Jour 25 - Première Tache - Harry Potter
Jour 24 : La première Épreuve – Harry Potter
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« Oh merde… »
Très franchement Harry pouvait résumer sa participation au Tournoi des Six sorcier avec cette simple injonction : Oh merde.
Comme dans sa première vie Harry avait tiré la dernière place et comme la première fois, il affrontait le Magnard à Pointes.
Le Survivant avait attendu pendant des heures dans la tente, essayant de jouer aux cartes pour passer le temps. Il avait salué chacun des compétiteurs lorsqu’ils se préparaient pour leurs passages respectifs. Il avait aussi gardé un œil sur l’entrée de l’Infirmerie de premiers secours. Tous les champions y avaient été traînés après leurs passages dans l’arène. Ils étaient souvent blancs de peur, gris de cendre et rouge de sang, serrant contre eux leur œuf doré.
Harry était physiquement le plus jeune. Les gens s’attendaient à ce qu’il panique complètement. Mais le Survivant était mentalement plus âgé que ses parents et il avait l’expérience de sa première vie. Il avait affronté plus terrifiant qu’un dragon enchaîné. Voldemort, Ombrage, Harmony avec une gueule de bois, le dragon de Gringott, Molly Weasley après sa rupture avec Ginny… Autant dire que Harry n’était en panique. Il était plutôt extrêmement lassé de cette épreuve. Il en avait marre avant même d’entrer dans l’arène.
Le coup de canon, le sixième, retentit et le quatrième année entra dans l’arène. Celle-ci était quasiment identique à celle de sa première vie. Les quelques différences étaient facilement explicables par les passages des autres Champions avant lui.
« Accio Or Doré ! » cria Harry.
Et… nope. L’œuf ne broncha pas. Harry vit son frère lever au ciel dans les gradins. Léo était absolument persuadé que les organisateurs du Tournois auraient protéger l’artefact des sortilèges d’attraction. Harry avait des doutes. Il avait joué, il avait perdu et même d’ici il pouvait entendre son jumeau le traiter de crétin.
« Accio Nimbus 2001. » poursuivit Harry avant de plonger entre deux rochers pour échapper à une gerbe de flammes.
Harry avait apprit de ses erreurs. Alors qu’il avait du attendre de très longues minutes que son ballais arrive dans sa première vie, là, il n’eut qu’à patienter une poignée de secondes. Zacharia avait gentiment (cela avait coûté dix chocogrenouilles à Harry) accepter de récupérer le balais de Harry dans les vestiaires des Poufsouffles et le prendre avec lui dans les gradins.
Le Survivant bondit dès que son balais fut à portée.
L’air siffla à ses oreilles et le vent fouetta son visage. Il éclata de rire. Que ce soit maintenant ou Avant Harry n’était jamais aussi libre que lorsqu’il était sur un balais. Se positionnant en vol stationnaire à une vingtaine de mètres de la dragonne, Harry analysa son adversaire.
~Hey ! Tu veux pas me donner l’œuf doré que les sorciers ont mis dans ton or ? ~
La dragonne penchant sa large tête sur le coté, plongea ses yeux mauvais dans ceux du Survivant.
~ Le casse-croûte parle… Intéressant. ~
~ J’ai vraiment besoin de cet. ~
Le jet de flammes interrompit Harry. Bon, bah, autant pour les négociations. Le Survivant plongea et vrilla. Il allait devoir faire bouger la dragonne. Et celle-ci n’avait visiblement pas envie de bouger. Il allait devoir s’escagasser jusqu’à ce qu’elle lève son gros cul de son gros tas d’or !
Putain, mais BOUGE !
Argh !
Plongeant, vrillant, zigzaguant autour de la créature magique, Harry esquiva les coups de queue, d’ailes et de griffes. La tension montait visiblement chez la dragonne. Les jets de flammes étaient de plus en plus courant.
Et finalement le Magnard à Pointes prit son envol. Les lourdes membranes de cuir claquèrent, résonnant dans le silence surnaturel de l’Arène.
Flap.
La dragonne s’éleva.
Flap. Clac !
Ses mâchoires claquèrent bien trop près de la chaussure de Harry
Flap. CRACK !
La chaîne retenant la dragonne se brisa net.
« Oh merde… »
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Milicent écarquilla les yeux de terreur en voyant la chaîne qui retenait la dragonne se rompre. La créature rugit, faisant trembler les spectateurs.
« Harry !!! »
Le hurlement de terreur de Léo fit frémir la Serpentarde. C’était un cri chargé d’une émotion tellement intense que Milicent senti ses yeux se charger de larmes.
