Sept minutes pour s'aimer

Harry Potter - J. K. Rowling
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Sept minutes pour s'aimer
Summary
Sirius Black x Léwina Malfoy (oc)Il y avait quelque chose de détestable à la pâleur de ses cheveux et à la noirceur de ses yeux. Du moins c'est ce qu'en pensait Sirius Black lorsqu'il vit Léwina Malfoy traverser la grande salle accompagnée par son meilleur ami.- Regarde-moi ces deux-là, souffle avec haine son voisin.Sirius tourna la tête à droite. James était assis à côté de lui et, visiblement, il observait les deux nouveaux arrivants de la même manière que lui : non, ils n'appréciaient pas les Serpentard. Ils haïssaient tout ce qui se rapprochait de près ou de loin de la maison des verts et argents.-Ils sont vraiment pathétiques, complète alors Sirius.Devant eux, Peter et Remus déjeunaient tranquillement en se racontant leurs vacances respectives. Après toutes ces années, ils n'entendaient même plus les commentaires agressifs que leurs amis faisaient à l'encontre des Serpentard.Leur conversation se fit interrompre par Lily, Marlène et Mary qui venaient de les rejoindre à la table des Gryffondor. Sirius ne leur adressa qu'un regard rapide bien que Marlène le regardait fixement. Non, il était bien trop concentré à réfléchir à son prochain plan pour humilier les Serpentard.
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De vrais Gryffondor

-Je ne peux pas aller la voir, déclare Sirius en se laissant tomber sur le banc, en ayant fait très attention de bien choisir la place qui lui permettait d’être dos à la table des Serpentard.

-Je ne peux pas aller le voir, déclare Léwina à Arthur seulement à quelques mètres.

-Pourquoi je suis aussi terrorisé de parler à Léwina, se lamente Sirius ?

-Il connait mes sentiments, c’est à lui de faire le deuxième pas maintenant, affirme Léwina.

-Et si jamais elle avait changé d’avis et qu’au final elle m’aimait plus et si elle ne m’avait jamais aimé, elle s’est juste foutue de ma tête à la soirée, prend peur Sirius.

-Que ce supplice se termine, prie Léwina.

Leur meilleur ami les regarda, fatigué de les entendre et ils passèrent tous les deux une main dans leur propre cheveux.

 

L’atmosphère semblait tendue quand Remus s’assit à côté de James et Sirius. Il fronça tout de suite les sourcils, quelque chose ne semblait pas tourner rond ici.
-Qu’est-ce qui se passe, demande-t-il inquisiteur ?
Sirius ne répondit pas et se laissa tomber contre la table. James regarda le loup-garou et déclara de la voix la plus formelle possible :
-Léwina a avoué à Sirius qu’elle était amoureuse de lui pendant la soirée.
Remus sourit, semblait sincèrement heureux, « enfin » se dit-il. Il demanda alors à Sirius s’il ressentait quelque chose pour elle.
-Oui, il ressent quelque chose, répond James, sermonneur, à sa place en lançant un regard vers son meilleur ami, il est juste terrifié à l’idée d’aller lui parler pour une raison que je ne comprends pas puisqu’elle t’a déjà dit qu’elle t’aimait, Sirius !
Remis fronça les sourcils, semblant réfléchir. Soudainement, son visage changea et il marmonna un petit « je comprends », puis se leva sans plus d’explications. James ouvrit en grand ses yeux et Sirius se releva soudainement :
-Remus, dirent-ils d’une seule voix !

Mais il était trop tard, le loup-garou était déjà loin. Il se dirigeait d’un pas ferme vers la table des Serpentard où il repéra Arthur et Léwina assis face à face. De dos, il voyait déjà les épaules tendues de cette dernière. Il s’assit alors aux côtés de l’adolescent en les saluant :
-Je peux manger avec vous, demande Remus faussement innocent ?
Arthur voyait clair dans sa tactique, il l’avait vu discuter avec James et Sirius avant de venir les voir. Or, il n’avait rien dit à Léwina qui se laissa berner par l’approche douce du Gryffondor.

Lors du repas, où Léwina fut silencieuse et ne mangea pas beaucoup, Remus fut dévisagé plusieurs fois : il n’était pas commun de voir un Gryffondor déjeuner à la table des Serpentard.
-Allons-nous balader après le repas, ça nous fera du bien à tous, propose Remus en avalant une bouchée de sa tarte.
Arthur accepta immédiatement, ne laissant pas son mot à dire à Léwina qui se retrouva contrainte à les suivre malgré sa réticence.

