU LIT ! hurla Sirius
- Merde....dis-je en soufflant et en comprenant que c'était activé de son côté
- Et bien c'est reparti pour essayer de....faire quelque chose entre un Serpentard et un Gryffondor. dit James en nous fixant
C'est vrai que j'avais oublié cette guerre ridicule.
Je ne hais pas les Gryffondors.
Juste....les connards qui harcèlent les gens et mentent sur leurs intentions, notamment en promettant une relation alors qu'ils ne cherchent qu'une nuit.
Comme Lucius ou Sirius.
- Ne me compare pas à Lucius !
- Arrête de lire dans mes pensées !
- Et toi dans les miennes !
- Je sens que ça va être long. dit Lily
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- Bon ce n'est pas les trois dernières années donc il ne nous reste que....
- Quatre années à fouiller. dit-on en chœur avec Sirius
Les autres nous fixèrent.
Trois mois qu'on a fouillé.
Les septièmes, sixièmes et cinquièmes années n'ont pas fait de serment inviolable.
Et non Sirius ne baise plus car il a tenté mais il a l'impression que je suis derrière lui tel un elfe de maison à lâcher un "jolie bite" à tout moment.
Cette situation est évidemment irritante pour nous deux niveau intimité.
Sirius veut profiter de sa jeunesse et ne peut pas, et j'aimerais pouvoir insulter quelqu'un dans mon esprit sans que Sirius ne fasse une mine outrée.
On sait tout de l'un et de l'autre.
Je ne sais pas si c'est une bonne chose.
Je veux dire, certes il y a un côté ennuyant au début.
Mais il y a aussi un côté invasif.
Il y a des moments où l'on veut être seul.
L'on a besoin de cela.
Et...j'étais là quand c'est arrivé pour Sirius.
Il a reçu une lettre de sa mère.
Il n'a pas pu me mentir comme il l'a fait aux autres Mauraudeurs.
Il n'a pas pu se cacher de moi pour pleurer.
Et...il l'a su.
On s'est fixés alors qu'il était accroupi, le papier froissé dans sa main.
Il a hoché la tête.
Je me suis installée à ses côtés.
- Je...quitte à tout savoir, autant s'aider. murmurais-je
Il ne prononça pas un mot mais posa sa tête contre moi.
On ne parlait jamais de ces moments-là aux autres.
On radotait les moments gênants ou les choses nous dérangeant.
Mais ces instants.
Même s'ils étaient partagés entre nous, ils restèrent pourtant inconscients par rapport aux autres.
Le problème j'imagine, à tout savoir de quelqu'un est que ça lui apporte de la profondeur.
Tenez, vous voyez ce personnage assez fade.
Pas comme les autres filles, formes où il le faut, se fait rabaisser par les autres filles qui évidemment la jalousent.
C'est fade. On ne sait pas qui elle est.
Summer, Léa, Autumn...
Un prénom que l'on oublie.
Pourtant quand on commence à entrer dans ses pensées, dans son écriture.
Lentement on réalise qu'elle n'est qu'un produit d'une misogynie intériorisée.
De standards de beauté poussées, d'un besoin de validation...
Et d'un coup Summer devient quelque chose avec du relief. Summer a en réalité besoin de s'émanciper, de réaliser qu'il y a plus que ces pensées, qu'elle doit s'éduquer.
Ce n'est pas sa faute, elle doit juste comprendre l'horrible système patriarcal.
Et bien c'est pareil pour Sirius.
Sirius ce n'était qu'un charot, queutard, cliché du populaire harcelant quelqu'un.
Je pourrais tenter de vous justifier ces comportements mais il n'y a pas d'excuse au harcèlement.
Uniquement des facteurs, mais rien n'explique son comportement.
Sur ces mots il ne changeait pas.
Mais en lisant encore et encore nos pensées, j'ai vu plus.
Plus que ces mots, ces grandes cases.
Sirius était aussi un adolescent traumatisé par une éducation élitiste et des parents maltraitants, un adolescent sans foyer stable qui avait du fuir de chez lui.
C'est probablement là, en comprenant que la façade énervante et séduisante avait un côté humain que d'un coup le grand Sirius Black gagna en profondeur et devint Sirius.
Sirius le putain d'humain qui compensait avec son ego.
Sirius le putain d'ami formidable qui se transformait en chien pour Lupin.
Sirius le putain de rigolo qui faisait sourire toute sa classe s'il voyait même ne serait-ce qu'une personne légèrement mal, pour s'assurer qu'elle soit heureuse au moins une fois dans la journée.
Sirius le putain...le putain de con qui pourrait enlever le putain derrière mes pensées s'il arrêtait et admettait ce qu'il a fait à Rogue.
Il le sait.
Et c'est ça le pire.
C'est probablement pour ça que je tente de ne pas penser à lui souvent.