« Harry... »
Le Survivant avait disparut dans la brume, le dragon à ses trousses à peine plus visible. L’arène avait été envahis par les dragonniers qui s’agitaient comme des poulets sans tête.
Le sifflement rauque qui sortit de la gorge de son ami attira à nouveau l’attention de Milicent. Elle jura entre ses dents et appuya violemment sur la tête de Léo, l’obligeant à baisser la tête et cacher ses putains d’yeux qui BRILLAIENT D’UNE LUEUR ARGENT !
« Foutu Potter. » grinça Milicent tandis que Blaise jetait sa cape sur la tête de leur ami.
Son cœur battait la chamade à ses oreilles.
Boum
boum
boum.
Elle n’entendait que ça.
Boum
Boum
BOUM
Un rugissement puissant fit bondir Milicent alors que le soleil était éclipsé un coup instant. Elle releva les yeux et regarda, effarée, une ombre grise voler à tire-d’aile en direction du château.
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Harry jura. Les crocs du Magnard à Pointes claquèrent dans son dos. Il plongea, perdant la dragonne une petite seconde avant qu’elle plonge à son tour. Esquivant une tour au dernier moment, le Survivant fut soulager de voir du coin de l’œil la créature passer de l’autre coté.
Merde. Merde. Merde.
Pourquoi cette foutue chaîne avait-elle lâché à SON passage dans l’Arène ?!
C’était la poisse Potter ça !
Le brouillard entourant le château était une véritable entrave. Certes Harry était moins visible. MAIS la dragonne l’était moins également ! Et cette saloperie de bestiole maîtrisait le vol plané et était beaucoup trop silencieuse pour le Survivant qui n’entendait quasiment que son sang battant à ses oreilles.
Si je meurs, Léo demandera à Harmony de me ressusciter pour me tuer lui-même, songea sarcastiquement Harry en passant en raz-motte au dessus d’un toit.
Il jeta un coup d’œil derrière lui. La dragonne n’était nulle part visible. C’était inquiétant. Frôlant les tuiles de la Tour d’Astronomie, Harry s’éleva. Il devait sortir de cette purée de pois et
« PUTAIN ! »
La queue bardée d’épines percuta le sorcier qui, emporté par le choc, s’écrasa contre la toiture d’ardoise. La douleur lui tétanisa le bras et son balais lui échappa alors qu’il glissait vers la mort. Harry percuta une première lucarne de façade en plein sur la hanche. Il feula de douleur mais parvint à agripper au dernier moment à une seconde lucarne quelques mètres plus tard.
La douleur lui coupait le souffle et des points noirs dansaient devant ses yeux . Il devait bouger. Il allait crever. Merde, merde, merde, merde !!! C’était pas prévu ce merdier !
La dragonne s’accrocha à la Tour, délogeant des tuiles qui plurent sur Harry. Elle rugit avec défiance et le grondement résonna dans les montagnes.
Le Survivant jura tant et plus quand la créature bardée de pointes tourna sa tête écailleuse vers lui. Il était une Proie et le sentait jusqu’au fond de ses os. Avisant son nimbus miraculeusement accroché une lucarne plus bas, Harry prit la décision la plus débile de toute sa vie. Il lâcha prise et se laissa tomber.
La dragonne rugit à nouveau au dessus de lui et plongea à sa poursuite. Harry attrapa le Nimbus, récoltant une main pleine d’échardes pour sa peine et une longue coupure sur son avant bras. Tuiles de merde.
Harry savait qu’il avait largement le niveau pour passer joueur pro dans sa première vie. Il savait aussi que lorsqu’il se donnait à fond (et avait un balais de joueur pro), il pouvait concurrencer avec Krum dans cette vie-ci. Ce n’était pas de l'arogance, c’était une évaluation correcte de son niveau. Mais face à une dragonne motivée… Même le meilleur joueur de Quidditch du monde était mort. Trépassé. Cuit. Kapout.
Harry sentait le souffle ardent du Magnard à Pointes dans son dos et avait l’impression que ses crocs étaient déjà refermées sur son flanc lorsque une onde de choc manqua de le désarçonner. Se rattrapant de justesse le Champion regarda dans son dos.
Il lui fallut une fraction de seconde pour comprendre ce qu’il voyait. Un second reptile volant était entré dans la danse, percutant le Magnard à Pointe. Norberta ! C’était Norberta ! Un rire hystérique échappa au Survivant.
