
Scorpius
Harry s'était réveillé tôt ce matin-là, quelques jours après avoir passé la journée avec les membres de Rebellion. Ils avaient beaucoup discutés et l'Auror s'était rapidement senti accepté. Les gestes d'affection entre Drago et lui n'avaient dérangé personne, bien au contraire. Zabini – qu'il appelait Blaise à présent – semblait satisfait, fier, presque comme si le vibrenotiste était un oisillon qui prenait enfin son envol. Ils eurent droit à quelques plaisanteries bon enfant, bien entendu, surtout pour charrier Drago, mais rien de plus que ce que feraient des amis.
Il avait ensuite enchaîné les journées de travail, qui consistaient pour le moment à remplir de la paperasse et analyser des dossiers. Aucun mage noir n'avait fait parler de lui dernièrement et il n'avait pas besoin de se rendre sur le terrain. Harry savait que ça n'allait pas durer et qu'il devait profiter de ce temps de pause avant qu'une nouvelle tempête n'arrive. Il était Auror depuis presque sept ans maintenant et l'apparition régulière de sorciers qui dépassaient les bornes, bafouaient les lois et commettaient les crimes les plus abjectes était une constante de son boulot.
Il était donc de très bonne humeur et un peu excité à l'idée du retour de Scorpius et de la journée qu'ils allaient passer tous les trois, ce qui l'avait réveillé bien avant que son alarme magique ne le fasse. Harry avait tout d'abord regardé pendant de longues minutes son tout nouveau petit ami dormir, alors qu'ils étaient encore allongés nus l'un dans les bras de l'autre, leurs jambes et leurs souffles emmêlés. Le musicien affichait un visage serein, presque angélique, dans son sommeil, ses cheveux s'éparpillant en une douce auréole sur l'oreiller.
Le contraste était fascinant avec le comportement du jeune homme, surtout dans l'intimité. Drago se montrait aussi passionné qu'exigeant, extrêmement doué de ses mains comme de sa bouche. Bien entendu, ils n'étaient pas allés aussi loin que lors de son anniversaire, même si Harry mourrait d'envie de sentir de nouveau la chaleur de Drago se serrer autour de lui. Parce que... Eh bien, c'était son tour. Ils avaient un accord et, comme Harry l'avait remarqué, le vibrenotiste pouvait se montrer intransigeant. Le musicien n'en reparlait pas, ne le pressait en aucun cas, mais ne cédait pas non plus. Et si Harry s'égarait à glisser un doigt vers l'objet de son désir, le blond ne le repoussait pas, lui rappelant simplement leur situation en enfonçant l'un des siens dans l'intimité du brun, ce qui était – en vérité – plutôt agréable.
Harry secoua la tête pour chasser ses pensées impudiques. Elles prenaient toujours énormément de place lorsque Drago était dans les parages. Il s'extirpa avec douceur de l'étreinte de son petit ami tout en douceur et en lenteur, pour éviter de le réveiller. Puis il se leva, s'échappant discrètement de la chambre pour rejoindre la cuisine, où il se prépara un bon café. Il n'était que cinq heures du matin, remarqua-t-il.
Scorpius n'arriverait que dans trois heures. Il avait tout le temps de se préparer. D'autant plus qu'il n'avait aucune inquiétude quant à son entente avec le petit. Le garçon était adorable, plein de joie de vivre, curieux, avec une pointe d'espièglerie et d'insouciance. Tout ce que Harry aurait aimé connaître à son âge. Peut-être que ça pouvait paraître étrange pour le sauveur du monde sorcier, celui qui avait vaincu le seigneur des ténèbres et était devenu un chasseur de mages noirs, mais pour le peu qu'il avait côtoyé Scorpius, sa présence lui avait fait du bien. Il avait besoin de voir que les enfants pouvaient vivre en paix, s'amuser et s'épanouir en toute sécurité et que toutes les horreurs qu'il avait vécu, les épreuves qu'il avait affronté, avaient amené un résultat positif sur la société sorcière.