Parce que chaque chose que j'apprends me rapproche de lui que je le veuille ou non.
Et je ne suis pas sûre de vouloir savoir à quel point je peux m'attacher à lui.
___________________________________
- Je ne m'excuserai pas.
- Pour avoir volé la saucisse de Lily ? Ce n'est pas mon problème Sirius. dis-je en soupirant
- Je ne parlais pas de ça, je parlais de...Rogue. dit-il en précipitant le dernier mot comme si le simple fait de l'appeler par son nom le ferait apparaître tel Chipper
Je haussais un sourcil.
- Et ?
- Et quoi ?
- Tu veux que je fasse quoi de cette information ? Je dois te sortir une explication de comment toi et Rogue avez détruit l'autre pendant des années, comment les gens t'ont pardonné alors que de son côté il n'a fait que répondre ou comment vos situations sont similaires mais pourtant il a suffi d'une maison pour que vous vous détestiez ?
- Il...nous ne sommes pas pareils.
- Oh donc vous n'avez pas de parents mal aimants ? Vous n'avez pas grandi avec une idée préconçue imposée par vos géniteurs sur le sang que l'on rejette, lui les sorciers et toi les nés-moldus ? Vous n'avez pas eu une enfance horrible, un abandon familial ou amical, un ego pour compenser tout cela et un besoin d'attention ainsi qu'un talent pour la magie ?
Il s'assit.
- Il...ce qu'il a dit à Lily- débuta Sirius
- N'est pas excusable. Je ne dis pas le contraire mais ne me fais pas croire que c'est à cause de ça que tu le harcèles.
- Je...
- Je ne te demande pas de t'excuser si tu ne le penses pas, je te demande d'arrêter car les gens s'inspirent de toi et te suivent. Une blague sur Rogue de ta part en vaut 100 petites de tes suiveurs et 1000 rires de l'école. Je ne sais pas si tu as déjà eu le sentiment d'humiliation publique, mais c'est probablement la pire sensation au monde.
J'entendis la réalisation dans son esprit.
- Je ne m'excuserai pas tant que nous sommes ici. Il...il refusera de toute façon.
Je n'ajoutais rien.
Sirius partit.
____________________________________
- Tu penses vraiment que McGonagall est une MILF ? demanda Sirius
- ...tu l'as lu dans mes pensées donc oui.
- Mais pourquoi ?!
- Mes goûts sont mes goûts.
- Ça c'est sûr. confirma-t-il
- Comment ça, "c'est sûr" ?! répétais-je outrée
- Tu as un crush sur Davis.
- Il est agréable visuellement. répondis-je
- On parle d'un humain pas d'une voiture.
- Je dois faire un jeu de mot sur sa carrosserie et son moteur de 30 chevaux maintenant ou plus tard ? demandais-je
- T/P POURQUOI TU RAMENES TOUT A LA BITE BORDEL ! s'exclama Sirius
- On parle de crush !
- T'aimes rien d'autre ?
Je soupirais.
- Je n'ai jamais eu de crush. J'en parle comme ça dans mon esprit, mais c'est plus une attirance physique temporaire. Sans rien de plus, sans vraiment un truc derrière ou une attente.
- ...donc tu n'as jamais...
- Non. Je n'ai pas ressenti le besoin d'être avec quelqu'un, ni l'envie. Enfin...disons que j'ai essayé de me convaincre du contraire avant de l'accepter.
- Pourquoi ? demanda Sirius
- Parce que grandir en ayant jamais reçu d'affection romantique, c'est...
Je soufflais et passais une main dans mes cheveux.
- Peu importe ce qu'on dit. Ca te fait sentir différent durant l'adolescence, et différent dans le mauvais sens. avouais-je
Son regard perdu m'invita à continuer.
- Je me demande pourquoi je n'ai jamais eu de relations, si mon corps n'est pas assez beau, musclé ou même désirable, si je suis peut-être trop ou pas assez. Si peut-être je n'ai pas fait d'efforts pour aller vers tel ou telle personne. Peut-être que si je socialisais plus ou moins, que je tentais si ou ça.... Je...je n'ai rien ressenti pour qui que ce soit, mais il y a une petite voix qui veut m'y forcer, qui m'y pousse. Parce que...c'est normal.
Lentement mon regard durant ma tirade avait trouvé le sol.
Je venais de confesser mes putains d'insécurités à quelqu'un alors que je n'ai jamais même osé les dire à voix haute seule.
Je me mordis la lèvre en sentant des larmes de honte monter.
Pourquoi je me suis ouverte comme ça à Sirius bordel ?
J'aurais du me taire.
