
La mémoire des murs
Lily avait décidé de consacrer une grande partie de sa journée à la rénovation de l’étage, pendant que Remus passait un peu de temps avec Harry au salon. La salle de bain, une étroite pièce déprimante, était la tâche la plus urgente. Lily, qui était un peu coquette, veillait à ne pas s’y éterniser. Des moisissures avaient fleuri un peu partout sur les murs et recouvraient la majorité des joins jaunâtres, et la fenêtre – seule source de lumière naturelle – laissait passer l’air frais et rance de Carbone-les-Mines. Une baignoire émaillée, dont l’intérieur était usé et craquelé, occupait la majeure partie de l’espace. Il y avait aussi un lavabo en porcelaine ébréché. Il pendait maladroitement au mur, uniquement retenu par des tuyaux en acier terni sur lesquels s’étaient déposés de la poussière et des toiles d’araignée. Le robinet n’était guère en meilleur état : gangréné par le calcaire, il laissait échapper des gouttes d’eau. Les toilettes, rudimentaires, se trouvaient dans un coin de la pièce, près du lavabo, mais séparées par une fine cloison en bois dévorée par l’humidité.
- J’aurais vraiment dû commencer par ça, marmonna Lily.
Les murs avaient été tapissés avec un étrange papier peint qui se décollait, mais on avait aussi veillé à poser un carrelage à carreaux jaunâtre de premier prix. La salle de bain semblait être restée figée dans le temps, à une époque où le confort était une aspiration lointaine, uniquement destinée aux plus aisés. Une étrange atmosphère de résignation régnait dans cette pièce, comme si les Rogue avaient depuis longtemps cessé de remarquer son délabrement.
Lily avait pris avec elle l’un des vieux guides ménagers de Mrs Rogue, bien qu’elle eût réfléchi en amont aux transformations. Elle lança dans un premier temps plusieurs sortilèges de nettoyage pour retirer les moisissures incrustées, la poussière et les toiles d’araignée. La jeune femme avait lu la veille qu’un sortilège capable de recoller le papier peint existait. Elle ne l’avait jamais essayé, et pensait que la salle de bain serait l’endroit parfait pour tester ce charme qu’elle ne connaissait pas.
- Glutino papyrum ! prononça Lily avec conviction, en pointant sa baguette sur un angle de la pièce.
Aussitôt le papier peint se recolla et ne bougea plus. Lily fut satisfaite du résultat et poursuivit l’entreprise sur chaque coin où le papier peint pendait. Puis, elle lessiva les murs avec quelques mouvements de baguette, blanchit le carrelage avec un autre sort et renforça la fenêtre. La pièce lui sembla un peu plus lumineuse, mais elle devait encore repeindre la baignoire, réparer le lavabo et améliorer les sanitaires.
Grâce aux talents de la sorcière, la baignoire retrouva son lustre d’antan. Les pieds en fonte – sur lesquels Lily avait fait disparaître la rouille – donnaient au bain une certaine élégance. Le lavabo fut réparé en un rien de temps et le robinet cessa de fuir. Lily concentra ces derniers efforts sur les toilettes qui avaient tendance à refouler… Elle découvrit dans le manuel un charme capable de nettoyer la tuyauterie et un autre pour améliorer la chasse d’eau.
- Franchement, si Mr Rogue avait été un peu moins entêté, il aurait eu une maison très convenable, rouspéta Lily pour elle-même.
Une nouvelle fois, elle lança plusieurs sortilèges sur les sanitaires et esquissa un sourire de contentement quand tout fut terminé. Mais cet instant de quiétude ne dura pas, car elle entendit son fils s’agiter au rez-de-chaussée.
Lily rejoignit Remus et Harry dans le salon et découvrit que le bambin pleurait dans les bras du Maraudeur.
- Sa tour s’est écroulée, expliqua Remus qui peinait à consoler l’enfant.