-A quoi joue Remus, demande Sirius voyant les deux Serpentard et le Gryffondor sortir de la Grande Salle ?
James réfléchit quelques instants, se demandant pourquoi Remus agissait de la sorte, soudainement, son visage s’éclaira et un grand sourire apparut :
-Il est en train de te préparer le terrain idiot, allez viens !
James se leva soudainement et sortit à la hâte. Sirius fronça les sourcils, ne comprenant pas vraiment ce qui se tramait mais finit par suivre son ami.

Dès qu’ils furent dehors, Sirius comprit. Léwina, Remus et Arthur se trouvaient près du lac à discuter. Enfin, seulement les deux derniers semblaient investis dans la conversation. Léwina fixait l’horizon. C’était la première fois que Sirius la voyait aussi clairement depuis qu’il s’était rendu compte de ses sentiments. Il sentit son cœur s’accélérer.

Comment avait-il pu être aussi aveugle ? Il se revoyait, propulsé quelques années en arrière, s’interdisant de penser que Léwina était jolie. Il voyait ses longs cils encadrant son regard qu’il trouvait magnifique quand elle ne regardait pas méchamment quelqu’un. Il voyait sa peau claire sans imperfection. Il voyait ses longs cheveux colorées. Il voyait sa bouche et ses lèvres rouges. Il voyait son sourire et ses petites fossettes se former lorsqu’il disait quelque chose de drôle. Il ressentait la chaleur de ses étreintes, la douceur de sa peau.
Il pensa à son caractère effronté, à son intelligence, à son envie de rire, à sa confiance, à ses réflexions et à ses idées.
Merde, il était amoureux.

Le courage lui revint, comme par action divine, et il commença à se diriger vers ses amis, bien décidé à dire, lui aussi, ce qu’il ressentait. Arthur lui adressa un grand sourire alors qu’il dévalait la pente. Cela mis encore plus en confiance Sirius. James le rattrapa et le dépassa même, il fut le premier à s’adresser au groupe, une fois arrivé à leur hauteur :
-Remus, faut à tout prix que je te montre quelque chose avec le saule cogneur, déclare-t-il enjoué en faisant un clin d’œil au loup-garou.
-Bien sûr, répond ce dernier !
-Je vous accompagne, déclare Arthur sur le même ton, son sourire ne l’ayant toujours pas quitté.
Ils s’enfuirent si rapidement, que Léwina et Sirius se retrouvèrent seuls avant de l’avoir compris.

-Salut, déclare Sirius d’une voix peut-être un peu trop forte, il essayait désespérément de conserver le peu de courage qu’il avait réussi à accumuler.
Léwina se tourna vers lui. Sirius se prit une nouvelle fois ses sentiments en pleine tête. Léwina était celle qui lui fallait. Il ne s’entendait mieux avec personne d’autre, il pouvait rire et pleurer avec elle. Il pouvait se montrer fort ou vulnérable, dans son meilleur jour comme dans son plus mauvais. Toute cette histoire de sang l’avait rendu fou, mais maintenant que Léwina était bien là, devant lui, il n’avait plus aucun doute : c’était elle.
-Ça va, demande-t-elle d’une voix que Sirius ne lui connaissait pas, elle était faible presque triste ?
Soudainement, sa confiance s’envola aussi rapidement qu’elle était venue.
-Ça va, toi ?
-Ça va.

Il y eut un silence où chacun n’osait regarder l’autre. Sirius détestait avoir une personnalité aussi changeante. Quant à toi Léwina, elle se faisait violence pour prendre son courage à deux mains et c’est elle qui réussit son combat intérieur en premier.

-Ecoute, commence Léwina, elle prit alors une grande inspiration pour se donner du courage et tomba dans le regard de Sirius, je vais me montrer courageuse et montrer ma véritable appartenance à la maison Gryffondor.
Un sourire apparut sur les lèvres du jeune homme et cela ne put que donner du courage supplémentaire à Léwina, elle continua :
-Ce que j’ai dit hier était plutôt une… surprise, pour nous deux je pense. Mais… Je n’en pense pas moins, affirme-t-elle en triturant ses nombreuses bagues, Sirius avait déjà eu l’occasion de remarquer que c’était une habitude lorsqu’elle était particulièrement stressée. Bien sûr, j’espère que tu puisses me donner une réponse, mais bien sûr si tu n’es pas prêt, ne te sens pas forcé. Mais après quel que soit ta réponse, il faut que tu saches que, putain… Sirius, t’es tellement important pour moi, t’es l’un de mes meilleurs amis, je ne peux pas imaginer un monde sans toi. Et… et….
Ses mots se perdirent dans sa bouche devant le visage de Sirius qui ne laissaient rien paraitre. Alors, elle décida d’arrêter de parler et laissa sa tête tomber vers le sol pour regarder l’herbe qui bougeait au grès du vent. Il y eut un nouveau un moment de silence, jusqu’à que la grande inspiration de Sirius vint le troubler :
-Tout d’abord… Je ne m’attendais absolument pas à une déclaration de ce style, déclare le Gryffondor, et surtout pas de ta part.
Leur regard se croisèrent. Sirius en fut déstabilisé mais réussit à continuer préférant rester sur sa lancée pour que le courage ne le quitte pas :
-Si je peux être complètement transparent avec toi, je ne m’étais jamais posé cette… question… auparavant. J’ai été tellement obsédé par mon délire de né-moldus que je pouvais imaginer être attiré par quelqu’un dont la famille est comme la mienne.
Il marqua une pause. Léwina le regarda droit dans les yeux. Il avait envie de se jeter dans ses bras, de se laisser aller contre la chaleur de son corps, seules ses caresses pouvaient faire ralentir le rythme infernal de son cœur.
-Malgré tout, ta déclaration d’hier m’a fait réfléchir, James m’a aussi un peu aidé… Alors, même si je pense que mes sentiments sont bien moins puissants que les tiens puisqu’ils sont nouveaux, j’ai des sentiments pour toi. Et… Si je peux être un peu courageux et montrer ma véritable appartenance à la maison Gryffondor, je te demanderais si tu veux bien commencer quelque chose avec moi.