J'aurais du-
- Ca ne devrait pas. répondit Sirius Je...les béguins, l'attirance tout ça c'est...ça ne vient pas en se forçant. C'est comme la magie ou ta baguette quand tu croises le regard de l'autre : tu le sais. Même si c'est juste du désir, ou plus, c'est une étincelle qu'on ne peut pas forcer même en mettant plus d'essence à ce feu.
Je souris en coin.
- C'est quoi ce sourire ?! demanda-t-il
- C'est- je m'interrompis Je ne te pensais pas capable d'une métaphore.
- Je suis noble de base, je te rappelle que les bouquins de poésie je les ai bouffé.
- Te connaissant tu aurais pu le faire au premier sens du terme.
- Et bien je l'ai fait, Reg' a jamais autant ri que ce jour-là.
- Vraiment ?
Il poursuivit son anecdote, maintenant embarqué sur les souvenirs avec son frère.
Je fixais le sol.
Lire dans les pensées l'un de l'autre.
Ca nous force à parler avant de penser.
De nous ouvrir à l'autre.
Je ne sais pas comment ça va finir.
Mais quand cette connexion se rompra, je ne suis pas sûre d'en sortir indemne.
_________________________________
-T/p, pourquoi n/ma file tes devoirs à Binns durant notre cours ? pensa Sirius alors que j'étais en astronomie
-Longue histoire. répondis-je par pensée
-Aussi longue que celle de Davis ?
-Aussi longue que celle d'un centaure.
__________________________________
-Sirius.
-Hmm ?
-Ton nom est claqué au sol. Pensais-je en observant McGonagall métamorphoser une fourchette en poussin
-Comme ta mère t/p.
-Elle imite la tienne.
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Tu penses que si je baise, ça fait un plan à trois ? demanda Sirius
Tu veux dire, entre toi, ta main droite et ta main gauche ?
...tu-
Je ne veux plus t'entendre gémir Sirius. C'est comme se rappeler qu'on est la preuve que nos parents ont forniqué.
POURQUOI TU PENSES A CA BORDEL ! MAINTENANT JE PEUX PLUS M'EFFACER CA DE L'ESPRIT
Ouuuuuh Orion, continue ~ ! pensais-je d'une voix aigüe
TAIS-TOI !
_____________________
- Vous communiquez souvent, non ?
Je levais les yeux de mon livre.
- N/ma, mon cerveau est une station service ouverte 24h/24 donc oui on communique.
- Sauf qu'il n'y a pas que de l'essence.
Je haussais un sourcil face à son sous-entendu.
- Je veux dire vous avez l'air d'être amis ! expliqua-t-elle
- Et ?
- Tu n'as que moi comme amie ici t/p, c'est un miracle qu'une autre personne entre dans ton cercle.
- Triangle.
- Quoi ?
- Mon cercle social est un triangle avec toi, mon frère/soeur et mon chien/chat/tortue/chouette/pirouette cacahuète.
- Et tes parents ?
- pas eu le choix de les connaître.
- T/P !
- Je les aime (ou pas) ! Mais ça ne compte pas. Je...j'en sais rien, je les mets avec mon frère/soeur ?
- Et Sirius ?
- Avec toi, je pense...
- Donc c'est ton ami.
OUI ! répondit le concerné dans mon esprit
Je soupirais.
- Il a dit oui.
- IL A DIT OUI ! répéta n/ma
- Tu te maries t/p ? demanda Iris en me fixant
- Oui avec ma quéquette. répondis-je sans réfléchir
Iris recula d'un pas et fronça ses sourcils.
- Elle, tu...demanda-t-elle en me pointant du doigt
- Elle ne se marie pas t'inquiètes, c'est juste Sirius. répondit n/ma
- ...Sirius lui a dit oui mais il ne se marie pas ? répéta Iris
- Dis comme ça, ça sonne mal. Il a juste dit oui à une question. tentais-je
- ...une question de mariage ? tenta de comprendre Iris
- NON ! Une...tu sais quoi, oui je me marie à Sirius.
Je pensais à lui en robe de mariée avec Remus faisant l'officier, et soufflais du nez.
Déjà le mariage t/p ? Damn.
Je manquais de m'étouffer.
- PUTAIN DE PENSÉES DE MERDE ! criais-je en partant
Iris cligna des yeux.
- Je...je vais faire comme si tout allait bien.
- bonne idée. répondit n/ma tout aussi perdue d'un coup
___________________________
-Parfois je me demande quel goût a ses lèvres
-Romantique si je ne savais pas que tu parlais de la chatte d'Amy, Sirius.
-Je pourrais parler de la tienne.
-Faudrait que j'en ai une.
-Tu-
-Je ne répondrais pas.
-Oh...oh ?
