Fourchelang de Noël

Harry Potter - J. K. Rowling
M/M
G
Fourchelang de Noël
Summary
Alors qu'il sort d'un réveillon exténuant où il a encore fait des ronds de jambes, Tom Riddle fait face à un cadeau inattendu...Fic de Noël, tout en légèreté ! (Je crois XD)
Note
Bonjour, bonsoir !Que vous dire à part Joyeux Noël ?Bonne lecture, navré des fautes !

Ça avait été une longue journée…

Et même une longue nuit.

Tom Riddle ouvrait lentement les boutons de sa robe de soirée dans la chambre prêtée par Abraxas pour cette nuit de Noël. Plus que fatigué, le futur grand mage noir du Royaume-Uni – en tout cas se voyait-il un jour ainsi – fit glisser la soie sauvage de ses épaules et fit bien attention à glisser le vêtement sur un cintre en bois. Il avait loué cette tenue, pas question de ne pas la rapporter et de l’abîmer avant d’avoir récupéré son argent. Il en gagnait bien trop peu pour le moment en travaillant chez Borgin and Burkes.

Le pantalon suivit, ainsi que la chemise. Il attrapa rapidement son pyjama et se dirigea vers la salle de bains pour un peu de détente sous l’eau chaude. En dehors, la neige tombait lentement, couvrant le balcon de son manteau blanc. Tom savait déjà quel froid il devrait affronter en retournant au travail, le lendemain. Content néanmoins que la boutique soit fermée pour le vingt-cinq décembre.

Son vingt-quatre décembre avait été lassant, faute de meilleur mot. Ce n’était certainement pas dans un magasin de Knockturn Alley que des clients viendraient dépenser leur gallions dans l’espoir d’un bon cadeau de Noël à leurs proches. Tom lui-même ne ferait pas l’erreur de croire qu’une bonne surprise se cacherait dans les rayons, l’idée du siècle. Entre objets maudits, louches ou si entourés de magie noire qu’un novice se brûlerait les doigts et les mains, aucune marchandise n’était digne d’un présent pour un être aimé. Pourtant, Tom avait dû rester derrière le comptoir, à attendre le chaland. En vain. Au moins avait-il pu finir de se cultiver en paix, avec un livre douteux sur la magie de sang.

Puis Tom s’était préparé pour le bal des Malfoy. Sourire, faire preuve d’affabilité alors que plus le temps passait, plus il avait envie de juste voir les gens plier genoux devant lui et se taire. Il avait fait un tas de ronds de jambes, s’était même laissé caresser les bras et les épaules par des personnes absolument indignes de poser la main sur lui. Tom devait subir, encore et encore. Un jour, cela ne serait plus. Puis cela aurait plus toujours être plus horrible et embarrassant, il en était conscient.

Se séchant, Tom se contempla dans l’un des miroirs de la salle d’eau. Il avait maigri, chose à laquelle il s’était attendu, au vu de ses conditions. Son appartement miteux, ses vêtements corrects en apparence. La nourriture venait souvent après ses lectures, bien qu’il ait en horreur l’impression qu’il ne mangeait pas assez. Il devait prendre soin de lui, personne ne le ferait à sa place. Il devait encore se renforcer et pour cela, la magie, sa meilleure alliée, lui montrerait le chemin. Cela avait déjà commencé. Tom enfila juste son bas de pyjama, comme il faisait bien chaud dans les appartements de sa chambre d’invité et revint à la chambre.

L’idée qu’il allait pouvoir dormir dans un lit aussi confortable l’aiderait à supporter le temps jusqu’à la prochaine fête organisée par l’un de ses suivants.

Sauf que… Tom s’arrêta sur le seuil, surpris. Il n’avait pas senti de variation de magie dans la pièce, il avait fermé les portes à clé lui-même, avec un sort assez redoutable pour faire savoir qu’il n’admettrait aucune perturbation.

Alors comment cet homme assis sur son lit était-il entré ?

« Oh, mon cadeau de Noël ! »

L’homme en question se leva vivement et l’approcha, alors que choqué, les bras ballants, Tom se retrouva finalement avec cet inconnu contre son corps. Il nota qu’il ne ressentait aucune répulsion tout en essayant de sortir de son état inattendu. Il fallait dire qu’il n’avait encore jamais entendu le Parselmouth d’une autre personne que lui ou son oncle désormais décédé. Tom pensait même l’avoir rêvé alors que l’homme, plus petit que lui, frottait sa joue contre son épaule nue.

