
Chapter 11
Drago se rallonge, rejoint quelques secondes plus tard par le félin qui prend plaisir à se lover entre les deux hommes. Malgré les ronronnements imposants de l’animal, Harry et Drago s’endorment sans effort…
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Le reporter soupire d’aise et s’étire longuement. Il se fige un instant, le corps écartelé, et ouvre les yeux. Maya dort en boule en plein milieu du lit. Pas une trace de Drago. Harry tourne la tête vers la porte entrebâillée et se redresse sur ses coudes. Il se laisse retomber mollement lorsqu’il entend l’eau couler discrètement dans la salle de bain. Un léger sourire se dessine sur son visage, tandis que les hormones du bonheur assaillent à nouveau son organisme au simple souvenir de cette dernière soirée.
Le reporter s’autorise quelques minutes de procrastination. L’attention maintenant focalisée sur le guépard, Harry roule sur le côté, allonge le bras et commence à caresser son museau. Puis une joue aux poils épais. Et enfin une douce oreille. Le félin se met à ronronner fortement avant de s’étirer de tout son long. Sa langue râpeuse vient alors lécher son poignet.
- Aïe ! s’écrie le jeune homme en retirant sa main brusquement.
Effarouchée, Maya recule la tête, les yeux écarquillés, les oreilles en arrière. Au même moment, Drago sort de la douche, déjà habillé.
- Qu’est-ce que tu as fait ? grogne Drago, le ton suintant de reproches.
- Rien ! Maya m’a léché le poignet, c’est tout !
Drago ne peut empêcher un sourire en coin.
- Je ne t’apprends pas que Maya est un gros chat, avec une langue aux gros piquants, si ?
- Je t’emmerde, Malefoy, rétorque Harry, tout en mimant le sourire du jeune homme.
- Il faut que j’y aille. Il est déjà tard, constate Drago en jetant un œil sur sa montre, le visage tout d’un coup très sérieux.
Harry hoche la tête, ses traits se durcissant également. Drago quitte la chambre et va chercher quelques pièces de viande dans un gros réfrigérateur. Aussitôt, Maya rejoint son maître qui lui jette la nourriture hors de la maison. En quelques bonds, le félin est dehors.
Pendant ce temps, Harry s’est assis dans la pièce principale et a ouvert son ordinateur. Ses sourcils décollent sur son front en découvrant les dizaines de milliers de messages qui l’attendent sur le site du National Geographic. Le reporter clique sur le premier d’entre eux.
- Drago, écoute ça : Bonjour à vous tous. Je tenais à vous témoigner mon soutien pour la cause noble que vous défendez. Cela fait déjà quelques semaines que je suis le parcours de ces éléphants et tout particulièrement celui de Kimya. Quel courage ! J’ai été horrifié de découvrir les images de l’attaque. J’ai eu peur pour vous tous. C’est là que j’ai compris que je m’étais vraiment attaché à vous. J’ai décidé de ne plus me contenter de regarder vos vies, de rester là, passif. Etant étudiant, j’ai peu d’argent de côté, mais voilà, je vous envoie quelques centaines de dollars. J’espère que vous pourrez en faire bon usage pour que les générations futures aient encore le plaisir de connaître de si belles créatures. Ce soir, je vous le dis, Harry Potter, vous avez réussi : nous sommes tous éléphants… Avec tout mon respect, Josh.
Les yeux du reporter brillent sous l’émotion. Sa gorge est nouée. Drago pose une main sur son épaule.
- Bravo, se contente d’ajouter le jeune homme avec retenue.
Harry clique sur le deuxième message. D’une voix légèrement tremblante, il poursuit sa lecture avec Drago.