___________________________________
- Je pense que les premières années sont les plus probables de faire ça, ils ne connaissent pas encore les conséquences des sorts en général donc encore moins les inviolables. dit Lily
-Elle vient de baiser Marlène dans le placard. pensa Sirius
-Au moins elle finira pas avec un putain de narcissique qui pense que le Quidditch est LE truc qu'il faut pour pécho. répondis-je par pensée
-Je suis sexy quand je monte un balai pourtant. rétorqua Sirius
-...gay.
-JE SUIS BI ! rétorqua Sirius
-Latéral.
-Je te hais.
-Pourtant tu t'es endormi sur moi hier, tu m'as fait un câlin ce matin et t'as souri en voyant ma tête. Pas sûr de ta haine mon reuf.
-...Va te faire foutre t/p.
-J'aimerais bien mais tu seras là donc non.
-Je peux-
-Dans tes rêves.
- On vous gêne ? demanda Lily
On leva les yeux alors que le reste du groupe nous observa.
- A vrai dire je proposais de baiser t/p et elle venait de refuser donc non, nous avons fini de discuter. dit Sirius avec un sourire en coin
- ...j'aimerais dire que c'est faux, mais non.
- Vous me désespérez. dit la rousse
- C'est ce que disait mon père. répondit-on en chœur en faisant un check
______________________________
J'ai peur de te perdre.
J'ouvris les yeux pour ne voir que la pleine Lune.
Je ne sais pas qui de nous a pensé cela.
Et c'est le plus effrayant.
Car moi aussi j'ai peur.
Je n'ai jamais su m'ouvrir aux autres et ce lien...
Ce lien me permet enfin d'avoir quelqu'un sur qui compter.
Mais il est temporaire.
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Je pense que je vais devenir tatoueur. pensa Sirius
Moldu ?
Non magique avec l'encre qui bouge.
Sirius Black pense à son avenir, c'est assez fou. McGonagall va être choquée que tu penses à ta carrière.
C'est parce que j'aime m'imaginer où tu seras à mes côtés dans dix ans avec le reste de la bande.
Probablement loin de tes aiguilles Sirius.
Je suis sûr que tu me laisseras te tatouer.
Dans tes rêves. Même si je serais probablement là pour t'encourager, tu sais...dans dix ans.
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- Oui c'est nous ! On est désolés ! dit un troisième année Gryffondor accompagné de deux personnes
Ces deux personnes sont les élèves, vous savez, les idiots qui ont voulu lancer le sort.
On les a trouvé.
Un témoin Poufsouffle, et les deux actionnaires Gryffondor et Serpentard.
Je ne sais pas quoi ressentir face à ça.
J'ai l'impression que mes pensées sont enrobées dans du coton et que mon corps bouge tout seul.
Leurs mots résonnent sans que j'en comprenne le sens.
- C'est juste...on avait peur de se haïr vu nos maisons. Les gens ne se parlent plus quand ils se connaissaient d'avant et sont mis dans des maisons ennemies. expliqua son ami Serpentard
- Mais j'ai fui en entendant Lucius Malefoy arriver car il est préfet et...et apparemment il tuerait des Poufsouffles quand ça lui chante. dit le témoin Poufsouffle
A vrai dire...Lucius ne tue pas les Poufsouffles.
Il les enfourne sur son serpent car au fond il a un penchant pour les partenaires gentils.
Donc...il les "tue" mais de plaisir, cependant ça ne concerne que les dernières années donc les troisièmes années n'auraient rien eu à craindre.
- Bien alors venez avec moi, vous devez sceller cette promesse sinon Miss t/n et Monsieur Black sont bloqués à vie l'un avec l'autre. indiqua Flitwick
- Pas de soucis. dit le Serpentard
- Puis de toute façon, on est sûrs de la tenir. dit le Gryffondor
Je les fixais perdue tandis que le Poufsouffle m'indiquait leurs mains entrelacées me faisant comprendre que les deux étaient ensemble.
Un demi-sourire prit place sur mon visage.
Très vite le professeur s'occupa de l'organisation du sort.
Les deux se promirent une amitié éternelle, le Poufsouffle ne fuit pas et je pus enfin penser ce que je veux.
J'imagine que c'est la happy end de cette histoire.
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Et j'eus raison.
Je ne sais pas si soudainement j'avais la peste ou si mon nom était Walburga, mais Sirius m'évitait clairement.
Au début c'était léger.
Un moment où l'on se sépare pour retrouver cette intimité et des moments enfin à nous.
Enfin pouvoir aller aux toilettes sans craindre que l'autre ne sache ce que l'on fasse.
Enfin pouvoir forniquer de son côté sans craindre que quelqu'un entende quoique ce soit.
Ha, ha, oui la liberté...
Puis lentement un fossé s'est crée.
Les salutations de tête sont devenues un simple regard pour finir par ne plus être.
Les discussions tardives sont devenus des mots courts puis un silence.
Et les larmes partagées sont devenues des sourires de politesse.