~ Yeah ! Vas-y Norberta ! ~
Les deux dragonnes dégringolèrent vers le sol, trop occupées à tenter de s’arracher mutuellement les ailes et les yeux. Leurs cris résonnaient dans le brouillard. Harry les perdit de vue, le cocon blanc autour de lui percé sporadiquement par des éclats de flammes.
Le Survivant, malgré son attachement pour sa « nièce » ne chercha pas à la rejoindre et fila en direction de l’Arène.
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Charlie se laissa tomber sur son lit avec un soupire de fin du monde.
Deux.
Deux dragons en liberté.
Deux dragonnes en liberté.
Deux dragonnes énervées en liberté.
Ils avaient un cul incroyable qu’il n’ait pas eu de morts. Il était également incroyables qu’ils aient réussi à récupérer les deux dragonnes en vie.
Généralement lorsque deux dragonnes commençaient à se battre, cela finissait avec une des deux en petits morceaux carbonisés et l’autre en si mauvais état qu’elle survivait rarement. (Les mâles étaient moins violents et allaient rarement jusqu’à la mort.)
Lorsque le Magnard à Pointes avait brisé la chaîne (renforcée magiquement) qui l’ancrait dans l’Arène pour voler à la poursuite du gamin, tous les dragonniers avaient paniqué. L’espérance d’un sorcier face à un dragon était minuscule et baissait encore drastiquement lorsqu’ils étaient tous deux dans les airs. Courant à la recherche d’un balai, Charlie s’imaginait déjà en train d’essuyer les larmes de son petit frère lorsqu’il lui annoncerait la fin tragique de son meilleur ami.
Le second fils Weasley courrait entre les cages des autres dragons en direction de la tente où étaient stockés les balais lorsqu’il avait été balayé par une onde de choc. Allongé sur le dos, il n’avait pu qu’observer le Norvégien à crête sortir de sa cage et prendre son envol.
Maintenant qu’il était allongé sur son lit, Charlie pouvait analyser ce qu’il avait vu. La Norvégienne à Crêtes bouillonnait de rage. Les écailles de ses tempes étaient dressées en position d’intimidation, ses plaques dorsales étaient également positionnée dans l’optique d’un combat. Ce n’était pas l’attitude d’une créature en fuite, c’était l’attitude d’un prédateur en chasse.
Charlie n’avait même pas tenté d’arrêter la dragonne. Tout seul, il était impuissant. Il avait récupéré les balais, rejoint ses collègues et ensembles ils avaient filé vers le château d’où provenaient des rugissements furieux.
Le fils Weasley savait qu’ils avaient croisé Harry à un moment. Le gamin était étonnamment indemne (l’angle anormal de son bras mis à part). Il leur avait fait un vague signe de main sans s’arrêter. Chacun avaient continué de son coté, le Champion vers l’Arène, les Dragonniers vers le château.
Ils avaient suivi les flash de flammes et les bruits de bataille pour retrouver les deux dragonnes.
Elles s’étaient écrasées juste en dehors de Poudlard à un jet de pierre des Serres (et Charlie avait été content de ne pas devoir annoncer au Professeure Chourave que deux dragons avaient explosé ses serres).
La scène qui avait accueilli les Dragonniers était surréaliste. La terre avait été retournée. Elle fumait à certain endroit. L’air sentait le sang et le feu.
Au milieu du carnage la Magnard à Pointes était au sol, allongée de tout son long. Son aile droite avait été complètement lacérée et le sang imbibait la terre. Plusieurs entailles profonde parcourraient sa queue et une trace de morsure pissait le sang au niveau de sa cuisse.
Au dessus de son adversaire vaincue, la Norvégienne à Crêtes feulait sourdement. Sa gueule était ouverte sur le cou de la Magnard, prête à lui arracher la gorge au moindre geste. L’une de ses pattes arrières punaisait l’aile gauche de la vaincue tandis que la seconde patte s’appuyait sur la queue de l’autre dragonne.
La Norvégienne était en meilleur état que son adversaire, mais Charlie repéra tout de même une morsure sérieuse sur l’épaule et plusieurs griffures sur le poitrail.
« Y avait des runes », murmura Daemon.
« Pardon ? »
« Y avait des runes sur Norberta. Elles brillaient. Je te jures qu’il y avait des runes. »
Charlie, avec le recul (et maintenant que son cerveau n’était plus noyé dans l’adrénaline) savait que Norberta les avait laissé la remettre en cage. Autant la Magnard n’était plus du tout en état de leur résister, autant Norberta aurait pu tous les tuer. L’adrénaline et l’excitation du combat était là et les dragons étaient des prédateurs Apex qui prenaient plaisir à chasser. Mais elle s’était laissée faire et n’avait pas tenté de résister lorsque les sorciers l’avaient endormie.