Ce qui le poussa enfin à attraper l’inconnu par les bras pour l’obliger à reculer. L’homme fit une moue – étonnamment ravissante – et attendit sagement pendant que Tom l’inspectait attentivement. Des cheveux noir de jais en bataille, qui partaient réellement dans tous les sens, des yeux d’un vert saisissants, des taches de rousseur qui soulignaient son regard sur les pommettes. Une peau bronzée, des lèvres roses et légèrement pulpeuses. Une silhouette fine, un poil trop maigre mais certainement athlétique.

Des menottes aux poignets, reliées par une longue chaîne argentée qui pendait jusqu’aux genoux de l’inconnu. Une sorte de collier bien large qui couvrait le cou fin, ne l’empêchant pas de voir comme… un suçon ? bien noir en dessous. Comme vêtement, une sorte de toge rouge, retenue par une ceinture en or. Pieds nus. Et bon sang…

« Qui es-tu ? »

« Ton futur. Tu m’as dit de ne pas te dire mon prénom, par précaution. »

Tom fronça les sourcils, sans être capable de lâcher l’individu qui semblait fou et lucide à la fois. Un sourire se forma sur ses lèvres adorables et Tom ressentit une violente envie de les embrasser. Et pas que cela… Il inspira profondément.

« Explique-toi, et vite. »

« Tu ne changes pas, ici ou dans le futur. »

Il y eut un doux rire. Tom resserra sa prise, espérant laisser une marque. Espérant faire peur aussi ? Difficile à dire. L’inconnu reprit avec un air tendre. Le genre que l’on n’avait jamais eu envers lui. Tom sentit son cœur battre plus vite.

« Tu m’as envoyé dans le passé pour qu’on fête Noël ensemble. Dans mon présent, tu es obligé de t’absenter alors que tu ne m’as jamais laissé seul pour cette date. Alors tu as trouvé cette solution. Je suis avec toi et tu peux quand même faire ce que tu as à faire. »

«  »

Tom ne sentait aucun mensonge de la part de l’homme, il était sans fard, comme nu devant lui. Une de ses mains quitta l’un des bras de l’individu et ses doigts vinrent frotter la trace noire juste là où le collier le permettait. L’homme ferma les yeux avec confiance, comme s’il n’avait réellement rien à craindre de lui.

« Donc je suis celui qui t’as fait ceci. »

« Bien sûr. Personne d’autre que toi ne peut me marquer. »

Tom jeta un œil au bras gauche, dénudé. Il avait pensé à une certaine marque pour fédérer ses suivants, pourtant l’homme ne la portait pas. Cependant, si celui-ci était son amant attitré et très clairement, cela devait être le cas comme il sentait sa propre magie sur le collier, alors le tatouage qu’il avait en tête était obsolète et gâcherait même la beauté de ce jeune brun. A qui il donnait vingt ans, au mieux.

Quand celui-ci rouvrit les yeux, Tom tenta d’entrer dans son esprit, pour se retrouver justement face à cette marque qu’il avait imaginé. Le serpent lui siffla dessus de ressortir de suite. Il reconnut sa propre voix, un peu plus grave tout de même et s’en alla sans demander son reste. L’inconnu lui sourit encore.

« Il a pensé à tout, même s’il était pressé. En même temps, il se connait très bien lui-même, pas vrai ? »

Tom esquissa un sourire un peu froid.

« Quitte à t’envoyer à moi, il aurait pu me donner des clés pour avancer plus vite. Mais je suppose qu’il ne veut pas changer le cours des événements. »

« Il ne supporterait pas que je ne vous appartienne plus. Il préfère encore vivre des moments très… difficiles, dirons-nous. »

A ce point ? Cet amant valait à ce point la peine ? Tom voulait bien le découvrir. Cependant, il se sentait encore méfiant et il n’était pas certain de pouvoir faire confiance. Alors que l’inconnu était si honnête envers lui. Que le Parselmouth assurait qu’il l’était encore plus. Il serra l’une des menottes, sentit encore sa magie à l’intérieur, bien que plus noire, plus étouffante d’une certaine façon. Dans ce futur, il était encore plus puissant, il le ressentait.

