
Epilogue
Regulus s'assit entre son frère et Effie et admira le stade sous ses yeux. Il avait eu l'occasion de voir cette scène une première fois, il y a quelques années lors de la première coupe du monde de quidditch à laquelle il avait assisté et ne s'était pas imaginé en revoir une autre aussi tôt dans sa vie. James participait à la finale avec son équipe et par conséquent, sa famille et ses amis avaient eu droit à des places d'exceptions, bien mieux placées que celles qu'ils avaient eu quelques années plus tôt.
Regulus tapota l'accoudoir de son siège avec ses doigts, légèrement inquiet. James avait réussi, avec son équipe bien sûr, à aller si loin dans cette compétition et il espérait sincèrement que son petit ami gagnerait, il le méritait plus que quiconque et Regulus avait envie de le voir heureux.
"Détends-toi", dit Sirius en se tournant vers lui.
"Comment pourrais-je me détendre dans un moment pareil ?" Il était inquiet pour James, comme à chaque match. Deux fois déjà James avait été blessé durant des matchs à cause de cognards et même s'il n'avait rien eu de grave, Regulus ne pouvait pas s'empêcher de penser qu'il pourrait arriver quelque chose à son petit ami. Effie lui attrapa alors la main pour tenter de le rassurer et ils échangèrent un sourire.
"Ça va commencer", dit Peter en voyant le ministre de la magie s'avancer pour prononcer son discours.
Après quelques paroles du ministre, les équipes firent leurs entrées en compagnie de leurs mascottes, et après quelques tours de balais pour échauffer la foule durant lesquels James fit signe à Regulus, le match commença.
Les deux équipes étaient au coude-à-coude et aucune ne semblait vouloir céder du terrain, on comprenait pourquoi elles étaient toutes les deux finalistes dans cette coupe du monde. Le match dura une ou deux heures, mais pourtant Regulus avait l'impression d'être assis sur ce maudit siège depuis des jours. La tension montait en lui à chaque fois que James marquait un point, qu'un cognard passait près de lui, ou que l'équipe adverse marquait un point. Si ce match durait plus longtemps, il était certain de s'évanouir.
Le score était de dix points d'écart lorsqu'un cognard frôla la tête de James et Regulus se redressa sur son siège en attrapant fermement le bras de son frère.
"Aieuh! Tes ongles", s'exclama Sirius.
"Il est blessé ?", demanda Regulus en l'ignorant.
"James Potter a été touché par le cognard", tonna la voix de la commentatrice, "mais il ne semble pas être mal en point. Il semble saigner du front mais visiblement il souhaite continuer le match", dit-elle en voyant James voler à toute vitesse jusqu'à un des buts adverses. Les supportèrent criaient des encouragements à James dans les tribunes.
"Mais il devrait aller se faire soigner non ?", demanda Regulus en suivant James des yeux.
"Ça ne doit pas être très grave."
"Connaissant James", commença le blond, "même à l'article de la mort il continuera de jouer." Sirius lui jeta un regard noir, signifiant poliment à Peter qu'il ferait mieux de se taire.
"Ne t'en fais pas Regulus", tenta de le rassurer Remus, "il y a les meilleurs soigneurs à disposition pour les joueurs. Et je suis sûr qu'il n'a rien de grave."
Le vif d'or avait finalement été attrapé par l'attrapeur de l'équipe de James, permettant à son équipe de gagner la coupe du monde.
Regulus, accompagné de son frère, Peter, Remus et des parents de James, se dirigea à pas rapide vers James qui se trouvait dans une salle réservée au staff et aux familles des joueurs.
"Reggie", dit James avec un grand sourire en le voyant arriver. Il se releva du banc sur lequel il était assis et Regulus fronça les sourcils en le voyant tenir une simple serviette sur son front.
"Est-ce que ça va ?", demanda-t-il inquiet en arrachant la serviette des mains de James pour inspecter la blessure.
"Oui, j'ai eu de la chance, c'est qu'une petite égratignure." Il posa ses mains sur les hanches de son petit ami pour l'attirer à lui mais à peine l'avait-il serré dans ses bras que Regulus s'éloigna pour reposer ses yeux sur son front.
"Où sont les soigneurs ?"
"Là bas", indiqua James en montrant une porte de la main. Regulus attrapa le poignet de James avec force en se dirigeant vers la porte. James échangea un regard amusé avec sa famille et ses amis et se laissa traîner par son petit ami. Il était un peu déçu de ne pas avoir pu profiter du moment pour fêter sa victoire et parler du match avec ses parents et ses amis mais comprenait que Regulus soit inquiet pour lui alors il se contenta de le suivre docilement. Et puis s'il essayait de protester Regulus se chargerait de l'assommer définitivement.
Ils retrouvèrent les autres à peine quelques minutes plus tard, le front de James parfaitement refermé grâce à la magie, et cette fois il serra ses parents dans les bras qui lui disaient à quel point ils étaient fiers de lui. Ensuite les trois garçons le félicitèrent joyeusement, sous l'œil vigilant de Regulus. Sa blessure était peut-être refermée et le soigneur avait dit qu'il n'avait pas de traumatisme, mais Regulus préférait être prudent.
"Et encore bravo à James", dit Dorcas en buvant son verre cul-sec.
"Et à Alice et Frank", dit Remus, en levant son verre. Alice et Frank se sourient amoureusement. Ils venaient d'annoncer leur mariage et le petit groupe d'anciens de Poudlard s'était réuni pour fêter ça, en plus de la victoire de leur équipe de Quidditch. Ils n'avaient plus vraiment le temps de tous se réunir hormis les occasions spéciales comme celle-ci.
"Qui veut de ma bière pour fêter ça ?", demanda Barty en levant des bouteilles de bière en l'air de sa propre composition. Le petit groupe échangea des regards dubitatifs. Mis à part Pandora et son créateur bien sûr, personne n'aimait cette bière. Regulus avait manqué de vomir rien qu'en sentant l'odeur un peu plus tôt. Personne ?
"Hé", dit Dorcas avec un sourire mesquin, "je crois que j'ai une idée."
"C'est drôle, je crois que j'ai la même que toi", dit Sirius avec le même sourire.
"Un je n'ai jamais !"
"Oui", s'écria presque Sirius.
"Quoi ?", demanda Pandora.
"Un je n'ai jamais", expliqua Dorcas. "C'est un jeu de boisson à la base, mais cette fois on va jouer avec la boisson dégeu de Barty, ça sera plus drôle."
"Hé ! Elle n'est pas dégueu, c'est vous qui avez des goûts de chiottes !"
"D'accord, mais que vont boire Pandora et Barty ?", demanda James. "Ils apprécient cette boisson, ça serait injuste."
