Âmes Fracturées

Harry Potter - J. K. Rowling
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Âmes Fracturées

La nuit à Poudlard était silencieuse, mais dans le cœur de Harry Potter, une tempête faisait rage. Depuis plusieurs semaines, il sentait que quelque chose avait changé. Severus et Tom, ses âmes sœurs, s’étaient éloignés de lui, devenant insaisissables. Pourtant, il savait que leur lien était plus profond que celui de simples amants : ils étaient trois âmes liées pour l’éternité.

Ce lien, cependant, semblait se rompre de jour en jour. Ce n'était pas qu'une question de distance émotionnelle. Il y avait plus que cela, plus que la douleur psychologique qui le rongeait à chaque fois qu’il les voyait ensemble sans lui. Harry portait en lui une vie, un miracle inattendu. Il était enceinte. Leurs enfants, le fruit de leur amour, grandissaient en lui.

Mais Severus et Tom l'ignoraient, ou peut-être l'avaient-ils tout simplement oublié. Dans leur rapprochement, dans cette complicité qu'ils avaient trouvée, ils l'avaient repoussé sans ménagement. Harry n’avait jamais osé leur annoncer sa grossesse. Il avait attendu le bon moment, pensant que tout finirait par s'arranger. Mais chaque jour, ils s'éloignaient un peu plus de lui, jusqu'à ce qu’il ne soit plus qu’une ombre dans leur vie.

Ce soir-là, Harry se trouvait dans la salle sur demande, son refuge depuis que leur relation s'était effondrée. Il espérait qu'ils viendraient, qu’ils lui parleraient, qu’ils lui expliqueraient pourquoi ils s’éloignaient ainsi. Mais lorsqu'ils entrèrent, ensemble, collés l’un à l’autre, quelque chose en lui se brisa.

Severus et Tom étaient proches, bien trop proches, leurs gestes empreints d'une intimité que Harry ne reconnaissait plus. Severus effleura l'épaule de Tom comme s'ils étaient seuls au monde. Harry sentit son cœur se serrer douloureusement, la peine le submergeant.

"Pourquoi ?" murmura Harry, sa voix à peine audible. "Pourquoi vous m'avez laissé ?"

Severus et Tom échangèrent un regard avant que Tom ne prenne la parole, sa voix froide et distante. "Harry, tu sais que notre lien est indéniable, mais... parfois, certaines choses changent."

"Changer ?" répéta Harry, son souffle se coupant. "Nous sommes censés être ensemble. Vous êtes mes âmes sœurs, nous sommes liés. Comment pouvez-vous simplement... vous éloigner ?"

Severus, qui était resté silencieux jusque-là, soupira profondément, mais il ne fit aucun pas vers Harry. "Nous avons essayé, Harry. Mais Severus et moi... avons trouvé un équilibre, une harmonie que toi... tu ne comprends peut-être pas."

"Un équilibre ?" répéta Harry, ses yeux s'emplissant de larmes. "Vous me laissez derrière, vous m'abandonnez. Je porte vos enfants et vous ne le savez même pas, parce que vous ne regardez plus dans ma direction. Vous ne m'avez pas laissé le temps de vous le dire..."

Les visages de Severus et de Tom se figèrent un instant, mais ils ne bougèrent pas. Tom ne laissa transparaître aucune émotion, tandis que Severus resta impassible, bien qu'une lueur de regret traversa brièvement ses yeux.

"Harry," dit Tom doucement mais fermement. "Nous ne pouvons pas t'offrir ce que tu attends de nous. Peut-être que tu pensais que cet enfant allait tout changer, mais nous avons pris une autre direction."

Ces mots frappèrent Harry comme une gifle. Il sentit quelque chose se déchirer en lui, non seulement dans son cœur, mais aussi dans son corps. Une douleur intense, aiguë, envahit son abdomen. Ses mains se portèrent instinctivement sur son ventre, là où leurs enfants grandissaient. Mais cette douleur... cette douleur était différente. Quelque chose n'allait pas.