La journée lui apparaissait comme un souffle nouveau. Il voulait profiter d'une vie normale, ou du moins ce qui s'en rapprochait le plus dans sa situation. Se promener et passer du temps avec l'homme que l'on aime et son fils avait un goût de paradis pour lui. Il avait redécouvert le plaisir de rire avec Drago et il se sentait bien, comme sur un petit nuage. Plus il y pensait, plus il se sentait revigoré par l'existence. Oui, décidément, avoir recroisé la route du vibrenotiste lui avait été bénéfique, au point qu'il ne regrettait en rien tout ce qui avait pu l'amener jusque-là.
Après avoir pris un copieux petit déjeuner, il quitta la cuisine pour se rendre dans la salle de bain attenante à la chambre de Drago. Ce dernier dormait encore, mais s'était étalé dans le lit, sur le ventre, une main posée là où avait dormi Harry, comme recherchant sa présence. Le drap était descendu le long de ses reins d'albâtre et l'Auror se retint de le caresser. Pour la journée qu'il avait prévu, ils auraient besoin de toute leur énergie. Peut-être que ce soir, s'ils n'étaient pas épuisés, il ne se retiendrait pas...
Un grand sourire s'étala sur son visage à cette idée et il pénétra dans la salle de bain pour y prendre une douche aussi salvatrice que bienfaitrice.
***
Harry et Drago se trouvaient dans le salon lorsque la sonnette retentit. Ce dernier arrangea rapidement le col du brun avec un air légèrement inquiet avant qu'ils ne se rendent dans le couloir. Le vibrenotiste ouvrit la porte et une petite tête blonde pleine de joie se jeta sur lui. Drago le prit dans ses bras pour le soulever, lui et sa peluche de niffleur.
— Papa ! Tu m'as manqué !
Harry ne put retenir un sourire attendrit devant la scène. Puis il remarqua la femme qui pénétra ensuite dans la maison. De taille moyenne et d'allure aussi aristocratique que Drago, elle avait les cheveux clairs, d'un châtain presque blond, parsemés de quelques mèches blanches. Son visage amical affichait le même air espiègle que l'Auror pouvait facilement retrouver chez Scorpius. Contrairement aux Malefoy, elle ne masquait pas ses émotions et haussa un sourcil intrigué en le voyant. Par ailleurs, le petit garçon s'aperçut lui aussi rapidement de sa présence.
— Harry ! Tu es là aussi ! Tu aimes vraiment bien ma maison ! s'exclama l'enfant en restant accroché au cou de son père.
L'Auror éclata de rire, pour la plus grande joie de Scorpius.
— Je t'aime bien aussi, bonhomme, lui répondit-il avec un sourire et un clin d'œil.
— Grand-mère Leonora m'a acheté un nouveau livre d'images sur toi, lui avoua le garçon.
Il tendit une petite main vers la femme, sans pour autant lâcher le cou de son père, sa peluche calée entre lui et Drago. Scorpius était comme une version miniature de son père, mais encore innocent et naïf, et Harry espérait que la vie ne lui apporterait pas les mêmes horreurs qu'elle l'avait fait pour eux. Au moins, il était à peu près bien entouré.
— Bonjour, monsieur Potter. (Il répondit d'un signe de tête et d'un sourire) Il semblerait que Drago ait un peu trop élevé le niveau pour nous, concernant les cadeaux de son héro, s'amusa Leonora en tendant le livre à son petit-fils. Lucius et Narcissa doivent être ravis.
— Encore plus que vous ne pouvez l'imaginer, lui confia son gendre.
— Merci d'avoir égayé ma journée, plaisanta-t-elle. Et probablement celle de Fergus lorsque je lui en parlerai.
— C'est moi qui vous remercie de vous occuper de Scorpius, répondit Drago.
— Allons bon ! Cet enfant est un ange. Il ressemble beaucoup à Astoria à son âge.
— Heureusement pour lui, acquiesça le vibrenotiste.
Harry suivit l'échange sans trop s'en mêler. Leonora et le musicien maintenaient une certaine distance entre eux, mais il était évident qu'une sorte de complicité mutuelle était née depuis les premières années où ils s'étaient côtoyés, probablement aux dépends des Malefoy seniors.
— Je ne vous ennuie pas plus longtemps, j'ai fort à faire, reprit-elle un peu plus sérieuse. Daphnée est encore revenue à la maison, hier soir.
Drago hocha la tête. Elle les salua, déposant un petit baiser sur la tempe de Scorpius, et partit aussi rapidement qu'elle était arrivée.