- Chers membres du parc, cher Harry Potter, je suis scandalisée en découvrant ces images. J’ai toujours du mal à croire que le braconnage existe encore en 2017. Ma fille de 6 ans et moi adorons les animaux et tout particulièrement les éléphants. Nous prenons plaisir à découvrir la vie quotidienne de cette harde, menée par la magnifique Kimya. C’est devenu un rituel de famille que de passer quelques minutes en leur compagnie après une longue journée de travail et d’école. Le rêve de ma fille serait de visiter votre parc, lorsque la situation sera apaisée. En attendant, je vous fais parvenir de l’argent qui, je l’espère, vous aidera à mieux vous protéger et protéger le parc. Ma fille a également souhaité vous soutenir à sa façon. Regardez en pièce jointe. Bon courage pour la suite. Avec tout notre soutien, Katy et Madeline.
Drago n’a pas bougé. Il se tient droit à côté du reporter, un regard étincelant dirigé vers l’ordinateur. Harry ouvre la pièce jointe. Il expire bruyamment en découvrant la belle matriarche esquissée de la main d’une enfant. Le visage des deux hommes s’illuminent d’un sourire chargé d’émotions diverses.
- C’est magnifique, murmure Drago.
- Je vais te l’imprimer.
- Merci. Ecoute, il faut vraiment que j’y aille. Je dois voir Hermione avant de rejoindre Kimya. Nous avons deux gardes en moins. Il faut que nous recrutions d’urgence. Peut-être que l’argent que nous avons accumulé depuis hier suffira pour faire accélérer les choses. Alors, je te le redis : merci Harry.
Le reporter quitte sa chaise et fait face au jeune homme. Il prend son visage en coupe doucement, scellant leur regard quelques secondes.
- Merci à toi…
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Un jour plus tard, en début de soirée…
- … Quand pensez-vous être de retour au complexe ? demande Drago, son talkie walkie à la main, le regard tourné le soleil rouge incandescent qui décline à l’horizon. Entendu, à très vite, Remus.
- Sirius a retrouvé l’un des chevaux des braconniers, c’est bien ça ? devine Harry, en fermant l’ordinateur qui se trouve posé sur ses cuisses.
Le reporter se lève dans une grimace, exerce une pression sur ses lombaires d’une main, tandis que l’autre retient précieusement l’ordinateur. Il finit par descendre les quelques marches à l’entrée de leur maison et rejoint Drago, dont les yeux restent fixés en direction de la savane.
- Exactement. Je vais contacter Minerva pour voir s’ils peuvent le récupérer, le temps qu’on lui trouve un nouveau maître.
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La jeep s’arrête doucement.
- Harry, réveille-toi. On est arrivé, précise Drago calmement avant de quitter le véhicule.
Le reporter s’étire en baillant et ouvre un œil. Il reconnaît l’entrée chaleureuse du refuge. Minerva McGonagall et Drago s’enlacent brièvement et partagent quelques paroles inaudibles. Le visage à demi-éclairé par les lampes situées sur la façade du bâtiment d’accueil, la vieille dame se montre clairement inquiète. Drago effleure son bras, le regard fuyant et s’éloigne d’elle. Minerva McGonagall pince les lèvres, faisant ressortir les petites rides autour de sa bouche. Elle se montre contrariée, mais elle n’insiste pas.
Harry descend de la jeep et vient serrer la main de la septuagénaire. Son visage s’adoucit partiellement.
- Cela fait plaisir de vous revoir, Harry. Vous passez la nuit avec nous ?
- Si cela ne vous dérange pas, j’aimerais beaucoup.
Drago ouvre la porte arrière et laisse Maya descendre mollement de la jeep. Le félin s’allonge aussitôt aux pieds du reporter, qui sourit en l’observant faire. Une imposante remorque se trouve attachée au véhicule. Drago se presse de libérer l’animal qui n’oppose aucune résistance. Les fers de ses sabots claquent doucement tandis qu’il suit la rampe qui le ramène à la terre ferme.
Le cheval est immense, robuste, haut sur pattes, la robe chocolat. Pour autant, la bête est clairement épuisée par cette journée de cavale sans but.