Il tomba à genoux, son souffle court, tandis qu’une violente contraction le traversait. "Non... non..." murmura-t-il, la panique montant en lui. Il savait ce qui était en train de se passer. Leur rejet, leur froideur... il les perdait. Il perdait les enfants qu’il portait. Les âmes sœurs sont liées de manière si profonde que toute rupture de ce lien pouvait avoir des conséquences tragiques, et cette séparation brutale était en train de le tuer.

Severus fit un pas en avant, l'inquiétude enfin visible sur son visage, mais Tom le retint d'un geste. "Harry," dit Tom d’une voix dure, "calme-toi. Ce n'est pas le moment de t'effondrer."

"Vous... m'avez détruit..." balbutia Harry, sentant une chaleur familière mais terrifiante couler entre ses jambes. Le sol sous lui se teintait de rouge. Il était en train de les perdre. Le poids de la trahison, de l'abandon, avait été trop lourd à porter.

Severus pâlit, son visage se figeant devant la scène qui se déroulait sous ses yeux. Il savait ce que cela signifiait, mais même en comprenant l'horreur de la situation, il restait figé sur place.

"Harry," murmura-t-il enfin, sa voix pleine de regret.

Mais il était trop tard. La douleur, la tristesse, le désespoir... tout cela avait brisé quelque chose en Harry, et ce qu'il restait de leur lien se dissolvait à mesure que la vie en lui s'éteignait.

Harry releva des yeux remplis de larmes vers eux, le visage déformé par la douleur. "Vous m'avez pris tout ce que j'avais. Je vous haïrai pour toujours."

Et puis, le silence retomba. Severus et Tom restèrent immobiles, témoins du désastre qu’ils avaient provoqué, incapables de réparer ce qu’ils avaient brisé.

 

Quelques années s’étaient écoulées depuis cette nuit tragique où Harry avait tout perdu. Le souvenir de Severus et Tom, collés l’un à l’autre, repoussant son amour, lui refusant même le réconfort d’un regard, restait gravé dans son esprit. Il avait vécu ce rejet comme un coup de poignard, un traumatisme qui l’avait emporté bien au-delà du simple chagrin. La fausse couche qu'il avait subie à cause de cette froideur avait été la fin de tout pour lui. Les enfants qu’il portait étaient partis, emportant avec eux ce qui restait de son âme.

Mais Severus et Tom, eux, avaient fini par comprendre, trop tard. Pendant ces années, ils avaient cherché des réponses, et une vérité insoupçonnée s'était révélée à eux : Dumbledore, le grand manipulateur, avait été la cause de leur froideur envers Harry. Il avait usé de sortilèges et de manœuvres subtiles pour semer la discorde entre eux, brisant lentement leur lien. L'ancien directeur avait vu en leur relation un danger pour ses plans et avait fait en sorte que l’unité de leurs âmes s’effrite. C’était lui qui les avait rendus incapables d’aimer pleinement Harry, les poussant inexorablement l’un vers l’autre, en ignorant celui qui complétait leur trio.

 

Le château de Poudlard semblait englouti par une ombre lourde. Severus Snape et Tom Riddle, unis par un lien sombre, se tenaient côte à côte dans le couloir. Leurs cœurs étaient tiraillés par la douleur et la colère. Leur âme sœur, Harry, souffrait de leur éloignement, de la manipulation insidieuse de Dumbledore, et cela les rongeait.

La vérité éclatait comme un cri dans la nuit : ils avaient été manipulés, éloignés de Harry, qui les avait tant aimés. L’idée que Dumbledore avait tissé des sortilèges pour briser leur connexion était insupportable. Dumbledore avait détruit ce qu’ils avaient de plus précieux.

Ils se dirigèrent vers le bureau du directeur, leurs pas résonnant dans le silence de la nuit. La détermination brillait dans leurs yeux. Ils devaient confronter Dumbledore, et cette fois, il n’y aurait pas de retour en arrière.