"J'en sais rien, de l'huile ou du vinaigre peu importe", répondit Dorcas.
Elle et Sirius servirent quelques gouttes de la bière de Barty dans des gobelets qu'ils distribuèrent à tout le monde, sauf à Barty et Pandora qui devront boire du vinaigre.
"Tu n'es pas obligé de jouer si tu n'en as pas envie", souffla James dans l'oreille de Regulus.
"Ça va. Je me dis que ça peut être drôle comme ce n'est pas juste un jeu d'alcool." Son côté un peu sadique avait envie de voir les autres grimacer en avalant cette mixture infecte.
"Bon, on n'est pas là pour se mettre la tête à l'envers alors que je propose qu'on ne boive qu'une gorgée à chaque tour d'accord ?"
"Oui tout à fait", répondit Lily.
"C'est mieux comme ça", renchérit Evan.
"On peut rappeler les règles ?", demanda Peter peu sûr de lui.
"En gros, une personne va dire qu'elle n'a jamais fait quelque chose et tous ceux qui ont déjà fait cette chose devront boire. Par exemple", commença Mary, "je n'ai jamais manqué de tomber dans la grande salle devant tout le monde. Et là, James, Peter et Pandora devraient boire", expliqua-t-elle. James et Peter échangèrent un regard gêné. Le blond était toujours embarrassé en pensant à ce jour. Pandora quant à elle se cachait derrière ses cheveux.
"Ce n'est pas drôle", se plaignit Peter en faisait la moue, "les cheveux qu'il m'a arraché n'ont jamais repoussé." Il y eut quelques esclaffements et le jeu commença doucement.
"Qui commence ?", demanda Lily.
"Moi", dit James. "Je n'ai jamais", il réfléchit un instant, "fumé de l'herbe." Evan et Barty se mirent à boire une gorgée après avoir pesté.
"Je suis sûr que tu l'as fait exprès", dit Barty en grimaçant. Son vinaigre n'avait pas l'air très appétissant.
James mentirait s'il disait qu'il ne l'avait pas fait exprès. En effet, quelques années en arrière Evan et Barty étaient venu leur rendre visite, James avait été très heureux de les accueillir chez lui, même s'il les avaient trouvé un peu étranges en arrivant. Au début il pensait se faire des idées, mis à part que les deux garçons étaient très souriants et un peu à l'ouest, il n'y avait rien qui avait sauté aux yeux de James, et puis ces deux-là étaient toujours un peu étranges quand ils étaient laissés seuls trop longtemps. La soirée s'était déroulée tranquillement jusqu'à ce que Regulus demande à haute voix "Je suis le seul à voir que ces deux idiots sont défoncés ?" Puis la réalité frappa James et Sirius, qui était là également et tout comme James, n'avait rien remarqué de particulièrement inhabituel, Evan et Barty avaient toujours eu des paroles qui n'avaient ni queue ni tête à ses yeux et cette soirée n'échappait pas à la normale. Barty et Evan avaient été installés ensuite dans l'une des chambres parce qu'ils pouvaient à peine marcher droit et une fois que toute la maisonnée fut couchée, s'était mis à baiser comme deux bêtes en rut réveillant absolument tout le monde. Regulus et James s'étaient même demandés durant quelques instants s'ils n'étaient pas en train de se battre. Sirius avait été frappé plusieurs fois à leur porte, les injuriant, vociférant tout un tas de d'insultes que James n'avait jamais entendu avant cette nuit là, puis Regulus, s'y était mis aussi et James, malgré l'agacement qu'il ressentait envers Evan et Barty qui l'empêchait de dormir, avait trouvé son petit ami très sexy, les cheveux en bataille et le regard féroce. Mais contrairement aux deux impolies, ils n'avaient pas oublié de jeter un sort de silence à leur chambre eux.
"À moi", dit Evan. "Je n'ai jamais fait semblant d'être malade pour ne pas aller bosser."
Sirius but une gorgée de son verre.
"C'est toute la bouteille que tu devrais boire", s'exclama Regulus. Sirius lui tira la langue. Sirius s'était essayé au monde du travail plusieurs fois et avait déclaré qu'il n'était pas fait pour ça. Il quittait généralement ses boulots à peine une semaine après avoir été embauché quand il ne se faisait pas virer. Une fois, il s'était carrément pris la tête avec son patron et ils avaient failli en venir aux mains.
"Je n'ai jamais baisé le petit frère ou la petite soeur de mon meilleur ami."
"Oh non Sirius."
"Change de phrase", s'exclamèrent quelques personnes.
"Bien. Je n'ai jamais accusé quelqu'un d'avoir pété alors que c'était moi." Il y eut un léger silence durant lequel tout le monde se regardait, attendant de voir qui allait boire, puis Dorcas ramena timidement son verre à sa bouche.
"Quoi ?", s'amusa Mary.
"Tu dois nous dire de qui il s'agit", réclama Remus.
"C'était en troisième année. Je ne sais plus exactement pourquoi j'ai fait ça, je crois que je voulais faire semblant pour faire rire ma pote. Cette histoire est compliquée à raconter", dit-elle en passant une main dans ses cheveux. "Bref, je me décale de ma chaise et évidemment un bruit monstrueux retentit. Tout le monde se retourne vers nous et dans la panique j'ai dit à mon amie 'hé vas y t'es dégueulasse' et tout le monde a pensé que c'était elle. C'était en plein cours en plus et la vieille Mcgonagall nous regarde et lance un 'charmant' avant de reprendre sa lecture."
"Mais t'as été horrible", dit Sirius très amusé.
"C'est qui cette fille ?", demanda Alice.
"Aucune importance. On ne se parle plus depuis ce jour-là."
"Tu m'étonnes", dit Evan qui était mort de rire.
"Bon", reprit-elle, "je n'ai jamais, euh, eu de coup de foudre."
Plusieurs personnes burent, dont Remus, Sirius, Alice, et Mary. James avait hésité puis avait bu une gorgée en grimaçant. Il s'était ensuite tourné vers Regulus pour voir s'il allait boire mais il n'en fit rien.
"Tu ne bois pas Reg ?", demanda Sirius. Regulus secoua la tête.
"Tu n'as pas eu le coup de foudre pour moi ?", demanda James en posant sa main sur son cœur.
"Non", répondit Regulus un peu gêné, "souviens-toi, je ne t'aimais pas du tout au début. On est devenu amis avant de sortir ensemble, alors il n'y a pas eu de réel coup de foudre." James fit la moue. Regulus sourit et passa son bras sous le sien. "Et toi Lily ?"
"Oui c'est vrai ça", ajouta James.
"Ba, je ne t'aimais pas vraiment non plus au début", dit-elle l'air contrit.
"Mais vous êtes cruels", dit James avec exagération.
