
L'oméga frileux de Gellert
La perception des omégas, par la société, était emplie de préjugés. Ils sont plus faibles, magiquement et physiquement, que les alphas. Ils sont incapables de se débrouiller seul. Ils n'avaient aucune aspiration en dehors de la fondation d'une famille et d'un foyer. Leur santé est plus fragile. Ils sont des soumis naturels.
En somme, en fonction de l'alpha, un oméga est soit une charge à éviter ou se débarrasser, soit un homme ou une femme au foyer, soit un jouet.
Gellert pouvait vraiment se vanter d'avoir trouver la perle rare des omégas, qui cassait tous les codes. Il avait trouvé dans son pendant de genre, un total égal. Et il adorait ça. Il aimait son oméga de chaque fibre de son être. Et attention si jamais il entendait Gellert évoquer, à son encontre, le moins préjugé de la société. Il était certain de passer la nuit, et probablement les suivantes, sur le canapé, si ce littéralement dehors.
La plupart du temps, Gellert était même en total désaccord avec toutes ces discriminations. La seule exception se produisait en hiver. C'était à cette saison que la seule faiblesse physiologique de son oméga se manifestait. Albus était très frileux.
Au moindre signe de température basse ou négative, de neige ou même de courant d'air frais, Albus se recouvrait de plusieurs couches vestimentaires. Bonnet, écharpe, double paire de chaussettes, des maillots sur des chemises sur des pulls, ... Tout y passait.
Cela amusait énormément Gellert, quand cela ne le frustrait pas, quand Albus refusait de retirer toutes ses couches pour faire un câlin, sous prétexte d'avoir froid.
Dès qu'il revenait dans leur appartement, il était sûr de retrouver Albus, dans leur canapé ou leur lit, avec une couverture sur les jambes (en plus de leur couette doublée, pour le lit), un bon feu ronflant dans la pièce, un chocolat chaud dans les mains et une petite assiette de biscuit à côté. C'était chaque fois un fort contraste avec le comportement habituelle d'Albus, qui ne restait jamais en place. Gellert se moquait souvent que si Albus le pouvait, il hibernerait pour pouvoir recommencer à s'agiter au début du printemps.
Albus lui pardonnait toujours ses moqueries, quand son compagnon le rejoignait sous la couverture, pour le réchauffer et qu'ils se nichaient contre les glandes odorantes de l'autre et passaient le reste de la soirée à se parfumer et se câliner. Alors autant Gellert pouvait rire de son oméga, en hiver, il adorait qu'il soit comme ça, car ils pouvaient alors se blottir et il pouvait passer toute sa soirée avec son compagnon dans ses bras et l'odeur d'Albus envahissant ses sens.