Une fois devant la porte du bureau, Tom frappa avec force. Le bruit résonna comme un appel à la confrontation. Dumbledore, imperturbable, les attendait, un sourire énigmatique sur les lèvres.

« Ah, Tom, Severus, » dit-il d’un ton léger. « Je m’attendais à vous. »

Severus ne put contenir sa colère. « Tu sais ce que tu nous as fait, Dumbledore. Tu as détruit Harry. »

Dumbledore haussait les épaules. « Je l’ai fait pour le bien de tous. Harry avait un rôle à jouer, et vos sentiments compliquaient les choses. »

« Un rôle à jouer ? » s’écria Tom. « Tu as détruit son cœur, Dumbledore ! Il portait nos enfants, et tu as fait en sorte qu’il nous perde. »

Dumbledore soutint leur regard, impassible. « Ce qui est arrivé à Harry est regrettable, mais nécessaire. Je ne pouvais pas laisser vos émotions le distraire. »

Severus s’approcha, son visage à quelques centimètres de celui de Dumbledore. « Tu as joué avec nos vies, et maintenant, tu vas payer. »

Dumbledore, toujours calme, dégaina sa baguette. « Vous pensez que vous pouvez m’intimider ? »

« Nous ne voulons pas de confrontation, Dumbledore. Nous voulons juste que tu admettes tes crimes, » dit Tom, sa voix vibrante de colère.

Mais Dumbledore ne fléchit pas. « Vous ne comprenez pas le poids de ce que vous demandez. La magie exige des sacrifices. »

« Et quel est le prix que tu es prêt à payer ? » demanda Severus, la voix chargée d’un mélange de haine et de désespoir.

Tom leva sa baguette, le regard fixe. « Nous avons perdu Harry, mais ça s’arrête ici. »

« Avada Kedavra ! »

Le sort jaillit, fendant l'air dans un éclat de lumière verte. Dumbledore s’effondra, sa silhouette déjà figée dans le silence. La pièce, autrefois animée par les conflits et les manipulations, ne résonnait plus que de l’écho de leur acte.

« C’est fait, » murmura Tom, le souffle court. « Mais à quel prix ? »

Severus regarda le corps de Dumbledore, un mélange d’accomplissement et de tristesse s’emparant de lui. Ils avaient tué l’homme qui les avait trahis, mais Harry était toujours perdu, brisé par des forces qu’ils ne comprenaient pas.

« Nous devons le retrouver, » dit Tom, déterminé.

 

---

Le jour où Severus et Tom mirent fin à la vie de Dumbledore fut un moment de libération. Avec sa mort, les sortilèges se dissipèrent, et tout devint clair. Ils se rendirent compte de l’ampleur des dégâts qu'ils avaient causés à Harry, de la souffrance qu’ils lui avaient infligée, et surtout, de la tragédie de ce qu'ils avaient perdu. Le poids de leur culpabilité les submergeait, mais ils étaient déterminés à réparer ce qu’ils pouvaient.

Pendant des semaines, ils se mirent à la recherche de Harry, usant de toutes les ressources magiques à leur disposition. Le monde sorcier ne savait rien de lui, comme s'il s'était effacé après cette nuit fatidique. Finalement, leurs recherches les menèrent dans un endroit inattendu, dans le monde moldu. Après de longues et pénibles semaines d’investigation, ils le retrouvèrent… dans un asile.

Lorsqu’ils entrèrent dans l’établissement, leur cœur se serra à la vue de ce lieu déshumanisant, aux murs gris et aux fenêtres barricadées. Des moldus aux regards vides, perdus dans leurs propres délires, erraient dans les couloirs. L’air y était lourd, oppressant.

« Chambre 302, » leur avait dit l’infirmière. C’était là qu’ils trouveraient Harry.