"Ne nous fais pas une Sirius s'il te plaît", dit Peter. Les garçons rirent à cette remarque.
"À moi pour la peine", dit James. "Je n'ai jamais couché avec quelqu'un de beaucoup plus vieux ou beaucoup plus jeune que moi." Cette fois, Lily et Peter burent une gorgée. Les autres essayèrent d'en savoir plus mais aucun des deux ne voulut en parler.
"À moi", dit Remus. "Je n'ai jamais bu un body shot."
James regarda son verre avant de prendre une gorgée, de même que pour Marlène et Frank. Sirius se tourna alors vers lui, l'air intéressé.
"Lily ?", demanda-t-il sans honte. James secoua la tête, les lèvres pincées. "Tu le laisses te faire des trucs comme ça ?", demanda-t-il alors à son frère qui maugréa. "Comment ça se fait qu'on est jamais fait ça ?", demanda-t-il alors à l'oreille de Remus.
"Effectivement, on va devoir remédier à ça", répondit Remus.
"Il y a un paquet de choses qu'il me laisse faire", dit James innocemment. Regulus lui donna un léger coup dans le mollet. "Oh allez, ma vie sexuelle est mille fois mieux que la leur et je ne peux jamais m'en vanter."
Regulus hésita un instant à boire quand Lily dit qu'elle n'avait jamais joué à un jeu de rôle pendant l'acte. Il hésita car Sirius s'offusquerait en premier lieu puis exigerait de savoir en quoi consistait leur jeu de rôle, et harcèlerait son petit frère pendant des mois pour qu'il le lui dise. Il n'allait tout de même pas lui dire qu'il faisait semblant d'être un fan de James qui faisait tout ce que celui-ci voulait car il était heureux d'avoir sa chance avec son joueur de Quidditch préféré ? Ni qu'il faisait semblant d'être un jeune homme sans le sou, vendu à James, prince riche et très sexy. Et il allait encore moins lui dire que parfois James se déguisait en certains personnages que Regulus trouvaient très sexy.
Il se mit soudainement à repenser à cette fois où il avait fait semblant d'être un esclave impertinent sur lequel James avait flaché, il avait fini à quatre pattes pendant que James le pilonnait et disait des trucs salaces du style "Tu dois être punis pour m'avoir désobéit.", et Regulus avait passé son temps la tête dans les draps à crier pendant l'un des meilleurs orgasmes de sa vie le foudroyait.
Est-ce qu'ils étaient des détraqués ? Parfois il se le demandait puis se dit que ça n'avait aucune importance car James et lui s'amusaient beaucoup...
Il grimaça en voyant James boire une gorgée de sa boisson et comprit qu'il aurait le droit aux questions incessantes et insistantes de son frère. James ne réfléchissait donc jamais ?!
Les "je n'ai jamais" se succédèrent jusqu'à ce qu'ils décident tous de s'arrêter là. La boisson de Barty était vraiment immonde et plusieurs personnes menaçaient de se mettre à vomir à tout moment. Tout le monde rentra petit à petit chez lui, laissant James, Regulus, Sirius et Remus seuls chez les Potter.
⍣⋆⍣⋆⍣⋆⍣⋆⍣⋆⍣⋆⍣⋆⍣⋆
Regulus lisait tranquillement la gazette du sorcier installé confortablement dans les couvertures épaisses de son lit quand James fit irruption dans la chambre en sautillant, le sourire jusqu'aux oreilles. Regulus posa son journal à côté de lui, curieux de ce que pouvait bien lui vouloir James, il ne se souvenait pas l'avoir un jour vu aussi excité.
"Tiens", dit-il à Regulus en tendant une boîte noire, un cadeau pour toi.
"Qu'est-ce que c'est ?", demanda Regulus en prenant la boîte dans sa main.
"Un cadeau, un peu spécial il est vrai. Ça allie tout ce que j'aime, à savoir, toi et, et comment dirais-je ça ? Embêter mon monde ?", Regulus plissa les yeux. "Je te jure que ça va te plaire", argumenta James. "Pour l'ouvrir, tu dois lui dire quelque chose en particulier. C'est moi qui l'ai ensorcelé", termina-t-il de dire d'un air fier.
"Je dois lui dire quelque chose ?", répéta Regulus. James hocha la tête. "Comment suis-je censé savoir quoi lui dire ?"
"Haa, ça, tu vas devoir chercher. Je te donnerai un indice plus tard si je vois que tu n'y arrives vraiment pas. Amuse-toi bien", dit-il en embrassant la joue du plus jeune avant de sortir de la pièce. Il connaissait assez son petit ami pour savoir qu'il s'entêterait pendant des mois, voire des années pour savoir ce qu'il y avait dans cette boîte. James était plutôt content de lui.
"Ouvre-toi", tenta Regulus. Il tenait la boîte dans sa main, proche de son visage. "Sésame ouvre toi." Il pesta. "Boîte ouvre toi s'il te plait." Toujours rien. Il persista pendant deux bonnes heures avant de jeter la boîte qui vola à travers la pièce en l'insultant de tous les noms, puis fut pris de remords et se dépêcha d'aller la chercher pour s'assurer qu'elle n'avait rien de cassé.
"Ne t'en fais pas", commença James en entrant dans la pièce nu comme un ver après sa douche, "j'ai fait en sorte que tu ne puisses rien casser. Je te connais", dit-il en lui faisant un clin d'œil.
Regulus leva les yeux au ciel en réponse puis déposa son regard sur le dos nu de James et dériva rapidement sur ses fesses.
"Tu aimes ce que tu vois ?", demanda le plus grand en tournant sur lui-même.
"Plutôt oui", admit Regulus en s'approchant pour prendre James dans ses bras.
Ses mains caressèrent le dos de celui-ci puis elles dérivèrent ensuite un peu plus bas. James l'attira plus près de lui et l'embrassa et Regulus se retrouva très rapidement nu à son tour et ils finissèrent ensuite allongés en travers sur le lit, frottant leurs érections l'une contre l'autre en soupirant. James, sans jamais retirer sa bouche du corps de Regulus, attrapa la bouteille de lubrifiant à moitié vide dans son tiroir de table de nuit et s'en enduisit les doigts de sa main, qui trouvèrent la chaleur de l'antre du plus petit qui remua ses hanches contre sa main.
"James, dépêche toi", implora Regulus le souffle court, en attirant son petit ami à lui pour l'embrasser. James, en bon serviteur de Regulus, retira ses doigts puis badigeonna son sexe de lubrifiant avant de le pousser doucement en Regulus dans un soupir.