De la gorge, Tom descendit ses doigts sur le torse vêtu de l’inconnu. La toge était en soie d’Acromantula, fine et soyeuse. Il avait donc les moyens de vêtir ce qui était à lui avec les objets les plus onéreux qui soient. Au moins pouvait-il se dire qu’il avait atteint la richesse et le pouvoir. Bien qu’il n’ait aucune idée de ce que représentait ce pouvoir.

« Veux-tu bien me faire l’amour toute la nuit, Tom ? Ton futur toi a promis que tu le ferais. »

Tom eut envie de ricaner à cette réplique. Bien qu’il soit logique qu’une part de lui pense qu’il avait bien le droit de faire promettre à une autre part d’exaucer les souhaits de leur amant.

« Ce serait cela ton cadeau de Noël ? Que je te prenne jusqu’à plus soif ? »

L’inconnu revint contre lui avec un sourire… mignon.

« J’aurais toujours faim et soif de toi, mon roi. »

Aussi absurde que ça puisse être, Tom sentit son corps réagir à cette déférence, bien qu’il ne soit resté stoïque depuis le début en vérité, le Parselmouth sur la langue de son amant l’avait déjà émoustillé. Bien qu’il ne sût pas comment celui-ci pouvait le parler. Serait-il son enfant ? Lui, futur Lord Voldemort serait assez tordu et hédoniste pour coucher sa progéniture et se glisser entre ses cuisses ?

Tom pouvait s’avouer que s’il avait fait un aussi bel enfant, oui, peut-être n’aurait-il pas su éviter de le séduire et l’attacher à lui à jamais. Il saisit le menton de l’inconnu… De l’amant… Ca, par contre, ça serait irritant.

« Donne-moi une manière de t’appeler. »

Comme s’il avait donné une autorisation, les mains de l’amant se levèrent et caressèrent son visage. Ce fut comme un baume sur son esprit et une brûlure pour son corps désormais avide. Son futur rit alors que lui venait sans doute une idée de nom et il siffla presque contre ses lèvres.

« Bien que ce soit le nom d’une déesse, je crois que Niké conviendrait bien. »

Tom l’embrassa. Niké fondit contre lui, déjà si souple, à l’écoute de tout ce qu’il lui ferait. Sans mal, Tom le souleva, le trouvant bien trop léger pour que ce soit sain et les conduisit vers le lit. Son amant finit à plat sur les draps encore bien droits et Tom put voir qu’en dessous de cette toge, il ne portait rien du tout. Son sang s’échauffa de plus belle, si bien qu’il avait du mal à se reconnaître.

Certes, Tom avait toujours été avide de tout. De puissance, de force, de nourriture… Mais de sexe, c’était assez nouveau. Pour avoir essayé après être sorti de Poudlard, il avait pu penser que cela ne lui servirait que comme arme, que pour gagner des personnes qui ne jureraient que par son charme et sa belle apparence. Face à cet homme cependant… Il voulait s’enfouir dans ce corps, sous cette peau, se réunir, ne jamais s’en départir. Sans que cela n’ait réellement de sens, sans qu’il ne puisse demander pourquoi parce que Niké ne répondrait pas. Obéissant à ses ordres futurs, pour qu’un jour, il puisse l’obtenir et le garder.

Tom défit la ceinture dorée et la jeta au sol sans s’occuper d’où elle tomberait. Puis il attrapa un pan de la toge et tira, tira. Il vit l’amant soulever les reins, dévoilant encore une fois que plus rien ne le cacherait ensuite et Tom put voir tout cet épiderme nu rien que pour lui. Orné de diverses cicatrices, qui parlaient du fait qu’il aurait pu perdre cet être. Une vague irritation monta en lui, qui retomba comme un soufflé alors que Niké écartait les cuisses, s’offrant franchement à son regard.