La jeune mère vit au sol plusieurs petits cubes en bois éparpillés et ne put réfréner un petit soupir.
- Harry, dit-elle en caressant le dos du petit tenu par Remus. Tu as encore voulu construire une tour plus haute que toi…
La veille, le petit garçon avait construit sous les yeux de Lily et de Severus une tour bien plus haute que d’habitude qui n’avait pas manqué de se renverser sur le tapis.
- Veux papa, veux papa, sanglota Harry qui se débattait dans les bras de Remus.
- Oh… Il veut son père, constata avec douleur Remus, qui songeait à James.
Le cœur de Lily se serra, mais elle savait que son fils ne réclamait pas James, mais Severus qui était parti quelques heures plus tôt à Poudlard. Remus tendit Harry à Lily qui s’efforça de consoler le petit garçon comme elle pouvait, en lui murmurant discrètement dans l’oreille que Severus rentrerait bientôt. Elle ne souhaitait pas pour le moment que Remus, et encore moins Sirius, apprenne que Harry appelait Severus « papa ». Ce souci ne ferait que renforcer les tensions qui existaient déjà entre l’ami de Lily et les deux Maraudeurs, bien que Remus fût amical avec Severus. Jouer l’arbitre entre le professeur et les deux anciens Gryffondor était bien la dernière chose que Lily avait envie de faire.
Au bout de quelques minutes, Harry retrouva son calme, blotti contre la poitrine de sa mère, et porta son attention sur les boucles rousses de Lily qu’il entortillait entre ses petits doigts.
- On va arrêter les cubes pendant un moment, annonça-t-elle à son fils.
- Je pourrais peut-être lui ramener de nouveaux jouets, suggéra Remus.
- Tout sauf des cubes, répondit Lily, fatiguée. Il est obsédé par ces cubes… Et surtout pas de balai… Il fait trop froid pour aller dans la petite cour, et le salon n’est pas assez grand pour que Harry vole sans casser quelque chose.
- Je prends notes, acquiesça Remus. Mais je n’aurais jamais acheté de balai, connaissant Severus…
Il y avait de l’insinuation dans le ton employé par le Maraudeur.
- Détrompe-toi, sourit Lily. Severus a été fasciné quand je lui ai raconté qu’il existait des balais pour les bambins. Il m’a demandé plein de détails.
Remus, qui n’en croyait pas un mot, éclata de rire.
- Impossible ! Severus Rogue qui s’intéresse aux balais et aux jouets pour enfants, je n’y crois pas !
Le regard – plus qu’éloquent – que lui lança Lily cessa de faire glousser Remus.
- Ce n’était pas une plaisanterie, commenta-t-il sur un ton penaud. J’oublie parfois que tu le connais bien mieux que moi…
- Oui, je l’avais remarqué, répondit la jeune femme. Severus a toujours été pour James, Peter, Sirius et toi un adolescent grincheux, ne prenant part à aucun plaisir, hormis celui de pratiquer la magie noire… Je connais la rengaine.
- Le trait est un petit peu grossier, réfuta Remus. J’imagine qu’il a d’autres passions…
Lily leva les yeux au ciel, c’était désespérant.
- Tu ne m’aides pas, Remus, répliqua-t-elle sur un ton abattu.
Le Maraudeur lui assura qu’il s’agissait d’une boutade, et qu’il ne doutait pas que Severus avait des loisirs intéressants, tels que la préparation de potions.
- Il doit sûrement s’amuser comme un petit fou à Poudlard, ajouta-t-il sur un ton hésitant.
- Il gagne sa vie, répondit Lily. Severus a toujours privilégié l’intellect.
Elle s’assit entre les coussins du canapé, Harry toujours dans ses bras.
- Quand nous étions petits, on lisait des bouquins et ensuite on aimait échanger sur nos lectures. Ma mère nous a souvent surpris assis sur mon lit, lisant le même roman. Elle disait que nous étions les enfants les plus silencieux de la terre.