- Nous lui avons donné de l’eau avant de partir, précise Drago en caressant son museau.
- Le pauvre, soupire Minerva. Il a échappé à bien des dangers pour arriver ici. Nous allons lui trouver un maître qui s’occupera bien de lui. Je vais l’emmener dans le box que Ron lui a préparé. Les éléphanteaux sont en train d’être couchés. Je vous invite à rejoindre l’équipe et à vous trouver un nid douillet. Bonne nuit les garçons.
L’instant d’après Harry et Drago sont seuls. Maya a suivi la vieille dame à l’intérieur, retrouvant ses habitudes dans le refuge. Un large panier l’attend dans le hall d’accueil, derrière le comptoir.
- Je te laisse un instant, informe Drago. Je vais aller voir Matenda. Tu sauras trouver ton chemin dans le refuge ?
- Oui..., se contente de répondre Harry, le visage indéchiffrable.
- A tout à l’heure alors.
Drago fait quelques pas en direction du complexe, tandis que le reporter l’observe s’éloigner avec attention.
- Je vous ai vu interagir la dernière fois, articule soudain le reporter dans la précipitation. Il m’a semblé comprendre que vous êtes proches…
Le jeune homme s’immobilise un moment avant de se retourner.
- C’est vrai. Nous partageons la même vision du monde et la même façon de mener notre vie.
- Vous avez partagé bien plus que des idées, n’est-ce pas ? insiste le reporter, sachant parfaitement que cela peut être la question de trop.
Drago le dévisage intensément, prenant le temps de rassembler ses pensées et de tempérer ses humeurs.
- C’est exact. Aujourd’hui, nous sommes des amis très proches.
- Je vois. On se retrouve plus tard alors. Je vais voir Ron de mon côté.
Le visage de Drago se tend légèrement. Harry esquisse un sourire.
- C’est ça. A plus tard, grommelle le responsable de lutte anti-braconnage en tournant les talons.
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- Salut, Ron.
- Salut Harry ! C’est génial que tu sois là ! Viens, entre ! Tu reconnais Bokina, j’en suis sûr.
Le reporter entre dans le box où se trouvent déjà alités l’éléphanteau prénommé Bokina et le rouquin. Le jeune homme est égal à lui-même : joyeux, plein d’entrain, simple. Le reporter se réjouit de retrouver le duo. Harry s’installe de l’autre côté de l’animal. Ce dernier s’agite, se remet sur ses pattes et allonge sa trompe vers le nez du reporter. Harry éclate immédiatement de rire.
- Il te reconnaît ! Et il est super content de te revoir, comme moi !
- Moi aussi, j’avais hâte de vous retrouver, affirme Harry, un grand sourire étirant ses traits. Comment vas-tu ?
- Les journées sont longues et intenses, mais on se porte bien. Certainement mieux que chez vous en tout cas. J’espère que tu fais attention à toi. A l’exception de Hermione et d’Issa, tu es entouré de têtes brûlées, Malefoy et Fol’œil en première ligne. Il ne faudrait pas que tu te laisses entraîner dans leurs bêtises.
Le regard perdu dans le vide, le reporter se contente de caresser la trompe remuante de l’éléphanteau, dans l’espoir de l’apaiser. L’animal finit par s’allonger sur le sol couvert de pailles dans un bruit sourd. Harry relève les yeux vers Ron, qui semble attendre une réponse, les sourcils relevés.
- Je me préserve du mieux que je peux, Ron. Mais je dois t’avouer que je ne suis pas toujours un modèle de prudence. Et contrairement à ce que tu peux penser, Drago a la tête sur les épaules et un sang-froid impressionnant sur le terrain. Il est une bonne influence pour tout le monde à Garamba.
- Oui, bon, ce n’est pas un saint, non plus, marmonne le rouquin. Parlons d’autres choses !
