Mon père en entendra parler !

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Mon père en entendra parler !
Summary
Voilà la phrase préférée de Drago Malfoy. Il la répète à tour de bras, inconscient peut-être, qu'il n'est pas le seul à avoir des parents aux bras longs. Très longs.
Note
Je m'éloigne encore des idées mentionnées dans les premiers textes... Un jour, peut-être, je concrétiserai l'écrit en un texte complet plutôt que des morceaux sans queue ni tête... En attendant, voici un petit plus pour débuter la nouvelle année. Rien de plus que de la simplicité à déguster avec un bon chocolat chaud ! Ou un thé ! Ou un café si vous préférez le café.

Si Dick et Cédric l'avaient appris de Dubois au détour d'une rangée à la bibliothèque, Jason en entendit parlé par Tim qui passa le mot à Cassandra. Aucun d’eux n’en fut ravie par le manque de fair-play que cela entrainait. Très vite, que chaque joueur de l’équipe de Serpentard possédait un Nimbus 2001 flambant neufs ne fut un secret pour personne. Elle ne plut à aucun joueur des autres équipes de l’école sans que les professeurs puissent dire quoi que ce soit puisque Poudlard autorisait les élèves à posséder leur propre balai dès leur seconde année. Harry étant la seule exception depuis un moment.
Malfoy fils n'était pas un saint et il s'avérait malheureux de constater que la pomme ne tombait pas loin de l'arbre ; avec un père aussi désobligeant que Lucius, Drago ne pouvait être mieux.

Des bruits de couloirs, la fratrie Wayne n'était pas la seule à s'indigner de la nomination du jeune Malfoy au poste d'attrapeur juste parce que son père offrit à chaque membre de son équipe des Nimbus 2001 flambant neufs aussi noirs que leur stupidité. Un don auquel les autres professeurs de leur école ne pouvaient pas y faire grand-chose non plus, rien n'interdisait une telle générosité. De quoi leur faire relater cette petite mésaventure d'une manière ou d'une autre - à comprendre avec plus ou moins d'insultes - dans leurs lettres hebdomadaires à Bruce et Alfred.

Richard n'était pas contre prêter son propre Nimbus 2001 à un membre de l'équipe de Gryffondor ou de Serdaigle sur les matchs où il ne concourrait pas... Mais ce n'aiderait que peu contre une équipe entière. L'acrobate savait bien qu'un balai ne faisait pas tout ; mettre un ignorant sur un balai volant flambant neuf augmenterait ses chances de gagner mais pas ses performances. Ce qui l'enquiquinait surtout était les demandes répétées de Rogue pour que l'équipe de Serpentard occupe le terrain à tous les créneaux disponibles pour former le jeune Malfoy. Laissant les trois autres équipes l'impossibilité de s'entrainer. Pour la première fois au cours de sa scolarité Richard eut des nombreux propos médisants sur l'équipe verte et argenté ; Cédric lui en prit sa température avant d'aller le raconter à Jason qui le relata à Cassandra, qui elle, le partagea à Tim. Ce dernier cru bon de mettre Damian dans la boucle via une lettre en maigre tentative de bien s’entendre. Son frère cadet ne trouva rien de mieux que de le cafter à Bruce et Alfred à la lecture.

Le monde, pourtant, ne s'arrêta pas de tourner au changement langagier de Richard Grayson, le saint de Poudlard.

Pour que trois semaines avant le premier match de l'année, à l'heure du courrier, la tranquillité de l’école ne soit perturbée par une large surprise. Au sens propre et figuré. Du genre, littéralement.

A la table des Serdaigle, Poufsouffle et Gryffondor, sept hiboux se posèrent à tour de rôles devant Dubois, Davis et Diggory, où, à sept reprises, les trois capitaines de Quidditch durent retirer sept paquets dont il ne fallait pas être devint pour en reconnaitre la forme de sept balais. Si cela ne suffisait pas, Madame Bibine dû recevoir de l'aide de ses voisins de table pour libérer chouette et hiboux venus lui délivrer plus d'une trentaine de balais.