Léwina semblait être en apnée, elle ne croyait pas ce qu’elle venait d’entendre. Sirius ne l’avait jamais regardé comme il le faisait maintenant. Son regard était infiniment doux et surtout… amoureux. Son cœur rata un battement à cette réalisation et une douce chaleur se propagea dans ses organes. Elle avait imaginé tant de fois ce moment, tant de fois avec de milliers de fins différentes. Mais jamais elle n’avait pu imaginer une fin aussi belle que celle-ci.

Sirius semblait attendre une réponse. L’amour qu’il ressentait pour son amie n’avait jamais été autant une évidence pour lui. Surtout quand elle le regardait de ce regard si particulier, empli de joie. Elle l’avait attendu fort longtemps, trop longtemps et il était maintenant prêt à rattraper tout le temps perdu. Et cela était également l’avis de Léwina puisqu’elle s’approcha de lui et sauta dans ses bras. Elle s’accrocha à son cou. Sirius crut que sa poitrine allait exploser et un grand sourire prit place sur ses lèvres. Il attrapa Léwina par la taille et la colla à lui.

Leur étreinte dura quelques instants, le temps qu’ils comprennent que : oui, ils s’aimaient et ils venaient de se l’avouer. Ensuite, ils finirent par écarter leur visage pour se regarder, néanmoins, leur corps restait toujours collé l’un à l’autre. Ils se regardèrent. Chacun arborait un sourire illuminant. Ils étaient ridiculement heureux. Ils se mirent alors à rigoler et puis se regardèrent de nouveau. En vérité, ils ne voulaient plus se lâcher.

Le regard de Léwina quitta momentanément les yeux de Sirius pour loucher sur les lèvres de ce dernier. Celui-ci ne manqua pas une seconde de son action et s’autorisa alors à loucher à son tour. Il est vrai qu’il avait sincèrement envie de l’embrasser. De plus, c’était à son tour de faire le premier pas puisque c’était elle qui l’avait pris dans ses bras. Alors, il se pencha vers elle sans la quitter des yeux. Leur visage était très près, il ne dut pas parcourir beaucoup de distance avant de sceller leurs lèvres ensembles. Il y eut un moment de flottement où ils apprécièrent juste ce doux contact jusque-là inconnu. « Putain je suis en train de l’embrasser ! ». Léwina décida alors de commencer à mouvoir ses lèvres. Sirius oublia soudainement tout ce qui l’entourait. Son cerveau arrêta de fonctionner. Il ne pensait même plus aux mouvements délicats que les doigts de Léwina réalisaient dans sa nuque et qui lui donnait des frissons. Non, les sensations qu’il ressentit au contact des lèvres de son ancienne amie surpassaient toutes les autres, ce baiser n’avait rien à voir avec tous ceux qu’il avait pu recevoir. Il crut mourir devant tout ce qu’il ressentait. Mais, à vrai dire, il n’était pas seul à ressentir tout ça.

Le baiser fut doux et sans empressement. A travers lui, ils se partageaient leurs sentiments, trop longtemps restés dans le silence.

Leurs lèvres finirent par se décoller et leurs paupières se rouvrirent pour les laisser retomber dans le regard de l’autre. Le sourire de Léwina avait rarement été aussi éclatant. Elle nageait en plein bonheur. Elle se détacha légèrement de Sirius, ne réalisant pas encore vraiment ce qui était en train de se passer. Elle passa une main sur son visage et quand elle rouvrit les yeux, Sirius était toujours bien devant elle : les lèvres rougies par le baiser qu’ils venaient de partager et ce regard amoureux dont il la couvrait. Tout était bien réel.