Ainsi, les minutes défilent confortablement. Bokina a fermé les yeux. Son gros ventre est doucement balloté au rythme de sa respiration. Harry continue de caresser sa trompe machinalement, tandis qu’il écoute Ron parler d’un frère, puis d’une sœur. A mesure que les prénoms s’enchaînent, le reporter se demande si cette liste a une fin. Un sourire amusé illumine son visage.
- Et toi, tu as une famille nombreuse ? Enfin, probablement pas comme la mienne…
- Pas vraiment, une tante et un cousin dont je ne suis pas du tout proche.
- Oh mince, je ne sais pas ce que je ferais sans ma famille. J’ai beau vivre loin d’eux en ce moment, je sais qu’ils seront toujours là pour moi. Un jour, je retournerai en Angleterre et j’y fonderai ma propre famille.
- La vie est tellement simple et prévisible à t’entendre parler, Weasley, siffle la voix de Drago à l’extérieur du box.
Instantanément, le corps du rouquin se tend. Ses mains se transforment en poings serrés.
- Oh non, pas lui, lâche Ron dans un soupir exaspéré. Va voir ailleurs, la fouine !
- Tu n’es pas le centre du monde, Weasmoche… Je viens simplement chercher Harry. Enfin, si tu préfères rester ici pour la nuit, c’est à toi de voir, ajoute Drago sans perdre de sa mauvaise humeur.
Harry adresse un sourire désolé à Ron, puis il se remet debout.
- Je te remercie pour ton hospitalité, Ron. On remet ça à une prochaine fois ?
- Quand tu veux, Harry, répond immédiatement le rouquin en lui rendant son sourire.
Les deux hommes se souhaitent une bonne nuit. L’instant d’après, Harry tourne la tête à la recherche de Drago. Ce dernier ne l’a pas attendu. Le reporter a juste le temps de le voir disparaître dans l’encre de la nuit à l’autre bout de l’allée, la démarche nerveuse.
Harry se dépêche de le rejoindre. Il quitte l’allée des dortoirs, se retrouve sur quelques mètres en extérieur, guidé par l’éclairage arrière du bâtiment d’accueil et c’est à l’extrémité droite de ce dernier qu’il retrouve Drago, en train d’ouvrir une vieille porte blanche, écaillée par le temps. Les deux hommes entrent dans ce qui semble être une chambre.
Drago referme derrière eux et allume une petite lampe qui diffuse un éclairage jaune dans la pièce. Harry jette un œil autour de lui. Il y a un bureau simple et brut en bois avec quelques classeurs rangés dans une étagère, un lit à deux places recouvert d’une simple couverture verte aux motifs africains rouges, jaunes et noirs. Il y a une deuxième lampe et un petit miroir posés sur une commode près du lit et une grande armoire en bois sombre installée contre le mur opposé. L’endroit est dénué d’illustration ou de décoration.
- C’est là que tu as logé lorsque Minerva McGonagall t’a recueilli ?
- C’est ça, grogne Drago entre ses dents.
Il s’assoit devant le miroir et retire le pansement de son cou sans la moindre délicatesse. Harry grimace en le voyant faire. La plaie est légèrement sanguinolente. Drago se dépêche de sortir une compresse et du désinfectant du premier tiroir de sa commode et commence à se soigner, après s’être grossièrement aspergé les mains du liquide antiseptique. Harry s’avance dans son dos.
- Je peux savoir maintenant ce que tu reproches à Ron ?
Le responsable de la lutte anti-braconnage tamponne rageusement sa blessure.
- Comme si ça t’intéressait…
Le reporter pose ses mains sur les épaules de Drago qui s’immobilise aussitôt. Leurs regards s’entremêlent.
- Bien sûr que ça m’intéresse, affirme Harry calmement. Tout ce qui te concerne m’intéresse.
Drago déglutit et baisse les yeux. Ses mâchoires se serrent à plusieurs reprises.