Sur trois des quatre tables des maisons, les élèves se précipitaient autour des capitaines avec le besoin vital (et surtout viscéral !) de connaitre avant tout le monde la marque et l'année des balais réceptionnés. À la table des Serpentard, si l'on ne sifflait pas à l'injustice que Flint ait été oublié, les élèves tendaient aussi le cou, curieux de découvrir la marque et l'année des fameux balais réceptionnés. D'autant plus que le professeur Dumbledore n'allant pas à leur encontre, Dubois, Davis et Diggory ouvraient chacun fébrilement leurs paquets respectifs. Sous le papier kraft se dévoilèrent de magnifiques manches noirs au bois luisant. Tous des Nimbus 2001 flambant neufs, tout juste sorti de fabrication. Un pour chaque membre des trois équipes, dont une missive les priait d'en prendre soin et de les léguer aux futurs membres de leur équipe lorsque les membres actuels devront être remplacés. Une missive signée d'un somptueux A calligraphié.

Madame Bibine ne fut pas en reste avec des magnifiques Brossdur 7, Comète 260, Nimbus 2000 et Nimbus 2001, pour remplacer les ballais trop vieux et préparer les élèves à tout type des balais et surtout, tous types de vitesse. La lettre qui lui fut adressée lui assura que s'il lui en fallait d'autres ou plus pour ses cours, qu'elle n'hésite pas à renvoyer une liste.

Au milieu de ce capharnaüm, l’un des poursuiveurs de Poufsouffle se ratatinait un peu sur place. Les épaules basses et la moue digne d'un chaton pris en flagrant délit d'une bêtise, Alfred Pennyworth disputait à travers une lettre muette Dick Grayson, mécontent d'avoir appris que l'aîné de ses petits-fils ait osé avoir un tel langage outrancier ! En bon samaritain, l'aîné appréciait que peu de se faire rabrouer.

Diggory le tira de ses pensées moroses. Il était temps d'aller demander à Madame Chourave un accès au terrain de Quidditch avec Serdaigle et Gryffondor – si possible avoir un maximum de créneau avant eux – sous l'excuse toute trouvée de s'habituer à leurs nouveaux ballais.


Que les élèves soient dans un pensionnat sorcier ou moldu, il n'y avait aucune différence entre les deux dès qu'il s'agissait du pouvoir appâtant des rumeurs ; rien ne les arrêtait. Dès la fin du second cours, les Nimbus 2001 de Serpentard disparurent remplacé par le mystérieux A sur toutes les lèvres.

L'un disait qu'il s'agissait d'un élève richissime ayant voulu faire comprendre l'altruisme à Drago Malfoy. D'autres racontaient que les professeurs s'étaient tous réunis, à l'exception de Rogue, pour financer tous ces balais afin d’être à la page et non en retard éducatifs, suite à un coup de honte apporté par Lucius Malfoy. Les plus jeunes parlèrent d'un miracle de Noël en avance. Les plus âgés supposèrent d'un don d'une des boutiques de Prés-au-Lard par un partenariat. Personne n'imagina qu'un majordome pu dépenser une telle somme astronomique dans l'unique but de réparer une injustice et un manque de fair-play sportifs qui ne caressait l'égo d'un gosse de douze ans et deux carries.

L’offre, en revanche, charmait tout le monde. Car même si le don pouvait être fait dans l’unique but d’emmerder aussi bien Malfoy junior que senior, qu’il soit anonyme et ne favorise aucune équipe ne put que faire gagner des points. Au-delà des chamailleries habituelles sur la meilleure équipe pour l’année en cours, tous se mirent d’accord à dire que les matchs allaient être quelque chose !


Le premier match opposa Gryffondor à Serpentard et une chose était sûre, il serait serré. À tel point que Fred, George et Jordan s’en donnèrent à cœur joie d’organiser des paris – rien de bien méchant – auxquels même Hermione ne résista pas à sacrifier une Mornille pour Gryffondor (le plus discrètement possible car elle tenait à sa réputation de respecter les règles !). Une organisation que Jason fut heureux d’écoper à récupérer tout au long de la partie dans les gradins. L'adolescent profitait de l'absence de son aîné et du silence de Cassandra, ce qui lui éviterait toute remontrance. Avec Tim en sécurité avec Dick, l'adolescent avait carte blanche au secret sens des affaires. (Il n’avouerait jamais qu’il tenait cela de son père adoptif sans en mourir de honte.)

Ses deux autres frères scolarisés préférèrent les gradins réservés aux parents et aux visiteurs. Le benjamin pour être loin des élèves de sa maison, l'ainé pour passer du temps avec ses deux cadets (tout en empêchant Damian de causer un acte regrettable sur Tim) et de son père adoptif. Avec Duke sur ses genoux, le démon à sa droite, Tim entre lui et Bruce, tout aurait pu être parfait – sans évoquer le temps grisâtre – si Lucius Malfoy ne s’invita pas dans les gradins libres.