Ils s’approchèrent de la porte, le cœur battant à tout rompre, craignant ce qu'ils allaient découvrir. Lorsqu’ils entrèrent, ils furent accueillis par une vision cauchemardesque. Harry était assis sur un lit, ses cheveux en bataille, ses yeux vides fixant un point invisible sur le mur. Son visage, autrefois si vivant, n'était plus qu'une ombre de ce qu'il avait été. Il ne les vit même pas entrer.

« Harry… » murmura Severus, la voix brisée, comme s’il espérait encore une réaction, un signe que tout pouvait redevenir comme avant.

Tom, qui d'ordinaire gardait toujours son sang-froid, s'avança à son tour, la gorge serrée. « Harry, c’est nous… on est là maintenant. Tout est terminé, nous sommes là. »

Mais Harry ne bougea pas. Il était complètement dérangé, perdu dans un monde de souffrance et de folie où leur amour n’avait plus aucun sens. Les sortilèges, la trahison, la perte de ses enfants, tout cela l’avait détruit. Severus s'approcha, posant une main tremblante sur son épaule. À ce contact, Harry tourna doucement la tête vers lui, mais son regard resta vide, sans reconnaissance, comme s’il ne voyait qu’un étranger.

Severus se mordit la lèvre pour contenir ses larmes. « Nous t'avons cherché partout, Harry… on est désolés. Tellement désolés. »

Tom, les poings serrés, regarda la scène, sentant sa rage monter. Pas contre Harry, mais contre eux-mêmes, contre Dumbledore, contre tout ce qui avait conduit à cette tragédie. Ils avaient été aveugles, et maintenant, ils payaient le prix ultime : ils avaient perdu Harry, pas physiquement, mais mentalement, émotionnellement. Il n’était plus que l’ombre de l’homme qu’ils avaient aimé.

Leur lien d’âme sœur n’avait plus d’importance. Ce qu’ils avaient autrefois partagé, ce lien magique et sacré, avait été brisé bien avant qu'ils ne s'en rendent compte.

« On va te sortir d’ici, » murmura Tom d’une voix dure. « On va te ramener à la maison. »

Mais en leurs cœurs, ils savaient que cette maison ne serait plus jamais complète.

Fanfiction - Âmes Fracturées (Suite)

Après avoir réussi à sortir Harry de l'asile, Severus et Tom se retrouvèrent dans une réalité déformée par leur culpabilité et leur désespoir. Harry, bien que physiquement présent, était perdu dans les méandres de son esprit, balançant entre des souvenirs heureux et des visions cauchemardesques. Ils savaient qu'il leur fallait agir rapidement.

Severus, en tant qu'expert en potions, s'était plongé dans ses recherches, cherchant désespérément une potion qui pourrait aider Harry à retrouver son équilibre. Ils se retrouvèrent dans le laboratoire de Severus, entourés de flacons et de livres poussiéreux, la tension palpable entre eux.

« Il doit y avoir quelque chose ici, » murmura Severus, feuilletant des pages jaunies par le temps. « Une potion pour stabiliser son esprit, pour l’aider à revenir à nous. »

Tom, de son côté, observait Harry, assis sur une chaise, le regard perdu dans le vide. Parfois, des éclairs de magie incontrôlable jaillissaient de lui, faisant trembler les murs de la pièce. Les crises étaient fréquentes et de plus en plus violentes, des éclats de lumière et des bruits sourds remplissant l'air, rappelant à Tom la puissance d'Harry, mais aussi sa vulnérabilité.

« Severus, il n’a plus le contrôle, » dit Tom, l'inquiétude se lisant sur son visage. « Chaque fois qu’il est perdu dans ses pensées, la magie se déchaîne. Nous ne pouvons pas le laisser comme ça. »

Severus releva les yeux de son livre, l'air grave. « Je sais. Nous devons agir rapidement. Je pense qu’il existe une potion d’ancrage qui pourrait l’aider à retrouver le contact avec la réalité. Mais elle nécessite des ingrédients rares, et nous n'avons pas le temps de chercher partout. »

Tom se mordit la lèvre, cherchant une solution. « Nous devons nous rendre à Pré-au-Lard. Hagrid a peut-être quelque chose qui pourrait nous aider. »

Sans attendre, ils prirent la décision de se rendre à la cabane de Hagrid, dans l’espoir de trouver les ingrédients nécessaires. Le chemin était parsemé d’angoisse, chaque pas les rapprochant d’un avenir incertain. L’état de Harry se détériorait de minute en minute, et ils savaient que chaque seconde comptait.

