La mort n'est pas la fin

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La mort n'est pas la fin
Summary
L'histoire commence exactement à la fin de la saison 3. Clarke vient de détruire la cité des lumières et va devoir faire face au nouveau danger qui menace le monde. Je vous propose une histoire alternative à la future saison 4 dans laquelle Heda a encore toute sa place. N'hésitez pas à me laisser vos impressions. Bonne lecture.
Note
Ce récit est un long voyage qui comprendra 47 chapitres. J'espère être restée fidèle à l'esprit de chacun des personnages et que vous prendrez autant de plaisir à lire que j'ai eu de plaisir à écrire. N'hésitez pas à me laisser vos impressions au fur et à mesure de votre lecture. Au plaisir de vous lire et de partager avec vous.
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Doux souvenirs

Aux abords de Polis

La route s’était déroulée sans encombre, Jasper qui avait l’air d’avoir repris du poil de la bête avait mis l’ambiance sur tout le trajet. Raven sifflait en conduisant, seul Kane et Clarke étaient restés silencieux, soucieux de ce qui les attendait dans la capitale. Le poids des responsabilités pesait sur eux et ils ne perdaient pas de vu leur objectif.

Clarke regardait par la fenêtre et aperçu au loin la tour de Polis. Un sentiment de mélancolie la prit à la gorge. « Tu me manques Lexa » Pensa-t-elle.

« Encore une demi-heure et on arrive à destination. » Annonça Bellamy.

Clarke laissa tomber sa tête contre la vitre et ferma les yeux en serrant dans sa main la boîte qui contenait la flamme toujours dans la poche de sa veste. Elle ferma les yeux, elle voulait la revoir, même si ce n’était que pour quelques instants, même si ça ne pouvait être qu’en puisant dans sa mémoire. C’est alors qu’un souvenir revînt à la surface, aussi clair et aussi précis que s’il se déroulait devant ses yeux à l’instant.

Elle était dans sa chambre à Polis assise sur son fauteuil entrain de dessiner, lorsque qu’on frappa à sa porte.

« Clarke ? »

Cette voix…elle résonnait de nouveau à ses oreilles comme une mélodie apaisante.

« Entres. »

La porte s’ouvrit et Lexa apparue vêtue de sa tenue de Heda mais sans son maquillage guerrier.

« Je suis venue te chercher. Je voudrais te montrer quelque chose. »

Clarke posa ses dessins sur le fauteuil et se dirigea vers Lexa.

« Où va-t-on ? » Demanda Clarke.

« Depuis que tu es arrivée, entre l’intégration de ton clan dans la coalition, le combat avec Nia et toutes les affaires que j’ai à régler en permanence, je n’ai pas eu le temps de te faire visiter Polis et comme nous partons demain pour Arkadia je me suis dit que c’était l’occasion. »

Clarke lui adressa un merveilleux sourire : 

« Excellente idée commandant. »

Lexa lui rendit son sourire, en moins appuyé mais c’était si magique de la voir esquisser un sourire. C’était bien trop rare au goût de Clarke mais cela le rendait d’autant plus précieux.

Lexa emmena sa protégée dans le marché de Polis, il faisait un soleil radieux et des odeurs délicieuses s’échappaient des nombreuses échoppes. A la surprise de Clarke, Lexa prenait le temps de s’arrêter et de goûter les mets des marchands. Elle avait un mot gentil pour tout le monde. Jamais la jeune fille du ciel n’aurait pensé que Heda puisse être aussi proche de son peuple. Les gens étaient souriants et même si Lexa ne s’aventurait jamais dans les rues sans sa garde rapprochée cela ne la rendait pas pour autant inaccessible.

Il y avait de la musique, des acrobates faisaient des numéros au beau milieu de la rue. Des lavandières s’afféraient autour de la fontaine en chantant.

« Comment des gens aussi chaleureux pouvaient-ils se transformer en guerrier si sanguinaire ? » Pensa Clarke.