Les souvenirs de son enfance passée avec Severus mettaient du baume au cœur à Lily.
- J’étais un peu turbulente quand j’étais gamine… Mais quand je me trouvais avec Sev, je devenais aussi douce qu’une agnelle. Parfois, il nous arrivait de jouer.
- À quoi ? demanda Remus, captivé.
- On jouait à faire semblant, répondit Lily. On imaginait ce que serait notre vie à Poudlard, dans le monde de la magie. Moi, je ne savais rien, mais Sev, lui, m’a tout expliqué. Au début, je pensais que c’était juste un jeu, pour échapper à la grisaille d’ici… Je provoquais des phénomènes étranges – et Severus aussi -, mais je pensais que c’était normal, ou de simples coïncidences.
Attraper des pommes avec ses dents dans une vieille bassine en ferraille remplie d’eau sans se mouiller, se balancer un peu trop haut dans les airs, voir une fleur s’ouvrir dans ses mains… Lily se remémora toutes les actions qui auraient pu paraître étranges, mais qui lui paraissaient banales quand elle était enfant.
- J’ai vraiment cru à toutes ces histoires quand Severus a guéri avec sa main mon genou écorché. On aimait se rendre dans un petit bosquet pour nous cacher, ou accéder plus vite au centre-ville… J’ai trébuché à cause d’une pierre et je suis tombée. Mon genou saignait et Severus a fait disparaître la blessure et le sang en posant sa main.
Lily remarqua que Remus était troublé par son récit.
- Je ne pensais pas que Severus avait été ce genre de petit garçon, reconnut-il. Je regrette que nous ne soyons pas devenus amis à Poudlard…
- Tu as essayé, répondit Lily, un triste rictus dessiné sur ses lèvres. Sev pensait à l’époque qu’il n’avait pas besoin d’amis supplémentaires… Et puis, tu étais un Gryffondor… déjà que j’en étais une… C’était trop pour lui.
Un petit ricanement – nullement moqueur – s’échappa des lèvres de Remus.
- Je dois t’avouer que je le trouvais… un peu difficile. Il m’ignorait complètement et me faisait comprendre que je l’agaçais.
Lily se rappela ses débuts à Poudlard. Elle avait rapidement sympathisé avec Remus, un garçon malingre et timide, qui – comme Severus – avait une imagination débordante. Elle avait cru – à tort – que son ami d’enfance l’apprécierait.
- Severus était… possessif, révéla Lily. Il avait peur que je m’envole, et lui n’avait pas envie de se lier avec d’autres personnes. Il a fini par fréquenter ses camarades de Serpentard, parce que je l’ai encouragé à le faire… Je ne savais pas à l’époque qu’ils pouvaient être aussi mauvais et sectaires…
- Sirius te dirait que Severus était cul et chemise avec Mulciber et toute sa clique, répondit Remus. Mais ce n’était pas totalement vrai… Il était tout le temps en retrait, parlait peu avec eux à table… Ces gars ne se sont jamais pressés pour lui venir en aide quand James, Sirius et Peter lui cherchaient des noises.
Ces précisions données par l’un des Maraudeurs réchauffèrent Lily.
- J’aurais dû être plus sévère avec mes amis, reconnut-il. Severus ne méritait pas de se faire rabrouer à chaque angle de couloir… Je le trouvais bizarre, mais il était loin d’être le pire. Si tu savais à quel point je regrette… Quand je repense à la nuit où j’aurais pu le tuer…
Lily posa une main réconfortante sur le bras de Remus.
- Le plus terrible quand on est un loup-garou… c’est qu’on se souvient au réveil de chaque instant de la transformation, alors que le monstre en toi emprisonne ta raison et ton cœur pendant la nuit.
Lily savait pertinemment que Remus n’avait jamais participé de son plein gré à cette horrible farce, mais Severus persistait à croire le contraire.