Embrasser le crâne de Duke en lui parlant des joueurs, permit à Dick de cacher sa grimace et se retenir d’une insulte qui tomberait dans les oreilles d’Alfred. Il préféra laisser les adultes discuter entre eux.

- Wayne.
- Monsieur Malfoy, un plaisir comme toujours.
- Vous ne portez pas de robes.
- Une obligation professionnelle juste après ce match.
- Votre mode américaine.
- Mes enfants n’ont pas arrêté de m’écrire au sujet de ce match, je ne pouvais pas refuser à mes plus jeunes d’admirer un tel évènement sportif. Votre fils y participe il me semble. Son premier match ?
- En effet. Je n’en suis pas peu fier.

(Dick en roula des yeux. Sans l’achat de ses sept fichus Nimbus 2001, Flint n’aurait pas fait de Drago l’attrapeur, ne l’aurait pas pris tout simplement dans l’équipe. La richesse ne faisait pas le talent. L’appât du gain obstruait tout jugement.)

- Je me rappellerai toujours du premier de Richard. Même s’il a manqué de se rompre le cou.
- J’ai marqué les points qui nous égalisé avec Gryffondor. Ronchonna Dick
- Malgré que l’attrapeur ait le vif d’or !
- « Malgré que » ne se dit pas Duke. Corrigea en douceur Tim
- Mon fils ne se cassera pas le cou. Renifla d’autosuffisance Lucius
- Je l’espère bien pour vous et chacun des parents de ses enfants aussi. La vitesse de ses balais n’est pas très rassurante, vous ne pensez pas ?
- Nombreuses équipes se les arrachent pour concourir.
- Nombres d’adultes professionnels se les arrachent pour concourir.

(Empêcher Damian de pincer Tim fut la meilleure opportunité pour leur frère aîné de ne pas lâcher un fou rire moqueur. Et oublier la pointe de culpabilité d’avoir peut-être forcé la main d’Alfred à offrir de tels balais à toutes les équipes pour avoir râler avec l’ensemble de ses frères et sa sœur sur l’injustice de la situation.)

- Nos enfants ne sont pas en sucre, Wayne.
- Bien sûr que non. Mais que ce soit la médecine sorcière ou moldue, rien ne soigne la paralysie ou la tétraplégie. Dick a encore du mal à le comprendre et nous sommes chanceux que ses accidents n’aient rien de grave.
- Sans vouloir vous offenser, mon fils n’est pas un acrobate d’un cirque itinérant.

(Sous un accord silencieux tacite, Tim et Damian coopérèrent pour maintenir Duke sur les jambes de leur aîné, histoire que Dick ne commette aucun acte malheureux et regrettable qui l’expulserait surement de l’école. Ce qui n’était pas le but recherchait puisqu’il n’y avait aucun but outre que regardait ce match en famille, dans la joie et la bonne humeur.)

Sur le terrain, les joueurs eurent l’autorisation de quitter le sol. Dans un mouvement de rouge et de verts, quatorze élèves envahirent le ciel grisâtre, suivit du vif d’or puis des deux cognards.

- Allons, allons. Aucune offense retenu Monsieur Malfoy. Après tout, dans ce match palpitant, j’ai parié sur la victoire du jeune Potter.

(Au sourire discret spéciale « Brucie Wayne » qu’adressa leur père à Lucius, Dick ne put rien faire pour retenir son fou rire qu’il cacha bien maladroitement dans une fausse toux à peine camouflée par le coup de sifflet de Madame Bibine. Dans un vain espoir de l’aider, Tim et Damian collaborèrent une seconde fois par de petits tapotements dans son dos. Oh… que c’était bon de savoir que Drago n’était pas le seul à pouvoir se retourner vers ses parents pour se plaindre. Et de rappeler à Malfoy Senior qu’il n’était pas le seul parent à être au conseil d’admission de l’école.)

Se concentrer sur le match fut plus dur qu’il l’imagina entre l’émerveillement de Duke, les coups pas de Tim et Damian ayant rompu leur alliance et les échanges cinglants – sur le ton de fausse plaisanterie – entre Bruce et Lucius.

Pour ne rien arrangé, un fichu cognard se permit de disjoncter. Un plaisir…