- Il m’insupporte. C’est épidermique. Lui et sa famille nombreuse, aimante, conforme, parfaite ! Il se croit par extension parfait et se permet de juger les autres à tord et à travers, sans jamais se remettre en question. Il a fait comme beaucoup d’autres l’ont fait. Il m’a accusé d’être comme mes parents.
- Je suis certain qu’il ne le pense pas aujourd’hui.
- Ça m’est égal. Jamais je ne le lui pardonnerai. Lui et sa future famille parfaite peuvent bien aller se faire voir en Angleterre. Il est ici pour s’offrir une parenthèse exotique. Quand il en aura assez, il plantera tout sans un regard en arrière. J’imagine que c’est la recette du bonheur. Ne pas regarder derrière et ne pas regarder devant. Ecouter ses désirs, comme un enfant gâté.
- Tu penses qu’il n’y aura jamais de place dans ta vie pour le bonheur ?
- Je ne pense pas. En tout cas, pas comme on peut l’entendre habituellement. Je suis heureux d’être en phase avec mes valeurs et mes convictions. Je pense que nous sommes bien trop nombreux sur cette planète et que trop d’hommes s’emploient à la détruire. Par conséquent, j’ai choisi de réprimer mon instinct de conservation de l’espèce et de ne pas fonder de famille. Le reste, tu le connais.
Harry est partagé entre l’admiration et l’idée que Drago est excessif. Il chasse rapidement ses pensées et se contente d’enrouler ses bras autour des épaules du jeune homme.
- Merci de m’avoir expliqué, murmure le reporter dans son oreille.
Les deux hommes restent ainsi quelques minutes, Drago s’autorisant même à fermer les yeux et à reposer sa tête contre celle du reporter. Son esprit s’apaise. Son corps se détend dans l’étreinte.
- Allez, finis de changer ton pansement, sinon on va s’endormir sur place, plaisante Harry en souriant.
Quelques minutes s’écoulent tandis que Drago et Harry se préparent rapidement pour la nuit. Vêtus de leurs sous-vêtements, les deux hommes sont en train de s’allonger dans le lit quand le portable de Drago se met à sonner dans la poche de son pantalon. Le jeune homme étouffe un juron et se précipite vers la chaise sur laquelle repose ses vêtements. Il attrape son téléphone et le colle à son oreille d’un mouvement vif.
- Il y a un problème ?! demande Drago sans préambule.
Harry reconnaît la voix de Hermione. Drago semble se détendre. Il écoute attentivement la directrice du parc, puis termine par un « Très bien. A demain ».
- De bonnes nouvelles ? devine Harry.
- Excellentes ! Hermione a assuré, une fois de plus. Elle a lancé un appel d’offre pour recruter huit gardes de plus et nous allons recevoir les candidats dès demain. La plupart sont déjà expérimentés, ce qui permettra de les mettre au travail très rapidement, si ce n’est pas le jour-même. La deuxième grande nouvelle est qu’elle a pu discuter avec les responsables des autres réserves naturelles et parcs d’Afrique et que nous allons tous nous réunir dans deux semaines pour faire le point sur les réseaux de braconnage et la corruption au sein de la police et du système judiciaire. Nous avançons !
- C’est génial ! Je posterai un message demain pour les internautes. Ils seront contents d’apprendre que leurs dons vont être bien employés.
Drago se glisse sous le drap et place son visage au-dessus de celui du reporter qui est déjà allongé sur le dos. En appui sur un coude, il pose sa main libre sur la joue de Harry.
- Merci d’être là…
Leurs lèvres se rencontrent. Le reporter invite Drago à s’allonger entièrement sur son corps, d’une main agrippant fermement sa hanche. Leurs jambes s’entremêlement. Leurs langues se caressent, parfois avec douceur, parfois avec autorité. Leurs mains explorent avidement un territoire déjà conquis.
A nouveau, les deux hommes suivent le rythme des tambours et le chant millénaire des hommes de cette terre rouge sang…