- Sans parler de ce qui s’est passé près du lac… J’ai été vraiment lâche… Si j’étais intervenu, Severus ne t’aurait jamais insultée…
Lily avait récemment pardonné à Severus l’insulte. Ces horribles mots étaient sans aucun doute sa plus petite faute.
- J’ai tellement honte, je ne pensais pas que cela dégénèrerait de cette façon… James, il lui a enlevé son caleçon quand tu es partie…
- Je sais.
Son futur époux avait fait preuve d’une incroyable cruauté ce jour-là. Et pourtant, James avait fini par changer, par se bonifier, sans quoi Lily ne serait jamais tombée amoureuse de lui.
- On n’en a jamais parlé tous les deux, poursuivit Remus, mais est-ce qu’il t’a dit s’il regrettait ?
- Quoi ?
- James… pour Severus…
OO
- Tu as reçu une lettre ? s’enquit James, Harry contre son épaule, dans l’embrasure de la porte.
Lily, qui était assise sur leur lit, quitta des yeux la missive qu’elle lisait.
- Oui… Le Professeur Slughorn, répondit-elle en souriant à son époux.
- Ce n’est sûrement pas à moi qu’il écrirait… J’étais vraiment une buse en potions, contrairement à mon père.
Le père de James avait fait fortune en développant une potion ayant la capacité de lisser les cheveux les plus récalcitrants.
- Que t’écrit-il ?
- Oh… Trois fois rien… la routine…
Lily, gênée, replia la lettre et la rangea dans son enveloppe.
- Tout va bien ? demanda James, visiblement soucieux.
- Je crois avoir reçu une bonne nouvelle, mais je ne pense pas qu’elle t’intéressera.
Interloqué, James haussa un sourcil. Puis il entra dans la chambre et s’assit à côté de Lily, Harry toujours calé contre son épaule.
- Dis toujours, l’encouragea-t-il.
- C’est, hésita la jeune femme, c’est au sujet de Severus.
La ride du lion de James se creusa à l’évocation de son ennemi de Poudlard.
- Il a été recruté en tant que maître des potions, poursuivit-elle. Lui et Slughorn vont se partager les classes… Tu vois, il n’est pas devenu un mangemort. Jamais Dumbledore n’aurait embauché un partisan de Tu-Sais-Qui…
Pendant quelques instants James resta silencieux. Il semblait réfléchir aux mots qu’il allait utiliser en guise de réponse.
- Dans ce cas… je dois reconnaître que j’avais sûrement tort… Dumbledore est un grand homme, et j’ai toujours cru en lui… Il ne placerait pas devant les élèves un mangemort.
- Je suis vraiment heureuse pour lui, répondit Lily en souriant. Nous ne sommes plus amis depuis plusieurs années, mais Severus a toujours été très talentueux et intelligent. Tu te rends compte ?! Il n’a que vingt-et-un ans et il est professeur à Poudlard !
James baissa les yeux et Lily comprit qu’il éprouvait des sentiments contradictoires. Depuis plusieurs mois, ils vivaient enfermés, reclus dans cette maison de Goddric’s Hollow, tandis que Severus Rogue avait obtenu un poste prestigieux.
- Parfois, dit-il après un long silence, il m’arrive de penser à ce que nous lui avons fait, à ce que je lui ai fait, à Poudlard… Je ne suis pas fier. J’ai été odieux, perfide, cruel avec lui… Seulement parce que j’en avais le pouvoir. Je croyais défendre des valeurs, mais je ne valais pas mieux que tous ces Serpentard qui s’en prenaient aux Nés-Moldus. Et puis je le jalousais…
Surprise, Lily écarquilla les yeux.
- Je suis tombé amoureux de toi pendant notre cinquième année… Lui, il était ton meilleur ami. Il avait la chance de pouvoir te parler, de passer du temps avec toi… Moi, j’étais un connard arrogant, qui passais mon temps à essayer de t’impressionner en faisant des conneries, et qui te harcelais pour que tu sortes avec moi. Je le trouvais louche, mais dans le fond je n’en savais rien. Je l’attaquais, et il me rendait la pareille… J’aurais fait la même chose à sa place.