Regulus donna aussitôt un coup de hanche alors James se mit à donner des coups de bassin, d'abord lents et faibles, avant d'accélérer le rythme et de donner des poussées plus profondes. Le plaisir montant en Regulus, ses mains qui agrippèrent les épaules de James resserrèrent leurs prises et griffèrent le haut de son dos. James savait pertinemment que Regulus adorait griffer son dos dans ce genre de moment pour laisser sa trace sur lui, comme il adorait que James lui laisse une traînée de suçon sur son corps. Il mentirait s'il disait qu'il n'avait pas été surpris au début de leur relation, lorsqu'il a compris que Regulus aimait afficher les marques de leur amour aux yeux de tous. Il pensait que le plus jeune préférerait garder ce genre de choses intimes pour eux deux, mais ce ne fut pas le cas. Regulus aimait être à James, comme il le lui avait dit plusieurs fois, et aimait que James soit à lui. Et James devait admettre qu'il trouvait ça un peu excitant, il aimait ce côté un peu fougueux qui était bien caché en Regulus.
"Ça m'énerve", grogna Regulus qui posa la boîte sur la table basse. Il avait cette fichue boîte depuis plus d'une semaine et ne parvenait toujours pas à l'ouvrir.
"Tu veux un indice ?", demanda James en relevant le nez de son journal, un sourire taquin au coin des lèvres.
"Oui !"
"Ce que tu dois dire, c'est quelque chose que je dois normalement te dire."
"Quelque chose que tu dois me dire ?"
"Oui. Imagine que je m'adresse à toi."
Regulus regarda la boîte, dubitatif. Qu'est-ce que James avait dans la tête en lui donnant cette énigme ?
"C'est beaucoup trop vague comme indice !", se plaignit-il. James se mit à sourire. Il avait l'air fier de lui cet idiot.
"Dis-toi que c'est quelque chose que les gens ne disent pas souvent. Oh ça me fait penser que quand tu dis quelque chose qui se rapproche de la bonne solution, la boîte se met à briller légèrement pendant quelques secondes."
"Et c'est maintenant que tu le dis ?"
"Désolé, j'ai oublié mon amour", dit James en envoyant un baiser avec sa main.
Régulus sentit une étrange chaleur se développer dans son ventre à l'entente de "mon amour" puis il maugréa et se dirigea dans sa chambre, laissant James seul avec son amusement. Il avait fallu encore une petite semaine à Regulus avant d'enfin réussir à ouvrir la boîte. Il avait d'abord prononcé la phrase, terriblement niaise "Je t'aime" et la boîte s'était mise à briller. Il a alors plissé les yeux et s'était mis malgré lui à penser à quelque chose de complètement tordu et son cœur s'était accéléré à cette idée. Il avait ensuite demandé à la boîte si la phrase finale avait un rapport avec le mariage et elle s'était illuminée. Il avait alors prononcé " Veux tu m'épouser ?" le souffle court et la boîte s'était finalement ouverte, laissant apparaître un écrin vert. Il l'avait alors saisit les mains tremblantes et avait découvert à l'intérieur, une bague argentée avec en son centre, une émeraude. Il était resté bouché-bée un instant avant que mille et une question ne se bousculent dans sa tête, du genre "est-ce que c'est réel?" Est ce que c'est une blague ?" Est-ce que c'est un rêve ?" James et lui avaient déjà discuté de l'avenir, du mariage, des enfants etc. James lui avait dit qu'il voulait un mariage princier, digne de lui et de Regulus, et Regulus lui avait confié qu'il n'avait jamais vraiment rêvé de se marier. Trouver sa moitié, quelqu'un qui lui correspondait oui, mais pas le mariage. Il n'avait jamais vraiment été fan du concept même, mais il mentirait s'il disait qu'une part de lui, depuis quelque temps, ne se mettait pas à penser à ce que ressemblerait un mariage avec James. Pas un mariage princier comme rêvait James, mais quelque chose de plus convivial avec la famille et les amis proches. Il l'avait signalé un jour à James qu'il n'était plus aussi hostile à l'idée du mariage et il avait été surpris de la réaction, ou plutôt de la non-réaction de celui-ci. Il s'était contenté de hocher la tête avant de changer de sujet et Regulus avait trouvé cela étrange, mais maintenant il comprenait mieux. James avait dû sauter de joie intérieurement et avait sans doute commencé à préparer son plan depuis lors.
"Reg tu sais où, Oh", s'interrompit James en entrant dans la pièce. "Tu as réussi à l'ouvrir ! Alors, quelle est la réponse ?", demanda-t-il en sautant dans le lit. Regulus, qui était toujours en état de choc, balbutia puis se racla la gorge pour se reprendre.
"C'est oui, mais-"
"Ouiiii", cria James en se jetant sur lui, l'interrompant. James le prit dans ses bras et l'embrassa partout sur le visage.
"Mais, je ne veux pas d'un grand mariage d'accord ?", dit Regulus en éloignant légèrement son visage de celui de James. James fit la moue mais hocha la tête.
"C'est trop cool !", commenta le plus grand en sautillant sur lui-même.
"Aie, tu m'écrases."
"Pardon", dit-il en s'arrêtant.
Il approcha son visage de celui de Regulus et déposa un baiser passionné sur ses lèvres, aventurant sa langue sans vergogne dans celle du plus petit à la recherche de sa comparse, puis s'éloigna pour enlever le pull de Regulus avant de retirer le sien, puis d'enlever son pantalon et celui de son nouvellement fiancé. Il embrassa d'abord les clavicules offertes à lui, puis les mamelons, avant de descendre plus bas puis encore plus bas sous les soupirs de Regulus.
Ils restèrent ensuite à paresser et à se câliner de longues heures dans le lit, leurs corps l'un contre l'autre.
"À qui va-t-on l'annoncer en premier ?"
"Sirius. Et Remus et Peter", répondit James du tac-o-tac. "Ils savaient depuis longtemps que j'allais te demander de m'épouser et me harcelaient presque tous les jours pour savoir où ça en était."
"Je m'en doutais ! Tu es vraiment incapable de garder un secret pour toi", répondit Regulus en pinçant les cotes du plus grand.
"Ils me connaissent trop bien. Et puis tu sais bien que je suis un mauvais menteur."
"Toute cette attente, ça à du tuer mon frère", dit Regulus, un sourire mesquin sur le coin des lèvres.
"Tu n'imagines même pas ! Pourquoi crois-tu que je reçois au moins deux lettres de lui par jour depuis quelque temps ?"
"Toujours dans l'excès celui-là."
Ils avaient annoncé leurs fiançailles aux autres maraudeurs le lendemain, puis aux parents de James et enfin à leurs amis. Ils avaient reçu beaucoup de félicitations et surtout de questions concernant le mariage auxquelles ils étaient encore bien incapables de répondre. Ils n'avaient même pas encore décidé de la date ou du lieu. Ils avaient ensuite décidé de fêter l'événement toute la soirée et Barty avait terminé en coma éthylique.