Parce que peut-être que de mon côté j'avais ce lien.
J'avais cette amitié.
Mais lui, il avait déjà cela.
Il avait déjà tout.
Alors s'emmerder avec la fille qui a vu deux, trois trucs de son passé, c'est...
Barbant ?
Enfin lui dirait probablement chiant à en faire dormir un Botruc.
Mais l'idée est là.
Le pire c'est que j'ai espéré.
Me disant "il y avait un truc" "vous avez parlé d'avenir" "essaie de lui parler"
Mais si j'étais un as en communication et bien...
Et bien j'aimerais vous dire ce qu'il se passerait mais je ne le sais pas du coup.
- Binns a un beau cul. murmurais-je alors que les ronflements de n/ma couvrait ma voix
Je ne sais pas ce que je cherche en répétant ça.
Peut-être une sorte de nostalgie ou de sort...
Ou alors juste une échappatoire pour me dire que les gens peuvent m'aimer s'ils n'y sont pas forcés.
Parce que je me doute bien que ce que je commençais à ressentir pour lui, ce n'était pas platonique.
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- Il a été nommé "meilleur salon de tatouage" cette année. déclara n/ma en lisant le journal
- Il le mérite. répondis-je
N/ma leva les yeux vers ma silhouette qui rebouchait la fuite au plafond avec de l'alu.
- Tu ne penses pas...que tu devrais aller le voir ?
- Pour répéter ce qu'il s'est passé en dernière année ? répliquais-je amère
- Ce n'était pas-
- C'était un rejet. Je...je suis allée le voir après quatre mois de silence, lui disant ce que je pensais car...car pour une fois j'ai réussi à communiquer, car avec lui j'avais l'impression que je pouvais lui dire ce qu'il se tramait dans ma tête et...
Et il m'a fixé comme si je venais de lui annoncer que James avait perdu trois couilles.
Avant de commencer à dire qu'il ne ressentait pas ça, que c'était probablement le lien qui nous avait induit en erreur.
En réalité, j'étais juste une autre fille qui tentait de s'engager avec lui alors que sur son front et son pénis étaient gravées "liberté et forniquer" tel un beauf qui aurait tatoué Johnny Hallyday.
- Je pense toujours qu'il a fui ses sentiments. exprima n/ma
- Et je pense que mon père aurait du mourir, chacun ses présomptions. Ça n'avance à rien, nous avons été diplômés, il a son salon et il-
Il s'est fiancé.
Une fois, avant de rompre avec.
Prouvant encore qu'il n'avait pas de sentiments envers moi, il avançait, menait sa vie.
Et je devais le faire aussi.
- Désolée, je ne cherchais pas à rallumer des faux espoirs. C'est juste- vous sembliez si...si je ne sais pas et puis vos sourires, vos regards et... tenta d'expliquer n/ma avec ses mains sans trouver de mots adéquats
- Et rien, n/ma. Alors arrête s'il te plaît. Sirius Black putain de génie et séducteur de notre génération n'a eu comme point commun avec moi qu'un putain de sort raté, peu importe...
Je me stoppais.
- Peu importe mes pensées à ce sujet. murmurais-je
Elle hocha la tête.
Je soufflais en sentant de nouveau une goutte d'eau sur mon visage, et lançais un sort pour reboucher cette putain de fuite en marmonnant.
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Le problème du monde des sorciers est que niveau boutique on est limités.
Provoquant malheureusement des retrouvailles entre Gilbert et sa femme Martine qu'il a trompé chez Ollivander.
Ou encore Julie qui a explosé le crapaud de Max en troisième année qui se retrouve à en lui en vendre un 6 ans plus tard avec la seule animalerie magique d'Angleterre.
"Le monde est petit" s'applique donc bel et bien pour la magie.
Et j'eus tendance à l'oublier quand mon cousin me supplia de l'accompagner pour son tatouage.
Vous savez déjà ce qu'il va se passer.
J'avoue avoir hésité.
J'ai pensé qu'il allait aller chez un moldu ou chez un vieux sorcier.
Le connaissant il aurait même pu m'emmener dans une cave avec des gobelins louche.
Mais non, il avait pris rendez-vous à Black Ink.
Heureusement ce n'était pas avec Sirius qu'il avait rendez-vous mais Elea, une autre tatoueuse.
J'ai donc tenu sa main tout en espérant ne pas croiser de chevelure digne de l'Oréal.
Mais mon plan a échoué.
- Moony, attends deux secondes faut que je te montre ce que j'ai reçu.
Sa silhouette passa en courant à l'étage de sa boutique.
Mon souffle s'était coupé.
Je-
- Putain je suis en apnée depuis toute à l'heure. murmurais-je
Mon cousin haussa un sourcil.