— Et si tu allais enfiler des vêtements moldus pour passer la journée à Londres avec Harry et moi ? proposa le vibrenotiste à son fils en le déposant au sol.
— C'est aujourd'hui ? demanda-t-il, le regard brillant.
— Eh oui, bonhomme ! affirma l'Auror. J'espère que tu me montreras ton livre d'images quand on reviendra.
Le garçon acquiesça avec un cri de joie avant de filer en direction de sa chambre. Harry le regarda disparaître dans les escaliers, un sourire attendri aux lèvres.
— Il n'a pas besoin d'aide ? questionna Harry, qui n'avait aucune idée des compétences d'un enfant de cet âge.
— C'est mon fils, se contenta de répondre fièrement Drago, un sourire amusé sur les lèvres.
— Justement, c'est pour ça que je demande, le titilla l'Auror avec ce qu'il espérait être un visage sérieux.
— Va te faire foutre, Potter ! gronda le vibrenotiste en retour.
Le brun éclata de rire tandis que son petit ami secouait la tête de dépit.
— Je crois que j'aime vraiment ces contrastes en toi, dit-il une fois calmé. Tu as l'air d'un ange, mais tu peux te comporter en démon. Tu paraît sage et tu sors des obscénités. Tu ressembles à un aristocrate en pantalon de toile et polo alors que c'est un rebelle en t-shirt, pantalon et veste de cuir qui monte sur scène.
— Tant que tu ne finis pas par t'en lasser...
— Aucun risque ! Je m'amuse beaucoup trop, ajouta-t-il avec un clin d'œil en venant le prendre dans ses bras.
Harry adorait le toucher et respirer son parfum de menthe, de citron et de cèdre dès qu'il en avait l'occasion. Il se retenait à grand peine de ne pas le faire du matin au soir et du soir au matin. Ce qui lui confirmait sans nul doute – bien qu'il n'en avait pas – qu'il l'avait dans la peau. Cela ne le surprenait pas, il avait toujours eu un lien particulier avec les serpents. Même si Voldemort en était à l'origine, il ne pouvait nier que c'était bien l'une des seules capacités dont il avait hérité de lui qu'il appréciait réellement. Sans compter que Drago le faisait rire et qu'il en avait grandement besoin dans sa vie.
— À propos, pour tout à l'heure... Ça ne te dérange pas que je n'ai pas précisé à Leonora pour nous j'espère ? l'interrogea le blond.
— Quoi ? Non, pourquoi ?
À vrai dire, il n'y avait même pas songé. Il avait eu l'esprit trop occupé par le petit garçon. Et puis Drago en parlerait quand il se sentirait prêt. Après tout, il l'avait déjà présenté comme son compagnon à ses amis alors que lui-même n'avait pas encore osé. Lucius et Narcissa Malefoy savaient, eux aussi, qu'ils avaient été intimes (Harry avait un don pour mettre les pieds dans le plat!) et devaient se douter de quelque chose.
— Je voulais l'annoncer officiellement à Scor' avant, précisa le musicien.
— Ça me va. Ne t'en fais pas pour ça, lui sourit Harry en venant lui voler un court baiser avant de le relâcher. Ce n'est pas ce qui compte.
— Tu n'en as parlé à personne encore, n'est-ce pas ? demanda-t-il d'un ton moqueur. C'est pour ça que tu ne te formalises pas à mon propos. Le courage Gryffondor, tu parles !
— Je... Euh...
Il fut sauvé par l'apparition de Scorpius, en T-shirt et bermuda, tenant toujours sa peluche de niffleur et qui dévalait les marches pour les rejoindre.
— On ne court pas dans les escaliers, jeune homme, gronda son père.
Ils se mirent alors en route, transplanant en direction du Londres moldu. Le petit garçon avait sauté dans les bras de Harry et se tenait fermement accroché à son cou. Drago veillait en silence et l'Auror se demanda s'il s'inquiétait. Et si c'était le cas, était-ce pour son fils, pour Harry, pour ce qu'il avait à annoncer ou à propos des liens à tisser entre Scorpius et son petit ami ? Le brun décida que, ne connaissant pas la réponse à cette question, il valait mieux l'éluder et profiter du moment.