Mais ils se retrouvèrent soudainement interrompus par des cris. James, Arthur et Remus dévalaient la pente pour venir les rejoindre. Ils les acclamaient. Dès qu’ils firent à leur niveau, ils leur sautèrent dessus.
-Il vous en a fallu du temps, s’écrie James en secouant son meilleur ami.
Arthur, plus doux, fit un câlin à Léwina et lui murmura en souriant :
-Je suis prêt à monter à quatre-vingt-dix pourcents de chance qu’il soit intéressé par toi.
-A quand le cent pourcents ?
-Sûrement au mariage, répond son meilleur ami.
Arthur et Léwina se regardèrent en riant. Le Serpentard ne pouvait qu’imaginer le bonheur qui était celui de son amie tout de suite et se dit qu’il serait mieux de la laisser profiter de celui-ci avec Sirius. Il se retourna alors vers les Gryffondor et principalement vers James :
-James, l’appelle-t-il les mains sur les hanches, ce dernier se retourna vers lui surpris qu’il l’appelle, où est mon galion ?

Il y eut un instant de silence où tout le monde regarda Arthur comme s’il était un extraterrestre. James lui lança un regard avec les yeux exorbités. Puis, soudain, un éclair de génie sembla traverser son visage et il éclata de rire. Durant cette scène, Léwina se rapprocha de Sirius, ils avaient été éloignés à l’arrivée de leurs amis. Elle entreprit de lui prendre la main et leurs doigts s’enlacèrent. Ils se lancèrent un regard avant de rire, par merlin, qu’est-ce qu’ils étaient niais.

-C’est un vieux pari, explique James, sur quand vous vous mettrez en couple vous deux, continue-t-il en les pointant du doigt. J’ai perdu.
Tout le monde explosa de rire devant cette révélation. Leurs amis étaient vraiment inchangeables.
-T’avais parié quand, demande Sirius ?
-Il y a plusieurs mois.
-Attend, commence Léwina, les pièces du puzzle s’emboitant soudainement, depuis combien de temps ce pari dure ?
-Je dirais l’année dernière, répond malicieusement Arthur, le regard meurtrier que lui lança son amie l’encouragea à se justifier, c’était en soirée, on n’était plus vraiment clairs.
-Vous êtes irrécupérables, dit Remus, néanmoins clairement amusé par la situation.

 

Sous l’impulsion d’Arthur, Remus et James ainsi que lui-même avaient fini par se retirer pour laisser le loisir à Léwina et Sirius de profiter de leur nouvelle relation. Chez ces derniers, la tension de leur déclaration respective commençait seulement à retomber. Les regards qu’ils s’envoyaient se faisant de plus en plus entendus et complices mais personne ne pourrait passer à côté de l’évident bonheur qu’ils transpiraient.

Depuis le départ de leurs amis, leurs mains ne s’étaient pas lâchées et ils étaient partis s’asseoir à l’ombre d’un arbre. Tout d’abord, ils s’étaient chacun laissé tomber contre le tronc de ce dernier mais quelques secondes après, leur corps s’était de nouveau retrouvé et leurs mains s’étaient enlacé. Ils avaient maintenant besoin du toucher de l’autre et de sa présence. Léwina n’arrivait pas à enlever le sourire qui trônait sur son visage. Elle avait attendu plusieurs mois pour ce moment mais elle ne regrettait rien.
Sirius laissa d’ailleurs tomber sa tête sur l’épaule de sa copine alors que celle-ci prit la parole. Elle parlait doucement pour que personne ne les entende, pour qu’ils puissent rester encore quelques instants dans leur bulle, profitant de leur bonheur.
-Tout à l’heure, tu m’as dit que tes sentiments étaient récents. Récents à quel point ?
-Sincèrement ? Récents genre hier soir, répond Sirius, peut-être trop directement. Depuis quand mes sentiments sont très présents mais je n’arrive pas à les voir ? Au moins depuis l’été. Je crois que j’ai été complètement aveuglé par mon délire avec les moldus.
Ils s’échangèrent un regard.
-Tu ne serais pas raciste toi aussi, mais des sang-pur, demande Léwina se moquant ouvertement de son copain ?
-Ta gueule, répond ce dernier feignant d’être énervé mais son sourire le trahissait définitivement.

Il l’observa, elle était belle. Il ne se souvenait pas d’avoir jamais été aussi heureux. Il loucha sur ses lèvres et elle comprit bien vite ce qu’il s’apprêtait à faire. Dans une douceur qui lui était inconnue, il passa sa main derrière la tête de Léwina, profitant du contact avec ses cheveux et attira son visage à lui. Leurs lèvres se rencontrèrent de nouveau dans un délicieux baiser qui fit frissonner à l’unisson tout leur être.

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