Slayers - La bande - Western!fic
Quand il pénétra dans le saloon, les conversations moururent et les murmures naquirent alors que les hommes jetaient des coups d’oeil au nouveau venu.
Il n’était clairement pas d’ici et cela se voyait qu’il était métis. Un fichu métis de peau rouge, voilà qui ne plaisait guère
Aucun ne s’écarta de son chemin, au contraire, chacun campant sur place, aussi insultant que possible alors que les regards mauvais le suivaient jusqu’au comptoir.
Un premier verre atterrit “accidentellement” sur le sol par l’un des hommes à coté du métis, ne lui arrachant qu’un regard froid.
Le deuxième lui arracha un soupir résigné.
Le troisième... un murmure. Qui fit grogner de rage le maladroit qui aussitôt voulu attraper l’homme par le col pour le frapper, sauf que l’homme ne semblait pouvoir accepter qu’un certain niveau d’insulte car ce fut le premier, qui faisait pourtant bien deux fois la corpulence du métis, qui se retrouva à terre, deux mètres plus loin.
Des jurons s’élevèrent et plusieurs des hommes s’avancèrent dans un brouhaha menaçant vers le voyageur résigné mais bien décidé à se défendre.
Puis le silence, un silence lourd et hésitant alors que les habitués regardaient les deux silhouettes qui s’étaient placées devant le métis.
Une foutue petite rouquine, toute jeune, habillée en homme qui pointait avec assurance deux pistolets sur eux avec un grand sourire et, à coté, un grand blond qui tenait son coutelas comme un curé tenait sa bible.
A l’extérieur, les passants ne tournèrent qu’à peine la tête lorsque les bruits d’une violente bagarre en provenance du saloon se fit entendre.
Seul trois personnes en ressortir quelques instants plus tard alors que des gargouillements de douleur filtraient encore jusqu’à l’air sec de la grande rue.
En premier vient la jeune fille qui rangea ses armes avec un sourire ravi de petite fille qui a bien joué... en plus flippant. Le grand type blond, finissait de nettoyer sa lame tranquillement, comme si l’affaire était déjà oublié de son coté. Le dernier lui, ramena lentement son chapeau sur le devant de son visage, l’air méfiant.
Quand ils se furent un peu éloigné, les deux personnes qui avaient prit sur eux de lui donner un coup de main, se tournèrent vers lui. La fille, une main sur la hanche, le sourcil levé s’adressa alors pour la première fois à lui.
- Dis donc, ça t’es pas venu à l’idée que c’était une mauvaise idée de te pointer tout seul dans ce genre de repaires de crétins ?
Le métis sembla hésiter un moment entre se justifier ou non puis haussa les épaules.
- Je suis chasseur de prime, ma collègue est chez le shérif pour aller chercher les récompenses, on devait se retrouver là-bas.
- Eh ! Nous aussi on est chasseur de primes !
Cette fois c'était le blond, qui parti d’un grand rire.
- Mais Lina mets tellement le bordel qu’on est souvent bon pour pas gagner grand chose !
La fille semblait prête à protester avec véhémence mais une silhouette s’approchait d’eux rapidement.
- C’est fait Monsieur Zelgadis ! Mais je croyais que nous devions nous retrouver au saloon. Uh ? Des amis à vous ?
La rousse et le blond fixaient la jeune fille qui avait fait son apparition d’un air incrédule. Toute jeune, un accent français distingué, enjouée, vêtue d’une robe blanche et armée d’une ombrelle, la demoiselle les regardaient, une expression étonnée sur son visage encore arrondi.
Ce fut la rouquine qui se reprit la première.
- Nah ! On vient de faire connaissance.
Elle pointa du pouce son compagnon.
- Lui, c’est Gourry Gabriev, et moi Lina Inverse !
Sur ce, la rousse fit un pas en arrière avec une grimace. En effet, la jeune fille s’était soudain approchée avec une expression émerveillée.
- Lina Inverse ? LA Lina Inverse ? La chasseuse de primes crainte de tous les méchants ?
- Euh... oui ?
Une couinement ravi échappa à la brune.
- Je me présente Amélia Will Tesla Selone et vous connaissez mon cher compagnon de lutte contre le crime, Zelgadis Graywords !
Et avant que quiconque ait pu marmonner un “enchanté”, Amélia s’emparait des mains de la rousse avec une ferveur presque religieuse.
- Mademoiselle Lina, et si nous faisions route tous ensemble dans notre lutte contre le Mal ?