- VOILA JE L'AI ! Oh désolé Elea, je ne savais pas que tu avais un rendez-vous. dit l'Oréal
- Dernière minute, je le connais et je vais présenter sa pièce à un concours. expliqua la concernée
Sirius intriguée s'approcha.
Ses yeux se portèrent immédiatement sur le stencil et le début du tatouage, avant d'aller vers mon cousin pour le féliciter de son bon goût.
Puis lentement son regard alla vers la main de mon cousin qui écrasait la mienne et qui oh, bizarrement était reliée à mon corps ainsi qu'à mon visage.
Je vis ses yeux gris légèrement s'écarquiller, avant que je ne détourne le regard.
Je n'ai jamais été bonne à ça ; maintenir le regard.
Même dans le métro, je n'ose pas regarder les gens de peur qu'ils pensent que je les juge ou que j'insulte leur daronne.
Je sais que ce n'est pas possible par un regard de dire "eh nique ta mère hé hé", mais j'ai toujours l'impression que je le peux et-
- T/p, ça faisait longtemps.
...silence radio dans mon esprit.
J'ouvris la bouche sans trop quoi dire alors que mon cousin me foutait un coup de coude pas discret car "Putain tu connais Black bordel et tu ne me l'as pas dit".
- Oui, le temps passe vite hein.
Wouah.
Cringe.
Le petit rire à la fin en plus.
J'ai envie de me tarter là.
- C'est vrai, j'avoue que je ne pensais pas te revoir ici vu ta peur des aiguilles.
- Je n'ai pas peur des aiguilles.
Mais j'ai peur de toi apparemment vu comment je sue et tremble tout en bégayant.
- Ni de la douleur vu la couleur de ta main. ajouta Sirius en plaisantant
- Je suis délicat, les sorts ne fonctionnent pas sur moi donc j'ai appelé t/p, je sais qu'elle ne m'abandonnerait pas. répondit mon cousin
Sirius hocha la tête.
- Elle est toujours là quand on a besoin, c'est vrai. avoua-t-il avec un sourire
...je...
On est en thérapie ou tout le monde parle en double sens sans que je ne comprenne pourquoi là ?
- Lupin t'attends, boss. reprit Elea
Sirius se retourna pour regarder les silhouettes et hocha la tête.
- Le devoir m'appelle.
Et il partit.
...n/ma ne va jamais me laisser en paix si elle apprend ce qu'il s'est passé là.
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- IL T'A DIT QUOI ?! s'écria la concernée
- Il...c'était juste un compliment !
- IL REGRETTE ! C'EST CLAIR !
- Il est parti, s'il regrettait il aurait attendu ou m'aurait envoyé une chouette.
- OU IL AURAIT ENVOYE LA CHOUETTE ?! On est en quartier moldu où même un putain de GPS se perd, les trucs magiques fonctionnent à moitié, donc pense pas qu'une chouette nous trouvera.
- Je- je ne sais pas, si c'est le cas, c'est bizarre non ? On a changé et putain, on sera sûrement juste amis et c'est tout. Je n'ai plus ce petit truc et...
- Et alors ? Vous pouvez être juste ça. Des amis qui ont pu lire dans les pensées de l'autre mais qui ne le font plus désormais. rétorqua-t-elle
- Je sais comment il gémit.
- ...des amis plus plus ? proposa-t-elle
- ...
- Putain j'en sais rien, la seule chose que je sais c'est que c'est le seul homme qui est entré dans ta vie et que tu as accepté. Je ne peux pas te laisser perdre ce type. Même si ce n'est qu'un pote ou que vous finissez par baiser sur le canapé. expliqua n/ma
- On n'a pas de canapé. je répondis.
- ...le lit ?
- Tu l'as cassé.
- putain on est vraiment fauchés.
- Non, jure la vie de ta mère. dis-je en montrant le trou au plancher qui donnait sur la cuisine de notre voisin du dessous
- Salut les filles ! nous salua le concerné
- Salut Gilles. répondit n/ma
Je la fixais.
- Marie toi à lui et vole lui sa thune si tu ne comptes pas l'aimer platoniquement. dit-elle en soupirant
- Ca s'appelle michtonner.
- Ca s'appelle être fauché et rusé.
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- 2O mornilles, s'il vous plaît.
Je tendis le change au vendeur alors que je pris mes livres.
J'imagine que le prix de l'éducation me volera un repas cette semaine bordel.
Alors que Mr de La Compte me fixait avec son sourire sur la couverte tout en indiquant le titre "Potions et complexité, de l'Antiquité au Moyen-Age", je soupirais.
- Je ne pensais pas qu'on pouvait être déprimé à ce point en achetant des livres. dit une voix
Je ne me retournais pas, pensant probablement qu'un type parlait à son ami plus loin et commençait à ranger mes livres dans ma sacoche quand je sentis une main sur la mienne.