Cela rajoutait encore une couche de surréalisme à cette histoire (et non, Charlie refusait d’imaginer que Norberta ait été couverte de runes à un quelconque moment. Daemon devait arrêter de picoter.)
Charlie se frotta le visage avec fatigue. Cette journée allait rester longtemps dans les mémoires.
Deux dragonnes en fuite, toutes deux ayant brisés leurs entraves. « Facile » pour la chaîne, mais comment par les couilles de Merlin, Norberta avait-elle réussi à sortir de sa cage ? C’était de l’acier Gobelins !
Merlin, Morgane, Mordred merci, ils avaient récupéré les deux spécimens en vie. La Magnard allait passer quelques mois en enclos de soin quand à la Norvégienne, elle devrait être remise en quelques semaines.
Charlie gloussa nerveusement. Il se souvenait lorsqu’il avait récupéré Norberta. Elle avait la taille d’un gros chat à l’époque. Aujourd’hui elle avait plutôt la taille d’une petite maison… Hagrid l’avait illégalement fait éclos quelques années auparavant et Charlie avait été contacté par Percy pour récupérer le dragonneau. Plusieurs étudiants avaient aidé à faire sortir Norberta du Château : Percy, étonnamment mais aussi Granger, l’excitée qui avait cassé la jambe de Charlie et… Fuck, les Potter !
Harry Potter !
Harry était en danger lorsque Norberta était sortie de sa cage pour attaquer la Magnard ! Norberta avait… Non. Si ? Argh !
« Norberta a protégé Harry. » souffla Charlie.
Vocalisée, cette idée était encore plus folle que dans ses pensées. Personne n’avait jamais réussi à dresser un dragon. C’étaient des créatures indomptables ! Magnifiques et puissantes et vicieuse et dangereuses et pourtant… Etait-il possible que Charlie soit sur une piste ? Etait-il possible que Norberta ait agit ainsi pour protéger un humain ?
Non. C’était idiot.
Les dragonniers avaient bien vu que des six dragons ammenés en Angleterre, Norberta était l’Alpha. Elle avait du sentir que la Magnard à Pointes s’était libérée et voulant rasseoir son autorité, Norberta l’aurait poursuivi pour se mettre sur la gueule…
Ça c’était déjà plus logique.
Et pourtant…
Qui était là lorsque l’œuf de Norberta s’était ouvert ? Et qui est-ce que le dragonneau avait vu en premier ?
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Pour info, dans sa première vie Harry affronte le dragon comme dans le livre, sans course poursuite autour du château. Donc il ne s’attendait pas DU TOUT à être poursuivi par une dragonne enragée :)
Non, Charlie ou les autres dragonniers n’ont pas pensé à utilisé un Accio pour appeler leurs balais. Ils étaient trop occupés à imaginer Harry carbonisé pour penser.
Non, Daemon n’a pas picolé. Norberta a bien des runes gravées sur ses écailles. (Cf tome précédent) Et ces runes de protection se sont enclanchées, ce qui les fait luire, ce qui a permis à Norberta de s’en sortir relativement indemne.
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Le premier jet que j’ai écris en 2015. C’était la scène que j’avais en tête. Trop Crack pour être gardé comme telle, mais sympa quand même.
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Léo écarquilla les yeux de terreur en voyant la chaîne qui retenait la dragonne se rompre.
« Harry !!! »
Le serpentard jura abondamment en voyant son frère disparaître, le Magnard à ses trousses.
« Merde ! »
Sous les yeux effarés de ses voisins Léo se percha sur la rambarde des tribunes. Il plaça sa baguette contre sa gorge et lança un sonorus avant de hurler.
~ NORBERTA !!! ~
Le beuglement en Fourchelangue résonna dans l'arène, faisant tomber une chape de plomb dans le stade.
Un rugissement répondit avant qu'une ombre fuse de l'endroit où les autres dragonnes avaient été amenées.
« Léo ? »
Le Serpentard ne répondit pas à l'interrogation alarmée de Sue et sauta dans le vide.
L'air siffla à ses oreilles. Léo se coucha sur le ventre tel un parachutiste. Pliant les bras, il dirigea sa chute plus vers le centre de l'arène.
Il allait frapper les rochers lorsqu’une serre griffue le rattrapa et le propulsa vers les airs. Le serpentard éclata de rire, enivré par la vitesse, avant de faire un salto et atterrir rudement sur le dos de Norberta.
La dragonne rugit en filant à tire d'aile vers le château.
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Bonnes Fetes de fin d'année !