« Suis-je un beau cadeau, Tom ? »

« Je te répondrai une fois que je t’aurais vraiment goûté. »

Sa voix était plus épaisse. Tom vint surplomber l’amant – SON amant – et l’embrassa encore. Si pendant le premier baiser, il ne l’avait pas remarqué, à présent il notait que celui-ci avait un goût de chocolat noir et de groseille. Il suça sa langue en enfouissant une main dans ses mèches sauvages. Niké obéit à l’ordre silencieux, se cambrant sous lui. Sa bouche atterrit le long de la mâchoire, qu’il mordilla, déjà frustré par le fait qu’il ne pourrait marquer cette gorge qui semblait délicieuse. Son futur lui était partageur avec son ancien lui… Mais jusqu’à un certain point. Tom eut envie de le maudire tout bas en poursuivant son exploration.

Bientôt, il fut aussi nu que son amant, leurs corps se frottaient l’un contre l’autre et jamais Tom n’avait eu besoin de quelqu’un. Si profondément qu’il savait que s’il n’obtenait Niké dans les minutes qui suivaient, il détruirait une partie du monde. Son amant le surprit alors en le poussant à finir sur le dos, curieux Tom laissa faire jusqu’à ce qu’il se trouve face à l’érection de Niké tandis que celui-ci déposait déjà des baisers sur sa verge tendue.

Tom n’avait jamais fait cela, pour personne. Pourtant, sa bouche saliva à l’idée et il lécha la hampe de son amant après lui avoir bien saisi les hanches. Niké gémit contre son sexe, le confortant dans son choix. De toute façon, celui-ci devait savoir que Tom était encore assez novice à la matière, que simplement, il ne manquerait pas de volonté ou d’ingéniosité.

A chaque coup de langue, Niké gémissait, se trémoussait, lui en donnait plus. Assez tôt plongé dans la bouche de son amant, Tom dut faire un véritable effort mental pour ne pas se laisser aller à juste profiter du plaisir. S’il manquait d’entraînement, ce n’était certainement pas le cas de Niké qui touchait exactement où il fallait, avec la dextérité d’un amant qui aurait exploré mille fois son corps et l’aurait adoré et vénéré encore et encore.

Presque jaloux de son futur lui, Tom se reprit pour enfin oser toucher à cet endroit qui lui faisait de l’œil depuis que Niké avait écarté les cuisses. Son index effleura la zone plissée, il s’étonna en retenant encore son orgasme que la zone soit comme humide.

« Tu t’es préparé pour moi, Niké ? »

« Hum… Oui… Juste un peu. »

Juste un peu ? Tom poussa pour sentir les chairs se serraient autour de son doigt et comprit. Du lubrifiant mais pas plus. Tom le remercia de l’attention d’un petit baiser sur une fesse et poussa encore. Son amant frissonna au-dessus de lui. L’air chaud de la pièce paraissait frais sur son érection après la chaleur humide de la bouche de Niké. Cependant, Tom ne l’encouragea pas à reprendre.

« Alors tu aimes que je te prépare ? Ou tu aimes que je te prenne avec juste assez pour qu’il y ait un peu de douleur ? »

« Les deux… Mais si tu veux qu’on tienne toute la nuit… »

« Je comprends. »

Allait-il réellement le faire toute la nuit ? Tom se savait en forme mais la journée… En fait, il avait assez oublié sa fatigue de la journée et de la nuit à cause de cette apparition ensorcelante. Il parierait qu’il en était de même pour son lui futur. Que poser les yeux sur leur amant suffisait pour qu’il soit prêt.

« Avons-nous beaucoup de jeux, au lit ? »

« … Oui… Je suis tout ce que tu veux que je sois… »

Tom hésita, puis osa. Après tout, il voulait savoir et la réaction de Niké lui en apprendrait long. Et cela même s’il était presque hypnotisé par la manière dont le corps de son amant acceptait son intrusion.

« Il t’arrive de m’appeler papa, alors ? »

L’enveloppe charnelle au-dessus de lui frémit encore et Tom sentit que Niké le regardait comme il pouvait. Son regard bleu se confronta aux iris vert foncé, presque noir à cette heure.

« Tu veux ça… papa ? »

Bordel, avec une voix si innocente, en plus. Tom tordit son index assez bien sans le vouloir sous le coup de l’émotion pour faire crier son amant. Il inspira profondément pour ne pas jouir, oh non, pas maintenant. Cependant, il retira son index et étala Niké sur le dos, pour le couvrir de son corps. Niké lui sourit paresseusement et passa ses jambes autour de sa taille. Tom pouvait presque goûter son entrée avec son gland.