Ils débutèrent leur petit tour comme lors de leur rendez-vous précédent, en rejoignant un bateau sur la Tamise afin de remonter un peu le fleuve tout en observant les berges et ce qui s'y trouvait. Pour Harry, cela permettait d'entrer tout en douceur dans l'univers des moldus. Scorpius, qui était d'un naturel curieux, fut tout de suite captivé et le brun se prit rapidement au jeu du guide touristique, lui parlant des marchés, des monuments ou même des coutumes des non-magiques qu'il connaissait. L'enfant buvait ses paroles et s'extasiait pour tout. Même Drago souriait et encourageait son fils à poser des questions.
Le clou du spectacle fut la découverte du palais de Westminster, de son pont, de son abbaye et, surtout, de Big Ben. Harry leur expliqua que la tour s'appelait en réalité Clock Tower, mais que les gens préféraient l'appeler le « gros Ben », surnom de l'énorme cloche qu'elle abritait. Scorpius fut déçu de ne pas pouvoir aller la voir de plus près, lorsque son père lui signala que c'était interdit pendant l'été. Il ne bouda pas longtemps puisque son héro lui promit de l'y emmener une prochaine fois.
Ils débarquèrent non loin de Covent Garden, qu'ils rejoignirent rapidement. Là, une foule plutôt compacte se pressait en tout sens, reliant les boutiques et les étales comme les différents courants d'une rivière. Harry reprit Scorpius dans ses bras puis attrapa la main de Drago. Il s'enfonça dans la marée humaine avant que ce dernier ne puisse s'y opposer. Bon, il n'avait pas prévu qu'il y aurait autant de monde, mais il n'allait pas reculer pour si peu !
— C'est encore plus dense que la dernière fois. Nous devrions peut-être faire l'impasse sur cet endroit et trouver un lieu plus calme, non ? suggéra son petit ami en le retenant fermement pour qu'ils cessent d'avancer.
Ils se retrouvèrent emportés dans un recoin, serrés les uns contre les autres. Le blond lui lança de nouveau un regard inquiet, mais tout ce que Harry parvenait à penser en le voyant, c'était qu'il était beaucoup trop beau pour sa propre santé mentale. Il se reprit cependant bien vite en sentant le garçon s'agiter contre lui et vérifia si le petit n'avait pas perdu sa peluche dans la manœuvre. Rassuré, il fixa de nouveau son compagnon.
— Oh, allez ! Je veux absolument montrer un magasin à Scorpius. Tu en as envie aussi, hein bonhomme ?
Harry avait remarqué depuis le premier soir que Drago était incapable de résister à son fils, ou du moins d'éviter au maximum toute situation qui pourrait le rendre malheureux. C'était un coup bas, mais après tout, il avait failli être Serpentard.
— Ouiiiii ! S'il te plaît, papa, on peut y aller ?
— S'il te plaît ? rajouta Harry avec un regard aussi suppliant que l'enfant.
— Nom d'un chaudron ! C'est entendu, mais je ne veux plus voir ces têtes-là de la journée.
— Ouiiiii ! répéta le garçon en levant les bras – niffleur bien dans la main – en signe de victoire. Qu'est-ce que tu voulais me montrer, Harry ?
— Scorpius, tu es mon nouveau meilleur copain, déclara l'Auror pour narguer Drago, qui souffla en secouant la tête. Tu connais la boutique de George Weasley ?
Le gamin acquiesça d'un signe de tête, attentif.
— Ça te plairait de découvrir l'équivalent pour les enfants moldus ? On pourrait prendre quelques articles pour surprendre les autres sorciers, tu en dis quoi ?
— Ouiiiii ! Je suis d'accord !
— Alors, c'est parti ! On reprend la route !
Il s'inséra de nouveau au cœur de la foule, entraînant Drago, à qui il n'avait pas lâché la main, et en profita pour glisser ses doigts entre les siens. Il sentit une petite pression en retour tandis que les phalanges du blond se repliaient sur le dos de sa main. Ils se dirigèrent tant bien que mal vers l'est de Covent Garden, dépassant le marché pour s'arrêter devant une petite boutique à peine visible dans une rue un peu moins fréquentée. On y vendait visiblement des accessoires et costumes (classique dans un quartier dédié au divertissement et à la scène), ainsi que des gadgets et autres attrape-nigauds en tout genre.