Tandis qu’elle était perdue dans ses pensées, Lexa lui tendit une pomme d’un rouge aussi vif que celui de l’étoffe qui constituait la cape de Heda.

« Tu devrais goûter. Ce sont les meilleures pommes de tout le royaume. » Lui dit Lexa devant le marchands qui ne boudait pas son plaisir.

« Mochof Heda.» La remercia le marchand pour ce compliment.

Clarke prit une bouchée et elle admit qu’elle n’avait jamais goûté un fruit aussi savoureux.

La fille du ciel passait d’une étale à l’autre avec un émerveillement et une curiosité insatiable. Lexa restait à ses côtés, ne la perdant pas du regard un seul instant arborant toujours ce léger sourire que seul Clarke avait remarqué mais qui lui faisait battre le cœur plus vite à chaque fois qu’il apparaissait sur le visage de la jeune femme. Ce sourire dissimulé pour les autres, n’était destiné qu’à elle et elle en prenait de plus en plus conscience.

Clarke n’arrêtait pas de poser des questions et Lexa se faisait un plaisir de lui enseigner ce qu’elle savait de chaque chose que Clarke lui pointait du doigt. Après avoir fait le tour du grand marché Lexa emmena Wanheda dans les ruelles de la cité, ses gardes toujours sur les talons mais néanmoins à bonne distance pour leur laisser un peu d’intimité.

Lexa lui décrivait comment Polis était devenue une si grande cité au fil des ans, les travaux qu’elle avait lancé pour faire venir le commerce, et rendre la vie plus agréable aux habitants. Au-delà de la chef de guerre, Clarke découvrit une administratrice investie et astucieuse. Encore un autre visage de cette femme mystérieuse qui semblait avoir mille facette. C’est à cet instant que la jeune femme comprit qu’elle voulait découvrir tous les visages de la femme de la forêt. Que pouvait donc encore bien se cacher derrière ces yeux d’émeraude ?

Tandis qu’elles empruntaient une ruelle étroite, elles aperçurent un jeune garçon qui remontait la rue à toute allure poursuivit par une jeune fille à peine plus âgée armée d’une épée en bois. Les enfants riaient aux éclats, lancés dans leur course folle ils n’aperçurent pas les deux jeunes femmes qui arrivaient en face d’eux. Au dernier moment, le garçon leva les yeux devant lui et tenta de freiner, mais ses pieds glissèrent et il s’étala de tout son long aux pieds de Lexa et Clarke.

Clarke s’empressa de se pencher sur l’enfant pour le remettre debout. Lexa la regarda faire amusée par ce spectacle. Forte heureusement il y avait plus de peur que de mal. La petite fille rejoignit le trio en marchant l’épée en bois pendant le long de sa jambe.

«Tout va bien, tout va bien, tu n’as rien. » Dit Clarke à l’enfant qui commençait à pleurnicher. La jeune femme tapota le pantalon du garçon pour chasser la poussière de ses genoux.

« Désolée, que mon petit frère vous importune, Heda. » Dit timidement la jeune fille en posant une main sur l’épaule de l’enfant qui pleurnichait toujours.

Clarke se redressa et observa la réaction de Heda face à ces deux enfants. Le tableau était tellement amusant. Bien sûr, elle avait vu le commandant en compagnie des jeunes Natblida, mais cela était différent. Lexa devait les préparer à la fonction de chef de guerre et si elle l’avait trouvé touchante dans sa façon de leur enseigner, il y avait toujours ce respect de la hiérarchie et cette distance imposée par sa charge.

« Il ne m’importune pas du tout. » Répondit Lexa en souriant. Le garçon pleurnichait beaucoup et même d’avantage maintenant qu’il comprit être tombé devant la grande Heda.

« Pourquoi pleurs-tu guerrier ? » Demanda Lexa en s’abaissant à la hauteur de l’enfant en larme pour le fixer droit dans les yeux.

