Family problems

Grey's Anatomy
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Family problems
Summary
Quand Carolyn Shepherd débarque à Seattle, ses trois filles et ses gendres dans le sillage, le Grey Sloan tremble. Si la majorité des internes sont ravis de rencontrer des légendes vivantes, Lucas sait mieux qu'eux : les Shepherd ne sont pas là par hasard. Et les catastrophes arrivent et s'enchaînent. Lucas arrivera-t-il à se faire une place sans qu'ils interfèrent ?Pendant ce temps, les internes sont inquiets : Lucas semble détendu avec certains des nouveaux arrivants, mais d'un autre côté, il semble bien trop tendu quand il est en présence de certains autres.
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Chapter 1

L'agitation était monnaie courante au Grey Sloan. Mais ce jour-là, il y a avait quelque chose de particulier. Les murmures traversaient les couloirs, les rumeurs enflées. Et les internes étaient survoltés. Ils entrèrent dans le labo d'entraînement espérant obtenir des réponses de la part de leur directeur d'internat qui les attendait déjà. Lucas se glissa à sa place, nerveux.

Mika - Arrête de bouder. C'est hyper stylé que ta famille soit là.

Blue - J'adorerais assister à une opération de Liz Shepherd. C'est une reine de la cardio.

Lucas - On a littéralement les docteurs Pierce et Ndugu. C'est de vraies légendes. Elle... Elle est... Banale à côté d'eux.

 

Kwan leva un sourcil en le détaillant du regard.

Lucas - Quoi ? C'est un être humain. Elle est pas si exceptionnelle.

Nick - Bon, les jeunes ! Il va y avoir du changement dans les jours à venir. Vous avez six nouveaux titulaires qui arrivent. Que ça soit de la famille d'Adams ou pas ne doit...

 

La porte se ferma avec fracas et tous se tournèrent pour apercevoir un homme s'approcher de Marsh qui l'observa. Lucas se tassa contre sa chaise, priant pour ne pas se faire remarquer. S'il y avait une chose qu'il avait appris dans sa vie, c'était de ne pas énerver Anthony ou Liz. 

Nick - Je suis occupé avec mes internes, Docteur... il cherche rapidement le nom sur la blouse. Ad...

 

Il s'interrompit et jura mentalement. L'assurance de l'homme ne lui disait rien qui vaille. Il était trop sûr de lui. Quelque chose sonnait faux. Anthony Adams lui adressa un sourire impeccable, poli et parfaitement maîtrisé, celui d’un homme habitué à être admiré et respecté.

Anthony — Docteur Adams, articula-t-il d’un ton faussement modeste en tendant une main à Nick.

 

Marsh hésita une seconde avant de la serrer, une méfiance instinctive crispant ses épaules. L’aura de l’homme devant lui était dérangeante, trop lisse, trop parfaite.

Anthony — Je ne voulais pas vous interrompre, bien sûr. Mais j’aime toujours voir comment évolue la prochaine génération de chirurgiens.

 

Ses yeux balayèrent la pièce, et son regard s’arrêta brièvement sur Lucas. Juste assez longtemps pour que ce dernier sente une sueur froide couler le long de sa colonne vertébrale. Il s’efforça de garder une expression neutre, mais son cœur tambourinait contre ses côtes.

Mika, elle, ne se rendit compte de rien.

Mika — Wow, souffla-t-elle, émerveillée. Vous êtes vraiment… impressionnant.

 

Kwan hocha la tête.

Blue — L’un des plus grands cardio-thoraciques au monde, confirma-t-il, presque jaloux de l’assurance naturelle du chirurgien.

 

Anthony gloussa doucement, feignant l’humilité.

Anthony — Vous me flattez. Mais c’est ma femme, Liz, qui mérite vraiment les éloges.

 

Il tourna la tête et repéra Lucas du coin de l’œil.

Anthony — N’est-ce pas, Lucas ?

 

Le jeune interne sursauta légèrement. Son prénom, prononcé avec tant de douceur et de bienveillance apparente, cachait une menace subtile que seul lui pouvait entendre.

Tous les regards convergèrent vers lui.

Lucas — Ouais… répondit-il finalement, la gorge serrée. Elle est douée.

 

Un sourire satisfait effleura les lèvres d’Anthony.

Anthony — Voilà qui est bien dit.

 

Son ton était léger, presque encourageant. Mais Lucas savait mieux que quiconque qu’aucune réponse n’aurait été correcte. S’il avait minimisé le talent de Liz, Anthony l’aurait fusillé du regard. S’il avait trop vanté ses mérites, il aurait eu droit à un reproche sur le ton du sarcasme.

Il n’y avait jamais de bonne réponse avec lui.

Nick observa l’échange avec un froncement de sourcils. Il ne connaissait pas Anthony, mais il avait l’instinct de se méfier de ce genre d’hommes, ceux qui étaient trop parfaits en surface, trop polis, trop soigneusement contrôlés.