— Je vais passer mon tour et vous attendre ici, déclara Drago en regardant la devanture. Ne traînez pas trop et, Harry, garde un œil sur lui. Je te fais confiance.
L'Auror avait conscience qu'il s'agissait d'un pas énorme dans sa direction que de lui confier son fils. Il ne comptait pas le décevoir. Il avait trop souffert dans son enfance, de maltraitance et négligence. Ça lui avait laissé des traces. Aucune chance que ses yeux ne restent pas posés sur Scorpius ou qu'il ne le tienne pas, par la main ou dans les bras, tant qu'il en avait l'entière garde. Il adressa un sourire qu'il voulait rassurant à Drago, puis il pénétra dans le magasin avec le petit garçon.
Harry emprunta une panière à l'entrée, puis passa rapidement le rayon de costumes pour adultes pour parvenir à divers étagères proposant des accessoires, parfois drôles, parfois monstrueux et parfois sérieux. Il se focalisa sur les premiers, s'accroupissant et déposant Scorpius par la même occasion.
— C'est quoi ? Des déguisements pour Halloween ?
— Ça peut, acquiesça le brun. Mais les moldus les utilisent pour toutes sortes d'occasions aussi, comme une fête, un spectacle, une farce ou juste pour rire quand ça nous fait une drôle de tête. Tu veux voir ?
Le petit garçon hocha la tête en serrant sa peluche contre lui. Harry piocha dans un bac de lunettes fantaisistes et en rajouta une paire par-dessus celles qu'il portait déjà. Les yeux qui étaient à peine maintenus à la structure tombèrent, accrochés par des ressorts de différentes tailles. Il se tourna vers Scorpius et grimaça pour se donner un air encore plus stupide. Sa prestation fut un grand succès puisque l'enfant éclata de rire. Il prit une paire à son tour et les posa sur son nez tant bien que mal. À celles-ci avaient été ajoutés de gros sourcils, un énorme nez et des moustaches. Le visage du petit blond disparaissait presque derrière. Harry laissa échapper un rire à son tour puis ils retirèrent les gadgets.
— Trouvons quelque chose que ton papa appréciera plus. Je doute qu'il aime te voir déjà grand, confia l'Auror à son complice, qui opina aussitôt.
Ils trouvèrent divers serre-têtes et choisit des oreilles de chat pour Scorpius. Ce dernier lui plaça une auréole sur le crâne, que Harry accepta de bonne grâce. Du coup, il ajouta des petites cornes de diable dans son panier. Elles conviendraient parfaitement à Drago !
Ils se faufilèrent ensuite dans les rayons de farces et attrapes. Le brun se délecta pendant un bon quart d'heure à présenter toutes les bêtises à faire avec divers objets, ajoutant claque-doigts, coussin péteur, poil à gratter, boules puantes et autres babioles à ses achats. Scorpius refusa le faux caca, qu'il trouvait trop dégoûtant. Arrivés au comptoir, il remarqua différents petits pistolets à eau, comme beaucoup en vendaient l'été. Il en prit deux aux formes futuristes et très colorés, histoire qu'ils ne ressemblent pas à des armes réelles.
— Prends ça, Scorpius, dit-il à l'enfant en lui tendant l'un des pistolets. Cache-le derrière ta peluche et quand je te le dirai, tu mets ce côté-là vers ton papa et tu appuies ici, d'accord ? Tu sauras faire ?
— Ouais ! répondit-il en faisant le geste demandé.
— Attention ! C'est une surprise alors il ne faut pas rire avant. Tu es prêt ?
Il acquiesça. Harry incanta discrètement un sortilège pour remplir leurs armes en plastique, cacha également le sien, puis ils quittèrent le magasin.
En les voyant, Drago haussa les sourcils, avec une petite touche horrifiée dans le regard.
— Qu'est-ce que c'est que ça ? demanda-t-il en montrant les oreilles de chat. Tu essaies de corrompre mon fils et d'en faire un Gryffondor ?
Harry ne put retenir un sourire.
— Il sera si mignon en rouge et or ! le taquina-t-il.
— Le vert a tellement plus de charme, rétorqua le musicien en fixant son petit ami droit dans les yeux, ce qui le décontenança quelque peu.
— Tu l'auras cherché. Scorpius, maintenant !