Je levais le regard et...
- Sirius.
Bordel je sue encore.
Et je viens de déglutir comme si il y avait un cachalot fusionné à un troll dans ma gorge.
- T/p, je pensais que les livres de potions obligatoires s'arrêtaient à Poudlard.
- Pas quand on fait des études supérieures apparemment.
Il haussa ses sourcils.
- Tu-
-Je...j'ai fait deux années de pause pour pouvoir me permettre de me payer des études de potionniste. Normalement on va en apprentissage au près d'un maître, mais je n'ai pas de relations donc je me suis inscrite au programme du ministère.
- Je ne pensais pas que tu continuerais là-dedans.
- C'est la seule chose dans laquelle mes notes dépassaient la moyenne. Donc...j'y suis allée. J'allais te demander ce que tu fais, mais on sait déjà tous les deux la réponse. C'était cool de te revoir en tout cas.
Je poussais sa main et commençais à repartir en ignorant mon cœur qui battait beaucoup trop fort pour une putain d'interaction sociale, quand je sentis son poignet attraper le mien.
- Attends t/p, je- Ce n'est pas une coïncidence si on se revoit.
- ...si. rétorquais-je en indiquant le Chemin de Traverse où tout le monde se rencontrait par hasard dans le monde sorcier
- Non.
- Si ? dis-je perdue
- Non.
- Donc tous les Jeudis tu mates les gens dans la librairie avant de voler leurs livres ?
- Seulement si ils s'appellent t/p t/n et que je les ai aperçu à travers la fenêtre de mon salon. dit-il en me montrant la dite fenêtre
Oh.
oh.
Donc il...
Il est venu pour moi.
hmm.
- C'ÉTAIT COOL DE TE REVOIR, JE VAIS Y ALLER ! dis-je alors que mon cerveau ne répondait plus
- Je veux parler de ce qu'il s'est passé en dernière année t/p.
- Il n'y a rien à dire, je...je me suis fourvoyée et-
- Pff. se moqua Sirius
- Pourquoi tu rigoles ?
- "Fourvoyée" ? Vraiment ?
- Je...arrête de te foutre de ma gueule car je sais parler français bordel.
- Ce n'est pas ça, c'est...Sirius s'arrêta un instant, cherchant ses mots. Il n'y a que toi pour sortir des mots comme ça alors que tu es stressée.
- Si tu le dis. marmonnais-je en ne sachant plus ce que je voulais dire
- Je- tu ne voudrais pas qu'on parle ailleurs ?
- Pourquoi tu ne souhaites pas que la grand-mère Pacotte et ses petites cocottes à moins d'un gallion sache notre histoire ? répondis-je en montrant la concernée avec son oreille tendue
- Non, surtout vu ce que je veux dire. ajouta-t-il avec un clin d'œil
...un clin d'œil ?
...je ne suis pas sûre que ce soit amical un clin d'œil.
Enfin ça peut l'être.
Mais là il sous-entendait des choses salaces, non ?
Est-ce qu'il veut juste qu'on-
Ou peut-être qu'il-
- T/p, entre.
Je repris conscience de mon environnement sur le pas de la porte de son salon vide.
- On n'ouvre pas aujourd'hui, je vis au-dessus.
C'est pas la phrase pour qu'ensuite on finisse dans son lit, ça ?
- Je t'en prie. dit-il en ouvrant la porte
Je montais les escaliers et franchis la porte avant de voir un petit appartement paisible.
- Tes goûts en déco sont impec. constatais-je
- T/p Damido.
- Je-
Il n'a pas tort.
C'est quoi cette phrase ?! "tes goûts en déco sont impec"
Mon cul t/p bordel.
- Donc la dernière année...repris-je en tentant de me sortir de là
- J'ai foiré. Je- Ce qu'on avait était important et je commençais à m'attacher à toi. Enormément même.
Lentement il passa une main dans ses cheveux.
- Alors quand j'ai été libéré, j'ai fui. Parce que m'attacher aux gens n'a jamais été quelque chose dans laquelle je suis doué ou quelque chose avec laquelle j'ai grandi. La bande des Maraudeurs s'est imposée naturellement mais toi, tu...
-Tutu.
.
.
.
Que quelqu'un me donne une gifle là.
IL SE CONFIE SUR SES PROBLÈMES ET JE SORS UN JEU DE MOT !
NUL EN PLUS !
- Pardon Sirius, je-
- Pff.
Un sourire s'inscrit sur son visage
-Je ne suis pas surpris. Mais merci de ton expertise sur mes problèmes d'abandon et d'attachement, je pense qu'un tutu peut effectivement tout résoudre.
- J'ai paniqué, pardon. Je...n/ma pensait que c'était quelque chose du genre. Je pensais juste que...que j'avais été un petit moment de fun pour toi avant de te lasser de nouveau.