Nick — Et donc, vous venez voir votre fils ? demanda-t-il d’un ton neutre.

 

Anthony rit légèrement.

Anthony — Lucas sait que je suis toujours fier de lui.

 

Il tourna la tête vers son fils et lui offrit un sourire de père aimant, un sourire qui fit se tordre l’estomac de Lucas.

Anthony — Tu me présentes tes amis ?

 

Lucas sentit un frisson lui parcourir l’échine. Il détestait quand Anthony jouait à ce jeu.

Lucas déglutit avec difficulté. Son père le fixait, un sourire chaleureux parfaitement exécuté sur le visage, comme s’il n’était qu’un père bienveillant, venu encourager son fils. Mais Lucas savait. Oh, il savait. Il jeta un regard furtif à Nick, mais le chirurgien restait impassible, bien que son regard perçant scrutait Anthony avec une méfiance grandissante.

Lucas — Euh… fit-il, la bouche soudainement sèche. Voici Mika Yasuda, Jules Millin, Simone Griffith et Benson Kwan.

 

Les internes échangèrent des sourires enthousiastes avec Anthony, qui leur adressa un hochement de tête approbateur.

Anthony — Enchanté, déclara-t-il avec une sincérité feinte. J’espère que mon fils vous traite bien.

 

Mika rit doucement.

Mika— Lucas ? Elle leva un sourcil amusé. Il est cool.

Jules haussant les épaules— Il pourrait parler un peu plus. Mais sinon, ouais.

 

Anthony laissa échapper un rire léger, empreint d’une indulgence qui donnait envie de le croire.

Anthony — Ah, Lucas. Toujours aussi réservé.

 

Lucas força un sourire, mais son estomac se retournait. Ce ton faussement affectueux, il l’avait entendu toute son enfance. C’était ce qui précédait les reproches froids, les humiliations sous couvert de "leçons", et parfois pire.

Nick croisa les bras, observant le manège d’Anthony avec un air de plus en plus suspicieux.

Nick — Lucas est un bon interne, déclara-t-il, son ton légèrement plus tranchant qu’il ne l’aurait voulu.

Anthony lui jeta un coup d’œil, un éclat amusé passant dans ses yeux. Il avait repéré l’animosité sous-jacente. Bien sûr qu’il l’avait repérée.

Anthony — Je n’en ai jamais douté, assura-t-il d’un ton doucereux avant de reporter son attention sur Lucas. Après tout, il a grandi dans une famille de chirurgiens d’exception. Il a ça dans le sang.

 

Lucas se raidit.

Lucas — Ouais… lâcha-t-il, incapable de dire autre chose.

 

Anthony hocha la tête, satisfait.

Anthony — Et toi, Lucas ? poursuivit-il. Quelle spécialité t’intéresse ?

 

Lucas sentit son cœur s’emballer.

Merde.

Il connaissait déjà la réponse qu’Anthony attendait. Cardio-thoracique. Toujours cardio-thoracique. Parce que c’était la spécialité d’Anthony, la spécialité de Liz, la seule qui valait la peine à leurs yeux.

Mais il n’était plus ce gamin qui essayait d’obtenir leur approbation.

Il leva le menton et força une réponse :

Lucas — Je ne suis pas encore sûr.

 

Un silence tendu tomba sur la pièce.

Anthony conserva son sourire, mais Lucas vit la tension dans sa mâchoire, la légère crispation de ses doigts.

Ce n’était pas la réponse qu’il voulait.

Anthony faussement amusé — Vraiment ? Avec un héritage pareil, tu hésites ?

Nick tranchant — C’est un choix important. Les internes doivent explorer avant de se décider.

 

Lucas aurait voulu remercier Marsh, mais il n’osait pas croiser son regard.

Anthony — Bien sûr, bien sûr, répondit-il en haussant légèrement les épaules. Je suis juste surpris. Disons que j’ai hâte de voir où cela te mènera.

 

Il tapota l’épaule de Lucas d’un geste faussement affectueux.

Lucas lutta contre un frisson.

Anthony — En tout cas, poursuivit-il en se tournant vers Nick, je serais ravi d’assister à un ou deux entraînements avec ces jeunes talents. Avec votre permission, bien sûr.

 

Lucas sentit un poids s’écraser sur sa poitrine. Il ne pouvait pas rester.

Il n’en était pas capable.

Nick hésita une seconde de trop.

Nick — Bien sûr, répondit-il enfin, la mâchoire serrée. Mais je vous demanderai de ne pas interférer dans leur apprentissage.

 

Anthony lui offrit un sourire éclatant.

Anthony — Je ne ferais jamais une chose pareille.

 

Lucas n’entendit plus rien après ça.

Son père allait rester.

Et ça… c’était une très, très mauvaise nouvelle.

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