"Tu as une idée de ce que tu veux pour le mariage ?", demanda James quelques jours plus tard. Regulus fit mine de réfléchir un instant avant de répondre.
"Je ne sais pas vraiment. Et toi ?"
"Moi non plus."
"Oh arrête, je sais très bien que tu as déjà tout planifié dans ta petite tête."
"Bon d'accord c'est vrai, je sais déjà ce que je voudrais de A à Z mais je n'ai pas envie de te le dire parce que je sais que tu ne seras pas d'accord mais que tu n'oseras pas me dire que ça ne te plaît pas pour ne pas me blesser, alors je ne dis rien. Je veux déjà avoir tes idées."
"Très bien", répondit simplement Regulus en sachant pertinemment que James n'aurait jamais pensé à la même chose que lui. "J'aimerais que la cérémonie se déroule en Islande, dans un château planté au milieu de nul part, avec de la neige en extérieur." James hocha la tête, silencieux. "Qu'est-ce que tu en dis ?", demanda Regulus après un certain temps.
"L'Islande, j'aime bien. Le château, j'adore, ça fait très princesse", dit-il amusé. "Et la neige, je n'y avais pas pensé mais j'admets que ça peut rendre le tout extrêmement romantique. J'aime cette idée."
"Vraiment ?", demanda Regulus en marquant un sourcil.
"Oui ? Pourquoi tu as l'air aussi dubitatif ?"
"Parce que toi tu t'imaginais sans doute une cérémonie au bord de la plage sous les tropiques, quelque chose comme ça." James détourna les yeux. "Oh mon dieu, c'est exactement ce que tu avais imaginé ?"
"Mais n-non pas du tout", nia James, un sourire crispé collé à son visage.
"Tu es vraiment prévisible", répondit Regulus en posant sa joue sur l'épaule de James.
"C'est vrai que c'est ce que j'imaginais, comme j'imaginais qu'on aurait une pièce montée à dix étages et qu'il y aurait des centaines d'invités, un lâché de colombes et qu'au arriverait en calèche. J'ai un peu exagéré et je t'assure que j'aime beaucoup ton idée. Ça me tente bien", termina-t-il en se penchant pour déposer un baiser sur les lèvres de Regulus.
"J'ai une dernière condition. Pas d'alcool. Il est hors de question que la soirée se termine comme au mariage de Sirius et Remus." James hocha la tête vivement.
⍣⋆⍣⋆⍣⋆⍣⋆⍣⋆⍣⋆⍣⋆⍣⋆
"Et celle de la banlieue de Londres ?", demanda James en regardant Regulus assis à côté de lui sur son canapé.
"Elle est un peu chère pour une si petite maison."
"Je suis d'accord mais le jardin est immense. On pourrait avoir tous les animaux que tu as toujours voulus." Regulus sourit à cette idée. James allait ajouter quelque chose lorsqu'il entendit la porte d'entrée s'ouvrir.
"Vous êtes là les garçons ?", entendirent-ils demander Euphemia.
"Oui", répondit James en se levant pour se diriger vers l'entrée, suivi de Regulus. Ils s'arrêtèrent tous deux en voyant Flaemont qui portait tout un tas de sac et Effie avec un bébé dans les bras.
"Mais maman", commença James d'une voix aiguë.
"On se calme", dit-elle. "C'est un petit que l'on va garder quelques jours, le temps qu'on lui trouve une famille d'accueil", expliqua-t-elle. En tant que soigneuse, il était déjà arrivé quelques fois qu'elle ramène des enfants à la maison durant quelques jours mais ce n'était plus arrivé depuis longtemps et James avait un peu paniqué.
"Tu croyais que c'était ton nouveau petit frère ?", se moqua Regulus.
"Bah euh..."
"Pff, t'es bête mon chéri", dit Effie en riant.
"Alors pourquoi il est là ?", demanda James. Sa mère inspira bruyamment.
"C'est un peu compliqué. Sa famille ne s'en occupait pas, il a été négligé. Je me suis proposé de le garder, le temps que les gens en charge de son dossier lui trouve une famille d'accueil." James et Regulus regardèrent le bébé et constatèrent qu'il était apathique. Il se tenait dans les bras d'Effie sans bouger, sans regarder ce qui se trouvait autour de lui, complètement désintéressé.
"Oh", dit James en le regardant attristé. Il s'approcha du bébé et caressa sa joue du bout des doigts. Le gamin se contenta de lui jeter un regard sans plus de réaction. "Je peux le prendre ?"
"Bien sûr. Vous pouvez vous en occuper le temps qu'on aille installer ses affaires ?"
"Oui", répondit James en berçant le bébé dans ses bras.
"Comment s'appelle- t-il ?", demanda Regulus.
"Aucune idée. Personne n'a réussi à trouver son nom, les gens en charge de lui pensent même qu'il n'en a sûrement pas. Tout ce qu'on sait c'est qu'il a 1 an."
Regulus s'approcha timidement d'eux et admira James essayant de faire rire le petit. Il avait l'air si à l'aise avec un bébé, comme s'il avait fait ça toute sa vie.
Ils restèrent un moment à s'occuper du petit, lui donnèrent ensuite à manger, puis tentèrent de l'amuser avec les quelques jouets qu'Effie avait ramené mais le petit n'avait pas l'air intéressé. Regulus se sentait terriblement mal devant ce tableau. Il n'y connaissait pas grand-chose en bébé mais il savait que l'attitude de celui-ci n'était pas normale et il ne comprenait pas que l'on puisse faire souffrir un être sans défense. Il aimerait tellement pouvoir aider le garçon.
"Tu veux le prendre ?", demanda James en voyant son petit ami fixer le bébé.
"Oh non", dit-il paniqué à l'idée de devoir le porter.
"Aller tient", dit-il en le tendant vers lui, "t'en meurt d'envie."
"Mais pas du tout ! Je ne sais même pas comment faire", ajouta–t-il en attrapant le bébé.
"Fais simplement attention à ce qu'il ne tombe pas", répondit James amusé. Regulus passa une main derrière la nuque du petit, et une autre sur sa cuisse, mal à l'aise.
"Oh vous êtes trop mignons tous les deux."
Regulus se réveilla vers quatre heures du matin cette nuit-là et décida d'aller faire un tour dans la chambre du bébé, par curiosité. Il ouvrit la porte le plus doucement possible et s'avança vers le berceau sur la pointe des pieds. La pièce était éclairée uniquement par une veilleuse mais Regulus constata tout de suite que le garçon ne dormait pas.
