
Darkness my Friend
Chapitre 4 : Darkness my Friend.
Je suis assis sur une chaise métallique.
On dirait une chaise électrique, et de gros moniteurs sont placés de part et d'autre de moi, ils surveillent mes constantes.
Steve me regarde a travers une vitre, je vois des larmes couler de ses yeux rougies, il parle avec une infirmière, il semble dévoré par le chagrin.
Je n'ai aucune idée de ce qui peut le mettre dans cet état.
Je ne sais même pas ce que je fais la.
Tout ce dont je me souviens c'est que juste avant qu'il ne me porte dans ses bras pour aller dans ce labo, et ensuite m'asseoir sur cette chaise, il a embrassé rapidement mes lèvres.
Il devait aimer Bucky plus que comme un ami je croit.
Je suis neutre, amorphe, comme d'habitude, je ne ressens rien pour lui, ni tristesse, ni amour, ni joie.
Même plus de colère, sa voix était devenu tellement lointaine après la lobotomie.
Dieux merci, cela me faisait du repos.
Je n'entendait plus sa voix insupportable, ni ses histoires agaçantes sur son cher Bucky Barnes.
Je n'entendait plus rien.
Juste le fil de mes pensés embrouillées et tordues.
Un médecin vient finalement placer des petits patchs sur mon crânes rasé.
Lorsqu'il eu finit, je sentit pour la première fois depuis longtemps cet instinct primitif qu'étais la peur.
Je pensais ne pas avoir de regret, peut importe ce qu'il me ferait, j'avais assez souffert.
Et pourtant, je ressens des spasmes de peur traverser mon corps, je suis terrifié a l'idée de souffrir de nouveau.
Je voudrais que quelqu'un m'aide, maintenant.
Steve, maintenant que j'ai besoin de toi, je t'en prit vient m'aider.
Pourquoi tu reste la ?
C'est en ce moment que j'ai besoin de toi a mes côtés.
Je veux que tu me parle.
Raconte moi encore tes vieux souvenirs ennuyeux, j'aimerais entendre ta voix maintenant.
Je voudrais que tu me sorte de sur cette chaise.
Je ne veux pas souffrir.
J'ai trop souffert, je n'en peux plus, je vais devenir fou.
Mais je suis déjà fou...
Je veux crier.
Depuis longtemps, moi qui n'ai plus parlé depuis 6 ans, je veux maintenant crier a plein poumons.
Je vois des formes noires se rapprocher de moi.
Noires comme les ténèbres.
Terrifiantes et oppressantes comme la plus chaotique de mes peurs.
Lugubre et froide comme la nuit sombre et totale.
Je me met a hurler comme le fou que je suis.
Je ne veux pas que ces formes noires et gigantesques me touchent.
J'entend les médecins me dire qu'il n'y a rien devant moi.
Ils me disent que j'hallucine.
Pourtant j'en suis sur.
Je vois devant moi danser ces cadavres pourries, suintants d'une humeur noire et empester la mort, de toutes les personnes que j'ai tué en tant que Soldat.
Non, je vous en prie.
Lâchez moi.
Je suis mort, pitié, vous ne voyez pas que je suis mort.
Ne me touchez pas.
Je n'arrête pas de hurler a ces choses de mon imagination de ne pas m'approcher.
Je fais une véritable crise de démence.
Des larmes de sang coule de mes yeux, de mon nez, de mes oreilles et de ma bouche.
Je gesticule et remue comme un possédé.
On pourrait dire que le Diable m'a prit comme hôte.
Et soudainement, tout s'arrête.
Tout devient blanc.
De nouveau.
Je rouvre doucement mes yeux, une lumière aveuglante me les fait refermer de sitôt.
J'entend une voix au loin, elle me semble familière, mais je ne vois pas en quoi.
-Votre nom... Est James Buchanan Barnes.
Fin.