Une fois arrivés, Hagrid les accueillit avec son habituel sourire chaleureux, mais son expression changea rapidement en voyant l’état de Harry. « Qu’est-ce qui s’est passé, alors ? » demanda-t-il, inquiet.

« Nous avons besoin d'aide, Hagrid, » répondit Severus, la voix tremblante. « Harry… il n’est pas lui-même. Nous devons lui donner une potion pour l’aider. »

Hagrid hocha la tête, prenant conscience de la gravité de la situation. « Entrez, entrez ! J’ai quelques ingrédients que je pense pouvoir vous aider. »

Ils se précipitèrent à l'intérieur, tandis que Hagrid fouillait dans ses réserves. Harry, assis à l'écart, semblait perdu dans ses pensées. Parfois, un frisson de magie émanait de lui, secouant les objets autour de lui.

« Hagrid, il a besoin de nous maintenant, » insista Tom, se penchant près de Harry, tentant de capter son attention. « Harry, écoute-moi. Nous sommes là. »

Mais Harry ne réagissait pas, perdu dans un monde de tourments. Sa magie pulsait autour de lui, créant une aura chaotique. Severus, concentré sur les ingrédients, n’avait pas le temps de s’arrêter. Hagrid, après avoir trouvé les bons ingrédients, commença à les préparer.

« Il faut que tu te concentres, Harry, » dit Severus d’une voix douce mais ferme. « Prends ma main. Laisse-nous t’aider. »

Soudain, Harry revint à lui avec un regard désespéré, ses yeux brillants de douleur. « Pourquoi m’avez-vous fait ça ? Pourquoi avez-vous tué mes bébés ? » hurla-t-il, sa voix brisée par la colère et le chagrin.

La pièce se figea. Tom et Severus échangèrent un regard accablé, la vérité de la situation leur frappant comme un coup de poing. La perte des enfants qu’ils avaient tous trois créés ensemble les hantait, et maintenant, entendre Harry crier cette vérité était comme une lame en plein cœur.

« Harry… je… » commença Tom, mais les mots restèrent bloqués dans sa gorge.

« Vous m’avez abandonné ! » continua Harry, la douleur se mêlant à sa colère. « Vous êtes restés ensemble, et moi, je suis resté là, seul ! Vous avez détruit tout ce que nous avions ! »

Severus, le cœur lourd, tenta de s’approcher. « Nous n’avons jamais voulu que ça arrive, Harry. Nous avons fait des erreurs, mais… »

« Des erreurs ? » Harry rit, un rire amer et déchirant. « Vous avez tué mes bébés, et vous parlez d’erreurs ? »

Les larmes coulaient sur ses joues alors que sa magie explosait autour de lui, provoquant des tremblements dans la cabane. Severus, réalisant l’intensité de la douleur de Harry, tenta de le calmer.

« Harry, calme-toi. Nous sommes là pour t’aider, mais tu dois nous faire confiance, » implora-t-il.

« Pourquoi devrais-je vous faire confiance ? » hurla Harry, la colère le consumant.
« Vous avez tout détruit ! »

Alors que la tempête émotionnelle continuait de faire rage, Hagrid, bien que désemparé, approcha prudemment.
« Harry, je suis là. Je veux t’aider, vraiment. »

Finalement, au milieu de son chagrin, un éclat de lucidité traversa les yeux de Harry.
« Je suis désolé… je ne voulais pas… » murmura-t-il, sa voix se brisant à nouveau.