« Les guerriers tombent parfois…mais ce qui fait la valeur d’un grand combattant c’est de savoir se relever. Et en cela c’est un grand et valeureux guerrier que j’ai devant moi. » Dit-elle en posant une main réconfortante sur l’épaule de l’enfant qui s’arrêta de pleurer.

 Clarke attendrie par ce tableau ne pouvait s’empêcher de sourire jusqu’aux oreilles. La petite guerrière avec son épée en bois, jouait visiblement le rôle de Heda. Elle s’était fait des peintures de guerre sur le visage, les traits grossiers de ce maquillage avait probablement été faits avec de la suie. Elle avait accroché un foulard rouge dans son dos en guise de cape. La fillette enlaça son frère par les épaules et le tira doucement sur le côté pour libérer le passage.

Lexa se redressa et en dépassant les enfants, fît un discret clin d’œil à la petite fille en disant :

« Mochof Heda. »

Clarke se mit à rire.

« Clarke ! Clarke ! Réveilles toi! »

Clarke ouvrit les yeux, elle s’était assoupie…Le visage de Jasper se tenait à quelques centimètres du sien :

« On est arrivé ! »

« Hum…oui j’arrive. »

Encore un peu groggy elle s’extirpa lentement du véhicule et alors que tous s’afféraient pour sortir leurs affaires, elle n’avait encore à l’esprit qu’une seule chose « Lexa ».

Les Skaikru prirent leur quartier au cinquième étage de la tour, des anciens bureaux reconvertis en chambres. La pièce que Clarke allait partager avec Raven était beaucoup plus modeste que la grande chambre avec vue où Lexa l’avait installé.

« Le vote se tient demain soir, il faut rapidement qu’on se mette au parfum, Kane et moi devons voir Jaha pour savoir ce qui s’est passé depuis notre départ. » Expliqua Clarke à la mécanicienne tandis qu’elle déposait son sac sur le lit double qu’elles devraient partager.

« Jaha…je ne suis pas pressée de le revoir celui-là. » Grogna Raven, l’air dégouttée.

« Les ambassadeurs se réunissent en conseil dans quelques heures, tu devras exposer les faits. »

« Je leur parle du laboratoire sur le territoire d’Azgeda ? »

« On a pas le choix. On a besoin de leur aide. »

« Tu crois qu’ils vont comprendre ce que je leur raconte ? »

« Tu auras un traducteur, mais je te rassure ils parlent quasiment tous notre langue. Ils préfèrent cependant, parler Trigedasleng. C’est leur coutume et surtout ça leur permet de mettre une barrière entre eux et nous… »

« Non, je ne parlais pas de ça…je me demandais s’ils allaient comprendre lorsque je vais parler technologie. » Dit Raven avec un sourire ironique sur le visage.

Clarke en riant : 

« Essais d’être pédagogue… »

« J’essaierai » Promit Raven.

« Bonne chance. » Dit Clarke avant de sortir de la chambre.

Wanheda se dirigea vers la chambre de Kane lorsqu’elle entra, Kane et Bellamy étaient entrains de s’entretenir avec Jaha.

« Qu’elles sont les nouvelles ? »

Kane l’air embarrassé :

« Les nouvelles ne sont pas bonnes, Clarke. »

«Quel est le problème ? »

Bellamy en pointant du doigt Jaha :

« Il t’as désigné comme candidat ! »

Clarke sentit son sang bouillir :

« Nous t’avions laissé des consignes ! On ne veut pas que les natifs pensent qu’on veut prendre le contrôle ! Ils sont déjà extrêmement méfiants, tu veux détruire toute chance de nous intégrer pour de bon ? »

« C’est une erreur Jaha ! On est bien chanceux qu’ils aient accepté ce vote alors que ça n’est pas leur coutume, mais s’ils pensent que c’est une manœuvre de notre part pour prendre le pouvoir, ça va tout foutre en l’air ! » Ajouta Kane tout aussi énervé que Clarke.

« Est-ce que vous avez terminé tous les deux ? » Dit Jaha dont le visage affichait une sérénité déconcertante.