« Alors je le suis ? »

« Je suis tout à toi, papa, prends-moi. »

Tom se vit obéir tandis que sa pensée essayait de rattraper le train, train qu’il manqua une première fois alors qu’il pénétrait ce corps si serré mais qu’il avait fait pour lui-même. Niké gémit fort en dessous de lui, le serra contre son corps. La bouche de Tom buta contre l’argent du collier et cacha son bruit de plaisir. Il s’enfonça jusqu’au bout, persécuté par l’idée qu’il était enfin à sa place, dans cet être aussi avide de lui qu’il l’était de son amant.

Ses premiers mouvements furent approximatifs. Niké lui montra.

Niké se tendit pour lui.

Niké cria pour lui.

Tom en jouit, maudit presque cette défaillance alors que son amant semblait ravi de le voir tomber avant lui, lui confiant qu’il était celui qui avait toujours le plus d’endurance. Tom comprit qu’il allait aller à la bâtir dès cette nuit.

Tom prit et reprit.

Niké s’offrit à chacune de ses envies.

« Papa, papa, oui, là… »

Le suppliant toujours quand il touchait le bon point.

Parfois Tom se fit un honneur de l’éviter, pour le plaisir de plus de supplications.

Les draps furent salis, la commode et la table ronde également.

Tom essayait de ne rien oublier, au contraire, chaque endroit, chaque détail comptait.

Quand ils tombèrent de nouveau dans le lit, solidement accrochés l’un à l’autre, Tom s’endormit sans même le comprendre, après ce qu’il pouvait bien appeler la meilleure baise de sa vie.

 

 

Ce qui le réveilla, ce fut l’absence d’un poids contre son corps. Tom ouvrit les yeux, pas aussi alerte qu’il le désirerait. Niké était là, assis sur le bord du lit, le contemplant avec ce même air tendre que la veille. Tom tendit la main sans réussir à l’effleurer. Son amant posa sa paume sur ses doigts.

« Je vais bientôt rentrer. »

Cette annonce éveilla Tom tout à fait et il se redressa comme s’il allait trouver la menace qui allait lui enlever son amant. Pour saisir Niké par la chaîne en argent entre ses menottes, l’attirant vers lui, contre lui. Il ne rencontra aucune résistance, goûta de nouveau à la chaleur et la présence de ce corps doux contre le sien. Il glissa son nez juste derrière l’oreille de Niké qui lui caressa le dos puis la hanche.

« Je déteste devoir te laisser tout seul. C’était plutôt égoïste de ma part d’exiger de passer Noël avec toi. Je suis dé… »

« Non, ne t’excuses pas. Pas pour ça, tu m’entends ? »

Tom ne l’accepterait pas. Il caressa la joue de Niké, le poussa à le regarder. Ses émeraudes qui avaient été si lumineuses cette nuit. Non, pas question de les voir aussi éteintes à l’heure du départ.

« Tu me reviens, c’est tout ce qui importe. Grâce à toi, je sais que l’avenir me réserve de vraies bonnes choses et tu en fais partie. »

Niké le regarda encore bien quelques longues secondes avant de sourire, ses lèvres un peu abîmées par les nombreux baisers qu’ils avaient échangés. Entre autres choses. Tom les frotta un peu du pouce, préférant cette expression chez son amant.

« Je ne suis pas toujours un cadeau. »

« Je veux bien le croire. Tu m’ennuierais sinon. »

Là, Niké éclata de rire. Tom sourit à son tour, arrogant et narquois tout à la fois. Pour souffler enfin.

« Tu as été un bon cadeau de Noël, Niké. »

Voilà, là, même les yeux de son amant – de son fils – souriaient.

« Merci, papa. »

Tom l’attira pour un baiser, il avait encore si faim de cet être même si son corps protestait contre tout le sport qu’il avait pu effectuer cette nuit-là. Avoir un amant aussi torride, c’était de l’entraînement. Il se demanda si Niké avait mal, pourtant la question ne franchit pas ses lèvres. Si son fils avait mal, il se souviendrait de lui. Une pensée très appréciable, petite vengeance envers son futur lui. Il embrassa aussi le front de Niké, sentit quelque chose sous sa bouche mais ne vit rien.