"Hé", dit-il d'une voix douce. "Tu ne dors pas mon grand ?" Aucune réaction si ce n'est que les yeux verts du petit se posèrent sur lui. "Tu veux que je te porte ?" demanda-t-il en écartant ses bras.
Toujours pas de réaction. Il hésita puis se décida à prendre délicatement le petit dans ses bras et le serra contre lui, espérant le rassurer. Il resta un long moment à simplement bercer le garçon et à embrasser son front de temps en temps, à lui murmurer des paroles rassurantes et à simplement lui tenir compagnie.
Il tourna la tête au bout d'un long moment vers la porte en entendant des pas et trouva James, appuyé contre l'entrée, les bras croisés et le sourire attendrit.
"J'étais sûr de te trouver là."
Il s'approcha d'eux et posa son menton sur l'épaule de Regulus pour regarder l'enfant et lui faire des grimaces pour tenter de le faire rire.
Une semaine s'était écoulée durant laquelle James et Regulus n'avaient cessé de s'occuper du bébé, même Effie n'avait pas pu s'approcher du petit plus de cinq minutes, les deux garçons accaparent le nouvel arrivant. Regulus en particulier avait beaucoup de mal à laisser quelqu'un d'autre s'approcher du bébé et passait tout son temps à essayer de le distraire. Le petit semblait être plus à l'aise en la présence du Serpentard et commençait à réclamer à celui-ci d'être porté dans ses bras et Regulus le ramenait systématiquement contre lui. Il commençait également à gambader un peu dans la maison et à trouver un certain intérêt pour ses jouets.
Deux semaines de plus s'étaient ainsi écoulées durant lesquelles le petit commençait à être à l'aise, à babiller et à pleurer quand il avait faim ou quand sa couche était pleine.
James et Regulus, particulièrement Regulus, restaient avec lui tout le temps et pouvaient passer des heures à essayer de le faire rire.
James admirait son fiancé qui lui-même admirait le bébé en train de dormir dans ses bras, lorsque Sirius fit son apparition à ses côtés. Il était venu rendre visite à Effie et Fleamont quelques heures plus tôt et avait fait la connaissance rapide du bébé.
"Il a l'air de bien s'en occuper. Je suis un peu surpris", dit-il en regardant son frère. James souffla d'épuisement. "Quoi?" James attira Sirius un peu plus loin.
"Il est en train de s'y attacher Sirius !"
"Oh", dit Sirius en semblant comprendre pourquoi James était de mauvaise humeur.
"J'ai essayé de lui dire qu'il partirait pour sa famille d'accueil vendredi et il m'a claqué la porte au nez et est resté enfermé avec le bébé pendant des heures. Je l'ai déjà surpris plusieurs fois en train de pleurer."
Si James avait été heureux quelques jours plus tôt d'apprendre que le petit resterait quelques jours de plus chez eux que ce qui était prévu, il se disait maintenant que ce n'était peut-être pas une si bonne chose. Regulus s'était clairement attaché à lui et James redoutait la journée du lendemain où des gens viendraient chercher définitivement le petit.
"Tu veux que j'aille lui parler ?"
"Non", dit James d'une petite voix, "laisse le profiter un peu."
"Tu me tiens au courant d'accord ?"
"Bien sûr."
James avait, comme il s'y attendait, passé la nuit à tenter de réconforter Regulus qui pleurait à chaudes larmes, le bébé dans ses bras. Il n'avait jamais vraiment vu Regulus pleurer et le voir dans un tel état lui brisait le cœur, il essayait de rester fort pour lui mais l'idée de ne plus revoir ce bébé l'attristait également et le regard perdu que leur lançait le petit ne l'aidait pas.
Le lendemain matin, les deux garçons descendirent les yeux gonflés et cernés par cette courte nuit, le bébé toujours dans les bras de Regulus.
Rapidement des gens en charge du petit étaient arrivés pour le récupérer et l'emmener dans une famille d'accueil et James avait cru voir une larme couler sur la joue de Regulus quand il a dû donner le bébé à la vielle femme venue pour lui. Ils posèrent quelques questions et furent heureux de voir que le bébé semblait s'intéresser un peu plus à son environnement.
"C'est grâce à mon fils et à son fiancé", dit Effie, très fière. "Ils s'en sont occupé non stop."
"Oh", dit la vielle femme heureuse d'entendre ça. "Comment est-il alors ?" James allait répondre quand Regulus quitta la pièce et hésita à le suivre ou à rester avec le bébé.
"Désolé", dit Effie, "il s'y est attaché."
"Oh, je comprends, ne vous en faite pas", répondit-elle avec compassion.
James déposa un dernier baiser sur le front du petit avant de le voir partir avec ces inconnus et alla trouver Regulus dans sa chambre. Il était allongé dans le lit, le nez sous les couvertures. James ferma la porte et s'allongea derrière lui en silence et l'attira dans ses bras. Ils restèrent un long moment comme ça jusqu'à ce qu'ils s'endorment.
Regulus déprima pendant de longues semaines durant lesquelles James déprimait également de ne pas pouvoir l'aider.
"Hey", dit-il doucement en caressant le dos de Regulus qui pleurait sur son épaule.
"Je n'ai même pas pu lui dire au revoir", se lamenta-t-il. James le serra plus fort contre lui. Il comprenait que Regulus soit triste et s'en veuille d'être parti avant que le bébé soit emmené mais il comprenait également pourquoi il n'avait pas pu le voir partir.
⍣⋆⍣⋆⍣⋆⍣⋆⍣⋆⍣⋆⍣⋆⍣⋆
"Reggie, vient voir", s'écria James en fermant la porte derrière lui. "J'ai une surprise pour toi."
"Quoi ?", demanda Regulus d'une voix calme en se levant du canapé pour se diriger vers l'entrée.
"Je me suis dit que ça te remonterait le moral", dit James d'une voix guillerette. Regulus soupira et se posta face à James et ses yeux s'écarquillèrent en voyant Effie et Fleamont, accompagné de James qui tenait le bébé dans ses bras.
"Qu'est-ce que...", commença-t-il, bouché bée. Il s'approcha pour le prendre dans ses bras et l'inspecta.
"Papiers d'adoption", dit simplement James en levant sa main droite dans laquelle figurait une pochette. Regulus écarquilla les yeux.
"T'es sérieux ? On peut vraiment l'adopter ?" Il dévisagea James puis Effie et Fleamont pour avoir une confirmation.
"Oui. J'espère que tu ne m'en veux pas de ne pas t'en avoir parlé. J'avais peur que tu te fasses trop d'espoir et qu'on ne puisse pas l'adopter et que tu sois encore plus triste après."
"Non, c'est super", répondit Regulus en serrant le bébé dans ses bras. "Mais comment ?"
"Ça n'a pas été simple, mais avoir une mère soigneuse, une famille riche et être un joueur de Quidditch célèbre aide beaucoup."