« Vous avez tout faux ! Il est évident que ton idée de vote Clarke ne fonctionnera pas ! Sans leader ils sont incapables de se mettre d’accord. Chaque clan a désigné un candidat de son clan, et ils voteront exactement de la même façon. Tu veux un match nul ? La division que tu crains risque justement de se produire si nous n’influençons pas les votes. »

« Que veux-tu dire ? » Demanda Kane suspicieux.

« Si un candidat ne sors pas vainqueur, tu crois que ça va se régler comment ? La guerre mes amis… Je sais très bien qu’une candidature Skaikru peut être considérée comme une provocation, mais c’est le but recherché. J’ai jeté un pavé dans la marre, maintenant les ambassadeurs vont mettre en place des alliances, pour faire en sorte que l’on perde. »

« Ok, et si ce n’est pas le cas ? » L’interrogea Bellamy.

« Nous avons un coup d’avance, j’ai passé un accord avec l’ambassadeur du Floukru, il est prêt à nous donner sa voix. »

« Et comment l’as-tu convaincu ? » Demanda le chancelier toujours méfiant.

« La diplomatie mon ami… » Répondit-il en souriant.

Clarke n’aimait pas du tout ce qu’elle entendait, mais elle devait admettre que Jaha garantissait qu’il n’y aurait pas de match nul à l’issue du vote, ce qui aurait conduit soit à perdre du temps pour planifier de nouvelles élections, soit à faire exploser la coalition.

« Maintenant les amis, il ne reste qu’à savoir quel personne nous voulons voir prendre la place d’intendant. Soit les natifs se sont mis d’accord sur un candidat, soit c’est le nôtre qui sera élu. Vous vouliez des élections, je vous offre la garantie que demain soir nous aurons un intendant. Et cerise sur la gâteau ça pourrait être celui que nous souhaitons car maintenant notre vote compte double. »

« Azgeda… » Murmura Clarke.

Bellamy en se tournant vers la jeune femme :

« Roan ? Vraiment ? Tu lui fais confiance? »

« Nous n’avons pas le choix, je ne connais pas les autres candidats, peut-être seront-ils pire que lui. Roan n’a pas toujours été de notre côté, mais c’est un homme de parole. Il a été placé sur le trône par Lexa, il nous a aidé contre ALIE. Et surtout il faut qu’on puisse se rendre sur son territoire pour trouver le laboratoire de Becca. Il me semble le meilleur choix. » Répondit Clarke.

« Je vais aller le voir. » Déclara Kane.

« Tu crois qu’il va vouloir conclure un marché avec celui qui lui a tiré dessus ? » Objecta Bellamy.

« Je vais m’excuser de l’avoir blessé même si ce n’était pas moi, s’il est intelligent il le comprendra et fera passer son intérêt et celui de son peuple avant son orgueil. Je vais m’assurer qu’il ordonne à son ambassadeur qu’il ne vote pas pour un autre clan pour contrer Wanheda. » Dit Kane en regardant Jaha qui affichait un sourire satisfait.

« Jamais, Azgeda ne soutiendra un autre clan, ce peuple est à part. Et contrairement à sa mère Roan n’est pas un fou, il sait se montrer raisonnable. Quand tu iras le voir, négocies plutôt son aide pour trouver le laboratoire en échange de notre appui.» Ordonna Clarke certaine que c’était la meilleure chose à faire.

Ils restèrent encore quelques minutes à discuter, puis Bellamy et Clarke prirent congés.

« Maintenant allons trouver ta sœur. » Dit Clarke en entrainant Bellamy derrière elle.

Une fois seuls, Kane se tourna vers Jaha.

« Bien maintenant que nous sommes seuls, dis-moi ce que tu as promis au Floukru pour qu’ils suivent notre vote et pas celui d’un autre clan.»

Jaha leva la tête vers Kane puis écarta les mains en disant avec un air tout à fait décontracté :

« La flamme… »

En entendant ces mots, Kane se pétrifia.

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