Niké recula enfin, un son de cloche cristallin commençait à se faire entendre et celui-ci se pencha rapidement pour récupérer sa toge et sa ceinture. Puis il fit un dernier sourire alors qu’une brume l’entourait et semblait le dévorer.

« Oh, j’y pense, je suis fier de toi et je t’aime. Joyeux Noël ! »

Tom n’eut pas le temps de répondre à cela. Mais il comptait bien que son futur lui réponde à sa place.

 

 

— Niké, la déesse de la Victoire, rien que cela.

— J’ai vraiment pensé que ce serait approprié, ‘papa’.

Harry eut un sourire en coin quand Voldemort le jaugea de son regard perçant, rouge si rouge où celui de son ancien lui avait été bleu, d’un joli bleu en plus. Toujours nu, il abandonna sa tenue sur l’un des sièges et approcha son amant dans son plus simple appareil, orné des bijoux que celui-ci avait choisi pour lui.

— Je comprends mieux pourquoi les menottes. Il était si méfiant, il avait besoin que je semble en état d’infériorité. Facile à soumettre.

— Je ne faisais confiance à personne, encore plus quand il s’agissait de sexe. Les fois où je l’avais fait avant toi, j’avais un peu enivré mes ‘victimes’.

Harry finit à côté de son compagnon qui le délivra des menottes, puis du collier. Il put frotter son cou et ses poignets, ce qui lui fit du bien. Voldemort enserra lentement sa gorge, serra, à peine avant de le relâcher, son pouce s’attardant sur son suçon.

— Il a bien profité de toi.

— Je pense en avoir fait de même et que tu n’as pas à t’en plaindre. A moins que tu sois jaloux ?

— … Il a essayé de t’extirper des informations.

Harry sentit le bras de Voldemort serpenter autour de sa taille et le coller au corps tout habillé de son amant. Harry pouffa pendant ce temps.

— Oui, ‘papa’. Je suppose que c’est à cause du Parselmouth, comme tu m’as bien dit de ne pas parler anglais. Une raison à cela ?

— Tu es encore plus sexy quand tu parles notre langue commune.

Voldemort leva la main et effaça le dernier sort sur son lui, laissant sa cicatrice en forme d’éclair à nouveau visible. Elément crucial à cacher, qui en aurait dit bien trop sur le futur au jeune Tom Riddle.

— J’ai un message de sa part pour toi, Niké.

Harry roula les yeux que Voldemort l’appelle ainsi, même si ça lui évoquerait un bon souvenir.

— Je t’écoute, mais avant, dis-moi, tu ne devrais pas être déjà rentré, je crois.

— A cause des souvenirs, je suis revenu plus vite.

— Oh… Jaloux de toi-même ?

Harry sursauta à la claque sur ses fesses et éclata de rire. Pour s’accrocher à Voldemort après le transplanage qu’il n’avait pas vu venir. Le mage noir le renversa sur leur lit et Harry se rendit compte qu’il était le même que celui qu’il avait quitté quelques minutes plus tôt. Ou plutôt, la même structure. Son cœur se mit à battre plus vite, de joie et d’amour.

— Je vais te rappeler combien je sais bien prendre mon enfant, Harry.

Harry se lécha les lèvres en observant Voldemort se dévêtir. Il avait un peu mal et sans doute qu’il ne pourrait pas se lever du lit après cela, mais il relevait le défi.

— Encore envie que je t’appelle papa ?

— J’ai essayé de te faire venir au monde à cause de cela. Enfin, cela m’a appris l’endurance que tu aimes tant.

Ce fut le tour d’Harry d’être jaloux, ce que Voldemort devina sans peine au vu de son sourire. Alors comme pour le secouer, Harry écarta les cuisses et tendit les bras.

« Je suis tout à toi, papa, prends-moi. »

Voldemort siffla et lui sauta dessus, le poussant encore à rire.

— Oh, attends, un instant ! C’était quoi son message ?

Voldemort l’embrassa, le dévora, se glissa dans son corps, mélangeant si bien le plaisir et la douleur dans ses veines. Harry haleta en s’accrochant à cet homme qui était toute sa vie. Et alors qu’il rencontrait une fois de plus l’orgasme dans ses bras forts de cet être qui le connaissait trop bien, il l’entendit murmurer à son oreille.

« Joyeux Noël. »