Severus se pencha, prenant doucement la main de Harry.
« Nous allons t’aider, Harry. Nous allons réparer cela ensemble. »

Tom s'agenouilla à côté d'eux, un mélange de douleur et de détermination sur son visage.
« Tu es notre âme sœur, Harry. Nous ne pouvons pas te perdre. Nous ferons tout ce qu'il faut pour te ramener. »

Ensemble, ils tentèrent de le réanimer, mais la route serait longue et semée d'embûches. Harry avait besoin de temps pour retrouver son équilibre, et ils étaient déterminés à l'aider, coûte que coûte.

 

Alors qu'ils tentaient de le convaincre de revenir à eux, une ombre apparut dans la pièce. La Mort, vêtue d'une robe sombre et mystérieuse, émergea lentement, son aura captivante mais effrayante. Elle se tourna vers Harry, un sourire énigmatique sur ses lèvres.

« Harry, mon cher, tu es et as toujours été mon maître, » dit-elle d'une voix douce et réconfortante.

« Viens avec moi, et rejoins tes enfants. Ils t'attendent. »

Les yeux de Harry s'illuminèrent un instant à la mention de ses enfants, mais la douleur de la perte se mêla rapidement à une colère amère. Tom et Severus, réalisant la gravité de la situation, s'interposèrent entre Harry et la Mort.

« Non, Harry, ne l'écoute pas ! » supplièrent-ils à l'unisson, leurs voix pleines de désespoir.
« Nous pouvons encore réparer ce qui a été brisé. Reste avec nous ! »

Mais Harry, perdu dans ses pensées tourmentées, secoua la tête, les larmes coulant sur ses joues.
« Je ne peux pas rester ici, » murmura-t-il, le cœur lourd. « Je veux être avec eux. »

Alors que la Mort tendait la main vers Harry, Tom et Severus se rapprochèrent encore plus, leur détresse palpable. « Harry, non ! » cria Tom, sa voix étreinte par la peur. « Nous t'aimons ! Nous sommes désolés pour tout ce qui s'est passé. Ne pars pas ! »

Mais Harry, en proie à une tempête émotionnelle, ne pouvait ignorer l’appel réconfortant de la Mort. Chaque pas qu’il faisait vers elle était une lutte entre son cœur brisé et son besoin de rédemption. Il se retourna une dernière fois vers Tom et Severus, la tristesse reflétée dans ses yeux.

« Vous ne comprenez pas… » murmura-t-il, sa voix à peine un chuchotement.
« J’ai souffert pendant si longtemps. Je ne peux plus vivre dans cette douleur. Je veux être avec mes enfants. »

Severus, accablé, tenta une dernière fois de le ramener. « Harry, tu es plus fort que ça. Rappelle-toi de tout ce que nous avons partagé. Nous avons le pouvoir de créer un avenir ensemble. Nous t’aimons. »

À cet instant, la Mort, comme si elle avait anticipé ce moment, approcha un peu plus, enveloppant Harry de son ombre.
« Viens, Harry. Laisse ta souffrance derrière toi. Tes enfants t’attendent avec impatience. Tu n’as plus à lutter. »

Le cœur de Harry se serra alors qu'il contemplait le choix devant lui. Il se souvint des jours heureux passés avec Tom et Severus, des rires partagés, de l’amour qui les avait unis, mais ces souvenirs étaient maintenant ternis par la douleur et la trahison. Il ferma les yeux, la tempête dans son esprit se calmant lentement.

Tom, désespéré, se précipita vers Harry, attrapant son poignet dans une étreinte protectrice.
« Non, Harry ! Je t’en prie, ne fais pas ça ! Je ne te laisserai pas partir ! »

La détermination dans sa voix résonna, un appel désespéré à l’amour qu’ils partageaient. Severus, avec une vulnérabilité qu’il n’avait jamais montrée, se joignit à eux, ses mains entourant celles de Harry.