"On va installer ses affaires dans la chambre", dit Fleamont en s'éloignant avec sa femme, les laissant seuls.
"Merci Jamie", dit Regulus en passant son bras qui ne tenait pas le bébé autour du plus grand.
"Je t'aime", dit James en réponse en embrassant le front de son fiancé.
"Moi aussi", répondit Regulus. James pouvait sentir qu'il pleurait et était heureux qu'il s'agisse cette fois-ci de larmes de joie.
"Il va falloir lui trouver un nom", dit Regulus en regardant le bébé assis sur ses genoux. Lui et James se trouvaient actuellement dans le canapé et avaient presque fini de remplir les premiers papiers de l'adoption.
"Euh, et bien, j'avais déjà pensé à un prénom", dit James, un peu embarrassé.
"Ha oui ?", demanda Regulus, curieux de le connaître.
"Ouais."
"Dis-moi ?"
"J'aime bien 'Harry'. Mais si ça ne te plaît pas, on peut réfléchir à autre chose bien sûr."
"Harry", répéta le plus petit en regardant le bébé. "Tu aimes ce prénom Harry ?", demanda-t-il d'une voix calme au bébé qui, en toute réponse, fourra son pied dans sa bouche. James et Regulus pouffèrent. "J'imagine que ça veut dire oui."
Regulus se blottit dans les bras de son fiancé, Harry toujours dans les bras.
"Merci James."
"De ?"
"De l'avoir ramené. Je me suis contenté de bouder en espérant qu'un miracle se produise."
"Et regardes où l'on est maintenant. Tu as bien eu raison finalement". Regulus se contenta de frotter son nez dans le cou du plus grand, respirant son odeur.
"Et ce qu'il y a d'encore mieux, c'est qu'il va pouvoir assister à notre mariage !"
Leur mariage avait eu lieu quelques mois plus tard dans un château au fin fond de l'Islande, dont les fenêtres donnaient sur des grandes étendues de neige et James dû admettre qu'il n'aurait pas pu espérer avoir un cadre plus idyllique pour leur mariage. La salle de réception avait été décorée avec des guirlandes et des fleurs donnant un aspect chaleureux à la pièce. Harry avait passé le plus clair de son temps sur les genoux de Regulus ou de James, mais il réclamait parfois les bras de son oncle ou de ses grands-parents. James et Regulus, sans se concerter pour se faire la surprise, avaient par pur hasard choisi des costumes similaires, noirs avec des motifs si ce n'est que la seconde couleur que James avait choisi était le rouge et Regulus le vert. Les invités avaient raconté quelques anecdotes sur le couple, certaines drôles, d'autres un peu embarrassantes. Sirius avait raconté la fois où Regulus avait trouvé ses jouets chez lui et les avait fait rétrécir d'un centimètre. Quand Sirius avait voulu s'en servir quelques jours plus tard, il les avait trouvés plus petits mais avait pensé durant un instant qu'il devenait dingue. Quand il en avait parlé à Remus, celui-ci s'était vexé. La salle s'était empli de rire à ce moment de l'histoire et Remus avait fait semblant de boire, les joues légèrement rouges. Plus tard, Sirius et Regulus s'étaient disputés et Regulus avait simplement clôturé la conversation en disant qu'il n'avait qu'à pas laisser traîner ses jouets n'importe où.
Tard dans la soirée, Sirius s'était mis à pleurer d'émotion (Regulus soupçonnait qu'il avait réussi à mettre la main sur une bouteille d'alcool sans parvenir à trouver comment) et avait pris Regulus et James dans ses bras pour les féliciter et leur dire à quel point il était heureux.
"On est vraiment frères maintenant James, tu te rends compte ?", dit-il à James qui lui tapota l'épaule en réponse. "Et toi", commença-t-il en prenant Regulus dans ses bras, "je suis tellement content pour toi, James est génial et tu mérites d'être heureux." Il les serra de nouveaux tous les deux dans ses bras en reniflant. "Mes deux frères sont mariés l'un à l'autre."
"Euh, ça sonne un peu étrange quand tu dis ça comme ça", dit Regulus. Sirius n'a pas eu l'air de l'entendre.
Le couple fraîchement marié avait ensuite été passé leur lune de miel en France, accompagnés de Harry bien sûr. Sirius et Remus, ainsi que les parents de James s'étaient proposés de le garder durant leur absence mais ils avaient refusé de partir sans lui. James était très heureux de passer sa lune de miel ici car il avait l'occasion d'entendre Regulus parler Français, chose qu'il trouvait particulièrement sexy.
Ils confiaient de temps à autre Harry à Sirius et Remus qui exigeaient de le garder au moins deux fois par mois. Regulus n'était pas très fan de cette idée au début mais il devait admettre que son frère et Remus se débrouillaient bien avec le garçon et ils étaient tellement heureux de l'avoir qu'il ne pouvait pas leur refuser.
"Oh j'ai oublié de te donner des couches", dit James à Remus, qui se tenait sur le pas de la porte avec Harry dans les bras. "Je reviens", dit-il en s'éloignant.
Remus embrassa le haut du front d'un Harry d'à peine trois ans en attendant le retour de James.
"Tu crois que je n'ai pas compris ce que tu cherches à faire ?", demanda Regulus en regardant son fils et Remus.
"De quoi tu parles ?", demanda Remus, surprit.
"Tu espères qu'en s'occupant d'Harry, Sirius se rendra compte qu'il a envie d'avoir un enfant", expliqua Regulus. Remus voulait particulièrement garder Harry régulièrement ces derniers temps ce qui n'avait pas échappé à Regulus.
"Je ne vois pas de quoi tu parles." Ils se sourirent et James arriva avec les couches.
⍣⋆⍣⋆⍣⋆⍣⋆⍣⋆⍣⋆⍣⋆⍣⋆
"Allez, sois fort", murmura James après avoir embrassé le tempe de Regulus. Regulus hocha la tête mais avait clairement l'air de mauvaise humeur.
"Allez, dépêchez vous", cria Harry en passant sa tête dans l'entrée de leur maison.
"On arrive chéri. Je vais récupérer ma veste au cas où il pleut et j'arrive", répondit James en commençant à se diriger vers l'escalier.
"Non", cira de nouveau Harry en entrant dans la maison en courant. Il poussa son père vers la sortie sans ménagement, l'empêchant de se diriger à l'étage. "Il ne pleuvra pas. Maintenant dehors !"
Regulus se contenta de sourire et de suivre les deux autres. Ils quittèrent leur maison de Godric's Hollow pour se diriger vers la gare et le moral de Regulus tomba au plus bas durant le trajet. Il serra Harry dans ses bras un long moment sur le quai de la gare, les larmes aux yeux.