- C'est ce que je voulais que tu penses, tu n'as pas à t'excuser. Je me suis comporté comme une merde, peu importe ce que je pensais ou ressentais à ce moment-là.
- J'avoue que je ne pensais pas...que tu puisses te remettre en question ou avouer ça. murmurais-je
- Remus m'a envoyé en thérapie après un accident.
- Un accident ?
- J'ai eu un accident de moto. avoua Sirius
- Oh putain de gobelin, tu vas bien ?
- Non j'ai une couille en moins, ainsi que trois bras. répondit Sirius en plaisantant
Je soupirais et lui frappais le bras.
- Arrête de te foutre de moi, j'ai posé cette question par réflexe.
- Je sais, mais...oui tout va bien. C'est juste...cet accident...ça n'en était pas un. Il n'y a pas eu de voitures brusques, de pluie ou quoique ce soit, j'ai... Il déglutit. J'ai foncé dans un mur, volontairement.
- oh.
- Je ne m'en suis pas rendu compte sur le coup, c'est quand les moldus ont rendu leurs expertises que j'ai compris. Enfin Remus a compris et il m'a envoyé là-bas.
Je hochais la tête sans trop quoi ajouter.
- C'était bizarre car j'avais l'impression qu'ils essayaient de lire dans mes pensées, mais au final ils m'aidaient juste à les comprendre. Et c'est là que j'ai commencé à admettre que je pouvais me tromper. Rogue, toi, la moto...
- Tu es allé le voir ? demandais-je
- Oui, il m'a reçu avec un sort Chauve-furie et des tas d'autres sorts, mais...il a pu avancer. Je sais que lui et Remus se parlent.
- Je vois.
- Et toi, des choses à me dire ? demanda Sirius en tentant d'alléger l'atmosphère
- ...mon voisin m'a vu en culotte ce matin et je sais pas si je suis condamnable pour exhibitionnisme ou lui pour voyeurisme car c'était à travers un trou d'un mètre dans un plancher.
Sirius écarquilla ses yeux.
- Tu-
- Je suis contente que...que tu voulais qu'on continue notre chemin ensemble à l'époque. Même si ça n'a pas été le cas.
Je soufflais avant de poursuivre.
-Et je voulais dire ça et pas l'histoire sur mon voisin, pardon, je m'embrouille et je n'arrive pas à réfléchir donc je dis tout ce qu'il se passe par ma tête et...
Je sentis ses doigts le long de ma mâchoire me relever la tête.
- T/p, respire, je sais à quoi ça ressemble là-dedans donc détends-toi.
- A vrai dire j'aimerais bien, mais ton haleine pue la citrouille mec. avouais-je en fronçant les sourcils
Sirius se recula brusquement avant de lancer un Accio bonbon à la menthe.
- Excuse-moi. dit-il
- Pas de soucis, je- donc tu voulais juste me dire tout ça du coup ?
- Non, je voulais te proposer de...poursuivre ça. Cette relation qu'on n'a jamais pu développer, j'aimerais qu'on la commence.
- On a changé. argumentais-je
- Oui.
-Je ne lis plus dans tes pensées. continuais-je
- Oui.
- Et...et pourquoi ?
- Parce qu'encore là la seule chose qui occupe mon esprit est "quel goût ont ses baisers ?", parce qu'à ta vue au salon, je ne pouvais pas m'empêcher de me demander comment cela aurait été si tu avais été à mes côtés ces dernières années. Parce que même quand j'ai aimé, je me suis toujours souvenu de ce regret là. Ce regret de n'avoir jamais su si un jour, j'aurais pu te murmurer un je t'aime.
- ...je-
Je frottais mes mains le long de mes cuisses et regardais le sol.
- Je pensais que t'allais dire "parce que." Donc je t'avoue que je ne possède pas d'argumentations. dis-je
Il sourit et tendit sa main vers moi.
- Alors prête à un rendez-vous sans pouvoir lire dans mes pensées ?
- Pas du tout, je sue la mort et je veux fuir à cause de mon anxiété mais allons-y.
Il entrelaça nos doigts.
Et doucement au cours de cette journée nos pensées finirent enfin en mots concrets à l'oreille de l'autre tandis que nos mains trouvèrent enfin leurs chemins à travers nos deux destins.
Oui que de beaux mots pour indiquer que l'on avait fini par forniquer en riant de cela le lendemain matin, toujours main dans la main.
Et dire que tout ça est une histoire de pensée.
Si j'avais su et bien...
Bien rien.
Je n'aurais rien fait.
Je pense que l'on a tous constaté mes compétences face à des problèmes.
Du coup c'est le moment de la fin j'imagine.
FIN
(et non faim, car on ne cherche pas à bouffer le cul d'Albert du coup)