« Nous avons perdu tant de temps, Harry. Ne laisse pas la Mort te séduire avec de fausses promesses. Nous pouvons surmonter cette douleur ensemble. Nous pouvons tout reconstruire. »

Le regard d'Harry, partagé entre l'envie de rejoindre ses enfants et la promesse d’un avenir avec Tom et Severus, vacillait. La Mort, d’un mouvement gracieux, lui murmura à l’oreille,
« Choisis la paix, Harry. Choisis le réconfort. Tes enfants t'attendent. »

Finalement, Harry baissa les yeux, une larme roulant sur sa joue. « Je… » commença-t-il, mais les mots se coinçaient dans sa gorge, entre le besoin d’évasion et l’amour qu’il ressentait encore pour ses partenaires.

Severus, pressentant le dilemme, luttait pour rester calme. « Nous t’aimons, Harry. Nous ne te laisserons jamais. Même si tu choisis de partir, sache que notre amour pour toi ne mourra jamais. »

Les mots de Severus résonnèrent dans l’esprit de Harry. L'idée de quitter Tom et Severus pour toujours lui était insupportable. La Mort, réalisant que son emprise sur Harry commençait à faiblir, intensifia son aura, tentant de le séduire à nouveau.

« Rejoins-moi, Harry. Tu n’as plus besoin de souffrir. Avec moi, il n’y a que la paix. »

Dans un dernier effort, Harry leva les yeux vers Tom et Severus. Leurs expressions de désespoir et d’amour inconditionnel s’imprimèrent dans son cœur, et il comprit à quel point leur lien était précieux, malgré tout ce qu’ils avaient traversé.

Harry ferma les yeux, respirant profondément. « Je… je choisis… » murmura-t-il, son cœur battant à tout rompre.

« Harry, non ! » cria Tom, mais l'ombre de la Mort l’entoura de plus en plus, prête à l'emporter. Harry sentit une chaleur enveloppante, l’amour de Tom et Severus pulsant à travers lui, ancrant son esprit dans la réalité.

« Je choisis la vie ! » hurla Harry, la voix pleine de défi, alors qu'il brisait l'étreinte de la Mort. Les murs de la pièce tremblèrent sous l’intensité de sa magie, une onde d'énergie jaillissant de lui, repoussant l’ombre.

« NON ! » s’écria la Mort, sa voix résonnant comme un tonnerre. Mais avant qu’elle puisse agir, la lumière de Harry se déchaîna, le protégeant des ténèbres qui tentaient de l'engloutir.

Les yeux de Harry s'illuminèrent alors qu'il réalisait la force de son choix. « Je suis vivant ! Je suis avec eux ! » cria-t-il, déterminé.

Finalement, dans un ultime éclat de lumière, la Mort recula, son visage déformé par la colère et l'étonnement.
« Cela n’est pas fini, Harry. Je reviendrai pour toi, » murmura-t-elle avant de disparaître dans un souffle.

Harry, haletant et tremblant, regarda Tom et Severus, leurs visages marqués par la douleur et la peur. « Je… je suis désolé pour tout, » dit-il, les larmes aux yeux. « Je ne voulais pas partir. »

Tom s’approcha, prenant son visage entre ses mains, ses yeux brillants de soulagement. « Tu es ici, et c’est tout ce qui compte. Nous t’aimons, Harry, et nous serons là pour toi, peu importe ce qui arrive. »

Severus hocha la tête, étreignant Harry avec force. « Nous allons surmonter cela ensemble. Nous sommes plus forts ensemble, et nous allons reconstruire notre vie. »

Les trois hommes se rapprochèrent, formant une bulle de chaleur et d’amour dans ce monde brisé. Ils savaient que le chemin serait difficile, mais l’unité de leurs âmes, même blessées, les guiderait vers un avenir qu’ils pourraient créer ensemble. Ils avaient fait face à l'obscurité et, ensemble, ils allaient braver toutes les tempêtes qui viendraient.