Cet aveu stupéfia Lily. Elle avait toujours veillé à ne jamais trop évoqué Severus avec son époux depuis qu’ils étaient ensemble.
- Qui sait, poursuivit-il, il aura peut-être un jour notre petit garçon en classe… Et j’espère qu’il sera plus indulgent et intelligent avec Harry que moi je ne l’ai été avec lui.
OOO
- Oui, répondit Lily. Quelques semaines avant… avant sa mort… quand il a appris que Severus était devenu enseignant.
La vérité avait été bien plus complexe que ce que Lily et James avaient pu penser au premier abord.
- Nous ne savions pas qu’il était un mangemort qui espionnait pour le compte de Dumbledore, précisa Lily.
- Je ne sais plus quoi penser, admit Remus. Je lui fais confiance, mais…
Le lycanthrope s’interrompit quelques instants.
- Cela n’a aucune importance, déclara-t-il sur un ton rassurant. Ici, toi et Harry êtes bien traités, et tu sembles aller bien.
- J’essaie de tenir le coup, confessa Lily, le regard morne. Severus m’aide beaucoup. Ça me fait du bien d’avoir un ami près de moi, surtout avec Harry.
- Lily, Sirius et moi serons toujours là pour toi et Harry, je peux te l’assurer.
Lily esquissa un faible sourire et remercia Remus.
Après le déjeuner, Lily retourna à l’étage pour poursuivre ce qu’elle avait commencé le matin même. Elle inspecta dans les moindres recoins l’étroit couloir qui desservait la chambre de Lily, celle inoccupée de Severus et la salle de bain. Les murs grisâtres n’étaient pas lisses et semblaient porter les stigmates de coups violents. À certains endroits, Lily remarqua des trous de la taille d’un poing où le plâtre s’était effrité. Elle feuilleta dans le guide ménager, mais ne trouva aucun sortilège capable de reboucher les trous dans un mur.
- Il faudra songer à la méthode moldue, soupira Lily.
Puis son regard se porta vers la porte de la chambre de Severus. Elle n’y était pas retournée depuis la fois où Severus l’avait laissée entrer, deux jours plus tôt. Il avait d’abord été réticent, car son espace privé était assez sordide. Puis, face à son insistance, il avait laissé tomber les armes. Lily ne regrettait pas d’avoir invité Severus à dormir avec elle. Le lit de Severus n’était absolument pas adapté à un homme adulte, et le matelas était inconfortable et certainement hors d’usage.
Pour la deuxième fois, Lily entra dans la chambre de Severus. Elle n’était plus poussiéreuse et les moisissures avaient disparu, mais il régnait dans cette pièce une ambiance sinistre. La jeune femme s’approcha du lit et tâta le matelas très peu épais : il était dur comme du bois, ou presque. Ses yeux scrutèrent le lit en fer dans les moindres détails. On avait peint le cadre de lit avec une peinture blanche qui n’avait pas tenu, et de la rouille colorait çà et là l’armature métallique. L’ensemble était bon pour les ordures. Lily doutait que la magie puisse rendre ce lit plus confortable, et même l’agrandir.
Prostrée, elle s’assit sur le lit et son regard s’attarda longuement sur la chambre. Severus n’en avait jamais fait son refuge. Elle était impersonnelle. Tout était fait de bric et de broc, notamment le bureau qui n’était qu’une vulgaire table en bois branlante. Toutefois, il y avait une vieille étagère chancelante sur laquelle étaient disposés quelques livres, des soldats en plomb et un bocal rempli de quelques billes en terre cuite et en verre. Les murs, vétustes, n’avaient jamais été peints, et encore moins habillés.
- Mon pauvre Sev, murmura Lily, gagnée par l’émotion.
Il ne dormirait plus ici, c’était décidé.