"Tu nous envoies une lettre dès ce soir pour nous dire comment ça s'est passé d'accord ?"
"Bien sûr", répondit Harry en serrant son père un peu plus fort.
"Sois sage d'accord ?", dit James en posant ses mains sur les joues de l'enfant. "Un petit peu."
Il serra une dernière fois ses parents dans ses bras avant de monter dans le train. Regulus soupira en le regardant s'éloigner et James passa son bras sur ses épaules.
"On ne devrait pas enlever les enfants à leurs parents comme ça", dit Regulus, la mine sombre.
"Ne t'en fais pas pour lui. Il est débrouillard et en plus il nous enverra une lettre pratiquement tous les jours. On va le revoir dans quelques semaines."
"Hum..."
"Si tu voulais pas te retrouver sans enfant il fallait accepter ma proposition d'en adopter un tous les dix ans", taquina James. "T'en fais pas Reggie", poursuivit-il en voyant la mine déconfite de Regulus, "l'année prochaine il sera membre de l'équipe de Quidditch on pourra aller assister à ses matchs ce qui nous donnera l'occasion de le voir."
Ils quittèrent la gare, après que James eut fini de signer des autographes et de faire des photos avec ses fans, pour rentrer chez eux. Le soir, ils reçurent la première lettre de Harry qui leur écrivait que sa rentrée s'était bien passée et qu'il s'était même déjà fait un ami, un certain Ron Weasley.
Heureusement pour le moral de Regulus, il n'avait pas fallu attendre la deuxième année d' Harry à Poudlard pour qu'il rejoigne l'équipe de Quidditch de Gryffondor. Mcgonagall l'avait surpris à voler prodigieusement bien avec son balai lors de son premier cours de vol et l'avait alors intégré à l'équipe.
Regulus et James, accompagnés de leur famille, avaient été très fiers d'assister au premier match d'Harry et de le voir attraper le vif d'or. Regulus avait serré son fils dans ses bras et avait eu du mal à se séparer de Harry lorsqu'il fut l'heure de rentrer.
"Il veut ma mort!", s'écria Regulus en colère, après avoir jeté une lettre violemment sur la table de la cuisine.
James se contenta de rester silencieux, les bras croisés dans l'entrée de la pièce. C'était bien la première fois de sa vie qu'il ne savait pas quoi dire. Et puis comme son mari, il était terriblement inquiet.
"Tout ça c'est à cause de toi, j'espère que tu en as conscience ?"
"Moi ?", demanda James, en se relevant.
"Oui toi, son côté rebelle lui vient de toi !"
Ce n'était pas la première fois que Regulus lui disait quelque chose comme ça. Quand Harry se faisait surprendre dans les couloirs à des heures tardives, à traîner dehors avec sa cape d'invisibilité et parfois même à sécher les cours, en somme, dès qu'il faisait une bêtise, Regulus lui disait que Harry tenait ça de lui, et James ne pouvait pas vraiment protester. Remus, qui était devenu professeur de défense contre les forces du mal à Poudlard lors de la troisième année de Harry, l'avait un jour surpris à errer dans les couloirs avec la carte dans les mains. Remus lui avait alors confisqué la carte jusqu'à la fin de l'année et avait écrit une lettre à ses parents pour les prévenir mais aussi pour sermonner James d'avoir donné cette carte à son fils. La seule fois où Regulus ne disait rien c'était quand ils recevaient une lettre qui disait que Harry avait répondu à l'un de ses professeurs qui se trouvait être Snape. Dans ce cas-là, ils étaient même plutôt fiers de leur fils.
"Son côté 'je n'écoute pas ce qu'on me dit' d'accord, mais son côté téméraire lui vient de toi. Quand tu as une idée en tête tu ne l'as pas ailleurs et tu n'hésites pas à foncer tête baissé pour montrer que tu as raison."
"On ne va pas laisser ça se produire non ? Il faut faire quelque chose", dit Regulus en ignorant sa précédente remarque.
"Ça ne m'emballe pas plus que toi, mais Harry est un sorcier très doué et il aura Hermione, Maugrey, Minnie et Dumbledore pour l'épauler. Et nous, évidemment. Dès qu'il recevra un indice, on fera tout pour l'aider, même si c'est interdit. Avec toi il ne peut que gagner." Regulus expira bruyamment avant de s'avancer pour poser sa tête contre le torse de James.
La première épreuve du tournoi des trois sorciers avait eu lieu quelques semaines plus tard et Harry avait dû faire face à un dragon pour lui prendre son œuf. Il avait manqué plusieurs fois de se faire blesser gravement et Regulus avait cru faire une crise cardiaque à plusieurs reprises et avait serré tellement fort la main de James qu'il avait dû ensuite se rendre à l'infirmerie pour que Pomfresh lui soigne son entorse que lui avait faite son mari. Sirius et Remus avaient essayé de le rassurer, de lui dire de respirer mais Regulus leur avait dit de se taire. La présence de Teddy dans les bras de Remus était la seule chose qui le retenait d'être grossier.
Harry avait, bien entendu, gagné la coupe du tournoi des trois sorciers et Regulus avait enfin pu souffler, il n'avait plus à s'inquiéter jour et nuit pour son fils et James n'aurait plus à lui faire des massages pour essayer de le détendre toutes les semaines, ça c'était un point négatif.
Harry avait terminé son cursus scolaire quelques années plus tard et était devenu auror. Il avait épousé Ginny, la petite sœur de son meilleur ami Ron. Quand Sirius l'avait appris, il avait baragouiné quelque chose comme "Les Potter, tous les mêmes" que Harry n'avait pas compris à l'époque. Il avait avec Ginny, eu trois enfants que Regulus et James aimaient plus que tout et étaient toujours ravis de s'occuper d'eux. Plus tard, Albus avait annoncé sa relation avec son ami de toujours Scorpius Malefoy, et même si la famille n'était pas très enjouée à l'idée de devoir fréquenter la famille Malefoy, même durant quelques minutes, Regulus et James étaient heureux d'accueillir Scorpius chez eux. Ils avaient vu le garçon grandir au même titre qu'Albus et l'avaient toujours trouvé adorable, sans doute même un peu trop pour Albus.
Quand Regulus y pensait, il était vraiment très heureux d'avoir suivi les pas de Sirius et d'avoir eu James dans sa vie, autrement, il n'osait pas imaginer à quel point elle aurait pu être horriblement triste. Regulus ferma les yeux et James, allongé à ses côtés l'attira plus près de lui. Regulus s'endormit, préférant ne pas penser à ce que son petit-fils à peine majeur pouvait bien faire avec Scorpius à l'étage inférieur. Quelle idée ils avaient eue de les accueillir quelques semaines ici.